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MEMOIRE ET SOUVENIRS

  • UNE FIN DES VACANCES DE L’ETE 2023 A VANVES MARQUEE PAR LE 79e ANNIVERSAIRE DE LA LIBERATION ET LE DRAME DU CARREFOUR DE L’INSURRECTION

    Comme chaque année, le 25 Août est marqué par deux cérémonies en d’après-midi, comme ce fut le cas vendredi dernier : Un dépôt de gerbe devant le monument aux morts  toujours précédée par une autre cérémonie, tout aussi simple avec un dépôt de gerbe devant la plaque située à l’angle A.Fratacci/R.Marcheron «là où sont tombés les fils de Malakoff fusillés par les nazis» organisée par les élus et anciens combattants de cette ville. Occasion pour le blog de rappeler, chaque dimanche, lorsque c’est possible, un événement du passé de Vanves, lié à l’actualité du moment

    Le nom de ce carrefour de l’Insurrection avait été donné par les communistes lorsqu’ils gérés, pendant moins d’un an, la ville de Vanves au lendemain de la seconde guerre mondiale, comme le nom de résistants morts pour la France, aux rues qui convergent  sur cette place. Le Maire Pellegeay avait proposé « la place du 23 Août 1944 » mais comme lui faisait remarquer un collègue : « Dans plusieurs années, beaucoup d’habitants se demanderont à quoi correspond cette date comme pour la rue du 4 Septembre!. Tandis qu’Insurrection rappellerait non seulement l’appel à l’insurrection des parisiens et des vanvéens et le souvenir d’un événement qui s’y est déroulé 4 à 5 jours avant la libération"

    La trêve demandée par les allemands le 20 Août à 14H n’avait pas été respectée à Vanves en raison de deux drames. Le premier s’est déroulé le 20 Août ou le lendemain au Clos Montholon : deux tractions occupées par des résistants ont croisé une colonne de camions allemands. La fusillade fut dramatique : 5 allemands et 4 résistants furent tués et 10 civils blessés. « Ce fut un véritable massacre » racontait une mercière qui a assisté au drame de sa fenêtre au 3éme étage d’un immeuble.  « Les allemands tiraient sur les résistants mais aussi sur les passants et même ceux qui regardaient à leur fenêtre. Il y avait des flaques de sang sur une centaine de mètres ». Selon le témoignage de Louis Kerautret (Maire de Vanves), raconté dans ses mémoires, à la suite de ces échanges de coups de feu, « les premières ambulances arrivent. Des blessés sont étendus à terre, une infirmière leur donne les premiers soins. Une camionnette à bord de laquelle se trouvent 2 FTP, Gabriel Crié et Marcel Guittet stoppe. Les deux hommes chargent dans leur véhicule l’un des blessés qu’ils proposent de conduire chez un médecin, le docteur Gillet, avenue Marcel Martinie. Ils n’y parviendront pas. Au carrefour de l’Insurrection, des SS postés dans un blindé, assurent la protection des allemands en fuite. En voyant la camionnette dont le capot est orné d’un drapeau tricolore, ils tirent à la mitrailleuse. Gabriel Crié et Marcel Guittet sont tués et le véhicule incontrôlé ira s’écraser contre un arbre ». Seul Emile Beauchamps, le blessé qu’ils transportaient, véritable miraculé en a réchappé grâce à l’intervention du docteur Gillet qui l’aurait alors transporté dans son cabinet, contre l’avis de ses habitants qui craignaient des représailles. Il lui aurait prodigué les premiers soins en attendant l’ambulance qui l’a transporté à Corentin Celton. Témoignage confirmé par Louis Kerautret qui indique alors que « deux heures plus tard, le blessé qu’ils convoyaient sera retrouvé et conduit à l’hôpital où il sera sauvé ».

  • VANVES CELEBRE LE 83e ANNIVERSAIRE DE L’ANNIVERSAIRE DU GENERAL DE GAULLE

    Généralement en ce jour anniversaire de l’Appel du Général de Gaulle, généralement deux cérémonies se déroulent à Vanves : L’une est officielle devant le monument aux morts comme ce sera à 11H30 aujourd’hui avec diffusion et l’Appel, dépôt de gerbe, sonnerie aux morts, minute desilence, Marseillaise et Chant des Partisans. L’autre réunit – est-ce que sera le cas aujourd’hui ?  - quelques gaullistes devant la stéle du square Charles de Gaulle  qui porte son nom, apposée sur le mur de l’école Marceau   

    Elle avait été inauguré le 22 Novembre 1990 avec le square qui porte son nom,  en présence de Charles Pasqua, alors Président du Conseil Général des Hauts de Seine, André Santini maire d’issy les Moulineaux et député de la 10e circonscription, Didier Morin, maire par intérim. Une cérémonie simple suivie par un public très nombreux : Chant des Partisans interprété par l’Ecole de Musique, extraits de ses discours, discours de Didier Morin et de Charles Pasqua, plaque dévoilée et Marseillaise. Occasion de rappeler ce qu’était alors le gaullisme : « c’est lorsque tout paraît perdu et inéluctable. On voit quelqu’un s’élever, refuser la défaite et réagir».

