Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

VANVEENS

  • VANVES A PERDU L’UN DE SES GRANDS COMMERCANTS : PATRICK LE GUYADER

    L’un des derniers grands commerçants qui ont fait le renom du commerce dans le centre ancien, comme le charcutier Millot, les boulangers Matraut, Touron, le vendeur de TV Van Oost, la fleuriste François, la photographe Lemel, etc… durant les années 80/90, a disparu la semaine dernière, à l’âge de 74 ans : Patrick le Guyader (sur la photo avec Isabelle Debré). Il tenait l’épicerie fine de la rue Louis Blanc qui comptait un pressing, un magasin d’habillement, une photographe, un salon de coiffure, une boulangerie, un cordonnier, une alimentation générale dans un quartier qui était beaucoup plus commerçants qu’aujourd’hui, avec une fleuriste, un marchand de journaux, un magasin TV, un charcutier, une boucherie, 3 boulangeries, 3 cafés restaurants, une opticienne (Nicorelli),  etc…autour de la place de la République ou aux alentours. Il avait pris avec son épouse Chantal, la succession de M.Olivier qui a, lui aussi, marqué le commerce vanvéen.

    Son épicerie fine était fréquentée par les amateurs de thé qui disposaient d’un grand choix, de café car il le toréfiait dans son arrière boutique en faisant un mélange fortement apprécié, de chocolats bien sûr, de fins vins préservés au frais dans une cave voutée sous le magasin, de champagne bien sûr en commercialisant celui d'un petit producteur à côté d'Epernay, Lemercier, et surtout ses pâtisseries. Car il avait tenu pendant de longues années une boulangerie-pâtisserie à Sainte Geneviève des Bois prés de la gare où il avait fait ses premières armes, très jeune, à l’âge de 14 ans. C’était un champion de la piéce-montée. Et à cette époque, il devait faire la meilleure galette des rois. Auteur du gâteau le « Vanvéen », il avait participé à l’animation commerciale de Vanves pendant de longues années, notamment cette braderie rue Louis Blanc ou lorsqu’il avait confectionné un coq géant en chocolat dont il fallait deviner le poids pur une fête de Pâques.

    Un homme généreux, disponible, positif et sympathique aux dires de tous ceux qui l’on connu, qui a transmis la passion de son métier, à des jeunes apprentis, dont Antonio qui tenait la boulangerie-pâtisserie de la porte Didot reprise aujourd'hui par son fils, et a remporté le prix de la meilleure baguette de Paris, ce qui lui avait permis de fournir pendant un an l’Elysée. 

    Sa fille Audrey a fait toutes ses études au lycée Michelet et s’est marié avec un fils Pottier, Eric qui dirige aujourd’hui, avec leurs enfants, un restaurant dans l’Essonne, après avoir tenu pendant quelques années, Les Platanes à Vanves. Patrick Leguyader sera accompagné à sa dernière demeure, au cimetiére de Linas (91) aujourd’hui à 15H. Il n’a laissé à Vanves que de bons souvenirs et tous ceux qui l’ont connu et rencontré, partagent avec sa famille, leur tristesse

  • LE COUPLE MARILLIER TRES ENGAGE DANS LA VIE ASSOCIATIVE DE VANVES

    Un couple de vanvéen, véritable mémoire de notre ville, va très discrétement fêter leurs noces de platines, en familles, avec des amis entre Noël et le jour de l’an : Germaine et Jacques Marillier qui sesont mariés en décembre 1954. Avec leurs enfants, ils ont vécu avenue Marcel Martinie puis allée des Platanes. Ce couple s’est engagé très tôt dans la vie associative de la ville

    Cette période de la guerre, de l’occupation et de ses lendemains difficiles racontée hier, explique pourquoi, ils ont été actif sur  le plan du travail de mémoire sur 1939/1945, en participant à la mobilisattion d’Etienne Raczimoff et  de Josette Sala pour aboutir à l’édification de ce monument square de l’insurrection rappelant le non des victimes vanvéens de la barbarie nazie, et du livre qu’elle a co-écrit avec René Sedes rappelant le souvenir de ses 67 vanvéens morts sous l’uniforme en 1939/1940, quelques-uns en 41/43 des suites de leurs blessures. Et honorés nulle part.

    « C’est vrai qu’ils avaient perdu la bataille, mais ils avaient sauvé l’honneur » souligne-t-il en rappelant que son père serait à l’origine de l’appellation du carrefour de l’insurrection : « Répondant à une question du Maire Pellageay : «que pensez-vous de l’appeler Carrefour du « … août 1944 » . Il lui dit : « je préfèrerais un nom qui rappelle l’évènement, par exemple « de l’insurrection ». On comprend mieux pourquoi, en 1991 lorsque que le Conseil Municipal décidé de donner le nom de Gérard Orillard à ce carrefour, il s’était mobilisé jusqu’à faire signer une pétition qui a recueilli de nombreuses signatures, pour réinstituer l’appellation d’origine de ce carrefour. « Et c’est Guy Janvier vers 2001 qui a fait voter le rétablissement du nom historique !  ».

