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VANVEENS

  • LE MONDE COMBATTANT DE VANVES AUX OBSEQUES DU GENERAL GIRAUD

    L’ensemble du monde combattant de la ville de Vanves participera ce matin à 11H à l’église Saint François d’Assise aux obséques du général François Giraud (sur la photo le 3éme à partir de la gauche entre Laurent Lacomére président du CLAP et Paul Guillaud, président de l'UNC Vanves), mais aussi des membres de cette paroisse où il a été très actif durant sa retraite, notamment à l’accueil, et à l’entraide sociale,  en présence du maire et des membres de la municipalité. Cet ancien combattant d’Algérie est décédé la semaine dernière à l’âge de 94 ans.  Né dans le Cher à Dun-sur Auron, il a tout décidé d’entrer la carrière militaire en faisant l’école militaire interarmes de  Saint Cyr à Coëtquidam  en 1953 Dans la promotion de « Ceux de Dien Bien Phü ». A sa sortie, il part  une première fois en Algérie à la fin des années 50  où il a reçu la croix militaire et une citation pour sa conduite au feu. Puis une seconde  fois entre 1961 et 1963 au cours duquel il a été promu  capitaine et de nouveau cité pour sa conduite au feu.

    A son retour en métropole, comme la première fois, il rejoint le 54e régiment d’Artillerie dans les Forces Françaises en Allemagne (FFA)  pour effectuer son temps de commandement. Il a connu, par la suite différentes affectations : L’école d’Artillerie de Châlons sur Marne, de nouveau les FFA comme chef d’escadron, la direction du personnel militaire de l’Armée de terre, rejoint le Corps Technique de l’Armée de terre où il devient un spécialiste du recrutement des scientifiques du contingent des armées, parcourant la France des grandes écoles  d’ingénieurs pour les inciter à rejoindre l’armée  promu Colonel en 1983 puis général de Brigade en 1990.

    A sa retraite, en 1995, il s’est consacré à la vie associative à Vanves où il s’était installé au milieu des années 1970. Il a été président du Comité de la Légion d’Honneur de Vanves-Malakoff, du CLAP (Comité Local des Associations Patriotiques) qui réuni l’ensemble des associations d’anciens combattants

  • VANVES A ETE ASSOCIE A LA RENAISSANCE DU BELEM GRACE A UN CAP HORNIER : LE COMMANDANT DUVAL

    Le Belem qui est le dernier trois-mâts barque français à coque en acier, l’un des plus ancien d’europe est entré dans  l’histoire depuis samedi dernier  : Il transporte  la flamme olympique actuellement entre Athènes à Marseille, où elle débarquera le 8 mai. Coïncidence, ce fleuron de la marine française est né la même année que la première édition des Jeux olympiques modernes, en 1896. Or il se trouve que grâce à un vanvéen, notre ville a été associé à son sauvetage et surtout à sa découverte par les parisiens : le commandant Albert Duval (†)

    Construit à Nantes, utilisé notamment dans les Antilles, puis tour à tour anglais, italien puis à nouveau français, cet ancien voilier de charge, plusieurs fois transformé, motorisé et rebaptisé pour divers usages (croisière de luxe et navire école) revient de loin, car il a faillit disparaître. Il a été retrouvé par hasard à Venise dans un piteux état à la fin des années 70, par un amateur nostalgique. Il a été racheté grâce à l'appui de la Caisse d’Epargne, mécène de la Fondation Belem qui a entrepris sa restauration. Pour ce faire, il a été démâté pour remonter la Seine, afin d’être restauré à Paris, quai de Suffren, au pied de la tour Eiffel. Durant toute la durée du chantier, ouvert au grand public, un petit musée aménagé dans l’entrepont verra défiler près d’un demi-million de visiteurs.  Et parmi les guides, il y avait un vanvéen qui habitait un petit pavillon dans une petite allée donnant sur l’avenue du général de Gaulle dont Vanves Infos avait fait le portrait : le commandant Albert Duval, doyen de l’aéronautique française, l’un des derniers véritables cap Hornier  qui le  doubla deux fois de suite en 1911 et en 1912 à bord du trois mâts «Eugéne Schneider».

