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HISTOIRE LOCALE

  • RETOUR SUR CETTE PERIODE A VANVES ENTRE AOUT 1944 ET MAI 1945

    Ces célébrations du 8 Mai 1945, avant hier,  donne l’occasion au Blog de rappeler cette période qui sépare la libération de Vanves le 25 août 1944 de la proclamation de la victoire le 8 Mai 1945  

    Au lendemain de la libération, le 25 Août 1944, les vanvéens, ont subis les pannes d’électricité, un ravitaillement difficile, l’absence de métro qui n’a recommencé à circuler qu’à la mi-septembre, et de courriers. Tout au long de cette période qui les séparait du 8 mai 1945, jour de la victoire, les vanvéens étaient toujours touché par « le manque de charbon et les privations » qui ne « permettaient plus de résister aux rigueurs de l’hiver qui fut rigoureux». André Pellegeay qui a dirigé la municipalité entre 1945 et 1947 a ainsi essayé de sensibiliser le « Ravitaillement Général de tout mettre en œuvre pour améliorer rapidement les arrivages des denrées les plus indispensables à la population » et « organiser une distribution rationnelle des produits de première nécessité ».        L’histoire météorologique a retenu qu’entre le 1er et le 8  mai 1945, il neigeait sur Vanves, avec 6 centimètres de neige au sol et 0°C au petit matin. Et ce 8 mai 1945, les sœurs bénédictines ont été autorisés à boire une coupe de champagne.  Le lycée Michelet accueillait une annexe du ministère des prisonniers, centre de transit de prisonniers, STO et déportés de retour en France. De jeunes vanvéens, des scouts et des lycéens les ont aidés, accueillis, et guidés vers les gares pour retrouver leur ville ou village. Ce centre a fonctionné bien au-delà du 8 Mai 1945, jusqu’en Septembre.

    De leur côté, les sœurs bénédictines ont participé à la mission pontificale chargé d’aller dans les camps de concentration pour  ramener les déportés à l’exemple du fameux »escadron bleu », unité mobile de la Croix-Rouge Française composée de 12 jeunes femmes volontaires, infirmières et ambulancières âgées de 22 à 29 ans, qui ont été chargées en 1945 d’une mission de sauvetage à haut risque dans un continent en ruine qui tombait sous le joug des Soviétiques : participer au retour en France des 300 000 prisonniers de guerre blessés, des travailleurs requis et des survivants français des camps de concentration (entre Avril et Novembre). Avec, à leur tête, Madeleine Pauliac médecin-lieutenant, missionné par le Général de Gaulle,

    D’ailleurs, ces sœurs bénédictines recevaient le 12 Mars 1945 une visite prestigieuse : le général de Latte de Tassigny venait raconter sa campagne et en même temps les remercier de ce qu’elles avaient fait pour sa femme : « Madame de Lattre de Tassigny était venue, en effet, se cacher, chez nous après l’évasion de son mari. Elle était restée tout l’hiver dernier » témoignaient les sœurs dans leur annales quotidienne en ajoutant : «Il pense que la guerre peut être fini dans deux ou trois mois, six au grand maximum. Puisse Dieu l’entendre !  Cela fait du bien de voir l’armée Française entre les mains de ce grand chrétien »

    Durant cette période,  il y eu une élection municipale le 29 avril 1945, où les femmes votèrent pour la première fois. Elle conforta André Pellegeay et son équipe,  qui depuis Août 1944, présidait le Comité de Libération de Vanves. Il commença à baptiser certaines rues du nom de résistants comme Guy Mocquet et René Sahors le 18 Décembre 1944, les autres à la fin de l’année 1945. Il a fait installer un manège dans le parc F.Pic (alors dénommé Falret) qu’il a commencé à transformer en « parc populaire », s’est préoccupé des difficultés des vanvéens à se déplacer notamment entre le Clos Montholon et le centre-ville ainsi que la place Corentin Celton (Issy), en faisant face aux questions éternelles de propreté dans les rues, de panne dans l’éclairage public….

  • VOILA 5 ANS, VANVES VIVAIT UNE SEMAINE SAINTE ET UNE FETE DE PAQUES INEDITES A CAUSE DU COVID

    Après une semaine mitigée marquée par la tempête Olivier en Ile de France, le week-end de Pâques s’annonce maussade. Une dépression devrait se faire sentir à la fin de la journée de samedi, après un temps sec, avec des averses qui arriveront dans la soirée et continuer toute la journée de dimanche. Quelques éclaircies devraient toutefois percer dans le ciel. Le temps sera instable pour la journée du lundi de Pâques. Avec des températures de saison qui  ne dépasseront pas les 18 degrés durant ses trois jours.

