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MEMOIRE ET SOUVENIRS - Page 2

  • 106e ANNIVERSAIRE DE L’ARMISTICE, 100e ANNIVERSAIRE DU MONUMENT AUX MORTS DE VANVES

    Voilà cent ans, le monument aux morts de Vanves était inauguré à l’occasion du 11 Novembre 1924. Il n’était pas adossé à l’un des murs du cimetière communal rue René Sahors face à l’hôtel de ville au bout de la rue Guy Mocquet, mais au pied du square de la Mairie, le long de l’avenue Antoine Fratacci. « Un monument commémoratif d’une simplicité émouvante, choisi d’ailleurs par des représentants qualifiés de victimes de la guerre et dû à un architecte-sculpteur  de talent, Robert Le Bout, ancien combattant dont le frère est tombé au champ d’honneur, s’élève au cœur de Vanves. Un choix guidé par le souci de la vérité, de la simplicité…un simple mur rappelant la mort de centaines de vanvéens » avait souligné F.Pic maire de Vanves lors du discours inaugural.  

    Cet architecte-sculpteur avait eu recours à l’image pacifique du bouclier, délaissant l’allégorie féminine de la victoire qui lui est souvent préféré. « Ce choix empruntait à l’équipement de l’hoptile grec sa forme circulaire et sa facture de bronze martelé. Cette arme, destinée à protéger les guerriers, mais aussi – selon Plutarque – à assurer la cohésion du rang des fantassins en protégeant une part de son propriétaire et une part de son voisin, exprime ici, avec force, la solidarité de la nation envers ses défenseurs et réciproquement. La référence à l’arme emblématique de la « révolution hoplitique » renvoie ainsi aux fondements démocratiques de l’armée républicaine par l’évocation de l’engagement de chaque citoyen soldat dans la défense de la cité » explique Antoine Le Bas dans le livre « Vanves – Hauts de Seine, images du patrimoine »

    Dés l’armistice, le 11 Novembre 1918, le conseil municipal extraordinaire saluait alors la mémoire de ceux qui sont morts pour la France et décidait de mettre à l’étude plusieurs projets : un monument aux morts au cimetière, un tableau à la Mairie destiné à perpétuer le souvenir des héros dans la commune. Ce n’est que plus tard que la plaque artistique « indestructible » destinée à perpétuer les noms des enfants morts pour la France, a été inauguré le 2 Novembre 1919 par Aristide Duru. D’autres plaques commémoratives seront apposées dont 2 à l’église Saint Remy inaugurées le 30 Octobre 1921.

    Ce sera plus long pour le monument aux morts, Frédéric Pic prenant les choses en main, puisqu’il succédait à Aristide Duru le 7 décembre 1919. Le Conseil Municipal donnait le 28 Mai 1920, l’autorisation officielle d’édifier un monument aux morts dans le cimetière qui pourrait être complété par un terrain destiné à recevoir à perpétuité les sépultures des soldats vanvéens déjà morts (le carré militaire actuel) et l’aménagement d‘une place circulaire de 16 m au milieu du cimetière pour implanter le monument. 

    Mais il décidait finalement le 27 Février 1922 de l’installer face à la Justice de Paix (ex-Mairie) à l’entrée de l’avenue qui monte au marché, sur un terrain planté d’arbres donnant sur la rue de la Mairie (av.A.Fratacci).   

    Le 11 novembre 1924, il était inauguré officiellement lors d’une cérémonie qui débuta par une messe solennelle célébrée à Saint Remy par les abbés Mortier, curé de Saint François et blessé de guerre et Gavard, de Saint Remy. Un cortége précédé de la fanfaure municipale et d’une immense couronne s’était dirigée vers le monument aux morts, suivi des pupilles de la nation, des porte-drapeaux, des anciens combattants, de la municipalité, pour les discours, le dépôt de la gerbe par la municipalité,  suivi de la sonnerie aux morts, la minute de silence, la marseillaise,  d’un long rappel des 850 morts vanvéens pour la France, chaque nom étant souligné par un « Mort pour la France », émouvant,  puis de chants.

    Le cortège reprenait alors son chemin pour le cimetière où les pupilles de la nation déposèrent un drapeau sur chaque tombe, accompagnés par les autorités publiques. La cérémonie s’est terminée devant le monument aux morts de 1870-71 érigé au cimetière où, aujourd’hui, elle débutera par un dépôt de gerbe.

    A L’époque, la garde de ce monument avait été confié aux anciens combattants et pupilles de la Nation. L’un d’entre eux, André Comte, enfant d’un père tombé au champ d’honneur, éléve à Michelet, avait déclaré après le discours du maire : « C’est afin que la mémoire de vos fils, ô parents inconsolables, ne s’éteigne pas avec la génération qui les a porté que, nous, pupille de la nation avec les mutilés, les anciens combattants.., prenons l’engagement d’être les gardiens fidèles du monument qui vient de nous remettre la ville de Vanves. Nous le léguerons aux générations naissantes en leur indiquant qu’il devra être pour elles, l’objet d’un pieux souvenir »

