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MEMOIRE ET SOUVENIRS

  • CEREMONIE DU 18 JUIN A VANVES : UNE OCCASION MANQUEE

    La Cérémonie pour le 85éme anniversaire de l’appel du 18 Juin 1940 par le Général de Gaulle qui doit se dérouler en fin d’après midi à 18H devant le monument aux Morts,  aurait pu se dérouler au square Marceau, depuis son réaménagement, devant la plaque rendant hommage à Charles de Gaulle où est inscrit cet extrait de ses mémoires de guerre -Le Salut 1944-1046 : « Puisque tout recommence toujours, ce que j’ai fait sera tôt ou tard, une source d’ardeurs nouvelles après que j’aurais disparu ».

    Tout simplement parce ce square a été réaménagé, inauguré le 21 Mars 2025 avec un enclos vert devant la plaque apposée sur un mur du bâtiment de l’école primaire. Mais surtout, voilà 35 ans, ce square et cette plaque étaient inauguré en grande pompe par Charles Pasqua, avec André Santini et Didier Morin, le 22 Novembre 1990,  année des vingt ans sa disparition, des 100 ans de sa naissance et des 50 ans de son appel du 18 Juin. Une cérémonie simple suivie par un public très nombreux : Chant des Partisans interprété par l’Ecole de Musique, extraits de ses discours, discours de Didier Morin et de Charles Pasqua, plaque dévoilée et Marseillaise. Occasion de rappeler ce qu’était alors le gaullisme : « c’est lorsque tout paraît perdu et inéluctable. On voit quelqu’un s’élever, refuser la défaite et réagir ».

    Pendant longtemps, les gaullistes de Vanves, se sont réunis – peut être continuent ils encore -  devant cette stèle pour déposer une gerbe le 9 Novembre et surtout le 18 Juin de chaque année. « C’est la cérémonie du cœur » déclarait Isabelle Debré lorsqu’elle était engagée et assumait des responsabilités d’élus : «Le 18 Juin, une voix s’élevait sur les ondes de la BBC. Le Général de Gaulle appelait la France à dire non…cette voie forte, presque inconnue à l’époque, résonne encore, non seulement dans le cœur de tous les français, mais aussi dans celui de tous ceux qui, dans le monde, disent non à ce qui leur paraît inacceptable, quelles que soient les difficultés à venir. L’histoire de notre peuple est ainsi marquée par des événements qui symbolisent aux yeux de tous, la liberté des peuples à disposer d’eux-mêmes. Ainsi au-delà des querelles partisanes, les français se retrouvent ils souvent réunis autour de symboles puissants, qui portent loin la voix de notre vieux pays…C’est parce qu’il s’exprimait, porteur de ces valeurs propres à notre peuple, refus de se soumettre, courage devant l’adversité, qu’il a été entendu et respecté…Il est donc important que nous nous retrouvions ensemble, avec simplicité et sincérité pour commémorer cet événement. Il est de notre devoir de transmettre à nos enfants, et aux enfants de nos enfants, les valeurs auxquelles nous devons d’être ici librement, au sein d’une démocratie vivante et généreuse. A nous de leur apprendre qu’on peut toujours refuser l’inacceptable, affronter les difficultés, sacrifier son confort et sa tranquillité quand il s’agit de l’essentiel» déclarait alors Isabelle Debré  devant cette plaque avec des propos qui restent toujours d’actualité et que le Blog a voulu rappeler en cette date anniversaire dans un monde actuellement en pleine ébullition géopolitique

  • UNE CEREMONIE TOUTE SIMPLE A MARQUE LE 80e ANNIVERSAIRE DE LA VICTOIRE A VANVES

    Si le 8 Mai 1945, il neigeait à Vanves depuis la fête du travail, 80 ans plus tard, le temps était ensoleillé mais frais depuis le début de la semaine, pour une cérémonie patriotique au cœur du village de Vanves, le Centre Ancien-Saint Remy. Tous ceux qui comptent dans notre ville étaient présents, en nombre,  du Maire au curé, des enseignants aux éléves notamment de Saint Ex et de Michelet, du commissaire de police de Vanves-Malakoff aux pompiers du CS d’Issy, avec un détachement de Chasseurs Alpins du 4e Régiment de Gap qui participent à l’opération Sentinelle en région parisienne,  des anciens combattants aux porte-drapeaux dont deux jeunes filles du collége Saint-Ex, des  élus vanvéens  dont Claire Guichard député suppléante, Sandrine Bourg, conseillére départementale, en passant  par les Conseils des Jeunes et des Seniors, au public.

