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MEMOIRE ET SOUVENIRS - Page 62

  • VANVES AU QUOTIDIEN DE RETOUR A L’OCCASION DU 67éme ANNIVERSAIRE DE LA LIBERATION ET DE LA RENTREE POLITIQUE A VANVES

    Vanves au Quotidien est de retour, après s’être finalement arrêté entre le 222éme anniversaire de la Révolution française et de la fête nationale lorsque tous les vanvéens partent en vacances, ainsi que ses responsables politiques, et le 67éme anniversaire de la libération de Vanves …et de Paris qui sera célébré à 18H30 au monument aux morts de notre commune, et qui marque la pré-rentrée politique pour nos élus qui devraient être tous là, du maire au sénateur et même le député. Alors que les vanvéens commencent à rentrer, tout au moins pour ceux qui sont partis en vacances, les rues étant moins désertes, des commerçants ayant commencé à ré-ouvrir…mais pas encore tous.   Commençons par revenir sur ce 25 Août 1944, avant demain de jeter un regard sur l’actualité vanvéenne et régionale de cet été.

     

     

    VANVES UN CERTAIN 25 AOÛT 1944

     

    A la veille de la Libération, Vanves était en état d’alerte, des hommes, fusils à l’épaule, patrouillaient dans les rues désertes. Beaucoup de vanvéens étaient à l’écoute de la radio, calfeutrés chez eux. Dans la nuit du 24 au 25 Août, ils entendirent le bourdon de Notre Dame ainsi que les cloches de Vanves entrecoupés de coups de canon ou de tirs lointains. « Les allemands retranchés dans le Parc des Expositions, actionnaient leurs gros canons de marine de la DCA, provoquant un bombardement d’une intensité effroyable qui dura plusieurs heures » raconte Nicole Achard, boulangère alors à l’angle des rues Barbés et Victor Hugo en se souvenant de  ce malheureux cycliste tué par les allemands dans une rue voisine l’après-midi de ce 24 Août : « Ils avaient pris pour point de mire la rue où ce pauvre vieux s’engagea à vélo malgré nos signaux. Il fut tué sur le coup et évacué par les secouristes de la Croix Rouge ». C’est ce jour là qu’un jeune vanvéen de 21 ans, demeurant 12 rue Gabrielle d’Estrée, est tué à Versailles : Jacques Jézéquel. Il faisait parti de ces FFI vanvéens partis à la Préfecture de police de Paris avec leurs mitrailleuses et leurs grenades afin d’aider les agents entrés en dissidence et qui furent renvoyer prêter mains fortes à des résistants d’autres communes. Enfin beaucoup plus tard vers 1H30, des résistants sonnèrent à la porte de Madame Lemonnier : « Ils nous demandaient d’héberger une voisine dans notre abri. Ils venaient d’essuyer un tir d’une patrouille allemande ». Mais c’était déjà le 25 Août.

     

    Le 25 Août 1944 était un vendredi ensoleillé. Tous les immeubles étaient pavoisés de drapeaux : « On vit alors un spectacle étonnant. De chaque fenêtre surgissait comme par miracle, un drapeau tricolore. Tout Vanves était « Bleu, Blanc, Rouge » racontait alors un témoin. Beaucoup d’habitants se précipitaient aux portes de Paris pour voir les chars américains et français. Le tambour municipal Dumez passa dans les rues pour annoncer une cérémonie des couleurs à 15H. « Tout Vanves était là. Les couleurs furent hissées à un mat fixé devant la mairie sous les applaudissements de la foule qui entonna la Marseillaise. Les cloches des églises sonnèrent à toute volée. Le nouveau maire A.Pallegeay qui portait un brassard FFI a prit la parole. La marseillaise fut de nouveau chantée. Puis la foule se rendit au cimetière pour un hommage aux morts. Plusieurs salves de fusils ont été tirées. Enfin, un coussin de fleurs fut déposé devant le monument aux morts » racontait Mme Lemonnier dans son journal. « C’était épique » constatait Pierre Panetier. Un concert a été donné par l’Harmonie Municipale en fin d’après-midi devant le commissariat. Mais le répit fut de courte durée : des bombes incendiaires envoyées sur Paris la seconde nuit de liberté ont terrorisé plus d’un vanvéen qui retrouvèrent le chemin de la cave. « Nous étions dans le parc Falret avec quelques camarades pour fêter l’événement » ajoutait-il.

