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HISTOIRE LOCALE - Page 2

  • VANVES CELEBRE SES RESISTANTS DONT LES NOMS ONT ETE DONNE PAR L’UNIQUE MUNICIPALITE COMMUNNISTE DE SON HISTOIRE

    Les journées Européennes du Patrimoine  sont l’événement de ce week-end, durant lesquelles Vanves reviendra sur sa Libération voilà 80 ans en rappelant aujourd’hui le souvenir de ses événements, et surtout  des résistants dont certaines rues portent le nom… à travers deux rendez-vous : Une  exposition « Dans les rues de Vanves, le souvenir toujours présent des héros de la Résistance » organisé par les Archives Municipales à la médiathèque. La ville a d’ailleurs apposé des affiches avec leurs portraits à l’entrée des rues qui portent leurs noms avec un petit texte (sur la photo). Et un parcours mémoriel « Résistance et Libération » proposé à partir de 16H devant la mairie par les Archives municipale set l’association des généalogistes de Vanves  qui évoquera le destin tragique des résistants dont les rues de Vanves portent le nom et le lycée Michelet occupé par les nazis  pendant l’occupation qui comptait de nombreux résistants parmi des éléve.

    Occasion d’évoquer cette municipalité communiste dirigée par André Pellegeay de la Libération d’août 1944 à 1947, qui a débaptisé le nom de certaines rues pour leur donner celui de patriotes de Vanves fusillés par les allemands et morts pour la France  en précisant qu’il ne faisait « que reprendre le projet précédemment établi par le Comité Local de Libération ».

    Guy Mocquet et René Sahors le 18 Décembre 1944, Antoine Fratacci et Ernest Laval (ex-rue de la Mairie), Louis Dardenne (ex-rue Normande), René Coche (ex-rue e la Gare), Victor Basch (ex-rue de la Liberté), Jacques Jézequel (ex-rue A.Duru), Raymond Marcheron et Jean Bleuzen (ex-rue de Paris), Marcel Martinie (ex-rue Pasteur), Mary Besseyre  (ex-rue Raspail) le 5 Décembre 1945, Marcel Yol le 5 Avril 1946, Albert Culot et Albert Legris le 4 Juillet 1946. Il est intéressant de noter qu’une grande partie de ces rues donnent toujours sur le carrefour de l’insurrection où une plaque rappelle le souvenir du drame qui s’était déroulé le 21 Août 1944 lorsque deux résistants communistes avaient été mitraillé par les allemands.   

    A cette époque, lendemain de la seconde guerre mondiale, les vanvéens étaient toujours touché par « le manque de charbon et les privations » qui ne « permettaient plus de résister aux rigueurs de l’hiver qui s’annonçait rigoureux » André Pellegeay avait ainsi essayer de sensibiliser le « Ravitaillement Général de tout mettre en œuvre pour améliorer rapidement les arrivages des denrées les plus indispensables à la population » et « organiser une distribution rationnelle des produits de première nécessité ». Il avait fait installer un manège dans le parc F.Pic (aujourd'hui disparu malheureusement) qu’il a commencé à transformer en « parc populaire », s’est préoccupé des difficultés des vanvéens à se déplacer notamment entre le Clos Montholon et le centre ville ainsi que la place Corentin Celton (Issy), en faisant face aux questions éternels de propreté dans les rues, de panne dans l’éclairage public….

    Mais la vie municipale restait très politisé : Ainsi le 15 Mai 1946, ll a fait débaptisé le Bd du Lycée en Bd de Stalingrad à la demandez du Comité France – URSS à l’occasion de la fête de la victoire du 8 Mai 1945, et a donné le nom de Marcel Yol, à la rue du Château qui longe le parc des exposition, pour rendre hommage à l’intersyndicaliste fusillé par les allemands. Le 1er Janvier 1946, il octroyait une subvention au Centre Intersyndical de Vanves et le 4 Juillet 1946, il avalisait la création d’une bourse du travail en expliquant « que cette institution présente un intérêt certain pour la population laborieuse de la commune puisqu’elle a pour objet de faciliter les transactions relatives à la main d’œuvre et de concourir à l’éducation technique des employés ». Ce même jour, il faisait voter un vœu s’élevant « contre la présence à l’Assemblée Nationale Constituante des traites et collaborateurs Daladier, Raynaud et Frédéric Dupont ».  Enfin, pour bien montrer l’opposition totale des communistes de l’époque au Général de Gaulle, il exprimait son étonnement devant l’absence du portrait du Président de la République dans les différents bureaux du commissariat de Vanves « alors qu’y figure encore les portraits du Général de Gaulle, aujourd’hui simple citoyen ». Les élections municipales de l’automne 1947 mettront fin à cette parenthèse communiste. Il faudra attendre 50 ans avant que les communistes siègent au conseil municipal, et encore dans une municipalité d’union de la gauche dirigée par le socialiste Guy Janvier.

