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josette sala

  • 81e ANNIVERSAIRE DE LA LIBERATION DE VANVES ET DU DRAME DU CARREFOUR DE L’INSURRECTION LE 21 AOUT 1944

    Habituellement, en ce jour du 81e anniversaire de la libération de Vanves, une cérémonie tout simple se déroule devant le monument aux morts. Mais cette année, elle a été reportée au lundi 1er Septembre 2025 à 18H. Il n’empêche pas qu’une autre cérémonie devrait se dérouler ce jour là, en fin d’après-midi  au carrefour de l’Insurrection, comme à l’habitude, à l’initiative des communistes et de la municipalité de Malakoff, pour rendre hommage à ses deux jeunes résistants

    Un petit rappel des événements qui s’est déroulé le 21 Août et qui est à l’origine du nom donné à ce carrefour. La trêve demandée par les allemands le 20 Août à 14H n’a pas été respectée à Vanves en raison de deux drames. Le premier s’est déroulé le 21 Août ou le lendemain au Clos Montholon : deux tractions occupées par des résistants ont croisé une colonne de camions allemands. La fusillade fut dramatique : 5 allemands et 4 résistants furent tués et 10 civils blessés. « Ce fut un véritable massacre » racontait une mercière qui a assisté au drame de sa fenêtre au 3éme étage d’un immeuble.  « Les allemands tiraient sur les résistants mais aussi sur les passants et même ceux qui regardaient à leur fenêtre. Il y avait des flaques de sang sur une centaine de mètres ».

    Selon le témoignage de Louis Kerautret (Maire de Vanves), à la suite de ces échanges de coups de feu, « les premières ambulances arrivent. Des blessés sont étendus à terre, une infirmière leur donne les premiers soins. Une camionnette à bord de laquelle se trouvent 2 FTP, Gabriel Crié et Marcel Guittet stoppe. Les deux hommes chargent dans leur véhicule l’un des blessés qu’ils proposent de conduire chez un médecin, le docteur Gillet, avenue Marcel Martinie. Ils n’y parviendront pas. Au carrefour de l’Insurrection, des SS postés dans un blindé, assurent la protection des allemands en fuite. En voyant la camionnette dont le capot est orné d’un drapeau tricolore, ils tirent à la mitrailleuse. Gabriel Crié et Marcel  Guittet sont tués et le véhicule incontrôlé ira s’écraser contre un arbre ». Seul Emile Beauchamps, le blessé qu’ils transportaient, véritable miraculé en a réchappé grâce à l’intervention du docteur Gillet qui l’aurait alors transporté dans son cabinet, contre l’avis de ses habitants qui craignaient des représailles. Il lui aurait prodigué les premiers soins en attendant l’ambulance qui l’a transporté à Corentin Celton. Témoignage confirmé par Louis Kerautret qui indique alors que « deux heures plus tard, le blessé qu’ils convoyaient sera retrouvé et conduit à l’hôpital où il sera sauvé ». 

    A la suite de ces événements, la municipalité communiste dirigée par André Pellegay, entre 1944 et 1946 décida de donner ce nom d’Insurrection à ce carrefour lors du conseil municipal du 18 Décembre 1944, où les rues qui convergent portent le nom de résistants vanvéens. Jacques Marillier raconte que son pére Gaston, alors conseiller municipal et membre du comité de libération de Vanves, avait suggéré de baptiser ainsi ce carrefour : « Répondant à une question du Maire Pellegeay : « que pensez-vous de l’appeler Carrefour du «21 août 1944 » . Il lui dit : « je préfèrerais un nom qui rappelle l’évènement, par exemple « d’insurrection». On comprend mieux pourquoi, en 1991 lorsque que le Conseil Municipal décida de donner le nom de Gérard Orillard à ce carrefour, son fils s’était mobilisé jusqu’à faire signer une pétition qui a recueilli de nombreuses signatures, pour réinstituer l’appellation d’origine de ce carrefour. « Et c’est Guy Janvier vers 2001 qui a fait voter le rétablissement du nom historique ! ».

    Didier Morin, alors maire de Vanves avait fait voter lors du conseil municipal du 19 Juin 1991, une délibération lui donnant le nom de Gérard Orillard (son prédécesseur). Ce qui provoqua un tollé : «La place fut ainsi nommée au lendemain de la dernière guerre en souvenir de l’insurrection des villes de la banlieue parisienne  et de la ville de Paris en Août 1944. Je trouve particulièrement regrettable qu’on débaptise une place qui rappelle les heures glorieuses de la France. Je m'étonne alors que vous vous réclamez du gaullisme que vous puissiez débaptiser une place qui commémore justement cette libération » avait déclaré François Bordes, conseiller municipal  PS. « Je ne sais pas si vous êtes vraiment conscient de la proposition que vous nous avez faite. L’Insurrection, c’est le point d’orgue de la résistance en France ? Nous vivons une époque où le pays n’a pas encore réglé un certain nombre d’histoires douloureuses qui datent de la période d’occupation. Vous savez que beaucoup de gens n’ont de cesse de faire disparaître le plus possible tout ce qui rappelle la résistance. A Vanves, de nombreuses personnes ont été éprouvées pendant cette période. Rien que dans la rue Jean Bleuzen, à quelques pas de ce carrefour, le numéro 17-19 est un pavillon qui était par une famille juive qui a été entièrement anéantie dans les camps de la mort. En souvenirs de ces personnes, je vous dis que vous faîtes quelque chose d’impardonnable, d’inadmissible» ajoutait Raymond Deniau, chef de file du PS à Vanves.

