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URBANISME

  • AUX FRONTIERES DE VANVES, DEUX EXEMPLES CONTRADICTOIRES DE RECONVERSIONS

    TOUR INSEE : LE FEUILLETON CONTINU

    La ville de Malakoff a demandée à l’Etat, dans un communiqué de presse le 13 Mars dernier, l'arrêt du projet de destruction de la tour abandonnée depuis 2015 pour y construire le centre administratif du ministère des Affaires sociales. La Ville s'y oppose. Un projet, qui a déjà reçu un triple avis défavorable de la commission d’enquête, Cette fois-ci, la Ville s’appuie sur la déclaration Chaillot, signée par la France en mars à l’issue du Forum mondial Bâtiments et Climat organisé par l’ONU. La déclaration stipule qu’il faut «prioriser la réutilisation et la rénovation des infrastructures et bâtiments existants afin de minimiser l’emploi de matériaux non renouvelables, de maximiser l’efficience énergétique et de viser la durabilité environnementale». Selon la municipalité, «le futur projet Insee est en totale contradiction avec cette déclaration signée en grande pompe par la France», estime la municipalité. 

    MATA CAPITAL DONNE UNE SECONDE VIE

    Flambée des taux d’intérêt, télétravail, normes environnementale, l’immobilier professionnel souffre et mise sur le recyclage rebondir en cette période de crise. Ainsi le marché de bureaux vise la reconversion comme l’a démontré Mata Capital, la semaine dernière lors du salon du marché immobilier à Cannes (MIPIM 2024). Cette société a mis en avant l’important chantier de réhabilitation, en cours dans le quartier du Plateau.  Il porte sur les trois immeubles de l’ancien siège d’Orange construits dans les années 1980.  En bordure du bd Périphérique cet ensemble de 29 000 m² sur 173 mètres de long  représente 20 % de la frontière entre Paris et Vanves. . Rebaptisé 360, celui-ci sera livré au second semestre 2024. « Nous avons repensé les façades pour les doter de baies vitrées toute hauteur, ajouté des balcons et coursives pour amener de la verdure, sans compter le toit terrasse, et créé plusieurs espaces de restauration, ainsi que des commerces, une salle de sport et un atelier de réparation de vélos, le tout avec une circulation repensée et des connexions sur le quartier», explique-t-on chez Mata Capital «Cette opération redonne une seconde vie à ces bureaux, en conservant leur fonction originelle tout en leur ajoutant de nouveaux usages. Et témoigne de l’intérêt actuel des propriétaires et investisseurs pour la transformation de leurs actifs» constate un observateur averti du marché de l’immobilier de bureaux

  • A COTE DE VANVES, LA DEMOLITION EN COURS DE LA TOUR INSEE EST ANNULEE PAR LE RAPPORT D’ENQUETE

    A L’occasion de la réunion publique de mi mandat le 8 Février dernier, un participant avait posé une question sur la tour INSEE, certes à la porte de Vanves, mais sur le territoire de Malakoff, dont la destruction a commencé comme peuvent le voir les vanvéens  lorsqu’ils circulent entre Vanves et Paris, et que certains regrettent. Elle fait partie de tout un secteur entre Paris, Vanves, Malakoff qui s’étend de la porte de Vanves jusqu’à la porte de la Plaine en pleine mutation avec cette tour INSEE, le foyer de jeunes travailleurs et cette résidence étudiante construits par Woodeum porte Brancion, l’aménagement du Fun Park en cours,  le projet 360 de Mata Capital qui prend forme  rue Louis Vicat qui doit faire l’objet d’une requalification par GPSO et le pôle hôtelier autour du carrefour des Insurgés de Varsovie qui s’est enrichi d’un nouvel hôtel avec EKLO

    «Ça m'arrache le cœur parce que ce n'est pas possible de bousiller un très beau bâtiment comme ça. On bousille l'histoire d'une ville et l'histoire d'une ville ça se construit progressivement, par strates. On ne vient pas casser quelque chose comme ça. Ça fait partie de notre histoire à nous et c'est le signal d'entrée de Malakoff » s’émouvait Dominique Cordesse architecte et vice-présidente de l'association INC’Malakoff en traduisant l’opinion de nombreux vanvéens aussi. Or, il se trouve que le rapport d'enquête censé étudier la proposition de construction du tout nouveau ministére des affaires sociales à son emplacement,  vient d'être rendu. Et il retoque sévèrement le projet de l'Etat en donnant raison à la municipalité de Malakoff , mais voilà la chantier de déconstruction  de la tour Insee est en cours depuis quelques semaines.  Les commissaires enquêteurs donnent raison à la municipalité, qui, soutenue par les habitants, avait, il y a quelques mois, déposé un recours pour l'arrêt des travaux. Avec ce nouvel argument, Jacqueline Belhomme, sa maire a écrit à Gabriel Attal, Premier ministre et conseiller municipal de Vanves, la commune voisine, pour faire reculer l'Etat sur ce projet. «On peut, aujourd'hui, avec les enjeux, avoir un autre avis qu'il y a encore quatre ou cinq ans, parce que tout s'accélère. Il vaut mieux une bonne marche arrière qu'une mauvaise fuite en avant et continuer à aller dans le mur, ce que fait l'Etat» affirme-t-elle