  • LES SŒURS BENEDICTINES PENDANT L’OCCUPATION ONT ACCUEILLIS ET PROTEGES

    Durant toute l’occupation, les sœurs bénédictines ont vécu dans leur monastére, sauf entre Juin et Août 1940 durant l’exode où elles ont dû fuir Vanves et rejoindre Limoges par un train de nuit, puis Aurillac pour arriver dans une propriété disposant d’un château appartenant à une amie d’une amie de sœur Scholastique, Mme Deligny, où elles ont vécu dans une aile. «Il était dangereux de rester à Vanves à cause des bombardements  jusque dans notre quartier » expliquent Sœur Marie Madeleine Prieure actuelle et Sœur Pascal en lisant Les Annales dans lesquelles les sœurs de l’époque, ont retranscris tout ce qui se passait et se disait.   

    De retour à Vanves le 12 Août 1940, elles ont été tout de suite confronté au ravitaillement de la communauté : Elles ont commencée à aller se ravitailler à bicyclette aux halles puis avec une camionnette, plus loin en grande couronne et aux franges de l’Ile de France, dans des fermes où elles étaient plutôt bien accueillies pour ramener des œufs, des lapins, des salades, des pommes de terre… faisant face à des paysans lassés de la guerre, se plaignant de ne rien avoir, puis leur donnant finalement quelques légumes…Elles avaient installé dans leur jardin, un petit potager et une petite ferme avec des lapins, et même un cochon qui a failli s’échapper

    Durant toute cette période, elles n’ont cessé d’accueillir : Les élèves et leurs professeurs de l’école libre Jeanne d’Arc dont les locaux avaient été détruit par un bombardement, au rez-de-chaussée de l’hôtellerie et la bibliothéque. Puis des ouvriéres avec lesquelles elles ont confectionnées des vêtements pour la ligue féminine de l’action catholique entre Octobre 1940 et Octobre 1941 et d'autres oeuvres. Mais surtout, elles ont cachée des femmes juives et catholiques, dont seules étaient au courant de leur véritable identité la mère prieure et la sœur chargé de l’hôtellerie : La maréchale de Lattre de Tassigny et son neveu sous le nom d’emprunt de Lallande, car elle risquait la déportation, lorsque son mari avait été condamné à mort par le gouvernement de Vichy lorsqu’il avait rejoint le Général de Gaulle. Sœur Raphaelle, membre de la communauté, l’ignorait alors qu’elle avait travaillé avec la secrétaire de De Lattre. Jusqu’à son décés, La Maréchale  venait souvent prier au Prieuré.  Une autre femme, épouse d’un ministre gaulliste, Mme Maurice Bokanowski, a vécu dans le couvent sous le nom de Mme Bouchar.

    Denise Aimée Azam qui a été caché autour de Noël 1942, l’a raconté dans deux livres « Relais des errants » et «l ’extraordinaire ambassadeur » : Un grand professeur  de l’hôpital Saint Anne avait montré à une sœur comment simuler la folie mystique. Celle-ci a entraînée à cette simulation, cette israélite convertie au catholicisme qui avait été interné à Drancy quelques temps auparavant. Ce qui fut fort utile lors d’une visite des allemands, et l’a sauvé car elle a pu être hospitalisé par ce professeur jusqu’à la libération dans cet hôpital. Elles ont même caché dans des conditions rocambolesques digne de la scéne dans «La Grande Vadrouille» où David Niven parachuté atterit sur la nacelle de Bourvil qui fait tomber son pot de peinture sur un commandant allemand passant ses troupes en revue. Là, le parachutiste anglais était tombé dans leur jardin (sur la photo), à la stupéfaction des sœurs. On imagine leur surprise. Ni une, ni deux, elles l’ont caché dans un petit cagibi derrière l’orgue de la chapelle. Il a pu s’y introduire grâce à une trappe et une échelle  avant que les allemands qui l’avaient vu tomber du lycée Michelet, ne rappliquent pour fouiller le monastère de fond en comble à sa recherche. Heureusement, ils n’ont pas vu la trappe. Et ce militaire s’est échappé par les toits sans que les sœurs ne sachent ce qu’il lui est arrivé par la suite.