    Il y eu une suite à cette histoire,  car sept ans après, grâce à la  persévérance de Josette Sala et Etienne Raczymov, une stéle où sont inscrit le nom des victimes vanvéennes du Nazisme, a été érigée au square de l’Insurrection devant laquelle à chaque journée internationale de commémoration en mémoire des victimes de l’holocauste (fin Janvier) puis de la journée Nationale des Déportés (fin avril), les élus,  les anciens combattants, les  membres de la LICRA et l’ACCIV viennent déposer des gerbes depuis le 26 avril 1998

    Le Blog reviendra à la fin de la semaine, sur ces journées d’insurrection qui ont marqué Vanves quelques jours avant sa libération, grâce au témoignage écrit de Gaston Marillier, membre du comité de libération de Vanves que son fils a communiqué à l’auteur du blog.

  • HOMMAGE AUX DEPORTES A VANVES : UNE STELE MAIS AUSSI UN LIVRE POUR NE PAS OUBLIER L’ACTION DE CES RESISTANTS

    A l'occasion de la journée National du Souvenir des Déportés et des Résistants, une cérémonie sobre mais toujours émouvante, se déroulera aujourd’hui  à 11H30 devant la stèle des victimes vanvéennes du nazisme (Square de l'Insurrection), où sera repris le célèbre « chant des marais », ainsi que « Nuit et Brouillard ». Après un dépôt de gerbe (à 11H15)  devant l’arbre planté en souvenir du génocide arménien perpétué par les Turques, célébré tous les 24 avril

    Occasion de rappeler un travail de mémoire effectué en deux temps : La première étape est le résultat d’un combat menée par Etienne Raczymov, alors maire adjoint de Guy Janvier pour édifier cette stèle réalisée par Irène Zack en 1998 où sont gravés les noms des vanvéens victimes de la barbarie nazie. Il a fallu 3 ans de recherche menée avec Josette Sala et l’association pour la Mémoire des victimes vanvéennes de la barbarie nazie créé par Abel Farnoux et son épouse, pour retrouver les 119 noms de vanvéens issus de tous milieux, confessions, origines auxquels ont été rajoutés quelques noms. La seconde étape est un livre qui rappelle le souvenir de ces vanvéens écrit par René Sedes et Josette Sala en Juin 2006 - « Ils voulaient simplement ne pas vivre à genoux- Des vanvéens dans la Résistance (1939-45) » - qui constitue à la fois un travail de mémoire et un appel à la vigilance. Ce qui est plus que nécessaire aujourd’hui.

    Etienne  Raczymow et de Josette Sala étaient partis des figures emblématiques telles que Jean Bleuzen (membre du réseau Armand, mitraillé aux jambes puis brûlé vif), Raymond Marcheron,  Louis Dardenne et  Guy Mocquet (torturé et tués), Mary Besseyre (exécuté au champ de tir d’issy les Moulineaux), Marcel Yol, Ernest Laval (décapité), Albert Culot et Albert Legris (membre du réseau Marie-Madeleine Fourcade dénoncés, arrêtés, déportés et exécutés au Struthof)  dont des rues ou des places portent le nom. Ils découvrirent par la suite le petit enfant Georges Drajner, le jeune Franck Wolh qui ont fait partie des 4000 enfants emportés par la rafle du Vel 'Hiv avec Denial Suslanchi et ses deux frères. Pour Vanves et Malakoff, deux bus avaient été affectés et ont stationnés le 17 Juillet 1942 devant le tribunal d’Instance. Les instituteurs n’ont pas été épargnés, Cabourg fusillé, puis Fassin qui fut l'un des proches collaborateurs de Jean Moulin, déporté à Neuengamme où il est mort le 12 Février 1945. Claude Chalufour et Jules Arvatinakis qui fuyaient à 20 ans le STO (Service du Travail Obligatoire) pour rejoindre le Général de Gaulle furent assassinés alors qu’ils tentaient de s’échapper. Gilberte du Martray qui s'occupait d'un dispensaire et avait répondu à l’appel du Général de Gaulle, fut déportée à Bergsen Belsen où elle mourut. 