    En plus du coût de la démolition et de la reconstruction qui atteint 155 M€ c'est surtout le coût environnemental de l'opération qui est dénoncé : «Le projet choisi par l'Etat va émettre tellement de carbone qu'il faudra patienter 800 ans pour en voir les bénéfices [...], c'est l'âge de Notre-Dame» dénonce Sarah Tartarin, ingénieure environnementale et vice-présidente de l'association IN'C Malakoff qui s’est mobilisé contre cette destruction, en défendant un projet de rénovation.  Si la démolition de la tour apparaît maintenant comme inéluctable, la reconstruction est maintenant suspendue à la décision du préfet des Hauts-de-Seine.

  • LE COLLECTIF IN’C RAPPELENT AUX HABITANTS DE VANVES, QUILS SONT CONCERNES PAR L’ENQUETE PUBLIQUE SUR LA TOUR INSEE

    L’association Agir Pour le Plateau a relayé l’appel de Jean Christophe Hanoteau, président de  l’Association IN’C, regroupant un collectif de malakoffios qui se sont mobilisés contre la démolition de la tour INSEE. Il s‘agit d’un rappel car une enquête publique se déroule actuellement jusqu’au 6 Décembre pour savoir si le projet mené par l'état est d'intérêt général ou pas.  « Pour ma part je ne pense pas que la démolition puis la reconstruction d'un bâtiment soit d'intérêt général à l'heure du réchauffement climatique, de la pénurie de matériaux. De même je ne pense pas qu'il soit dans l'intérêt des malakoffiots qu'un bâtiment en la forme d'un mur de 120 mètre de long sur 65 de hauts, se dresse entre eux et Paris. Vous admettrez qu'à l'heure du « grands paris » cela interroge ! » explique t-il.  Et les vanvéens sont concernés, car ils peuvent faire part de leur avis sur le site de l'enquête publique ( https://www.ep-sgsac.fr/documents)  ou à la mairie de Vanves.

    Ce collectif  a même  préparé quelques idées qu’ils ont résumés dans un document qu’ils distribuent actuellement

    -Démolir des surfaces de bureaux pour en reconstruire autant est une aberration écologique. Le coût d’une démolition et reconstruction est très supérieur au coût d’une réhabilitation et restructuration.

    -L’État a pris sa décision de démolir avant de consulter les habitants et n’a tenu aucun compte de leurs avis. L’enquête sur les procédures alternatives et notamment la restructuration a été effectuée après la décision de démolir. Dans le dernier numéro du magazine des Hauts de Seine, est indiqué qu’il « est impensable qu'il puisse être plus avantageux de procéder à des démolitions/reconstructions qu'à des réhabilitations et à des rénovations ». Alors pourquoi ce projet ?

    -La démolition de la Tour privera Malakoff du signal qui marque son entrée depuis 50 ans.  Réhabiliter la tour INSEE, c’est la rendre belle et conforme aux occupations à venir.  On ne construit pas l’avenir en rasant le passé mais en l’adaptant et en l’améliorant.

    - Le projet suppose l’abattage de deux grands arbres place de la République. Qui les remplacera ?

    -La barre de 120 mètres du projet de l’État plutôt que de nous ouvrir sur Paris nous en sépare et va définitivement nous couper du jardin public Anna Marly. «Nous avions réussi à couvrir le périphérique d’un jardin, voici que l’on dresse un mur de béton et de verre».

    - «Installer l’entrée du nouveau bâtiment vers Paris montre bien que ce bâtiment n’est pas pour nous.  Le nouveau bâtiment fera 15 mètres de plus que l’actuel. Tout sera écrasé autour»..

    -Le nouveau PLU parisien intra-muros affirme que « le renforcement des protections patrimoniales et la transformation des bâtiments existants sont privilégiés ». Quel contraste lorsque l'on franchit le périphérique !  «Le bâtiment voulu par l’État s’oppose à son environnement urbain proche dans lequel il n’est pas intégré »