     

    Le lendemain, 26 Août, les américains sont arrivés en blindés par la rue Ernest Laval pour rejoindre les bâtiments de l’Equipement (alors face à l’actuelle Piscine Municipale) où était installé leur PC. De nombreux vanvéens se sont retrouvés au bord des rues pour les acclamer. « Ils nous ont distribué du chewing-gum et nous ont demandé du whisky et du cognac » se souvenait la fille d’Edouard Vasseur. « Certains officiers et sous-officiers ont été hébergés chez l’habitant. Ils y sont restés 3 jours ». Gisèle Olivier et André Deuse se souvenaient de cette longue file de véhicules militaires garés le long des trottoirs entre l’Equipement et la Gendarmerie (là où trouve le nouveau commissariat). 80 Femmes auraient été tondues dans un local  en-dessous de l’école de Centre, rue J.Cabourg, une grille les séparant d’une foule vindicative ce jour là ou le lendemain.

    La tension a commencé à baisser, le ravitaillement s’améliorait, mais les vanvéens ont continué à aller chercher leurs bons de rationnement rue Murillo dans l’ancienne caserne des Pompiers (devenu le Club Murillo). « Un peu plus de viande, de pommes de terre, de charcuterie, de beurre » notait Mme Cabaniols dans ses courriers. « En revanche, l’électricité et le gaz étaient coupés, sauf une ou deux heures par jour ». Un petit pavillon à l’emplacement de l’habitation des instituteurs de l’école Larmeroux servit d’accueil aux prisonniers de passage qui étaient hébergés chez des familles vanvéennes avant de repartir chez eux. 

  • UN 8 MAI DOMINICAL INTENSE A VANVES PERTURBE PAR LES CLOCHES

    Comme le 1Er Mai fête du travail, le 8 Mai où l’on célébre la victoire des alliés contre l’ennemi Nazi, est tombé un dimanche. Les autorités municipales s’en sont vraiment aperçues lorsque les cloches de l’église Saint Remy se sont mis à sonner à toute volée, place de la République, pendant 5 mn pour l’appel à la grande messe dominicale, interrompant la cérémonie alors qu’Aloys Guitton  allait interpréter le Chant des Partisans après la Marseillaise.

     

    Car contrairement au 11 Novembre, la cérémonie du 8 Mai se déroule place de la République, après avoir débutée généralement place du 8 Mai après un office religieux à Saint François. Mais, cette fois-ci, à cause des travaux du futur Mail Sadi Carnot, ce n’était pas possible. La cérémonie religieuse s’est déroulée à Saint Remy animée par « le fils d’un survivant de la guerre 14-18 » le pére Thirion comme il s’est lui-même présenté. « Les plus anciens savent que c’étaient le débarquement, la libération de Paris qui nous a marqué davantage. Nous pensons à toutes les victimes de cette, de ces guerres » a-t-il déclaré en regardant ses deux plaques de marbres à l’entrée de l’église « avec cette liste interminable des vanvéens tombés en 1914-18, 1940 avec les résistants. « C’étaient des petits gars de Vanves qui ont donné leur vie… Mais vous c’était l’Indochine, l’Algérie… C’est pour tout cela que l’on prie pour la Paix »   

    Elus, anciens combattants, habitants se sont retrouvés ensuite sur cette place pour la cérémonie traditionnelle avec levée des couleurs,  discours, dépôt de gerbe,  Marseillaise et Chant des Partisans interprété avec mastria par Aloys Guitton, décoration de la médaille de la Valeur Militaire, Etoile d’Argent, Algérie à Pierre Fouinot, puis célébration de l’Europe par un dépôt de gerbe. Mais l’instant le plus intense s’est déroulé dans l’assistance présente où se trouvait la sœur de Marcel Martinie, l’un de ses jeunes vanvéens mort pour la France auquel le maire à rendu hommage dans son discours, avec Jacques Cabourg dont l’îlot qui porte son nom perpétuera à jamais le souvenir, Albert Legris… Celle-ci racontait avoir rencontré l’un des compagnons de son frére qui avait pu s’en sortir et lui avait confié que le dernier mot de Marcel Martinie avant de succomber sous les balles de l’ennemie nazi  avait été « maman ». Tout est résumé là, car certaines rues et places de Vanves portent aujourd’hui le nom d’enfants de Vanves qui n’ont pas hésité à résister et sont morts pour la France. C’est pourquoi tant de vanvéens et de français souhaitent toujours célébrer ce 8 Mai.

