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carrefour de l’insurrection

  • LA LIBERATION (Août 1944) A VANVES AU JOUR LE JOUR

    Paris et son agglomération célèbrent le 80éme anniversaire de la libération de la région capitale, ces jours-ci avec le 25 août, à Paris, notamment une prise d’armes,  un défilé entre la porte d’Orléans et la place Denfert-Rochereau, avec une cérémonie de commémoration officielle présidés par le Chef de l’Etat, Emmanuel Macron. A Vanves, la cérémonie se déroulera à 18H  devant le monument aux morts le vendredi 30 Août, précédé d’une cérémonie le 25 Août toujours à l’initiative de la municipalité communiste de Malakoff devant la stèle du carrefour de l’Insurrection (sur la photo) où sont inscrits les noms de ses jeunes tués par les allemands à cet endroit quelques jours avant la libération.

    Voici les événements qui ont touché Vanves entre le 15 et le 25 Août 1944, grâce à des témoignages recueillis auprès de vanvéens qui ont vécus cette période dont beaucoup nous ont quitté et dont certains ont participé à l’ouvrage édité voilà quelques années par  Pierre Meige « Paroles vanvéennes », enrichis d’éléments nouveaux présenté aujourd’hui et demain. Commençons par ce qui s’est déroulé avant le 25 Août de l’évacuation du lycée Michelet par les allemands au drame du carrefour de l’Insurrection  

    15 Août 1944 : «  Après 4 années d’une existence bridée humiliée, nous avons enfin en Août 1944, la joie de voir surgir partout à Vanves et à Paris les barricades de la libération et d’assister à la fuite de l’oppresseur » écrivait Hippolyte Chailley dans son livre consacré à l’histoire de « Vanves, des origines aux débuts du XXéme siècle » . 5 jours auparavant, vers le 10 août, des résistants cachés dans les fourrés du Parc Frédéric Pic tirèrent sur les bâtiments de l’équipement militaire (Service de Fabrication de l’Armement)  situés rue Larmeroux ( là où il y a aujourd’hui l’école Lemel et les nouvelles habitations réalisées dans les années 80) occupés alors par les soldats de la Wehrmacht. Le 15 Août, le comité local des FFI recouvrait d’un drapeau tricolore le monument aux morts sans réactions des allemands. Ses membres se réunissaient à la tombée de la nuit dans le parc Falret (aujourd’hui Frédéric Pic) la fille de l’un d’entre eux, âgée de 17 ans, faisant le gué pour les prévenir si une patrouille allemande approchait.  Le CPL (Comité Parisien de Libération) et le Bureau Confédéral se seraient réunis à plusieurs reprises à Vanves pour mettre au point la libération de Paris en évitant l’insurrection, en liaison avec le CNR (Conseil National de la Résistance). Raymond Cartier dans son histoire de la Seconde Guerre Mondiale indique même que le CNR se serait réuni le 17 Août dans une maison de Vanves où un de ses membres, Parodi, aurait constaté que « les extrémistes les débordaient et que l’insurrection éclaterait malgré lui. Mieux vaut l’ordonner que la subir ! »  Même Gaston Defferre qui deviendra plus tard, Ministre de l’Intérieur et maire de Marseille, s’est caché rue de la République alors qu’il avait été envoyé dans la banlieue pour fédérer les réseaux de résistants (FTP, FFI, Libé-Nord et le groupe Guyot dit « Bretelle ») sans grand succès.

    16 Août 1944 : Dans la nuit du 16 au 17 Août 1944, les allemands commencèrent à évacuer le lycée Michelet : klaxons, sifflets, cris, crissements de pneus des véhicules ont perturbé pendant 2 nuits (du 16 au 17 et du 17 au 18) Août,  les voisins des quartiers pavillonnaires devenus inquiets. Les cartons et les meubles étaient lancés par les fenêtres dans les camions. Ils distribuaient les denrées alimentaires au personnel français de la Kommandantur en déclarant qu’ils reviendraient. Il faut savoir que le lycée Michelet avait servi à abriter un hôpital réservé à la Division Motorisée de la  Kreigsmarine (Marine de guerre), des éléments de l’armée de terre et de la Kommandantur. « Nous les voyions quelquefois défiler rue Mary Besseyre » raconte Henri Louis Barolet, président fondateur du CIV (Ciné Images Vanves), passionné de photos qui se souvient avoir aperçu un écriteau à la guérite de l’entrée rue Jullien : « Ici on embôche des ouvriers ». Le parc était alors truffé de blockhauss et le mur d’enceinte garni de barbelés.

