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MEMOIRE ET SOUVENIRS

  • CEREMONIE SIMPLE, DIGNE ET PLUVIEUSE POUR CELEBRER LES 80 ANS DE LA LIBERATION DE VANVES

    C’est ainsi qu’a qualifiée la cérémonie marquant le 80éme anniversaire de la libération de Vanves  Sévérine Edou, conseillère municipale Renaissance. Elle a été célébré vendredi en fin d’après midi sous la pluie, présidé par Bernard Gauducheau, maire et Hervé Marseille Sénateur des Hauts de Seine, en présence d’élus et de vanvéens venus malgré la pluie : la conseillère départementale Sandrine Bourg, le maire adjoint chargé des anciens combattants Kevin Coster et  le président de l’UNC Paul Guillaud (sur la photo).

    «Nous célébrons ensemble ce temps de paix. Cette cérémonie nous rappelle qu’ensemble et solidairement, tout est possible. Mais aussi, que la Liberté est une chose fragile et un bien des plus précieux qu’il faut s’efforcer de chérir et de conserver » a souligné Bernard Gauducheau  avec une pensée pour « ces 167 policiers et les 15 sapeurs-pompiers de la Préfecture de Paris qui ont payé de leur vie pour cette liberté au profit de la capitale et de tous les Français ».

    Vanves aura l’occasion de rappeler lors des Journées Européennes du Patrimoine  des 20-21-22 Septembre, le souvenir du destin tragique de résistants dont des rues de Vanves portent le nom, de l’occupation par les allemands du lycée Michelet qui comptait de nombreux résistants parmi ses anciens élèves. Grâce à un parcours mémoriel prévu à 16H le 21 Septembre organisé par le service des Archives de la Mairie et l’association des Généalogistes de Vanves. Il sera couplé avec une exposition « Dans les rues de Vanves, le souvenir toujours présent des héros de la Résistance » à la médiathéque ce jour là.

  • INTERVIEW DE PAUL GUILLAUD, PRESIDENT DE L’UNC DE VANVES A L’OCCASION DU 80éme ANNIVERSAIRE DU DEBARQUEMENT

    Vanves Au Quotidien a rencontré Paul Guillaud, Président de la 71e section de l’UNV Vanves-Malakoff à l’occasion du 80éme anniversaire du Débarquement célébré aujourd’hui en Normandie. Première étape  décisive de la libération de la France après la Corse, avec celles de Paris, de la Provence, de Strasbourg… durant une année anniversaire pour la 71e section UNC de Vanves qui célèbre ses 100 ans.  

    Vanves Au Quotidien - Que signifie pour vous ce 80e anniversaire du Débarquement qui ouvre toute une séquence mémorielle sur la libération de la France ? 

    Paul Guillaud : « C’est un moment très important pour honorer la mémoire de tous les militaires et civils tombés lors du débarquement, mais aussi jusqu’à la libération totale de notre pays. Je rappelle que Saint Nazaire, ma ville d’origine, et sa poche, n’a été libérée que le 11 mai 1945 !

    VAQ - A cette occasion quelle importance attachez-vous au travail de mémoire auprès des jeunes ? 

    P.G. : « Ce travail de mémoire, par, et pour, les jeunes générations est impératif. Il se décline de différentes manières, participation à des séquences mémorielles diverses, cérémonies patriotiques locales, ravivage de la Flamme à l’Arc de triomphe, participation au rallye citoyen des Hauts de Seine ou, pour la première fois, une équipe de 10 élèves du collège Saint Exupéry était inscrite.

    Et je suis heureux, aujourd’hui 6 juin, d’aller au Collège leur remettre une médaille et un diplôme pour leur participation.

    Ce travail de mémoire est aussi le fruit de l’implication de professeurs.

    Et je tiens à souligner l’importance du travail du service du protocole de la Ville pour l’organisation de nos cérémonies. 

    VAQ - D’autant plus que beaucoup, parait-il selon les sondages, pensent que le 8 Mai est la célébration de la libération de la France ? 

    P.G. : « Bien sûr, le 8 mai est la journée de commémoration de la Victoire des alliés sur l’Allemagne nazie, la capitulation de l’Allemagne et la libération de l’Europe, mais, comme je le rappelais plus haut, une partie de la France n’a été libérée qu’en mai 1945, près d’un an après l’opération Overlord. C’était la fin d’un cauchemar de 6 ans pour les populations civiles et le retour des prisonniers de guerre. 

    VAQ - Comment se traduit ce travail au sein de l’UNC à Vanves ou dans le département où vous êtes très actif 

    P.G. : « Rappelons que le département des Hauts de Seine a été créé en septembre 1964, après démembrement du département de la Seine. L’UNC 92 regroupe les sections des 36 communes, et pour beaucoup de sections en fusionnant plusieurs communes. Ainsi la section de Malakoff a été rattachée à celle de Vanves.

    Nous participons avec nos drapeaux aux cérémonies départementales. Nous sommes présents dans les commissions de l’ONaC, office national des combattants, victimes de guerre et des victimes d’attentats.

    VAQ - Comment allez-vous, à votre niveau, accompagner cette année mémorielle voulu par le président de la République pour célébrer la libération de la France depuis les débarquements de Normandie et de Provence jusqu’à Strasbourg avec Paris ? 

    P.G. : « Il n’est pas possible pour une section locale de participer à tous les évènements nationaux liés à la libération.

    J’ai d’ailleurs participé personnellement aux grandes cérémonies nationales en Normandie en 1994 et 2004, avec les vétérans américains.