    Rien tel voilà 5 ans où le temps était beaucoup plus ensoleillé, sec et chaud, durant un week-end Pascal (des 11-12-13 avril 2020) que les vanvéens avaient vécu  d’une manière tout à fait particulière, en raison de la crise sanitaire Covid-19 et des dispositifs de confinement. Et que le Blog rappelle à un moment où on reparle de cette crise sanitaire dans les médias.   Les deux paroisses avaient vécu ce moment qui constitue le coeur et le sommet de l’année liturgique sans aucun rassemblement mais en communion spirituelle avec les fidèles.

    D’ailleurs le pére curé Bertrand Auville  (sur la photo lors d'une causerie dominicale) alors curé de Vanves, avait invité les vanvéens à suivre, en communion avec les prêtres de la paroisse,  ce qui a été prévu par le diocése des Hauts de Seine qui avait organisé les grands offices de la Semaine Sainte en l'église Sainte-Marie des Fontenelles de Nanterre qui jouxte le siége du diocése retransmis sur Facebook et You Tube. Bertrand Auville avait organisé une causerie (sur le site paroissial facebook)  comme il le faisait chaque dimanche en fin d’après midi sur la semaine sainte lors du dimanche des Rameaux et le jeudi saint sur le sacerdoce. «Pour l’instant on peut faire quelque chose, en étant davantage appeler à être, et  j’essaie d’être présent davantage, à défaut de faire, et dans des actions de proximité en prenant le temps de prendre des nouvelles, et c’est ce qu’il faut faire ni trop, ni trop peu» expliquait il alors.

    Les sœurs bénédictines qui étaient là, vraiment cloitrés à cause du confinement, ont pu accueillir durant ce week-end Pascal un  prêtre qui était arrivé pour le jeudi saint et resté en confinement avec elles jusqu'à Pâques pour célébrer avec sobriété le Mystère Pascal selon les instructions reçues de Rome et leurs habitudes monastiques. Elles avaient demandées aux amis d'envoyer intentions de prière et une photo pour faire des panneaux dans l'Eglise qui sont restées longtemps  après le confinement « afin de manifester la prière de la communauté pour tous. Nous sommes en communauté une petite cellule d'église et nous pourrons ainsi en «Corps du Christ» ressuscité le rendre présent dans sa victoire définitive sur la souffrance et le mal. Notre espérance pascale jaillit du coeur ouvert du Christ Rédempteur, nous sommes aujourd'hui ses membres à part entière, tous ! » soulignait Marie Soeur Madeleine, mére supérieure.

    Quelques jours auparavant, le 27 Mars, de nombreux vanvéens avaient suivi l’exceptionnelle bénédiction Urbi et Orbi du Pape François, assortie d’une indulgence plénière, le pére curé avec ses collègues dans une salle du presbystére de Saint Remy, les bénédictines sur grand écran dans la salle Saint Jean, avec ce pape seul sur le parvis de la basilique Saint Pierre, protégé d’une pluie romaine drû sous un auvant, invitant  à la prière face à «la tempête de la pandémie », exhortant « le monde apeuré et perdu à revoir ses priorités et à renouer avec la foi »… magnifiant « le dévouement des personnes ordinaires, souvent oubliées, qui ne font pas la une des journaux» et qui «sont en train d'écrire aujourd'hui les événements décisifs de notre histoire : Médecins, infirmiers et infirmières, employés de supermarchés, agents d'entretien, fournisseurs de soins à domicile, transporteurs, forces de l'ordre, volontaires, prêtres, religieuses et tant et tant d'autres qui ont compris que personne ne se sauve tout seul».

    Avec cette bénédiction «Urbi et Orbi» (à la ville de Rome et au monde) non pas de la célèbre loggia du palais apostolique,  mais devant la porte de la basilique en brandissant bien haut  le Saint Sacrement alors que les cloches sonnaient. «C’était  d’une extrême sobriété, sans faste, sans déploiement, de la liturgie à l’état brut, la vérité d’un homme de Dieu et proche des hommes, qui essaie de réconforter ses fréres et monter une priére pour toute l’humanité. Cette place vide, et le pape avançant seule sous la pluie, était saisissant. C’est une vieille tradition, le pape Pie s’était ainsi  rendu sur le site d’un bombardement lors de la seconde guerre mondial. Au moment des épidémies de pestes aussi car  cela manifeste quelque chose de  la mission de l’Eglise et d’un prêtre»  commentait alors Bertrand Auville. 

  • VANVES VIVAIT VOILA 5 ANS 44 JOURS DE CONFINEMENT

    Toute cette semaine, les médias, la presse, mais aussi des vanvéens sur les réseaux sociaux ont rappelé cette période de confinement vécu voilà 5 ans à cause du Covid-19 comme le Blog dimanche dernier qui racontait ce fameux week-end du 1er tour des élections couplé avec l’annonce de la fermeture des cafés-restaurant puis du confinement entre le 17 Mars et le 11 Mai 2020 sur lequel revient le blog aujourd’hui44 jours ou 6 semaines de confinement, où la plupart des vanvéens, ont partagés leur temps entre dodo-télétravail-courses à la supérette-télétravail-jogging-télé-texto-vidéo-dodo.

