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CULTURE

  • L’EMPREINTE DU 7e ART A VANVES ALORS QUE DEBUTE LE FESTIVAL DE CANNES

    A l’occasion du Festival de Cannes qui a débuté hier,  les vanvéens devraient se plonger dans un ouvrage que possède sûrement la médiathéque :  « Le Cinéma et les Hauts de Seine », édité avec le concours du Conseil départemental des Hauts de Seine, voilà quelques années. D’autant plus que notre commune de Vanves  est citée dans de multiples pages parce qu’elle a accueillie de multiples tournages mais aussi réalisateurs et techniciens de renoms, sans compter tous les acteurs et actrices de films et de séries TV  qui ont vécu un temps dans notre commune  

    L’hôtel de Ville avec sa salle des fêtes a été un site utilisé par plusieurs grands réalisateurs : Yves Boisset pour un film allemand. Claude Lelouch pour des scènes de « La bonne année » (1973) et même pour une publicité sur la bière Adelscot. Ainsi que le PMS André Roche pour un film avec Patrice Bruel où des jeunes footballeurs de la section du Stade de Vanves avaient joué les figurants.  Quelques séries TV ont été filmées à Vanves dont Julie Lescaut entre 1992 et 2008/09 lorsque son équipe de production s’était installé place de la République dans les anciens locaux de DEF Incendie à l’emplacement de l’immeuble où se trouve le magasin Bio C Bon, ainsi que « le Commissaire Moulin »

    Mais c’est John Berry, réalisateur américain victime du Maccarthysme dont il faut retenir le nom, car il a vécu à Vanves, avenue du Parc. Il se fit connaitre avec « He Ran all the way » (Menace dans la nuit) en 1950, émouvante et âpre histoire d’un jeune gangster « à bout de course ». Son engagement dans le syndicalisme l’avait amené à être accusé « d’activités anti-américaines » par la commission du Sénateur Joseph Mac Carthy et à s’exiler en Belgique, puis en France. « Pourquoi pleurer sur de telles bêtises ? Elles existent partout » constatait il en se déclarant toujours engagé : « Constamment tenté par l’égocentrisme, il faut savoir regarder les autres qui crévent de faim, de maladies et qui se battent ». En France, il a réalisé « Ca va barder » (1954) avec Eddie Constantine, « Je suis un sentimental » (1955, « Don Juan «  avec Fernandel, « De Tamango » (1957), « O K Manbo » (1958). Il est tout de même revenu aux USA vers 1963 pour réaliser une série TV et un autre film « Maya » (1966) et a même tourné une co-production USA-URSS : « un prisonnier de la terre » en URSS. 

    Du côté technique, Lucien Roux, inventeur du procédé Rouscolor a vécu dans notre ville. Cet ingénieur opticien avait inventé le premier procédé français de film couleur : « Il s’agissait de filmer une scéne avec 4 objectifs accolés munis de 4 filtres de couleurs différentes (vert, rouge, jaune, bleu). Comme le projecteur était équipé de 4 filtres identiques lors de la prise de vue, les 4 images projetées au travers de ces filtres reconstituaient alors ne seule image couleur ». Ce procédé fut utilisé en 1948 par Marcel Pagnol pour « la belle meurtrière » avec Tino Rossi qui fut ainsi le premier film couleur tourné avec un procédé français. Les Actualités filmées de l’époque l’ont beaucoup utilisés. 

    Enfin Audiens qui est maintenant installé depuis 20 ans à Vanves, accueillait dans ses locaux voilà maintenant plus de 10/15 ans, une conférence de presse annuelle, à la veille du festival de Cannes: une étude réalisée par l’Observatoire de la production audiovisuelle et cinématographique sur l’emploi dans ce secteur dans la Région Capitale qui est la première région françaises des lieux de tournage, était alors présentée. 

  • VANVES PAR LE PETIT BOUT DE LA LORGNETTE

    UN PRIX NOBEL A VANVES

    L’événement de la semaine a été la conférence-dédicace d’Alain Aspect, prix Nobel de Chimie  que la librairie Cheval Vapeur (sur la photo) à Vanves avait eu la bonne idée d’inviter madi dernier sur un sujet sacrément ardu, objet de ses travaux :  les photons intriqués, qui ont permis de démontrer la violation des inégalités de Bell et d’ouvrir la voie à la science de l’information quantique. Ce qui n’a pas empêché la librairie de faire le plein pour un moment privilégié aux dires des participants dont le maire, pour échanger sur ses découvertes révolutionnaires sur les photons intriqués et l’information quantique : « Ce fut un moment exceptionnel d’échange avec l’un des plus grands scientifiques de notre pays, qui a partagé son parcours fascinant et ses découvertes qui ont marqué un tournant dans la compréhension de l’univers quantique ». Il présentait son livre « Si Einstein avait su » (Edt Odile Jacob) où il explore les implications de ses découvertes sur l'intrication quantique, en imaginant comment Einstein aurait réagi à ses résultats expérimentaux. Occasion de rappeler qu’il avait reçu le prix Nobel de physique pour avoir démontré qu'il fallait renoncer à la vision du monde quantique défendue par Einstein, soulignant ainsi un débat fondamental entre les deux géants de la physique. Dans son livre, il partage sa fascination pour cette controverse, notamment avec Niels Bohr, et tente de clarifier les enjeux de la mécanique quantique 