    Espérons que le parcours proposé le Samedi 21 Septembre à 16H dans le cadre des Journées Européennes du Patrimoine par les Archives municipales en collaboration avec l’association des Généalogistes de Vanves intitulé «Résistance et Libération» a prévu une étape au Prieuré Saint Bathilde. Les Sœurs Bénédictines pourraient apporter leur témoignage d’accueil et de résistance durant l’Occupation, lors ce parcours qui évoquera le destin tragique de résistants dont des rues de Vanves portent le nom, et rappellera que le lycée Michelet, occupé par les nazis pendant quatre ans, comptait de nombreux résistants parmi ses anciens élèves.      

  • LES BENEDICTINES DE VANVES A LA LIBERATION COMPTAIENT SUR LA PROVIDENCE

    A l’occasion de la cérémonie qui se déroulera à 18H  aujourd’hui, devant le monument aux morts pour célébrer le 80éme anniversaire de la libération de Vanves, le blog complète le récit des ces journées autour du 25 Août 1944 – publié sur le blog, le week-end dernier - par un témoignage des sœurs bénédictines qui ont tout raconté dans des Annales qu’elles tiennent, quotidiennement, encore aujourd’hui, sur ce qui se passe et se dit, à tour de rôle, comme l’expliquaient Sœurs Marie Madeleine, prieure, et Pascal. A L’époque une cinquantaine de sœurs dont Bénédictine Waddington Delmas et soeur Marie Scholastique Richard fondatrices de cette congrégation,  vivaient dans ce prieuré Saint Bathilde plus grand qu’aujourd’hui puisque l’hôtellerie avec les cuisines et le réfectoire occupaient les bâtiments actuels des Xaviéres le long de la rue d’Issy

    Malgré les événements, l’église était pleine pour la messe du 15 Août 1944. Mais il n’y avait plus de métro, de poste et de police, l’électricité étant coupée, les sœurs priant à la lumière de petites chandelles. 4 sœurs étaient allées priées à Note Dame où étaient organisées des veillées de prière. Les sœurs chargées du ravitaillement de la communauté, avaient pu ramener, dans leur camionnette, un cochon entier qui avait été tué dans une ferme de la grande couronne parisienne, leur cuisine s’étant chargé de faire de la charcuterie et du boudin  «Le seigneur nous comble d’une façon admirable » lit on dans les Annales. Comme tous les vanvéens, elles ont attendus l’arrivée des américains, assistant au départ des allemands du lycée Michelet le 19 août, des drapeaux commençant à être arboré aux balcons, et entendant des tirs la nuit. « Il ne fait pas bon sortir » notaient elles, en constatant que « les gens sont de plus en plus agités »… « des jeunes filles venues travailler, ont dû restées » le 20 Août, car le maire avait instauré le couvre feu et qu’il était dangereux de sortir à cause de fusillades entre résistants et allemands dans les rues de Vanves. Les sœurs sont obligées s’abriter dans les caves, puis dans la crypte du monstére à certains moments de la journée et de la nuit. Le 24 Août, des jeunes (résistants) leur ont demandé de sonner les cloches, et tous les sœurs se sont relayés, puis ont chanté le magnificat dans la chapelle alors qu’elles entendaient des explosions, des bombardements qui ont perturbés les journées et les nuits  du 25 et 26 août, se réfugiant souvent dans la crypte au son du gong.

    Au lendemain de la libération, les sœurs ont vécu comme tous les vanvéens, les pannes d’électricité, un ravitaillement difficile, l’absence de métro qui ne circulait pas encore... jusqu’à la mi-septembre. Elles ont participé au Te Deum chanté dans l’église Saint Remy le 3 Septembre, accueillis deux nouveaux postulantes le jour de la  nativité, puis 2 bénédictines de Lisieux dont le monastère avait été détruit : « vous avez tout perdue. Prenez ici ce dont vous avez besoin » leur avait dit la mére prieure Mairie Monique avec Sœur Bénédictine première générale en les emmenant dans la sacristie. Ainsi pendant ces 4 ans de guerre et d’occupation, les sœurs bénédictines n’ont cessé d’accueillir et de cacher des juifs et des résistants. « Et on le savait dans les milieux gaullistes ». Mais ceci est une autre histoire sur laquelle le blog reviendra demain

    A SUIVRE…