    Les vanvéens redécouvraient une ville sans ses bruits habituels, avec moins d’hélicoptères dans le ciel au dessus du Plateau, avec ses cloches, même lointaines que l’on n’entendait plus sonner dans le brouhaha urbain, ni le chant des oiseaux. Les riverains du parc des expositions s’en sont aperçus puisqu’ils n’étaient plus gênés par les nuisances engendrées par son activité qui était nulle, en dehors d’un hall où avait été installé un centre de dépistage mais uniquement pour le personnel médical et soignant. «Avec la chute de la pollution sonore en ville, le paysage s’est beaucoup modifié. Il devient possible de percevoir les sens de la nature comme le chant des oiseaux ou les bruissements des feuilles dans les arbres. Autant de sonorités qui sont habituellement difficiles à entendre, masquées par le bruit incessant de la circulation et des activités humaines» remarquait un vanvéen   

    Dés les premiers jours de cette crise sanitaire, le maire a dû balayer tous les champs possibles d’intervention d’une commune, grâce à ses services et le personnel communal, des crèches et des écoles jusqu’aux EHPAD et personnes âgées et vulnérables isolées, en faisant respecter les mesures de confinement et la tranquillité publique grâce à la police municipale, en venant en aide aux personnels de santé (distribution de masques, de blouses…)  comme aux commerçants et artisans (pour leur faire bénéficier des aides de la Région et GPSO) en suscitant un réseau municipal de solidarité, et en mobilisant associations et bonnes volontés. Sans parler des tests systématiques dans les EHPAD, des masques qui devraient être systématiquement distribués par les villes.

    Durant toute cette période de confinement, le maire de Vanves a tenu informé ses administrés par des vidéos hebdomadaires diffusées chaque vendredi sur le site Facebook de la ville, en rappelant les régles à respecter, notamment limiter ses sorties, suivies par les vanvéens. A la mi-Avril 2020, iI indiquait que Vanves n’avait pas été épargné par cette épidémie, avec une vingtaine de décès depuis le début du mois d’Avril (0,07%), 4 dans les EHPAD Medecis et Arpavie, et 5 dans la résidence pour prêtres retraités de la communauté des Jésuites. Le commissariat avait été aussi touché par le Covid-19, suite à un diagnostic positif, et avait dû fermer ses portes le 5 avril pour désinfection des locaux et des véhicules.

    L’un de ses grands soucis a été de fournir en masques, personnels soignants, communaux, et vanvéens durant toute cette période, aidé par la Région, le département. Vanves revenait 4500 masques chirurgicaux grâce à la Région à la mi-Avril  qui ont été distribués à l’ensemble des professionnels vanvéens (1500), faisait une première commande de  30 000 masques en tissu lavable le 9 Avril. «La priorité doit être de nous concentrer sur la fourniture de ces équipements aux professionnels les plus exposés» indiquait Bernard Gauducheau

    Un plan de continuité des services municipaux a été mis en place à Vanves comme dans toutes les communes, en lien permanent avec GPSO, le maire tenant une réunion régulière avec ces différents chefs de services.  Des créches et écoles assuraient l’accueil des personnels soignants. Même le lycée Michelet fermé, a accueilli des enfants du personnels soignants, les agents de la Région logés dans le lycée ayant été mobilisés pour assurer l’accueil ou l’entretien des locaux utilisés.

    Un réseau municipal de solidarité a été mis en place qui a rassemblé jusqu’à 170 bénévoles qui ont permis de faire des courses pour les seniors, distribuer des produits de premières nécessités… auxquels se sont joints le réseau voisinage du Secours Populaire, la Communauté des Jésuites, des jeunes du lycée Michelet, avec la volonté de la ville de collecter et de coordonner toutes les initiatives privées et individuelles (associations, bénévoles…) de solidarité grâce à la mise en place d’une adresse mail unique, via le CCAS. Celui-ci avait mis aussi en place un dispositif semblable à celui réalisé lors des canicules vis à vis personnes âgées isolées dont 650 sont appelés régulièrement par le CCAS, en bénéficiant du portage de repas à domicile (73 ).  D’autant plus, dans ce contexte, que l’action d’associations caritatives était devenue difficile, comme pour le secours Catholique qui avait dû suspendre ses accueils et la permanence du mardi matin pour l’aide alimentaire. Le Rosier Rouge avait suspendu ses réservations, gardant des résidants qui n’avaient pu rentrer dans leur contrée lointaine.

    Enfin, le Pére curé de Vanves d’alors, Bertrand Auville, curé de Vanves,  proposait quelques petites causeries spirituelles enregistrées deux fois par semaine, a laissé la grande porte de l’église St Remy ouverte, et organisé, chaque dimanche à 18H, une visio-apéro pour partager quelques nouvelles, échanger, adresser un message….