    Lorsque l’auteur du Blog l’avait rencontré dans son pavillon remplit de ses souvenirs marins, alors qu’il occupait son temps libre à 91 ans, à faire visiter ce trois mâts,  ayant enrichi le petit musée  en prêtant des documents et des objets qui retraçaient la vie à bord de ces grands voiliers au début du siécle. Il avait pu navigur à son bord lors de la dernière étape entre l’écluse de Suresnes et le quai de Suffren, lorsqu’il avait été ramené en France jusqu’au pied de la tour Eiffel. Il expliquait alors, que pour obtenir ce titre de « Cap Hornier », il fallait remplir deux conditions : « Etre un capitaine au long cours et doubler la cap horn à bord d’un voilier »… en tout temps, pas comme ses navigateurs solitaires qui le doublent lors de la bonne période des deux mois de l’été austral.

    «La première fois, en 1911, il nous a fallu trois jours pour le doubler. Nous avions vent debout. La mer était énorme. Il faut savoir que les vents soufflent 300 jours par an avec une accalmie en Janvier/Février. Certains navires devaient quelquefois rebroussaient chemin à quelques barres à peine du but, en préférant faire voile vers l’Australie lorsqu’il ne leur avait pas fallu mettre 21 jours pour doubler le Cap Horn. C’est une région du globe terrestre où les vents d’ouest et d’est se rencontrent sans obstacles pour les freiner. La mer est toujours énorme et mauvaise avec de forts courants. Il faut alors louvoyer en perdant quelquefois lorsqu’on virait de bord, la totalité de ce que l’on avait gagné » racontait il . Il l’avait passé une seconde fois sur l’Eugéne Schneider, en 1912, et mis près de 21 jours pour le doubler. « Nous avions essuyé un coup de vent d’est qui dura 17 Jours. Il a fallu descendre très au sud pour trouver des vents favorables, en plein hiver avec des journées très courtes. Nous vîmes de très prés les icebergs et la banquise qui a failli nous bloquer. Nous avons été assailli par un blizzard de neige terrible, qui a transformé le pont en véritable patinoire, les voiles, les agrées, les poulies ne formaient plus que de véritables blocs de glace. Le 3 mâts était figé, tout blanc avec ses verges bardées de stalactites. Heureusement, nous arrivâmes sous un climat moins rude qui fit fondre la glace ».

    Après quatre ans de travaux qui ont redonné au trois-mâts quasiment son lustre et son état d’origine, il est classé « Monument historique navigant ». Depuis, le Belem a entamé une nouvelle vie de représentant de la marine à voile. Il prend à son bord des stagiaires de tous âges pour leur faire découvrir la navigation traditionnelle au moyen de stages de 2 à 10 jours. Et il raméne actuellement actuellement la Flamme Olympique en France, sur une mer plus tranquille qu’au Cap Horn avec 16 Jeunes apprentis à bord dont la presse et les médias parlent beaucoup. A l’époque de ces exploits, le commandant Duval avait comme eux une vingtaine d’année. Et la vie à bord était beaucoup plus dure : « Chacun devait se tenir à son poste, en état d’alerte permanente, prêt à parrer à tout incident et tout imprévu. La fatigue n’avait pas de place sur le bateau et les blessures fréquentes n’empêchaient jamais les hommes de travailler. Il fallait manœuvrer et monter dans des matures de 50 m de haut en plein froid, discipliner des toiles givrées par le froid avec des mains gelées à en pleurer. D’ailleurs une expression revenait souvent chez les marins : « une main pour le bateau, l’autre main pour soi ».

  • UN GRAND MAITRE DE LA TAPISSERIE FRANCAISE, ATTACHE A VANVES S’EST ETEINT : JACQUES BRACHET

    Jacques Brachet (sur la photo avec Corsi à l’entrée du 13 rue Chatillon lors d'une cérémonie) qui s’'est éteint ses derniers jours à l’âge de 96 ans,  était un acteur important du mouvement de la «Nouvelle Tapisserie», avec des artistes qui se sont extirpés du statut de simple peintre cartonnier, pour se collecter directement avec la matière, comme le fit à la même époque Grau Garriga.

