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  • UN NOUVEAU TEMOIGNAGE SUR LA LIBERATION DE VANVES- I : L’ENTREE EN VIGUEUR DE L’INSURRECTION

    Gaston Marillier, alors qu’il faisait partie du Comité de Libération de Vanves, avait proposé de baptiser « d’Insurrection » ce carrefour en souvenir de cette fusillade mortelle, comme le Blog l’a raconté lundi dernier. Il a laissé à son fils, Jacques,  un témoignage  sur ce plan d’insurrection mis en place, par la résistance à la mi-août 1944 qui a permis la libération de Paris et de sa région, et de Vanves. Le Blog vous propose de lire, durant ces jours, encore de vacances, ce témoignage historique, avant la reprise de la Rentrée, et son actualité fort riche.

    Dés la mi-août 1944, il fait état de l’entrée en vigueur du plan d’insurrection qui se traduit  par une gréve de la police, l’arrêt des activités de la Poste, mais pas du téléphone « précieux pour la transmission des ordres », la cessation des émissions de Radio Paris, la suspension de la distribution de gaz,  avec des allemands qui font sauter les armements des forts, « provoquant de gros nuage de fumée acre » : « De nos fenêtres, nous assistions – prodigieusement intéressés – à ce premier décrochage de la puissance militaire allemande » témoignait-il en faisant état d’un couvre feu imposé à 21H le 18 août. Le lendemain, un samedi, le Comité d’Insurrection pénétrait dans l’hôtel de ville, où une centaine de citoyen s’étaient rassemblés devant le parvis, et où il se faisait remette le pouvoir. Il était composé de Albert Pellegeay (PS), Jean Louis Ghasserand (PS), Gaston Guyot (PS), René Plazanet (Modéré), Roger Pinalut (PC), et Philippe Magnen (PC) auquel sera ajouté Gaston Marillier quelques jours tard, le 21 Aout  

    « Il fait disparaître les indications allemandes, paralyse l’activité municipale, arbore le drapeau français et attend. A l’école du centre, le FFI enrôlent, distribuent brassards grenades, organisent des postes de surveillance armés, et surveillent quelques citoyens douteux ». Il fait état de 1200 allemands casernés au lycée Michelet , et de quelques centaines qui occupent les bâtiments des Equipements militaires : « Un FFI avec drapeau blanc escorté de 4 fusils se présentent au lycée, pour demander la reddition de la garnison (Là, c’est avoir de l’estomac !). Les allemands refusent et occupent aussitôt les emplacements de défense. Plus personne dans les rues. Aux Equipements militaires, les occupants font feu sur tout ce qui se présente : Deux morts que les équipes de la Croix Rouge viennent enlever aussitôt. On entend au loin la canonnade ininterrompue. Des mitraillettes FFI vont se poser en face ces Equipements militaires. Fusillades réciproques intermittente. Jour d’angoisse, d’énervement. Ce début de lutte contre l’occupant et la résistance déroute la population qui sent un danger, mais ne découvre pas le jeu ».

    En ce dimanche 20 août, il fait état d’une reprise de contrôle des allemands de la situation, menaçant de destruction immédiate tous les bâtiments pavoisés, le drapeau français étant discrètement retiré de la mairie, en notant qu’un front s’étend de Versailles à Melun, Corbeil, Massy Palaisseau. Et  le lendemain 21 Août, du tragique événement qui a donné au carrefour de l’insurrection (sur la photo ) son nom : « Vers 11H40, deux camions se croisent au carrefour de la Poste/rue de la mairie. Dans l’un, 4 FFI armés, dans l’autre des allemands. Coups de feu réciproques, rafales de mitraillettes. Le camion disparu, on reléve deux morts et un blessé grave. Le sang de nos morts coule, rouge et pur, et comme un long ruban de sacrifice, il emplit la rigole descendante de la rue de la mairie. De nos tables familiales, nous expliquons à nos enfants que ce sang versé est une gloire pour tous, et religieusement, nous prions pour des morts » témoigne-t-il

    A suivre...