    Ils ont participé à un temps de prière célébré par le pére-curé Xavier Schelker avec à ses côtés, le recteur de la paroisse Orthodoxe de Vanves, qui rappelé que « le 8 mai 1945, ce n’était pas tout à fait la fin de la guerre, puisqu’a suivie l’Indochine, la guerre froide jusqu’en 1991. La Paix n’est jamais acquise ». Il n’en a pas moins rendu hommage au Général de Gaulle et à Konrad Adenauer qui ont joué la carte de la réconciliation en jouant la carte de l’Europe qui assure la Paix sur notre continent malgré des bruits de botte.

    Tout ce petit monde s’est retrouvé place de la République pour une cérémonie toute simple  comme dans n’importe quelle ville ou village de France, avec levée des couleurs, lecture du message des ministres de la Défense et des anciens combattants, lecture d’extraits du livre d’A Antelme « l’Espéce humaine » relatant son expérience comme déporté dans les camps de concentration nazis, publiée d'abord par les éditions de la Cité Universelle en 1947, par deux membres du Conseil des Seniors, puis les dépôts de gerbe qui ont la particularité d’être toujours effectué par les représentants de conseils, d’associations ou les autorités avec des jeunes de St Ex et de Michelet, après le discours du maire, Bernard Gauducheau : « En ce 8 mai 2025, la France suspend son souffle pour se souvenir et rendre hommage à toutes celles et ceux qui se sont levés, souvent au péril de leur vie, pour défendre la liberté, la dignité humaine et l’honneur de la France» a-t-il souligné en citant de nom de certains vanvéens qui « ont dit non à l’oppression, oui à la dignité » comme René Coche, Jacques Cabourg, Mary Beyssère… et tant d’autres. «Leurs noms sont gravés dans notre histoire. Leur courage, dans notre conscience. 80 ans plus tard, nous mesurons l’héritage de ces femmes et ces hommes Leur combat nous rappelle que la paix est un bien fragile, que la République se nourrit de vigilance, et que la liberté n’est jamais acquise. »

    Sonnerie aux morts, minute de silence, Marseillaise ont suivi sur cette place, puis un dépôt de gerbe et l’hymne à l’Europe pour marquer la fête de l’Europe qui sera célébré aujourd’hui

  • UN ANCIEN DE LA 2émeDB DE VANVES RACONTE SON EPOPEE JUSQU’AU NID D’AIGLE D’HITLER

    Vanves avec la France célèbre aujourd’hui, le 80e anniversaire de la victoire du 8 Mai 1945,  près de 8 mois après la libération de notre ville avec Paris, et 9 mois après le débarquement. Cette période dont on parle peu a été marqué tout d’abord, par la libération de l’Est de la France, avec bien sûr Strasbourg, Leclerc tenant son serment de Koufra. Ensuite, par la campagne d’Allemagne qui a vu la 2éme DB arrivé jusqu’à Berchtesgarden et envahir, les premiers, le Bergdorf, résidence secondaire d’Adolf Hitler, au nez et à la barbe des américains. Alors que ces derniers s’installaient et fêtaient leur succès, le répit fut mis à profit par le capitaine Touyeras du 64e régiment d’artillerie pour se rendre dans le quartier d’Obersalzberg, où se trouvait la résidence d’Hitler. Les Français disposaient d’un plan sommaire dans leur note de renseignements. Le capitaine en pris possession au nom de la France et hissa les trois couleurs sur le nid d’Aigle situé 700 m au-dessus de la résidence d’Hitler. Parmi les hommes de Leclerc, se trouvait un vanvéen, André, le frére de Jacques Marillier,  personnalité de la vie association vanvéenne, qui a raconté son épopée allemande qui l’a mené jusqu’à Berchtesgarden  et Hallein en Autriche entre le 27 avril et le 8 Mai en passant par Stuggart, avec quelques propos quelques savoureux

