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MEMOIRE ET SOUVENIRS - Page 2

  • FORTE PRESENCE DES JEUNES POUR CET HOMMAGE A VANVES POUR LES MORTS POUR LA FRANCE

    Jamais autant de jeunes ne s’étaient mobilisés pour participer à cette célébration de l’Armistice et l’hommage aux morts pour la France de tous les combats. Et fiers d’avoir participé à ces cérémonies au cimetière et devant le monument aux morts,  comme en témoignait l’un des 4 portes drapeaux, élève de 3e à Paul Guillaud, président de l'UNC lors de pot qui a suivi ces cérémonies, à l'hôtel de ville :"C'est un honneur!"

    La chef du protocole avait pris soin d’associer à chaque dépôt de gerbe deux jeunes de 6e dont les noms étaient cités au micro tant au cimetière où ont été cités les noms des militaires morts pour la France en 2023, qu’au monument aux morts après la lecture du message de la ministre des anciens combattants, et le discours du maire, avec  des lectures de poèmes par ces collégiens. Ce qui explique peut être une plus forte affluence des vanvéens ce matin là rue Guy Mocquet, avec des parents venus avec poussettes et jeunes enfants  

    «Jeunesse Vanvéenne, nous te confions la lourde responsabilité de transmettre le flambeau du souvenir, de faire vivre le devoir de mémoire et de responsabilité, par la parole et les actes » a conclu Bernard Gauducheau qui a rappelé cette période  où Vanves a vécu la vie d’une ville de l’arrière, pas épargné par les drames qu’entraine un tel conflit dans les familles, d’un professeur dénommé Thomas qui faisait chanter ses élèves dans l’abri pendant les bombardements, d’Aristide Duru, alors maire de l’époque qui faisait un vœu en ce début 1918 : «Souhaitons et espérons que 1918 verra l’arrêt des combats ». Une cérémonie qui s’est terminée par cet émouvant chanson patriotique au drapeau d’Henry Coulon interprété par les Petits Chanteurs du Val de Seine.   « Dans le triste contexte actuel, belle et émouvante cérémonie du souvenir à Vanves, ce matin. Un merci tout particulier aux élèves de 6eme C du collège Saint Exupéry pour leur implication et leur engagement. Ne pas oublier pour ne pas recommencer » a tweeté Séverine Edou, conseillére municipale

  • VANVES CELEBRE LES 100 ANS DE LA FLAMME DE LA NATION AVEC 40 COLLEGIENS DE ST EX

    Les cérémonies marquant le 105e anniversaire de l’armistice du 11 Novembre 1918 revêtent un caractère particulier cette année avec le centenaire de la Flamme de la Nation et de la cérémonie du ravivage qui a lieu tous les soirs à 18H30 sous l’Arc de Triomphe, depuis le 11 Novembre 1923, où André Maginot, ministre de la guerre alluma pour la première fois la Flamme Sacrée.  Des représentants de l’UNC et de la FNACA avec une quarantaine de collégiens de Saint Exupery participeront à cette cérémonie ce soir suivi de la prise de la flamme qu’ils ramèneront à Vanves dans une lampe de tempête,  comme c’est de tradition à la veille de chaque 11 Novembre,  pour les cérémonies du lendemain, qui sera posée dans un flambeau  devant le monument aux morts 

    L’idée est due à un journaliste ancien combattant, Gabriel Boissy : « Je voudrais que l’on vit sur cette tombe quasi abandonnée, quasi oubliée, brûler une flamme vivante ». Après l’aval des autorités de l’époque, le projet fut rapidement mis au point, un ferronnier Edgar Brandt réalisa un dispositif selon les plans de l’architecte Favier qui fut placé à la tête du tombeau : Ainsi la flamme surgit de la gueule d’un canon braqué vers le ciel, encastré au centre d’une sorte de rosage représentant un bouclier renversé dont la surface ciselée est constituée par des épées formant étoile.  La cérémonie immuable fut conçue par Jacques Péricard, ancien combattant et père du député maire de Saint Germain en Laye, célèbre chroniqueur Radio-TV. Et le 11 Novembre 1923, en présence d’une foule d’anciens combattants, André Maginot, ministre de la Guerre, alluma la Flamme sacrée. Le culte de l’Inconnu fut établi par les anciens combattants et les victimes de guerre qui viennent chaque soir à 18H30, raviver cette flamme, redonnant une force nouvelle à ce symbole national «signe d’un message d’espérance qui relie passé et avenir ». Elle a été quelque peu modifié au fil du temps, avec à l’initiative du Général Dary alors à la tête du Comité de la Flamme, la lecture d’un texte en début de cérémonie pour rappeler l’historique et le sens de ce ravivage.