  • 78 ANS APRES, VANVES CELEBRE SA LIBERATION

    Une cérémonie s’est déroulé hier en fin d’après-midi devant le monument aux morts pour célébrer  le 78e anniversaire de la Libération de Vanves comme à Paris bien sûr et dans les communes environnantes, comme Montrouge où une plaque en hommage à Cécile et Henri Rol-Tanguy a été dévoilée en leur hommage, en présence de leurs enfants, Allée Rol-Tanguy dans le square des Etats-Unis, avec une exposition qui leur ait également consacrée jusqu’au 1er septembre dans cette allée. Un couple qui a joué un rôle clef dans la Résistance et la libération de Paris et de ses voisines comme Vanves. La ville de Paris a rendu hommage à Hubert Germain, le dernier Compagnon de la libération  décédé en octobre 2021 à l'âge de 101 ans, et elle est revenue  «sur ce qui s'est passé en 1942», notamment lors de «la Rafle du Vel d'Hiv'», «la mise en place de la Shoah de façon intensive» et «la participation de la police de Vichy à ces exactions» lors de la cérémonie sur le parvis de l’hôtel de ville. «Ses commémorations sont d'autant plus «importantes, qu'on a vu ces derniers temps combien il y avait de tentatives de falsifications de l’Histoire. C'est important de commémorer ces grand moments où les citoyens, d'abord les Résistants suivis petit à petit par les Parisiens eux-mêmes, ont pris les armes pour lutter contre les Allemands et libérer Paris le 25 août 1944»

    Le 25 Août 1944 était un vendredi ensoleillé. Tous les immeubles étaient pavoisés de drapeaux : « On vit alors un spectacle étonnant. De chaque fenêtre surgissait comme par miracle, un drapeau tricolore. Tout Vanves était « Bleu, Blanc, Rouge » racontait alors un témoin. Beaucoup d’habitants se précipitaient aux portes de Paris pour voir les chars américains et français. Le tambour municipal Dumez passait dans les rues pour annoncer une cérémonie des couleurs à 15H. « Tout Vanves était là. Les couleurs furent hissées à un mat fixé devant la mairie sous les applaudissements de la foule qui entonna la Marseillaise. Les cloches des églises sonnèrent à toute volée. Le nouveau maire A.Pallegeay qui portait un brassard FFI a prit la parole. La marseillaise fut de nouveau chantée. Puis la foule se rendit au cimetière pour un hommage aux morts. Plusieurs salves de fusils furent tirées. Enfin, un coussin de fleurs fut déposé devant le monument aux morts » racontait Mme Lemonnier dans son journal. « C’était épique » constatait Pierre Panetier. Un concert a été donné par l’Harmonie Municipale en fin d’après-midi devant le commissariat. Mais le répit fut de courte durée : des bombes incendiaires envoyées sur Paris la seconde nuit de liberté terrorisérent plus d’un vanvéen qui retrouvèrent le chemin de la cave. « Nous étions dans le parc Falret avec quelques camarades pour fêter l’événement » ajoutait-il

  • INAUGURATION DE L'AVENUE JACQUES JEZEQUEL A VANVES : UN DEVOIR DE MEMOIRE RESPECTE

    L’inauguration de l'avenue Jacques Jézequel donne l’occasion de rappeler quelques souvenirs et événements qui ont touché cette voie qui mène à la gare et son quartier

    Commençons tout d’abord par les noms que portent cette rue et de cette place et rappellent le souvenir de jeunes vanvéens morts pour la France au moment de la libération de Paris et du territoire Français : Jacques  Jezequel était un  jeune membre des FFI, employé des Postes, ancien élévee du lycée Michelet qui vivait au 12 rue Gabrielle d’Estrée. René Sedes et Josette Sala dans leur livre consacré ces vanvéens dans la résistance « Ils voulaient simplement ne pas vivre à genoux » le rangent parmi les Libérateurs, tué à Versailles le 24 Août 1944. Cette ravenue méne à la place Albert Culot, un  sous lieutenant à la directon générale des études et recherches qui travaillait à la gare SNCF de Vanves Malakofet  et habitait rue Dadi Carnot. L’un des fondateurs de la Résistance à Vanves, Il faisait partie des résistants et du réseau « Alliance » qui causa quelques soucis au SD et à  la Gestapo. Il a déporté et fusillé par les nazis au camp du struthof le 1er Septembre 1944. Ses deux noms comme ceux des autres résistants et déportés ont été donnés à certaines rues et places de la commune par la municipalité communiste qui a dirigée la ville peu de temps après la libération. Elle avait même débaptisé le boulevard du Lycée en Boulevard de Stalingrad, mais peu temps, puisque René Plazanet lui redonna son nom d’origine. 

    A Suivre...