    17 Août 1944 : Les allemands continuent à évacuer à la hâte le lycée. Dans « Le Château et le Lycée de Vanves : 1698 – 1798 – 1998  - Histoire du Lycée Michelet », Xavier Renard raconte « qu’un certain nombre d’anciens élèves fit le coup de feu et les traces s’en lisent encore aujourd’hui dans la pierre de la chapelle et du petit bâtiment qui est derrière. Le professeur Coste note : « Fin Août 1944, dés la libération de Paris, nous sommes allés en famille, visiter le lycée. Les allemands étaient partis si vite que, dans le mess des officiers, le café était servi dans les tasses, et les biscuits préparés dans les assiettes au centre des tables ». Pendant ce temps là, des affiches placardées un peu partout dans Vanves, appelaient ses habitants à l’insurrection. Ce qui fit réagir la Kommandantur qui demanda au commissaire de police de désarmer ses gardiens de la paix  et envoya une patrouille pour récupérer une vingtaine de pistolets 7.65 (avec un seul chargeur de 6 balles) dont ses agents étaient pourvus. Mais le Commissaire de police qui faisait parti d’un réseau de résistance n’avait pas du tout l’intention de laisser faire. Il parlementa avec l’officier allemand tant et si bien que ce dernier lui proposa d’assurer la sécurité des abords du lycée, pendant que la Kommandantur et la Kreigsmarine déménageaient et quittaient ce lycée.  

    18 Août 1944 : Ce jour là, à 17H, le dernier allemand s’était enfui du lycée. Le soir même, le proviseur, Monsieur Baron, accompagné des autorités municipales, avec M.Kerautret, Maire, visitait les lieux et trouvait dans la cour, un  camion abandonné avec deux mitrailleuses, des munitions et une centaine de grenades à manche. La Défense Passive avait exercée une surveillance rapprochée pour éviter les pillages : « Nous nous sommes installés le soir même à l’entrée » explique Pierre Pannetier. « A un moment, nous avons entendu le bruit d’un camion. Nous pensions que les allemands revenaient. En fait, c’étaient des sapeurs-pompiers de Paris qui venaient nous renforcer ». Par la suite, cet établissement scolaire servit de cantonnement provisoire aux F.F.I. et l’administration se ré-installa immédiatement pour  ré-ouvrir ses portes aux élèves dés la mi Octobre 1944. « Et dans le parloir (actuel secrétariat), furent exposés, en attendant une cérémonie ou un monument, les photos de tous les anciens élèves fusillés par les allemands ou tués à l’ennemi depuis 1939 » indique Xavier Renard dans son livre sur l’histoire du Lycée Michelet.  