    Le 4 Mai, sous le coup d’un clairon « insolite », alors que la division est dans un village allemand, il apprend « la grande nouvelle » : «La dernière mission impartie à la 2ème DB sera la prise de Berchtesgaden, le repaire d'Hitler dans les Alpes Bavaroises. Un dur morceau, mais magnifique. Attention ! Si le commandement américain l'abandonne à nos jeunes crocs, c'est qu'il leur fait peut-être un peu peur. Plusieurs divisions SS dans un camp retranché - hum ! Et puis il s'agit d'un combat d'un type particulier. Les ministères étant repliés là-bas, toute destruction est interdite. A nous, modestes troupiers, on confie ce qui restera probablement caché à toutes les presses et radios du monde. La division veut s'emparer du maximum de papiers pour le compte de la France. A la barbe des Américains. « Que ce soit donc bien clair. N'hésitez pas à descendre un ministre, si vous en trouvez un. Mais apportez-moi ses paperasses. L'enjeu de la partie est trop grand ! » - Départ absolument frénétique vers 17h » raconte-t-il.

    Il atteindra « Bergen » le surlendemain après avoir croisé sur leur chemin des soldats de la Wehrmacht : «ce ne sont pas des vagabonds isolés que nous croisons, mais des troupeaux, plutôt des sections ou des compagnies entières : même dans leur débâcle, les Allemands marchent en ordre. Mais avec quelle allure lasse et déconfite ! Aucune trace de combat, mais sur des kilomètres, la route est bordée de véhicules brûlés ou sautés. Le soleil pleut sur ce gâchis. A l'approche de « Bergen »,  l'encombrement devient fou. On dirait que toute l'armée américaine essaie de nous damer le pion. C'est d'ailleurs la réalité. La prise de « Bergen». par la division Leclerc serait un coup de maître qui a mis en rage les fils de la libre Amérique. Nous montons lentement, sans nous laisser intimider par les massifs neigeux. Sites de villégiature qui rappellent ceux d'Annecy et d'Aix-les-bains ».

    Un peu avant midi, ce 6 mai, son bataillon fait halte au fond d'une gorge, le long d’une rivière qui longe la grande courbe de la route. «Tout à l'heure, à midi, les clairons vont sonner le «cessez le feu». Ordre est donné de se mettre en tenue de sortie. La fameuse sonnerie qu'on attend depuis six ans retentit soudain. Toutes les armes de la compagnie en profitent pour tirer, et la gorge retentit longtemps de ce splendide vacarme final. Belle image de cette tombée de rideau. Toute de même, un pareil jour, j'aurais aimé profiter d'une messe. Mais le va et vient continuera toute la journée, aux abords de la ville. Par deux fois dans l'après-midi nous installons notre cantonnement. Villas luxueuses d'estivants ».

    Deux jours plus tard, le 8 Mai, il est à Hallein prés de Salzbourg en Autriche, où il partage un verre de gin avec 4 anglais dont un afrikander d’Afrique du Sud qui a passé 4 mois dans le maquis de Tito en Yougoslavie, avant de repartir pour la France dont il donne une raison étonnante : « Au dire du lieutenant, les Américains nous renvoient en France. J'aurais été franchement heureux il y a huit jours. Aujourd'hui, non. Les évènements de Berchtesgarden seraient le vrai motif de ce renvoi. Le lieutenant de Br. qui est allé là-bas hier en mission raconte que le général a mis la main sur la voiture d'Hitler et veut en faire présent à De Gaulle. Une seize cylindres avec des vitres «comme çà » d'épaisseur. « J'ai posé mon derrière sur le même siège que le Führer du grand Reich ! «  Quel titre de gloire ce serait, revenu au village !»