    Cet artiste a redonné ses lettres de noblesse à la tapisserie en utilisant la laine, la teinture pour pouvoir jouer avec les couleurs. Il a formé des tas d’élèves et exposé dans de nombreux pays, après être sorti de l’école des Arts Appliqués en 1947 à 19 ans, en  commençant à s’adonner, après la peinture, à la tapisserie, dans son atelier de Montmartre. Il  a connu l’aventure du théâtre de l’Est Parisien pour lequel il a conçu décors et costumes, créé un atelier expérimental au CIEP de Sévres et organisé ses premières expositions de tapisseries en France et à l’étranger dans les années 50… qui l’ont emmené loin, jusqu’au Japon… avant de s’attaquer à des œuvres monumentales comme « d’Yeu que la mer est jolie » bien sûr, mais aussi la grande aventure de la Roche sur Yon, avec cette œuvre textile tridimensionnelle – La 3 D avant l’heure -  pour son bicentenaire.

    Ce fut la dernière comme il l’avait confié dans les quelques mots qu’il avait dit après sa remise de son insigne d’officier des Arts et des Lettres par Bernard Gauducheau , maire de Vanves  : « La vie est un long fleuve tranquille et je subis les impacts du mascaret. J’abandonne des choses petit à petit, comme les œuvres monumentales. La peinture revient avec force à cause de mes yeux et de mon dos ». Allusion à un échange avec Max Pol Fouchet qu’il avait côtoyé bien sûr, avec bien sûr  Andy Warhol, Jacques Chancel pour une « radioscopie » historique   

    Mais Jacques Brachet était très attaché à Vanves, en dehors de l’île d’Yeu,  où il s’est posé en 1959 avec Monique Corsi et où il a conçu et  réalisé ses plus belles créations : « On a cherché un  atelier et on l’a trouvé au 13 de la rue de Châtillon dans cet ensemble d’immeubles typique avec leurs ateliers d’artistes et ses petits jardins bien entretenus au fond ». Il avait alors installé son atelier à Vanves dans une ancienne épicerie à côté de la boucherie (devenu l’espace Latapie) où oeuvraient les époux Chapizot. Et de raconter cette anedocte du tournage d’un reportage TV sur lui, pour le Centre Pompidou où l’on voyait l’épouse du boucher faire le guide dans son atelier en présentant des œuvres  (qui avaient déjà disparues emportés pour une exposition) avec quelques commentaires : « C’était devenu le reportage TV sur Madame Chapizot, car son mari avait installé un téléviseur dans sa boutique où il le diffusait sans discontinuer à ses clients ». Réticent au début de s’installer là, il racontait qu’il a aimé ce quartier et ce « 13 de la rue de Châtillon » où il y avait un « mélange d’ethnies et de cultures différentes qui a suscité et permis de nombreux échanges ». Surtout lorsqu’il faisait sécher dehors ses bouts de tapisserie. « J’ai voulu que la tradition perdure lorsque j’ai quitté cet atelier où s’est installé maintenant un autre artiste! ». confiait il lorsqu’il l’avait quitté.

    Jacques Brachet  formait un couple indissociable avec Corsi, même si chacun vivait sa vie d’artiste de son côté, dans leur atelier respectif, et découvrait leurs œuvres comme les autres lorsqu’elles étaient terminées, se refusant à interférer sur le travail de l’autre. Comme beaucoup de vanvéens qui les connaissaient bien, ils formaient tous les deux un couple indissociable partageant leurs temps, entre l’île d’Yeu l’été et les beaux jours et Vanves en hiver jusqu’à ces derniers temps où les effets de l’âge les en ont empêchés. Et bien sûr, ils partagent l’immense tristesse de Corsi (et sa famille), d’avoir perdu son compagnon de toujours. Ils pourront lui rendre hommage lors d’une cérémonie religieuse à St Rémy le mardi 23 avril à 11 heures