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les glacières

  • DES AQUEDUCS AU RESEAU DE DISTRIBUTION DE VANVES (Suite et Fin)

    Ce ru de Vanves qui traversent le PMS A.Roche et le parc F.Pic et ses aqueducs vanvéens dont nous avons parlé dimanche à l’occcasion du chantier des Glacières, pour expliquer pourquoi le sous-sol  du territoire de Vanves était envahi par l’eau, étaient les prémices d’un réseau de distribution d’ eau potable qui a commencé à être mis en place au milieu du XIXéme siècle.

    La première convention signée avec la Compagnie des Eaux date des années 1860 lorsque cette dernière s’engagea à fournir 200m3 d’eau par jour pour « les besoins du lycée Impérial ». La seconde fut signée le 22 Juin 1869 lorsqu’elle s’engagea pour 50 ans à fournir de l’eau aux vanvéens à raison de 250 à 1000 litres/jour. Les vanvéens ont commencé à perdre l’habitude d’aller chercher l’eau à la fontaine et les blanchisseurs d’utiliser l’eau de leurs puits.

    Il est intéressant de savoir que plus d’un siécle plus tard, Vanves est devenue l’un des points stratégiques de la distribution d’eau grâce à la station Lafosse situé rue de Châtillon inaugurée en 1993 : Une chambre souterraine de vannes automatisée qui est l’une des plus importantes interconnexions des 8700 km de canalisations géré par le Syndicat des Eaux d’Ile de France (SEDIF) présidé par André Santini. 5 canalisations convergent : 2 arrivent de l’usine de traitement de Choisy le Roi en passant l’une par Villejuif, l’autre par Châtillon pour desservir Vanves et le sud ouest. Une troisième canalisation file sous Issy les Moulineaux pour desservir Boulogne, Neuilly, Levallois, Clichy… Une quatrième dessert Vanves, Issy les Moulineaux et Chaville. Et une cinquième Vanves, Malakoff et Montrouge. Cette station est équipée d’un jeu complet de 10 vannes télécommandées depuis l’usine de Choisy Le Roi et relié au centre de Mouvement de l’Eau afin d’assurer une meilleure surveillance et régulation de la distribution de l’eau potable et de sa qualité.

    A partir de ses canalisations de transit, une multitude de canalisations desservent chaque rue et habitation de Vanves, sur 36,6 km de longueurs et 2000 branchements dont certains ont  été rénové par le SEDIF ses dernières années lors de gros chantiers avenue A.Frattacci (sur la photo), rue Jullien etc…..

  • SOUS LE PARC F.PIC DE VANVES, UN RU ET SOUS LES RUES DU CENTRE ANCIEN, DES SOURCES

    Une vanvéenne qui est allé voir, voilà quelque temps, où en était le chantier de rénovation des Glacières s’étonnait d’entendre  « un bruit d'eau qui coule... et en fait il y a un tuyau qui part d'un trou rectangle rempli d'eau vers une grille d'évacuation des eaux » décrivait-elle sur les réseaux sociaux en posant ces questions : « Quelqu'un sait d'où vient l'eau ? Est-ce que les travaux sont tombés sur un cours d'eau ? Est-ce que cela un impact sur ce qui est prévu ? »

    Les « vieux de la veille » vanvéens savent qu’un rû traversait, notamment depuis le Clos Montholon jusqu’au Centre Ancien, le parc F.Pic. Sa piéce d’eau en atteste. Sachant que Vanves est un territoire de sources qui explique l’installation de nombreux blanchisseurs et l’ensemble du sous-sol du parc comme du parc municipal des sports est infecté par des filets d’eaux. Ce rû arrivait des hauteurs de Clamart, coulait au fond du vallon, là où a pris véritablement naissance le village de Vanves. Il prenait sa source aux environs de la mairie de Clamart. Il coulait vers le Clos Montholon, traversait une grande propriété (Maison de Santé du docteur Falret)  devenue le PMS André Roche et le parc Frédéric Pic, là où se trouvent les deux pièces d’eaux endommagés par une pollution aux hydrocarbures, à la fin des années1990, provenant de l’entreprise Poplain située à la gare de Clamart. D’ailleurs lorsqu’il pleuvait, une odeur de pétrole sortait des « regards » du PMS A.Roche tellement cette eau qui descend de Clamart empreigne le sol de par ses filets et ruisseaux souterrains

    Il entrait ensuite dans le Centre Ancien par la rue Gaudray et la place du Val (Maréchal de Lattre de Tassigny), le parc du lycée Michelet qui s’étendait alors jusqu’à la rue d’Issy avant le percement du boulevard, puis Corentin Celton pour se jeter dans la Seine à Issy les Moulineaux. Il coulait à découvert jusqu’à la fin du XVIIIéme siécle, car il fut recouvert d’une voûte par la suite. Des traces anciennes ont été découvertes lorsqu’en 1955, un effondrement de la chaussée de la rue Jean Baptiste Potin qui mit à jour un aqueduc qui conduisait, vers ce rû de Vanves au niveau du parc F.Pic, un ruisseau provenant du fort d’Issy les Moulineaux.

    Mais ce n’était pas le seul, car deux autres aqueducs principaux ont canalisé cette eau qui provenait de Clamart par d’autres voies :

    Le premier dénommé « l’antique aqueduc », construit au XVIIéme siècle alimentait la grande fontaine où les habitants venaient puiser de l’eau potable et le lavoir de la rue des Chariots. Il était immense, car un homme pouvait se tenir debout dans sa galerie longue de 170 m sous la rue de la République. Il aboutissait à l’abreuvoir dans une cuvette de distribution où l’eau était conduite soit vers les propriétés de la rue Vieille Forge avec sa petite fontaine dénommée « la Pissote », soit vers les dépendances du Lycée Michelet en alimentant au passage la petite fontaine de la place du Val.