    Le culte du Soldat Inconnu est perpétré par une association « La Flamme sous l’Arc de triomphe » qui regroupe plusieurs associations d’anciens combattants et un Comité de la Flamme avec ses commissaires, dont fait partie Paul Guillaud, président de l’UNC Vanves/Malakoff, pour veiller à la bonne organisation de cette cérémonie quotidienne et accueillir les délégations françaises et étrangères. « Nous sommes des facilitateurs. Nous devons faire en sorte que, dans le respect du cérémonial et du protocole, les autorités et les présidents d’associations, ainsi que l’ensemble des personnes qui participent, se sentent cornaqués, gentiment dans une communion de respect et de recueillement, mais avec le solennité nécessaire » explique-t-il en faisant remarquer que jusqu’à encore récemment « les postes de commissaires, étaient encore pratiquement réservés aux anciens combattants ou anciens militaires » et désormais ouverts à tous les citoyens volontaires, après une période de formation en tant qu’aspirant

    « J’ai souhaité intégré ce groupe, car il est nécessaire que les actes de mémoire perdurent. Le tombeau du Soldat Inconnu, est un lieu privilégié, rassemblant sous la voute, le souvenir des sacrifices de tous nos morts depuis le premier conflit mondial, jusqu’à nos morts pour la France ou en service en OPEX, et désormais malheureusement en OPINT sur le territoire national ». D’ailleurs cette Flamme du Soldat Inconnu est désormais la « Flamme de la Nation » à l’initiative du général Combette, ancien président de la Flamme (de 1999 à 2009) qui la voulait moderne et tournée vers l’avenir et la Jeunesse, cette modification ayant été officialisé dans les nouveaux statuts de la  « Flamme de la Nation ». Ainsi, depuis 1923, la Flamme ne s’est jamais éteinte et a toujours été ravivée, et pour cela, des hommes ont risqué leur vie aux moments les plus sombres de notre histoire.

    « A chaque cérémonie, je ressens la même émotion lors du ravivage proprement dit ou durant la minute de silence et la Marseillaise chantée en force sous l’Arche. Cette cérémonie, journalière, s’est tenue chaque soir, au crépuscule, lors de l’occupation allemande, et c’est un honneur d’y participer aujourd’hui, plus de 90 ans après sa création » confie Paul Guillaud  qui considère « qu’un peuple sans mémoire est un peuple sans histoire. Le monde combattant évolue, les témoins des conflits anciens disparaissent, de nouveaux conflits émergents, mais il ne faut pas que nos enfants oublient, et il faudra qu’ils transmettent ce souvenir à leurs enfants. Se souvenir, ce n’est pas seulement l’affaire des anciens combattants, mais aussi et surtout celle de la jeunesse. C’est à elle de forger le monde en y associant le passé qu’elle a à connaitre, et l’avenir qu’elle a, à construire. Ainsi, dans le souvenir et l’hommage à nos morts, la participation au ravivage doit être pour tous les jeunes, une ouverture vers leur citoyenneté, pour la préservation de la paix et un avenir de fraternité ».  