  • UN WEEK-END (PROLONGE) MEMORIEL A VANVES AVEC UN 11 NOVEMBRE UN PEU PARTICULIER

    « Si nous organisons des cérémonies patriotiques, c’est parce que cela fait partie de notre mission de rendre  hommage à ceux qui ont défendu notre pays. Nous sommes dans la nécessité de faire comprendre ce que signifie « être engagé ». Surtout avec tous ces conflits actuels et très proches dans le monde. C’est préoccupant de savoir, dans ce monde instable, que nos gouvernants ne soient pas capables de mettre en avant notre intégrité nationale, la paix et la sécurité de notre pays. Rendez-vous compte de la chance de vivre dans un pays en paix. Grâce à ceux qui ont combattu comme vous » déclarait Bernard Gauducheau, maire de Vanves, lors de l’Assemblée Générale de la FNACA, mardi dernier, à quelques jours de ce week-end  (prolongé) mémoriel d’hommage  à tous les combattants de France à l’occasion du 106éme anniversaire de l’Armistice

    Il revêt un caractère un peu particulier pour plusieurs raisons :

    - Le 100e anniversaire de l’inauguration du monument aux morts de Vanves (sur lequel reviendra le Blog lundi) réalisé par  un architecte-sculpteur  de talent, Robert Le Bout, ancien combattant dont le frère était tombé au champ d’honneur comme l’avait rappelé F.Pic, maire de l’époque qui avait souhaité qui s’éléve au cœur de Vanves, non à l’endroit où il se trouve aujourd’hui, le long d’un mur du cimetière face à l’hôtel de ville, mais le long de l’avenue A.Fratacci, au bas du square de l’hôtel de ville.  « Un choix guidé par le souci de la vérité, de la simplicité…un simple mur rappelant la mort de centaines de vanvéens »avait il souligné

    - Le 100e anniversaire de la création de la section vanvéenne (71éme) de l’UNC (Union des Anciens Combattants) qui l’a célébré à la mi octobre. Comme devant les membres de la FNACA mardi dernier, le maire de Vanves s’était réjoui de la bonne entente locale du monde combattant, réuni au sein du CLAP (comité Local des Associations Patriotiques)  à un moment où leurs associations voient leurs membres se réduire « suite aux décès, aux départs en province ou en EPHAD » comme le constatait le président Noyer de la FNACA Vanves-Malakoff. « Vous n’êtes plus assez nombreux pour vous diviser » leur disait Bernard Gauducheau lors de leur assemblées générales respectives qui les invitait à « trouver (ensemble) un moyen de faire vivre leurs associations, de défendre l’histoire, des français qui ont combattus pour leur pays »

    - Une forte présence de jeunes pour ces cérémonies, comme en 2023, du collège Saint Exupery grâce à leur professeur d'histoire : Une trentaine d’élèves de 6éme participeront dimanche au ravivage de la Flamme Sacrée et ramèneront un flambeau à Vanves pour la cérémonie du lendemain à laquelle ils seront présent bien sûr, avec des élèves de 3éme qui seront porte-drapeaux et permettront de présenter aux vanvéens tous les drapeaux en possession de la section UNC de Vanves qui se retrouve être la gardienne des drapeaux des associations locales d'anciens combattants qui ont disparues, grâce à son président Paul Guillaud qui veille aussi à l'entretien et la préservation des tombes des combattants du cimetière communal avec l'association Le Souvenir Français 

  • LE MONDE COMATTANT VANVEEN CELEBRE LE CENTENAIRE DE L’UNC DE VANVES

    Pour sa première assemblée générale depuis le COVID, la 71éme section de  l’UNC a célébré samedi dernier son centenaire en présence des présidents de  la FNACA, du comité de la Légion d’Honneur, du CLAP, de l’UNC 92, de la municipalité avec Bernard Gauducheau, maire,  Kevin Cortés, maire adjoint chargé des anciens combattants. Occasion pour son président depuis maintenant 17 ans, d'évoquer les origines de cette section créée en 1924 au lendemain de la 1ére guerre mondiale, mais aussi le 50eme anniversaire de la bataille de Dien Bien Phu et de cette «réalité d’aujourd’hui qui continue à dépasser nos craintes » avec ses multiples conflits actuels, la présence de 30 000 militaires impliqués dans les opérations extérieures, sans oublier Sentinelle.

    « Il semblerait que l’on soit de plus en plus vieux et de moins en moins nombreux » constatait le président départemental de l’UNC. «Si l’on veut que l’UNC vive, il faut faire entrer des jeunes. Nous avons les cadets de l’UNC qui fonctionne » ajoutait il alors que Paul Guillaud a expliqué avoir pu mobiliser des jeunes du collège Saint Exupery grâce à un professeur d’histoire, dont 4 à 6 collégiens participeront  le 11 novembre prochain comme porte-drapeau, comme ce fut  le cas le 11 Novembre 2023.

     «Il faut trouver un moyen de faire vivre ces associations d’anciens combattants, de défendre l’histoire des Français qui ont combattus pour leur pays. Est-ce qu’il ne faudra pas se regrouper pour faire nombre » s’est interrogé Bernard Gauducheau en ne manquant pas de rappeler que Vanves est exemplaire sur ce rapprochement entre les différentes associations d’anciens combattants. En tous les cas, pour mobiliser les jeunes, il envisage peut être de demander aux jeunes vanvéens, de s’inspirer de ce qui se fait en Pologne où lors des fêtes patriotiques, chaque établissement scolaire envoie ses écoliers fleurir les tombes des morts pour la Pologne