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  • UNE EXPOSITION A LA MEDIATHEQUE DE VANVES SUR LE NAVIGATEUR SOLITAIRE BERNARD MOITESSIER

    Pour le centenaire de sa naissance en Indochine, la ville de Vanves a tenu à rendre hommage à Bernard Moitessier, un navigateur aventurier, qui se surnommait « le vagabond des mers du sud »,  grâce un passionné de voile, Pascal Vertanessian, maire adjoint de Vanves, car ce navigateur haut en couleur avait fait sa dernière escale à Vanves, où il est décédé en 1994.

    Plusieurs panneaux exposés à la médiathéque rappelle les exploits de ce navigateur, ses périples maritimes, mais la richesse de l’écrivain. L’occasion d’enrichir ses connaissances sur le monde des océans grâce aux nombreux ouvrages valorisés à cette occasion.

    C’es pendant son enfance et son adolescence passée à Saïgon (Ho Chi Minh Ville), agrémentées des trois mois de grandes vacances dans un village de pêcheurs du Golfe de Siam  « entre mer et forêt » qu’il a noué une grande amitié et complicité avec les enfants des pêcheurs et développé un goût prononcé pour la vie proche de la nature. Les pêcheurs l’ont initié à la navigation sans instrument, en contact direct avec les éléments.

    Ce qui l’a fait connaître, c’est cette première course autour du monde, en solitaire et sans escale, le Golden Globe Challenge en 1968 : Alors qu'il est annoncé vainqueur, il renonce à franchir la ligne d'arrivée, abandonne la course et continue, toujours sans escale, en direction de l’Océan Indien.  « Je continue sans escale vers les îles du Pacifique, parce que je suis heureux en mer, et peut-être aussi pour sauver mon âme » explique-t-il dans un message.  Après dix mois de navigation, qu’il raconte dans son livre « la longue route »,  son périple s'arrête en  Polynésie où il s’installe sur l’atoll d’Ahe.

    Mais avant il avait sillonné aussi l’atlantique que le Pacifique, fait escale aux Antilles, en Polynésie, en Nouvelle Zélande, passé trois fois le cap de Bonne Espérance, deux fois le Cap Horn, vécu une douzaine d’années entre Tahiti et les Tuamotu. Période pendant laquelle, il a commencé à écrire : « Cap Horn à la voile » en 1967 pour raconter son parcours de la France en Polynésie. D’autres livres suivront qui lui valent de se voir décerner en 1972, le prix Jean-Waler pour l’ensemble de son œuvre, par l’Académie Française.

    Par ses livres, Bernard Moitessier a suscité la vocation de la mer à de nombreuses personnes, et beaucoup se présenteront ensuite comme ayant voulu prendre la mer à la lecture de « La longue route », ou bien de « Vagabond des Mers du Sud » : Titouan Mamazou, Isabelle Autissier… parmi les plus connus. Enfin, en 1987, il est le parrain du premier Vendée Globe.

    La dernière compagne de ce grand nomade, Véronique Lerebours, avec qui il a posé ses valises en Bretagne Sud, témoignait : « Bernard était soucieux de l’humanité. Il a vu la Guerre Froide, il était pour une désescalade nucléaire, conscient qu’on allait droit dans le mur avec la société de consommation outrancière. Il disait qu’on naît cons et qu’on n’est pas obligés de le rester. Son message, c’est celui de la paix et du pardon. »