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MEMOIRE ET SOUVENIRS - Page 5

  • BILAN D’UN AN D’ACTION POUR LA LICRA A VANVES TOURNEE VERS LA MEMOIRE DE L’HISTOIRE

    Voilà quelques jours, la LICRA de Vanves tenait sa 37e assemblée générale, la dernière que présidait Monique Abecassis qui a passé le relais à une nouvelle équipe présidée par Ilana Bensoussan. Bernard Gauducheau maire de Vanves lui a remis la médaille d’or de la ville de Vanves pour son engagement et avoir animé, sans relâche, cette association

    C’est à chaque fois, une occasion pour elle, de commenter l’actualité, après un hommage aux iraniennes, et une minute de silence, et surtout de faire un état  du racisme de l’antisémitisme et de la xénophobie en donnant quelques chiffres publiés par le ministre de l’intérieur qui «sont en dessous de  la réalité car les victimes  ne portent pas plainte forcement» : 589 actes antisémites.  Une hausse de 36% des agressions physiques. «Alors que la population juive représente 1% de la population en France, elle concentre sur elle 73% des actes racistes portant atteinte aux personnes» indiquait elle faisant état de 213 actes antimusulmans signalés (+ 38% par rapport à 2019), 857 actes antichrétiens… en donnant quelques exemples. « La communauté juive de France, comme beaucoup de Français sont très préoccupés par le développement d’un antisémitisme particulièrement virulent qui pousse à rester vigilants. La haine en ligne est un problème qui ne va qu’en s’amplifiant».

    A Vanves depuis la naissance de la section en 1984 l’éducation des jeunes en milieu scolaire  a toujours été au centre de ses préoccupations. «Nous pensions alors, que seule l’éducation pouvait ouvrir à la compréhension au dialogue et à la connaissance de l’autre. Aujourd’hui,  dans une société où rodent la violence, le racisme, l’antisémitisme, la haine de l’Autre, notre devoir d’adultes  responsables est d’éveiller les jeunes consciences, de rappeler à notre jeunesse les valeurs essentielles de l’humanisme, le respect de la dignité de l’être humain, la tolérance et la fraternité en respectant bien sùr les valeurs démocratiques qui fondent notre société… » a-t-elle rappelé en faisant un bilan des «   rencontres intergénérationnelles de la mémoire de l’Histoire  » complément vivant au programme d’Histoire des élèves de 3éme  sur la 2éme guerre mondiale. «Tous les ans, professeurs et responsables des collèges nous sollicitent pour organiser des séances de témoignages de survivants des camps nazis »  parmi lesquels en 2021, Elie Buzyn. merveilleux passeur de mémoire et d’Esther Senot. « Il aura fallu 40 ans  pour que ces survivants soient enfin écoutés, 40 ans pour que la parole se libère, témoigner et commencer à sortir d’Auschwitz pour revenir à la vie. Pour eux au fil du temps, ils se sont forgé la certitude de la nécessité du travail de mémoire pour que la vie et l’espérance triomphe de la barbarie. Yonne Broder, personnage incontournable de la mémoire à Vanves nous disait : Chacun de mes témoignages est un acte d’amour en direction de la jeunesse… Et les jeunes  le sentaient bien» ajoutait-elle. Certains ont disparu comme Elie Buzyn, « après une conférence, émouvante et bouleversante qui l’a beaucoup touché. C’était la veille de sa mort. Nous perdons un homme d’une grande humanité, un homme qui témoigna sans relâche de l’indicible jusqu’à son dernier jour, il venait d’avoir 93 ans !»

     « En amont, nous proposons une plongée dans la grande Histoire avec la projection du film documentaire sur la montée du nazisme en Europe et la mise en place du système concentrationnaire». Les séances sur le complotisme, internet et les réseaux sociaux très appréciées des élèves de 4éme reprendront peut-être avec un nouvel intervenant. Les parents d’élèves lui ont fait savoir qu’ils souhaitaient pérenniser ce travail.

  • 78 ANS APRES, VANVES CELEBRE SA LIBERATION

    Une cérémonie s’est déroulé hier en fin d’après-midi devant le monument aux morts pour célébrer  le 78e anniversaire de la Libération de Vanves comme à Paris bien sûr et dans les communes environnantes, comme Montrouge où une plaque en hommage à Cécile et Henri Rol-Tanguy a été dévoilée en leur hommage, en présence de leurs enfants, Allée Rol-Tanguy dans le square des Etats-Unis, avec une exposition qui leur ait également consacrée jusqu’au 1er septembre dans cette allée. Un couple qui a joué un rôle clef dans la Résistance et la libération de Paris et de ses voisines comme Vanves. La ville de Paris a rendu hommage à Hubert Germain, le dernier Compagnon de la libération  décédé en octobre 2021 à l'âge de 101 ans, et elle est revenue  «sur ce qui s'est passé en 1942», notamment lors de «la Rafle du Vel d'Hiv'», «la mise en place de la Shoah de façon intensive» et «la participation de la police de Vichy à ces exactions» lors de la cérémonie sur le parvis de l’hôtel de ville. «Ses commémorations sont d'autant plus «importantes, qu'on a vu ces derniers temps combien il y avait de tentatives de falsifications de l’Histoire. C'est important de commémorer ces grand moments où les citoyens, d'abord les Résistants suivis petit à petit par les Parisiens eux-mêmes, ont pris les armes pour lutter contre les Allemands et libérer Paris le 25 août 1944»