  • VANVES ET SES FEMMES ILLUSTRES ET MECONNUES

    A l’occasion de la Journée Internationale de la Femme, Vanves Au Quotidien a recherché les  femmes qui ont marqué notre ville, à différents titres, à travers son  histoire contemporaine et ancienne.

     

    Commençons par des contemporaines qui vivent encore dans notre ville ou l’ont quittée. Yvette Farnoux, déportée-résistante, présidente fondatrice de l'association Mémoire des déportés et des résistants de l'Europe est la 8éme femme  à avoir reçue la grand'croix de la Légion d’Honneur. Véronique Genest, vedette d'une série TV « Julie Lescaut » qui a avait choisie Vanves comme décor pendant 12 ans, entre 1994 et 2006. Danièle Darrieux, grande dame du cinéma français qui a vécue  quelques années avenue du Parc. Tout comme Marie José Perec, championne Olympique lorsqu'elle a commencée à remporter ses premières médailles aux Championnats du Monde et aux J.O.. Elle avait sollicité différents acteurs pour la sponsoriser dont la ville de Vanves qui avait refusée, ne devinant pas un destin de championne.

     

    Mais aussi des inconnues qui ont marqué notre actualité comme Astrid Pichegrain, rare jeune femme qui a fait le Dakar en Moto (en 2003) et découvert ce sport à l' Enduro du Touquet, Danièle Martin, spécialiste des marathons de l'impossible sur la Muraille de Chine, dans le désert, ou encore  Claire Lesegrain, journaliste à La Vie et La Croix, auteur d'une passionnante enquête sur les « grands ordres religieux », Daniéle Meyrieux qui avait la passion du théâtre et l'a fait partagée avec l'association « Le Toucan », Corsi, artiste peintre toujours installée dans un atelier d'artiste du 13 Rue de Châtillon qui s'est beaucoup intéressé au parc de Vanves et expose encore dans notre ville, Racha Arodaky, jeune pianiste plein d'espoir dont le piano (a fait ) et fait parler beaucoup d'elle.

     

    Certaines reposent à Vanves, mais pas toujours au cimetière, comme Alice Saprich qui s'est fait incinéré et dont l'urne a zété installée dans le jardin d'un petit pavillon prés de Saint François, par son neveu par alliance. Des vanvéens se souviennent l'avoir vu en rolls avec Thierry le Luron, faire ses courses dans l'ancienne épicerie de la rue Louis Blanc. Une autre actrice, Colette Blanco (1906-1998) dont le nom de scène est Colette Darfeuil, repose au cimetière de Vanves. Notre ville a vu séjourner Maria Tsvetaeva (1892-1941), grande poétesse russe, auteur de poésies lyriques, de poèmes, de tragédies, d'essais qui connaîtront un grand succès après sa mort, et auquel la ville a rendu hommage lors des dernières journées du patrimoine. Sa vie fut celle d'une poéte révolté, d'une âme exilée qui connut une destinée tragique. La Révolution Russe de 1917 a bouleversé sa vie et l'exila à Vanves en 1925 où elle a habitée rue JB Potin. Louise de Bourbon (1754-1824), dénommée «Mademoiselle» préceptrice du duc d'Enghein a passé tous ces étés au château de Vanves où elle a joué à la paysanne à l'image de Marie-Antoinette dans son hameau de Versailles. Enfin, peu ont donné leur nom à une rue de Vanves : Gabrielle d'Estrée, l'une des maîtresses renommées d'Henri VI, ou Juliette de Wills à une voie dite « villa » qui rappelle généralement le souvenir d'un propriétaire à Vanves. Aucune n'a été élue maire de Vanves, jusqu'à présent. Par contre le commissariat de Vanves a depuis un certain moment beaucoup de femmes-commissaires comme c’est le cas actuellement.