    19 Août  1944 :  « Il fallait se méfier durant toute cette période, car les allemands lorsqu’ils passaient en trombe dans les rues, pouvaient tirer des rafales sur tout ce qui bougeait. Un père de 4 enfants qui circulait à vélo et avait refusé de s’arrêter, fut tué ce jour là, rue Larmeroux » raconte un témoin de l’époque. Du coup, le maire de Vanves instaura un couvre-feu entre 21H et 6H pour éviter que ses administrés ne soient dans les rues. Pourtant, cela ne les empêchait pas de commencer à espérer, à envahir les rues de notre commune qui connaissaient alors une grande agitation. La Poste, les Pompes Funèbres s’étaient mis en grève et les trains de la ligne Montparnasse ne roulaient plus. Le bruit courait que « Paris serait déclarée Ville Ouverte » notait dans son journal Mme Lemonnier, épouse d’un ancien président de l’UNC de Vanves. « Tous les vanvéens comme tous les parisiens avaient l’oreille collée à la radio pour connaître l’état de progression  des blindés de Leclerc. Les nuits étaient secouées par les bombardements d’approches et des fusées éclairantes illuminaient le ciel de Paris » témoigne Henri Louis Barolet. Ce jour là, le Comité Local de Libération s’est présenté à 13H30 à la Mairie pour prendre en main les destinées de la commune : MM Pellegeay, président, Pineau et Magnier furent reçu par M.Kerautret. Ils lui annoncèrent qu’ils administraient dorénavant la commune au nom du gouvernement de la République en déclarant : « Nous n’avons absolument rien à vous reprocher. Nous savons ce que vous avez fait mais vous avez été nommé par Vichy ». Ils lui demandèrent de rester à leur disposition et de continuer à exercer ses fonctions. Il a célébré d’ailleurs un mariage cet après-midi là.

    20/21 Août : L’événement qui s’est déroulé ce jour là à Vanves a donné son nom au carrefour de l’Insurrection. La trêve demandée par les allemands le 20 Août à 14H n’a pas été respectée à Vanves en raison de deux drames. Le premier s’est déroulé le 21 Août  au Clos Montholon : deux tractions occupées par des résistants ont croisé une colonne de camions allemands. La fusillade fut dramatique : 5 allemands et 4 résistants furent tués et 10 civils blessés. « Ce fut un véritable massacre » racontait une mercière qui a assisté au drame de sa fenêtre au 3éme étage d’un immeuble.  « Les allemands tiraient sur les résistants mais aussi sur les passants et même ceux qui regardaient à leur fenêtre. Il y avait des flaques de sang sur une centaine de mètres ». Selon le témoignage de Louis Kerautret (Maire de Vanves), à la suite de ces échanges de coups de feu, « les premières ambulances arrivent. Des blessés sont étendus à terre, une infirmière leur donne les premiers soins. Une camionnette à bord de laquelle se trouvent 2 FTP, Gabriel Crié et Marcel Guittet stoppe. Les deux hommes chargent dans leur véhicule l’un des blessés qu’ils proposent de conduire chez un médecin, le docteur Gillet, avenuue Marcel Martinie. Ils n’y parviendront pas. Au carrefour de l’Insurrection, des SS postés dans un blindé, assurent la protection des allemands en fuite. En voyant la camionnette dont le capot est orné d’un drapeau tricolore, ils tirent à la mitrailleuse. Gabriel Crié et Marcel  Guittet sont tués et le véhicule incontrôlé ira s’écraser contre un arbre ». Seul Emile Beauchamps, le blessé qu’ils transportaient, véritable miraculé, en a réchappé grâce à l’intervention du docteur Gillet qui l’aurait alors transporté dans son cabinet, contre l’avis de ses habitants qui craignaient des représailles. Il lui aurait prodigué les premiers soins en attendant l’ambulance qui l’a transporté à Corentin Celton. Témoignage confirmé par Louis Kerautret qui indique alors que « deux heures plus tard, le blessé qu’ils convoyaient sera retrouvé et conduit à l’hôpital où il sera sauvé ». 

    21 Août 1944 : A la suite des deux drames de la veille, et pendant 48H, Vanves a vécu dans la terreur qu’un troisième ne se reproduise. « Par mesure de précaution, les voitures des résistants furent banalisées et l’on construisit des barricades afin que les Allemands empruntent certaines voies. Mais les occupants, pour quelques heures encore, évitèrent désormais Vanves, préférant emprunter la nationale 306 » raconte Louis Kerautret, Maire.