    Le 25 Août 1944 était un vendredi ensoleillé. Tous les immeubles étaient pavoisés de drapeaux : « On vit alors un spectacle étonnant. De chaque fenêtre surgissait comme par miracle, un drapeau tricolore. Tout Vanves était « Bleu, Blanc, Rouge » racontait alors un témoin. Beaucoup d’habitants se précipitaient aux portes de Paris pour voir les chars américains et français. Le tambour municipal Dumez passait dans les rues pour annoncer une cérémonie des couleurs à 15H. « Tout Vanves était là. Les couleurs furent hissées à un mat fixé devant la mairie sous les applaudissements de la foule qui entonna la Marseillaise. Les cloches des églises sonnèrent à toute volée. Le nouveau maire A.Pallegeay qui portait un brassard FFI a prit la parole. La marseillaise fut de nouveau chantée. Puis la foule se rendit au cimetière pour un hommage aux morts. Plusieurs salves de fusils furent tirées. Enfin, un coussin de fleurs fut déposé devant le monument aux morts » racontait Mme Lemonnier dans son journal. « C’était épique » constatait Pierre Panetier. Un concert a été donné par l’Harmonie Municipale en fin d’après-midi devant le commissariat. Mais le répit fut de courte durée : des bombes incendiaires envoyées sur Paris la seconde nuit de liberté terrorisérent plus d’un vanvéen qui retrouvèrent le chemin de la cave. « Nous étions dans le parc Falret avec quelques camarades pour fêter l’événement » ajoutait-il

  • BERNARD SAINT HILLIER, LE COMPAGNON DE LA LIBERATION DE VANVES S’EST ILLUSTRE DE BIR-HARKEIM A L’ALGERIE

    L’anniversaire de l’appel du 18 Juin samedi dernier, fut l’occasion,  pour certains, de rappeler qu’un compagnon de la Libération repose au cimetière de Vanves : Bernard Saint-Hillier fait Compagnon de la Libération par décret du 27 Mai 1943 qui a donné son nom à la 202ᵉ promotion de l'École Spéciale Militaire de Saint-Cyr venu lui rendre hommage à la Toussaint 2017. 

    C’est un ancien élève du lycée Michelet, car aprés des études secondaires au Prytanée national Mimiltaire de la Flèche il a achevé ses études secondaires au lycée de Vanves, puis il est entré à Saint-Cyr en 1931. Diplômé en 1933, il va participer aux conflits qui ont marqué la guerre et l’après guerre au gré de ses affectations : Son premier poste  est au 11e batailllon de chasseur alpin où il commande la section d’éclaireurs-skieurs. A La veille du déclenchement de la seconde guerre mondiale, il avait rejoint, comme lieutenant la légion étrangère et sa 13e demi-brigade, où il devient capitaine en août 1940. Il a participé à l’expédition de Narvick au cours de laquelle il est blessé par un éclat de bombe. Il s’engage alors dans les ForcesFrançaises Libres en empruntant le nom d’un Dolais célébre, Jean de Vienne  avec lesquelles il participe à toutes les campagnes de la 13eDBLE et notamment à la défense de Bir-Hakeim en 1942. Nommé chef d’État-major de la 1ére Division des Français Libres sous les ordres du général Diego Brosset en septembre 1943, il débarque en Italie en avril 1944, puis en France, à Cavalaire, le 16 août 1944.

    En 1945, il prend le commandement de la 13e Demi-Brigade de Légion étrangère, puis il est affecté en 1946 en métropole et passe deux ans à l'état-major des forces armées, où il est colonel et commande le 18e régiment de parachutistes jusqu'en 1954 date de son départ en Indochine où il commande le Groupement Aéroporté n°1. Il a pris part à l’expédition de Suez en 1956, puis en Algérie en 1958, où il est chef d'état-major à Constantine.. Il commande la 10e division de parachutiste (1960-61) ce qui lui vaudra d’être arrêté par les mutins au moment du putsch d’Avril 1961 à Alger et interné à In Salah. Puis promu général de Brigade, il  devient chef de cabinet militaire du Ministre  de la Défense puis représentant militaire français auprès du commandement allié en Europe (1962). Promu général de division en 1965, il est nommé inspecteur des personnels de réserve de l'Armée de terre. Général de Corps d’armée en 1968, il commande la IIIe région militaire de Rennes et il  est membre du Conseil Supérieure de la guerre

    Jean Christophe Notin  lui a consacré un livre en Septembre 2009 : «Le général Saint-Hillier, de Bir-Hakeim au putsch d’Alger» (Edt Perrin). La Promotion 2015-2018 de l'École Spéciale Militaire de Saint-Cyr l'a choisi comme parrain de promotion lors du baptême le 23 juillet 2016 à  Coëtquidam.  Et le 25 Mai 2017, les jeunes Saint-Cyriens de cette promotion  ont rendu hommage à leur parrain de promotion, en se rendant au cimetière pour une courte cérémonie avec dépôt de gerbes, en hommage à ce militaire qui s’est engagé dans les Forces Françaises Libre, au lendemain de l’armistice.