    «Faire vivre la mémoire, c'est établir des liens durables avec les autres peuples qui ont porté et subi comme nous le fascisme. Faire vivre la mémoire, c'est aussi et surtout pour les prochaines années, construire une nouvelle résistance, une nouvelle vigilance républicaine qui  irriguera plus profondément notre société pour ne plus jamais nous laisser surprendre et déborder par la pourrissement des âmes et des compromissions sur lesquelles les fascistes savent prospérer. «Il est des pays où les gens au creux des lits font des rêves » entend on dans le Chant des Partisans» déclarait Guy Janvier, alors Maire, lors de son inauguration le 26 Avril 1998. «Certes les monuments commémoratifs contribuent utilement à combattre l’oubli, inévitable effet des ans, mais ils sèchent par l’excessive briéveté de leur message. C’est pourquoi nous avons écris ce livre afin de ramener au grand jour l’action de ces vanvéens qui, à leur niveau, et avec tant d’autres, agirent souvent au prix de leur propre sacrifice pour que nous puissions vivre aujourd’hui dans un pays de paix et de liberté» écrivent René Sedes et Josette Sala dans le livre qu’ils leur ont consacrés. «Ce fut une élite des profondeurs du peuple. Une élite qui paya très cher le prix de son courage, par ses tués sur les champs de bataille, par ses fusillés dans les fossés d’une forteresse ou au coin d’un bois, par ses torturés à mort dans les sous-sols d’une prison, par ses déportés évanouis dans les brûmes d’un camp de concentration et par ses disparus dont la trace fut perdue à tout jamais»

  • VANVES COMMEMORE SES VICTIMES DE L’HOLOCAUSTE DEVANT LA STELE DU SQUARE DE L’INSURRECTION

    «Aujourd'hui, nous nous réunissons pour rendre hommage aux millions de victimes de l'Holocauste, un événement tragique qui a marqué à jamais l'histoire de l'humanité. En cette journée, nous rendons hommage à toutes les victimes de l'Holocauste : hommes, femmes, enfants, innocents, dont le seul crime fut d'appartenir à une culture, une religion ou une communauté différente.  Il est de notre devoir de perpétuer leur mémoire, de transmettre aux générations futures l’importance de la tolérance, de l'humanisme et de la paix. En cette journée de commémoration, nous réaffirmons notre engagement contre l’antisémitisme, le racisme, et toutes les formes de haine et d’intolérance» a déclaré Bernard Gauducheau, maire de Vanves, hier en fin de matinée, en cette journée de commémoration des Victimes de l’hollocauste devant la stéle, située dans le square de l’insurrection  où sont inscrits le nom des  119 vanvéens victimes de la barbarie nazie, en présence de nombreux jeunes aux côtés d’anciens combattants   

    Occasion de rappeler, une nouvelle fois que les noms de ses victimes vanvéennes, issus de tous les milieux,  de cette époque tragique,  inscrits sur cette stèle réalisée par Irène Zack en 1998, ont été retrouvés grâce aux  recherches d'Etienne Raczymow (†) et de Josette Sala qui étaient partis des figures emblématiques telles que Jean Bleuzen, Raymond Marcheron,  Louis Dardenne, Guy Mocquet, Mary Besseyre, Marcel Yol, Albert Culot et Albert Legris  dont des rues ou des places portent le nom. Ils découvrirent par la suite le petit enfant Georges Drajner, le jeune Franck Wolh qui ont fait partie des 4000 enfants emportés par la rafle du Vel 'Hiv avec Denial Suslanchi et ses deux frères, les instituteurs Cabourg fusillé, puis Fassin, déporté qui fut l'un des proches collaborateurs de Jean Moulin, Claude Chalufour et Jules Arvatinakis qui fuyaient à 20 ans le STO (Service du Travail Obligatoire) pour rejoindre le Général de Gaulle, Gilberte du Martray qui s'occupait d'un dispensaire.

    «Faire vivre la mémoire, c'est établir des liens durables avec les autres peuples qui ont porté et subi comme nous le fascisme. Faire vivre la mémoire, c'est aussi et surtout pour les prochaines années, construire une nouvelle résistance, une nouvelle vigilance républicaine qu irriguera plus profondément notre société pour ne plus jamais nous laisser surprendre et déborder par le pourrissement des âmes et des compromissions sur lesquelles les fascistes savent prospérer. Il est des pays où les gens au creux des lits font des rêves » entend on dans le Chant des Partisans » déclarait Guy Janvier (†), alors Maire, de Vanves, lors de son inauguration le 26 Avril 1998. 

    Un livre rappelle le souvenir de ces vanvéens écrit par René Sedes (†) et Josette Sala en Juin 2006 -  « Ils voulaient simplement ne pas vivre à genoux (1939-1945) » - qui constitue à la fois un travail de mémoire et un appel à la vigilance. Ce qui est plus que nécessaire aujourd’hui alors des émissions et reportages TV ont rappelé, ces jours-ci le souvenir de la libération des camps voilà 80 ans, et le témoignage bouleversant des rescapés encore vivant aujourd'hui.