    A SUIVRE DEMAIN

  • LES ANNIVERSAIRES A VANVES EN 2024 (Suite) : LORS DES DEUX GUERRES MONDIALES

    Comme d’habitude, en ce début d’année, le blog se penche sur les anniversaires qui vont marquer cette année 2024, en continuant par cette première moitié du XIXéme marquée par les deux guerres mondiales

    Voilà 120, en 1904, l'école Gambetta ouvrait ses portes à ses premiers élèves. Mais elle ne sera inaugurée qu'en  1905

    Voilà 110 ans, en 1914 : Aristide Duru, maire de Vanves  entre 1911-1919, qui a dirigée pendant la ville pendant le premier conflit mondial  (1914-1918), faisait voter au Conseil Municipal du 31 Juillet 1914, à l’unanimité le vœu suivant : « Considérant que dans les circonstances présentes, tous les français doivent se serrer autour du drapeau et de ceux qui le portent. Adresse au gouvernement de la République et à l’armée nationale, l’expression de son ardente confiance patriotique et un salut affectueux à ceux de ses membres mobilisables qui vont aller combattre pour la défense sacrée de la patrie »… alors que Jean Jaurés était assassiné à Paris. Deux jours plus tard l’Allemagne déclarait la guerre à la France. On imagine l’ambiance alors qui devait régner à Vanves comme ailleurs, avec ses affiches placardées appelant à la mobilisation. Aristide Duru indiquait alors à ses collègues que la Mairie faisait face à ses obligations de mobilisation et pour rassurer ceux qui partaient sur le sort de leur famille. Frédéric Pic, lorsqu’il lui a succédé en 1920,  a toujours pris soin de rappeler tout le bienfait qu’il a fait à Vanves pendant cette guerre, parlant de son urbanité, sa courtoisie, sa grande bonté qu’il a toujours su montrer envers ses administrés.

    Voilà 100 ans, la 71éme section de l’UNC de Vanves était créée en Mai 1924 par Jean Drugeon, un grand brûlé de la face, et un prêtre, le révérend père Croizier de l’action Populaire de Vanves : « Les combattants ont des droits, mais ils ont aussi des devoirs à remplir et non content de resserrer les liens d’amitiés qui les unissaient au front ils doivent se soutenir moralement et financièrement, aider les mutilés, les veuves et les orphelins. Tel est le but de la section de Vanves » indiquaient ils lors des deux réunions constitutives qui se sont tenues à la mairie de Vanves, les 22 et 30 Mai 1924, suivies  par une assemblée générale de l’UNC Vanves-Malakoff-Clamart le 5 Juin 1924 en présence des maires de ces 3 communes à la salle de Justice de Paix : « Notre but est non seulement de resserrer les liens d’amitiés qui nous unissent au front, mais de sauvegarder aussi les intérêts de toutes les victimes de la guerre et en dehors de toute discussion politique ou religieuse ». Le bureau était composé de Frédéric Pic, maire de Vanves, Président d’honneur, Jean Drugeon président qui laissa très rapidement la place à Marius le Comte qui apparaît comme le 1er président de l’UNC Vanves, et qu’il remplaça en 1925. Le 30 Mars 1926, la section Vanves-Malakoff de l’UNC se divisait en deux avec la création d’une section propre à Malakoff. La même année, était inauguré l’institut Lannelongue

    Voilà 80 ans, Vanves était libéré le 25 Août 1944  comme Paris et sa région : C’était un vendredi ensoleillé. Tous les immeubles étaient pavoisés de drapeaux. Beaucoup d’habitants se précipitaient aux portes de Paris pour voir les chars américains et français. Le tambour municipal Dumez passa dans les rues pour annoncer une cérémonie des couleurs à 15H devant la mairie suivie par un hommage aux morts au cimetière puis devant le monument aux morts. Un concert donnait par l’Harmonie Municipale en fin d’après-midi devant le commissariat, clôtura cette journée. Mais le répit fut de courte durée à cause de bombes incendiaires envoyées sur Paris qui terrorisèrent plus d’un vanvéen qui retrouvèrent le chemin de la cave.  Quelques jours auparavant, le 20 Août 1944 s’était déroulé un drame qui a donné son nom au carrefour de l’Insurrection où convergent des rues portant le nom de résistants Vanvéens morts pour la France : 2 FTP, Gabriel Crié et Marcel Guittet qui circulaient pour transporter un blessé furent abattus par des SS postés dans un blindé, assurant la protection des allemands en fuite. Une plaque située à l’angle A.Fratacci/R.Marcheron «là où sont tombés les fils de Malakoff fusillés par les nazis» rappelle cet événement

    A suivre...

