Le clocher de l’église Saint Remy, devait l’objet de travaux depuis la semaine derniére avec la rénovation de son horloge qui entraine, temporairement l’interruption de ses sonneries jusqu’au 24 Décembre. Il s’agit de remplacer des cadrans actuels, trop détériorés, d’installer des moteurs indépendants synchronisés avec l’horloge mère, de rénover les minuteries et la peinture des cornières extérieures
Occasion de rappeler que le clocher de cette église datant de1449 (XVe siécle) a fait l’objet de deux interventions très importantes : Tout d’abord en 1874, il a fallu carrément le reconstruire, l’église ayant beaucoup souffert des combats de la commune, et des obus versaillais : le bas-côté droit et la toiture de la nef ayant été gravement endommagé, le clocher avait été démoli. Les travaux furent vite menés, grâce à l’architecte Eugéne Monnier qui fit construire une tour surmontée d’un beffroi et d’une flèche qui ne manquait pas de charme. « La tour est ajourée à rez-de-chaussée sur deux de ses faces par des fenêtres ogivales et sur la troisième par une porte monumentale de forme ogivale. Les quatre faces de la tour sont épaulées chacune par deux contreforts et qui se prolongent jusqu’à la corniche supérieure. L’étage du beffroi est indiqué par les fenêtres gémisées garnies d’abas son, qui se répétent des quatre côtés de la tour. Au-dessus de cet étage et en attique, se trouve placé un cadran d’horloge. Une corniche décorée de feuilles d’acantes couronne cette partie de la tour, au-dessus, une balustrade en pierres découpées d’appuie contre les pinacles qui surmontent les contreforts. La flèche se divise en deux parties dans le sens de la hauteur, le premier étage est quadrangulaire et il est éclairé par 4 lucarnes. Le deuxième s’élève sur plan octognal, et il est ajouré sur chacun de ses pans par une fenêtre surmontée de pignon. La fléche se termine par une crosse latine » indiquait un rapport classé aux archives de l’Archevêché de Paris. Sa cloche avait été refondue dans la même forme et avec les mêmes inscriptions, et la municipalité avait même accepté de poser un paratonnerre dessus. L’horloge avait été remplacée, avec ses quatre cadrans en lave de Volvic. Dans le même temps, la place (de la République) avait été aménagée petit à petit dans le courant du dernier quart du XIXéme siécle grâce à la disparition de vieilles bâtisses et l’ouverture d’une nouvelle rue.
Puis, plus de cent ans après, lorsqu’avait été entrepris la restauration générale de l’église Saint Remy à la suite d’un état alarmant de l’édifice réalisé par P.A. Lablaude, architecte en chef des monuments historiques en Septembre 1982 : « Par manque d’entretien courant pendant de longues années, les façades de l’église connaissaient un état de dégradation particulièrement avancé de leurs maçonnerie en superstructures, couronnements de pignons, têtes de contreforts, pinacles et arcs-boutants… la maladie de la pierre se montrait alors dans toutes ses caractéristiques : forme vermiculaire, forme alvéolaire, exfoliations en croûtes sur des fonds totalement pulvérulents, avec pour conséquence, de fréquentes chutes de matériaux et disparition progressive du décor sculpté risquant à court terme d’atteindre un stade irréversible, notamment les motifs végétaux du portail Ouest ».
Il avait proposé un programme de restauration des façades et des couvertures, notamment étalé sur quatre tranches qui ont démarré en 1983/84 auquel a participé une entreprise familiale vanvéenne, la société Quelin, installée alors dans un petit pavillon de la rue Marcel Yol, spécialisée dans la pierre de taille. Il est vrai qu’une première alerte grave laissait présager de fortes et graves dégradations dus au temps, notamment avec la chute d’éléments de la balustrade du sommet du clocher. Elle avait dû être déposé et remplacé par un coyautage recouvert d’ardoise, mais d’un effet esthétique peu satisfaisant. C’est pourquoi, l’architecte des Bâtiments de France proposa alors d’ajouter une 5éme tranche « afin de profiter des infrastructures d’échaffaudages déjà en place et nécessaire à l’exécution des travaux » pour permettre de restituer au clocher « sa balustrade en pierre de taille d’antan et ses 4 pinacle, avec réfection de la Fléche » que le Conseil Municipal avait avalisé en Juin 1988. Les vanvéens avaient alors pu voir la silhouette de l’église régulièrement enserrée dans un carcan d’échaffaudages pendant de longues années (7 ans).