    Le second aqueduc, dénommé « l’aqueduc du Lycée Louis Le Grand » ou « Canal du Prince de Condé »  démarrait justement de cette place. Il a été aménagé en 1640 pour desservir le château, la piscine découverte et la fontaine du lycée, ainsi que celle qui se trouve au bout des rues d’Issy et de Vanves (place Minard). Ces eaux, en provenance aujourd’hui des nappes souterraines, circulent encore dans ces aqueducs – l’auteur de ses lignes en a visité une partie sous la rue de la République voilà quelques années – et rejoint les égouts au niveau de l’emplacement de l’abreuvoir.

    Ces aqueducs ont été les prémices d’un réseau de distribution de l’eau potable qui a commencé à être mis en place au milieu du XIXéme siécle. Mais cela est une autre histoire

  • LA LONGUE HISTOIRE DES GLACIERES DE VANVES A TRAVERS LE TEMPS

    Le Blog revient sur les Glacières du parc  F.Pic dont les travaux de restauration ont commencé le 4 Novembre pour rappeler leurs origines Tout simplement parce que lors de la présentation des travaux dans les réunions publiques de quartier en Octobre dernier, des vanvéens ont (ou n’ont pas osé) posé des questions sur leurs origines

    Selon ses recherches, il semblerait qu’elles furent construites avant l’arrivée du chancelier Duprat qui était ministre de François 1er à la fin du XVe siècle. Mais ce site remonte à l’époque mérovingienne, alors qu’il était couverte par les arbres de la forêt de Meudon, des chênes monumentaux, descendant alors jusqu’au village de Vaugirard,  où de nombreux historiens pensent que des druides s’étaient installés. Elles étaient émaillées de multiples sources dont une aurait été repéré sous cette chapelle. Un peu plus tard, les premiers prêtres châtelains, pour ne pas heurter les sensibilités des gens à l’époque, y avaient fixé leur culte chrétien de façon à imprégnier le catholicisme, faisant naître cette chapelle à un moment où le territoire de vanves n’était qu’une forêt, avec de nombreuses rivières très poissonneuses où les moines de Sainte Geneviéve venaient pêcher. A telle enseigne que l’écusson de notre ville avec ses trois poissons signifient bien que ces riviéres regorgaient de poissons.        

    Elle fut retapée ou reconstruite par le cardinal Duprat qui s’était installé à Vanves, à son emplacement originel. «C’est la raison pour laquelle, on trouve à l’intérieur, tout un fond en art roman, alors que tout le devant est précurseur de l’art gothique. Le petit cœur et la coupole sont typiquement roman étant donné que les deux fenêtres latérales sont très étroites, alors que le portail et le fronton laissent deviner l’art gothique» expliquait Michel Latapie qui fut l’un des premiers vanvéens à se mobiliser pour leur restauration dans les années 60/70. Elle fut utilisée par la suite, comme un reposoir à l’époque des Capétiens et des Valois, où les rois de France faisaient une halte lorsqu’ils allaient chasser le loup et le gros gibier dans le bois de Meudon

    On ne retrouve plus trace de cette chapelle jusqu’à la Révolution, sans doute parce que les Rois de France s’étaient déplacés à Versailles. Certains historiens expliquent qu’elle faisait partie des trois glacières telles qu’elles étaient conçues au XVIIIe siècle pour la fabrication des sorbets, dont était friande la Duchesse de Mortemart, et la conservation des aliments. En tous les cas, elle fut passablement abimée conmme tous les lieux de cultes catholiques, transformée en entrepôt, à la Révolution. «On trouve des buttes de terre qui prouvent qu’elle fut consolidé par un apport extérieur. A L’époque du second Empire, elle fut entièrement rénovée dans le style de l’époque, néo-byzantin, dont l’impératrice était friande. D’ailleurs, ses parties latérales font apparaître des pierres qui remontent à l’époque romane sur lesquelles on a mis une couche épaisse de plâtres pour les consolider, et faire de la peinture par-dessus ».

    Par la suite, cette chapelle est devenue privée, puisque le territoire où elle se trouvait, fut morcellée, intégrée dans le parc de la maison hospitalière du docteur Falret réservée au traitement des aliénés, composée de 6 pavillons isolés, et servant de lieu de prière de culte pour les malades, de reposoir pour la Fête-Dieu et pour la procession de St Remy vers le couvent des Bénédictines. Elle comprend alors un chœur central surmonté d’une coupole et un début de nef ou de parvis. On retrouve des vitraux datant de cette époque, et des boiseries.

    Lorsque ce parc est devenu municipal, elle a servit un temps de lieux de prière, au moins jusqu’à la guerre de 1939-1945 puisqu’elle fut fermée. Le monticule de terre avait été renforcé jusqu’à la hauteur du portail, et une double entrée fut parallèlement à la première, de façon à ce qu’elle serve d’abri souterrain pendant les raids aériens. Après la guerre, la municipalité s’en est servie comme entrepôt des outils et du matériel des jardiniers du parc. Elle fit aménager un plancher au dessus de la source pour éviter tout accident. Malheureusement, les panneaux latéraux qui étaient plus ou moins branlants furent complétement arrachés. Elle s’est retrouvée ainsi à l’état d’une grange…