    LE COLLECTIF CITOYEN DE VANVES SE DECOUVRE

    «Le Collectif Citoyen de Vanves est né de l’idée que l’échange et le dialogue doivent être au cœur de la vie locale. Pour une démocratie vraiment participative, nous souhaitons que tous les habitants puissent s’exprimer et être entendus » indiquait-il ces jours-ci sur son site facebook en se félicitant que deux de ses membres Alexia Pescreminoz et Loic Mechinaud avaient démissionné pour permettre à deux autres personnes du groupe social et écologique,  Florence Pillas et Eric Sontag, de se former aux réalités du Conseil municipal. Comme ils l’ont écrit dans leur tribune de mars qui est parue dans le journal de Vanves : « la démocratie locale est un bien commun précieux qu’il est sage de faire vivre et renouveler ! ». Et d’expliquer : « L’objectif de la démarche : permettre à ces citoyens de comprendre les réalités du mandat d’élu municipal, de gagner en expérience, tout en apportant un regard neuf sur les enjeux de la ville. C’est aussi un moyen de porter l’idée d’une démocratie vivante, où le rôle de représentation est partagé plus largement, et donc d’une démocratie réellement participative. Cette initiative fait écho au projet du Collectif Citoyen de Vanves. Aller à la rencontre des habitants, écouter ce qu’ils ont à dire, et surtout leur permettre de prendre une part active aux décisions qui les concernent, car c’est ensemble que nous habitons notre ville. Agir ensemble, pour une ville plus démocratique et plus solidaire. Une ville qui nous rassemble ! ».

  • OUVERTURE DE LA 27e EDITION DU FESTIVAL ARTDANTE DE VANVES

    La danse retrouve son rythme de croisière à Vanves avec trois semaines de festival, et une plus grande amplitude de diffusion avec le développement de représentations en temps scolaire, à l’occasion de la 27e édition du festival Artdanté (7-28 Mars).

    Près de vingt-cinq équipes artistiques présenteront leurs œuvres les plus récentes, au Théâtre de Vanves et dans différents lieux partenaires. Une grande majorité d’entre elles sont des créations de la saison en cours et ont été travaillées avec le soutien du Théâtre de Vanves via de nombreuses résidences ou coproductions. « Nous sommes particulièrement heureux d’avoir accompagné des projets qui se font, plus que jamais, l’écho des enjeux du monde contemporain et qui tentent une réponse aux crises multiples que nous traversons » soulignait Anouchka Charbey, directrice du théâtre Le Vanves

    «Fidèle à sa mission de soutien à la création contemporaine, Artdanthé continue d’être un espace d’accompagnement pour les artistes qui innovent et expérimentent de nouvelles formes. Le festival maintient sa position de défricheur dans le paysage culturel, tout en veillant à ce que ces créations aventureuses soient ouvertes à toutes et tous via des dispositifs de médiation de plus en plus nombreux, grâce à des partenaires qui nous témoignent chaque année de leur confiance. Ces crèches, établissements scolaires, ces associations ou centres sociaux et médicaux tiennent à mettre la création au coeur de leurs activités et nous aident à faire d’Artdanthé un festival pour toutes et tous ; un espace de recherche pour ouvrir ensemble de nouveaux imaginaires »

    Dès la soirée d’ouverture, le festival qui « sait jouer sur nos émotions, entre ironie et décalage grotesque, sérieux et distance documentaire » selon les spécialistes, démarre avec  le  Ballet National Folklorique du Luxembourg avec le Great Chevalier et de sa « Danse du Pigeon » qui « vaut le détour, tant qu’elle se déroule sous la haute complicité de la chorégraphe Simone Mousset »  et  la nouvelle pièce de la Suisse Marion Zurbach qui, avec « Les Héritiers x» s’intéresse à  l’Orchésographie de Thoinot Arbeau, véritable manuel de danses du XVIe siècle.

    La suite de la programmation du festival se promène de soirées composées en fils rouges transversaux : Au lycée Dardenne de Vanves, Betty Tchomanga donne une de ses Histoire(s) Décoloniale(s), cette fois autour de Folly Romain Azaman, danseur et musicien béninois. «Comme un portrait, le solo fait œuvre de re-surgissement de croyances et de pratiques issues du vaudou, ainsi que des rythmes et des danses qui habitent ce corps et son vécu ». Ensuite à Panopée, c’est au tour du norvégien-jamaïcain Harald Beharie de poser son corps et sa voix sur les mythes du corps noir, sous l’angle des identités queer. Son Batty Bwoy a remporté en 2023 le prix Hedda de la « meilleure production de danse ». Côté créations : «  Mother Tongue » de Lucia Garcia Pullés, un formidable voyage entre mémoire personnelle et dépersonnalisation de la voix, ou encore «La demande d’asile », duo de Nicolas Barry entre danse et théâtre avec Sophie Billon et Nangaline Gomis,  ou « Chansons mouillées » de Nina Santes, un projet hybride entre concert, conférence et performance, en forme de retrouvailles avec ses propres ratés. La dernière de la série est orchestrée par Aloun Marchal ou plutôt son avatar, comme une véritable soirée électro qui déconstruit l’image du DJ immobile. Il laissera place en soirée de clôture à un véritable DJ set, proposé par Konstantinos Rizos et Nefeli Asteriou.