    Depuis, les gaullistes de Vanves, se sont toujours réuni devant la stèle apposée sur la façade de l’école primaire Marceau  pour déposer une gerbe le 9 Novembre et surtout le 18 Juin de chaque année. «C’est la cérémonie du cœur» déclarait Isabelle Debré lorsqu’elle était engagé et assumait des responsabiiités d’élus : «Le 18 Juin, une voix s’élevait sur les ondes de la BBC. Le Général de Gaulle appelait la France à dire non…cette voie forte, presque inconnue à l’époque, résonne encore, non seulement dans le cœur de tous les français, mais aussi dans celui de tous ceux qui, dans le monde, disent non à ce qui leur paraît inacceptable, quelles que soient les difficultés à venir. L’histoire de notre peuple est ainsi marquée par des événements qui symbolisent aux yeux de tous, la liberté des peuples à disposer d’eux-mêmes. Ainsi au-delà des querelles partisanes, les français se retrouvent ils souvent réunis autour de symboles puissants, qui portent loin la voix de notre vieux pays…C’est parce qu’il s’exprimait, porteur de ces valeurs propres à notre peuple, refus de se soumettre, courage devant l’adversité, qu’il a été entendu et respecté…Il est donc important que nous nous retrouvions ensemble, avec simplicité et sincérité pour commémorer cet événement. Il est de notre devoir de transmettre à nos enfants, et aux enfants de nos enfants, les valeurs auxquelles nous devons d’être ici librement, au sein d’une démocratie vivante et généreuse. A nous de leur apprendre qu’on peut toujours refuser l’inacceptable, affronter les difficultés, sacrifier son confort et sa tranquillité quand il s’agit de l’essentiel» déclarait alors devant cette plaque  que beaucoup de vanvéens espérent que l’on ne touche pas à l’occasion de la requalification de ce square

  • VANVES GRACE A ISABELLE DEBRE SENATRICE, VOILA 10 ANS, A PARTICIPE A L’INSTITUTION DE LA JOURNEE NATIONALE DE LA RESISTANCE CELEBREE CHAQUE 27 MAI

    Le Blog, en rapportant les cérémonie du 8 Mai, le lendemain, regrettait que, dans les discours prononcés place de la République, pas mot n’a été dit sur le 80e anniversaire de la création du Conseil National de la Résistance (CNR) un 27 Mai 1943,  alors que le président de la République rendait hommage à Jean Moulin au Mémorial de la prison Montluc, ce jour là. Et que mercredi dernier, il déposait  une gerbe au 48 rue du Four à Paris, où sur mandat du général de Gaulle, ce principal artisan du CNR,  avait réuni le 27 mai 1943 les seize représentants des forces de la résistance intérieure à l’occupant allemand. Emmanuel Macron a demandé que les tombes des participants à la première réunion du CNR soient fleuries chaque 27 mai, c’est à dire demain, institué Journée Nationale  de la Résistance, voilà 10 ans, le 19 Juillet 2013. Une vanvéenne, Isabelle Debré, sénatrice, avait participé au Sénat aux débats et votée cette décision.

    Occasion de rappeler  tout d’abord que Jean Moulin, en fin négociateur, a réussi le tour de force d’organiser et de coordonner la résistance intérieure qui allait de l’extrême droite jusqu’au parti communiste, en rassemblant 8 mouvements de résistants. Une mission que le Général de Gaulle lui avait confié depuis Londres en 1942 en devenant son délégué personnel, imaginant la création d'un organisme libre et pluraliste qui reconnaisse sa légitimité de chef unique et incontestable. Ce qui n’allait pas de soi, parce que les forces politiques, syndicales, idéologiques et spirituelles françaises étaient très divisées en 1940. Le documentaire « Résistances » de Pierre Rotman diffusé le 25 Avril 2023 sur France 2 permet de comprendre comment des partisans, ouvriers et paysans, de toute couleur politique sont devenu des résistants, les premiers mouvements de résistances se sont créés au hasard des amitiés et des rencontres, comment Jean Moulin a recensé les bonnes volontés, qu’elles s’affilient au général De Gaulle ,Le succès de la tenue de la première réunion du CNR, le 27 mai 1943, a renversé la donne politique française et alliée, assombri, un mois après par l’arrestation de Jean Moulin à Caluire et sa mort dans le train qui le transférait en Allemagne. Il avait juste 44 ans.

    Occasion de rappeler ensuite – en ces temps de contestation de la réforme des retraites - qu’il a été à l’origine de la mise en place un plan complet de sécurité sociale pour tous prévoyant remboursements des frais médicaux et indemnités de chômage ainsi que des retraites étendues à toutes les catégories de salariés . Mais aussi du rétablissement du suffrage universel, avec une lacune, le droit de vote des femmes, le retour à la nation des grandes entreprises exploitées par l'occupant, avec les nationalisations de Renault, la SNCF, Air France, de grandes banques… Un véritable programme qu’il intitulera « Les jours heureux »

    Occasion de regretter qu’une tradition ait été abandonné à Vanves comme ailleurs : Le fleurissement des plaques rendant hommage aux résistants de Vanves à l’entrée des immeubles où ils ont vécu, où des rues qui portent leurs noms par la municipalité avec les associations d’anciens combattants lors de la célébration de la Libération de Paris et de sa banlieue. Et qui pourrait être ré-instituée à l’occasion de cette Journée Nationale de la Résistance