    Au retour de cette cérémonie jusqu’en 2013, la Flamme était accueillie au son du tambour entre le monument aux morts et l’hôtel de ville où elle était entreposée dans le hall jusqu’au lendemain, après une courte cérémonie et le discours du président du président ou d’un représentant de l’une des associations d’anciens combattants qui présidait à tour de rôle chaque année la prise de la Flamme  pour la ramener à Vanves. Mais pour des raisons de sécurité-incendie, cette cérémonie s’est déroulée devant l’hôtel de ville en 2014, puis devant le monument aux morts en 2015, puis a été abandonnée en 2016

  • UNE FIN DES VACANCES DE L’ETE 2023 A VANVES MARQUEE PAR LE 79e ANNIVERSAIRE DE LA LIBERATION ET LE DRAME DU CARREFOUR DE L’INSURRECTION

    Comme chaque année, le 25 Août est marqué par deux cérémonies en d’après-midi, comme ce fut le cas vendredi dernier : Un dépôt de gerbe devant le monument aux morts  toujours précédée par une autre cérémonie, tout aussi simple avec un dépôt de gerbe devant la plaque située à l’angle A.Fratacci/R.Marcheron «là où sont tombés les fils de Malakoff fusillés par les nazis» organisée par les élus et anciens combattants de cette ville. Occasion pour le blog de rappeler, chaque dimanche, lorsque c’est possible, un événement du passé de Vanves, lié à l’actualité du moment

    Le nom de ce carrefour de l’Insurrection avait été donné par les communistes lorsqu’ils gérés, pendant moins d’un an, la ville de Vanves au lendemain de la seconde guerre mondiale, comme le nom de résistants morts pour la France, aux rues qui convergent  sur cette place. Le Maire Pellegeay avait proposé « la place du 23 Août 1944 » mais comme lui faisait remarquer un collègue : « Dans plusieurs années, beaucoup d’habitants se demanderont à quoi correspond cette date comme pour la rue du 4 Septembre!. Tandis qu’Insurrection rappellerait non seulement l’appel à l’insurrection des parisiens et des vanvéens et le souvenir d’un événement qui s’y est déroulé 4 à 5 jours avant la libération"

    La trêve demandée par les allemands le 20 Août à 14H n’avait pas été respectée à Vanves en raison de deux drames. Le premier s’est déroulé le 20 Août ou le lendemain au Clos Montholon : deux tractions occupées par des résistants ont croisé une colonne de camions allemands. La fusillade fut dramatique : 5 allemands et 4 résistants furent tués et 10 civils blessés. « Ce fut un véritable massacre » racontait une mercière qui a assisté au drame de sa fenêtre au 3éme étage d’un immeuble.  « Les allemands tiraient sur les résistants mais aussi sur les passants et même ceux qui regardaient à leur fenêtre. Il y avait des flaques de sang sur une centaine de mètres ». Selon le témoignage de Louis Kerautret (Maire de Vanves), raconté dans ses mémoires, à la suite de ces échanges de coups de feu, « les premières ambulances arrivent. Des blessés sont étendus à terre, une infirmière leur donne les premiers soins. Une camionnette à bord de laquelle se trouvent 2 FTP, Gabriel Crié et Marcel Guittet stoppe. Les deux hommes chargent dans leur véhicule l’un des blessés qu’ils proposent de conduire chez un médecin, le docteur Gillet, avenue Marcel Martinie. Ils n’y parviendront pas. Au carrefour de l’Insurrection, des SS postés dans un blindé, assurent la protection des allemands en fuite. En voyant la camionnette dont le capot est orné d’un drapeau tricolore, ils tirent à la mitrailleuse. Gabriel Crié et Marcel Guittet sont tués et le véhicule incontrôlé ira s’écraser contre un arbre ». Seul Emile Beauchamps, le blessé qu’ils transportaient, véritable miraculé en a réchappé grâce à l’intervention du docteur Gillet qui l’aurait alors transporté dans son cabinet, contre l’avis de ses habitants qui craignaient des représailles. Il lui aurait prodigué les premiers soins en attendant l’ambulance qui l’a transporté à Corentin Celton. Témoignage confirmé par Louis Kerautret qui indique alors que « deux heures plus tard, le blessé qu’ils convoyaient sera retrouvé et conduit à l’hôpital où il sera sauvé ».