  • UNE FIN DES VACANCES DE L’ETE 2023 A VANVES MARQUEE PAR LE 79e ANNIVERSAIRE DE LA LIBERATION ET LE DRAME DU CARREFOUR DE L’INSURRECTION

    Comme chaque année, le 25 Août est marqué par deux cérémonies en d’après-midi, comme ce fut le cas vendredi dernier : Un dépôt de gerbe devant le monument aux morts  toujours précédée par une autre cérémonie, tout aussi simple avec un dépôt de gerbe devant la plaque située à l’angle A.Fratacci/R.Marcheron «là où sont tombés les fils de Malakoff fusillés par les nazis» organisée par les élus et anciens combattants de cette ville. Occasion pour le blog de rappeler, chaque dimanche, lorsque c’est possible, un événement du passé de Vanves, lié à l’actualité du moment

    Le nom de ce carrefour de l’Insurrection avait été donné par les communistes lorsqu’ils gérés, pendant moins d’un an, la ville de Vanves au lendemain de la seconde guerre mondiale, comme le nom de résistants morts pour la France, aux rues qui convergent  sur cette place. Le Maire Pellegeay avait proposé « la place du 23 Août 1944 » mais comme lui faisait remarquer un collègue : « Dans plusieurs années, beaucoup d’habitants se demanderont à quoi correspond cette date comme pour la rue du 4 Septembre!. Tandis qu’Insurrection rappellerait non seulement l’appel à l’insurrection des parisiens et des vanvéens et le souvenir d’un événement qui s’y est déroulé 4 à 5 jours avant la libération"

    La trêve demandée par les allemands le 20 Août à 14H n’avait pas été respectée à Vanves en raison de deux drames. Le premier s’est déroulé le 20 Août ou le lendemain au Clos Montholon : deux tractions occupées par des résistants ont croisé une colonne de camions allemands. La fusillade fut dramatique : 5 allemands et 4 résistants furent tués et 10 civils blessés. « Ce fut un véritable massacre » racontait une mercière qui a assisté au drame de sa fenêtre au 3éme étage d’un immeuble.  « Les allemands tiraient sur les résistants mais aussi sur les passants et même ceux qui regardaient à leur fenêtre. Il y avait des flaques de sang sur une centaine de mètres ». Selon le témoignage de Louis Kerautret (Maire de Vanves), raconté dans ses mémoires, à la suite de ces échanges de coups de feu, « les premières ambulances arrivent. Des blessés sont étendus à terre, une infirmière leur donne les premiers soins. Une camionnette à bord de laquelle se trouvent 2 FTP, Gabriel Crié et Marcel Guittet stoppe. Les deux hommes chargent dans leur véhicule l’un des blessés qu’ils proposent de conduire chez un médecin, le docteur Gillet, avenue Marcel Martinie. Ils n’y parviendront pas. Au carrefour de l’Insurrection, des SS postés dans un blindé, assurent la protection des allemands en fuite. En voyant la camionnette dont le capot est orné d’un drapeau tricolore, ils tirent à la mitrailleuse. Gabriel Crié et Marcel Guittet sont tués et le véhicule incontrôlé ira s’écraser contre un arbre ». Seul Emile Beauchamps, le blessé qu’ils transportaient, véritable miraculé en a réchappé grâce à l’intervention du docteur Gillet qui l’aurait alors transporté dans son cabinet, contre l’avis de ses habitants qui craignaient des représailles. Il lui aurait prodigué les premiers soins en attendant l’ambulance qui l’a transporté à Corentin Celton. Témoignage confirmé par Louis Kerautret qui indique alors que « deux heures plus tard, le blessé qu’ils convoyaient sera retrouvé et conduit à l’hôpital où il sera sauvé ».