    Le 30 aout 2024 à 18h se tiendra une cérémonie à Vanves pour la libération de Vanves et de l’Ile de France.

    Une exposition est en cours concernant les résistants vanvéens tués lors de la libération et dont la ville a marqué l’hommage en décernant leur nom à des rues de notre commune.

    Et je pense que nous aurons surtout une grande phase mémorielle pour les 80 ans de la capitulation allemande le 8 aout 2025.

    VAQ - Pour l’UNC Vanves, 2024 n’est-elle pas aussi une année mémorielle tout aussi importante ? Comment a évoluée cette section au travers de ces cent années ? 

    P.G. : « La section UNC de Vanves, Union Nationale des Combattants, a été créée en mai 1924 et officialisée auprès de l’UNC de la Seine le 12 octobre 1924.  Notre association a donc 100 ans cette année ! Elle a vécu durement cette longue période et ses adhérents ont participé à tous les grands conflits, 1ère et 2ème Guerre mondiale, l’Indochine, la Corée, la Guerre d’Algérie avec la création de l’UNC -AFN, puis désormais les OPEX, opérations extérieures.

    Mais l’UNC a su aussi se tourner dès les années 1970 vers les jeunes générations en créant les « Soldats de France », héritiers des « Jeunes de l’UNC » des années 30, dont la devise était « Unis comme nos pères ».

    Ainsi nous pouvons avoir dans nos rangs des personnes ayant porté, ou portant l’uniforme (service national, pompiers, policiers, etc..) et des jeunes qui partagent nos valeurs pour la défense des intérêts du monde combattant, faire vivre la solidarité et perpétuer le souvenir des morts pour la France.

    Malheureusement, au fil des années, le nombre de nos adhérents a régulièrement chuté, rappelons que nos anciens ayant participé à la guerre d’Algérie ont au minimum 82 ans aujourd’hui !

    Mais nous avons le plaisir d’avoir quelques très jeunes porte-drapeaux, qui nous incitent à continuer.

    VAQ - Comment allez-vous célébrer ce centenaire ? 

    P.G. : « Pour célébrer le centenaire de la section UNC de Vanves, nous organiserons le samedi 12 octobre 2024 une journée importante, avec une exposition et un banquet ou nous souhaitons réunir toutes les associations patriotiques et de mémoire de Vanves.

  • UNE SOIREE AVEC LA LICRA VANVES SUR LES RELAIS DE LA MEMOIRE AVEC ESTHER SENOT, SURVIVANTE DES CAMPS NAZIS

    La LICRA Vanves organise ce soir à 19H30 à l’Hôtel de ville, la projection du film «Relais de la Mémoire » suivi du témoignage d’Esther Senot survivante des camps nazis (sur la photo au collége St Ex avec Monique Abecassis) qui a témoigné plusieurs fois devant des collégiens de Saint Exupery etde Michelet.  «Les élèves sont surtout frappés par la vie à Auschwitch. Ce qui s’est passé avant en France, la cause, l’antisémitisme d’état, le statut des Juifs, ils ne retiennent pas, c’est dommage. Ils sont stupéfait par la conséquence, notre capacité à survivre » témoignait-elle dans un dossier consacré aux « survivants » dans le magazine Le Point fin Janvier 2024, où les derniers déportés témoignaient face au retour de la barbarie, contre l’oubli et l’indifférence des jeunes générations,  dont Esther Senot: « Quand j’ai retrouvé  ma sœur Fanny au Revier (infirmerie) de Birkenau, elle n’en pouvait plus « c’est le fin, laisse-moi ». Elle s’est soulevé de la paillasse : Toi, tu est jeune, la guerre va finir, essaie de dire, promets-moi, que tu raconteras pour qu’on ne soit pas les oubliés de l’histoire». A 95 ans, elle ne cesse de le faire en ayant écrit un livre «la petite fille du passage Ronce » (Edt Grasset)

    Dans ses témoignages et son livre, elle raconte tout : son arrivée de sa Pologne natale dans le quartier de Belleville à l’âge de 11 ans en 1939, la rafle de Juillet 1942 à laquelle elle a, seule, échappée pour errer pendant un an à travers la France, avec des gestes de solidarité formidable, son arrestation en été 1943, Drancy puis les camps avec 106 autres jeunes dont elle a été la seule survivante en 1945. « On n’a pas été reçu en fanfare. On était les oubliés de l’histoire ! Dans ce camp, je n’avais qu’un but : survivre. Et puis là plus rien ! On s’est alors tû pendant 30 ans » racontait elle en reconnaissant que les premiers temps furent très difficiles. Sa revanche dans la vie : Un mari, 3 enfants, 6 petits enfants, 6 arrières petits enfants. « J’ai essayé de reconstruire ma vie avec un mari formidable. Mais lorsqu’on a été dans un camp comme Auschwitz, c’est comme si on n’en était jamais ressorti » témoigne t-elle ?

    Peut être est-ce une raison pour laquelle, aujourd’hui elle parcourt la France pour témoigner devant ses jeunes. Avec quand même une pointe d’inquiétude ces temps-ci : « Tout ce qu’on a essayé de dire, d’expliquer, de construire, ce serait donc pour rien, dans le vide. En 1940, l’antisémitisme français était bien différent, cantonné surtout à des milieux intellectuels. Aujourd’hui la parole se libère, cette haine gagne les réseaux sociaux, certains partis politiques, c’est une diffusion massive, incontrôlable. Des professeurs craignent d’enseigner la Sohah dans certains départements comme la seine Saint Denis où je n’ai pas été invitée ».