    C’est d’ailleurs à travers de tels engagements que Jacques Marillier occupe sa retraite après avoir été chef d’exportation de la chocolaterie de luxe « Monsieur Jacques » puis chef du service achat d’une fabrique de parfurmerie. Tout comme son épouse Germaine qui s’est occupé du club Murillo qui a remplacé le club de la Fondation Pompidou, a été visiteuse à la maison de retraites Larmeroux, a siégée au CCAS au titre de représentante des retraités, après avoir travaillé au sein d’une association qui gérait des aides ménagéres.

    Il a participé et a vécu de prés la fondation du Stade de Vanves avec son ami Marcel Dambron,  a fréquenté régulièremement jusqu’à ses derniers temps – « une fois par mois maintenant pour ne pas laisser seule mon épouse trop longtemps  » -  la piscine municipale qui porte le nom de son ami d’enfance Roger Aveneau, s’est occupé de la Maison des Jeunes qui était alors installé dans la bâtiment du SQUARE, de l’APHAJ alors créé par André Pollack, des Amis des Arts  dont il a été le secrétaire et le trésorier et  du Scrabble Club qu’il continue d’animer aujourd’hui…

    Alors quand on lui demande, bien sûr, quel est le secret de cette longévité mariale, il répond « On essaie d’affronter la vie, sans se retourner en arrière ! »

  • LE COUPLE MARILLIER TEMOIN DE SON TEMPS A VANVES CELEBRE SES NOCES DE PLATINES

    Un couple de vanvéen, véritable mémoire de notre ville, va très discrètement fêter leurs noces de platines, en familles, avec des amis entre Noël et le jour de l’an : Gérmaine et Jacques Marillier, 3 enfants, 10 petits enfants, 7 arrières petits enfants. Elle est une vanvéenne depuis sa naissance, lui originaire du Jura, est vanvéen depuis les années trente lorsque ses parents se sont installés au Cantou rue Sadi Carnot, tout prés du lycée Michelet où il a fait ses études.

    « Vanves à l’époque, n’avait rien à voir avec son la ville d’aujourd’hui, avec des voies plus étroites, souvent pavés, beaucoup de commerces, de bistrots, quelques fermes. J’ai connu le passage à niveau entre Vanves et Malakoff. A ce moment là, les enfants de Vanves qui allaient à l’Ecole N.D.de France située juste derrière la voie ferrée à Malakoff, étaient ramenés chaque jour à Vanves , en rang et en silence, jusqu’au carrefour dit alors « de la poste ». Et j’ai vu la construction du pont gare ».

    Aujourd’hui, il apprécie la médiathéque où il se rend souvent avec son épouse, pour lire sur place et en emporter, d’autant plus qu’il a connu l’époque où « la bibliothéque était installé dans un minuscule pavillon, près de la mairie, où l’on montait par un petit escalier au 1er étage, avec une seule chaise dans la pièce. Pas question de s'attarder ! ». Tout en se rappelant qu’avant de voir les casiers à livres se développer en ville, « j'en avais installé un pour chaque escalier de notre Résidence, il y a une vingtaine d'années ».

    La guerre et l’exode l’ont éloigné peu de temps de Vanves en Côte d’Or du côté de Beaune, et durant l’occupation, il a fait des études commerciales dans un collège à Paris. « Mes deux frères ont rejoint l’armée française pour échapper au STO, en passant par l’Espagne où ils ont été emprisonnés. Mon frére Pierre a rejoint la Marine où il a participé à la chasse aux mines sur un croiseur, mon frére ainé s’est engagé dans l’artillerie et a rejoint la 2e DB avec laquelle il a fait la campagne d’Allemange jusqu’au nid d’aigle d’Hitler à Bersstegarden » raconte-t-il se souvenant « d’une atmosphère lourde » pendant l’occupation. Il n’a pas vu d’allemands « mais on sentait leur présence, notamment dans le lycée Michelet où ils avaient installé une DCA dans le parc ».

    Son pére, Gaston Marillier, faisait parti d’un réseau de résistant et a été l’un des membres du comité de libération vanvéen  avec MM Pellegeay et Jullien à la Libération. A l’époque, il était bénévole à la Croix Rouge et se souvient avoir été envoyé à la Caserne des Pompiers, installée alors rue Murillo ( à l’emplacement où se trouve le SQUARE) pour nettoyer des brancards ensanglantés. « Une image m’a frappée : Ces femmes tondues que j ’ai vu passer, entourées par une foule haineuse » se souvient Jacques Marillier qui est allé voir les américains passer porte de Châtillon. Par la suite, son père a été conseiller municipal MRP avec MM Jullien et Coste, puis conseiller général de la Seine entre 1945 et 1953.  C’est M.Coste qui les a marié un 11 Décembre 1954

    A Suivre : un couple engagé dans la vie associative