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MEMOIRE ET SOUVENIRS - Page 3

  • VANVES REPRESENTEE A L’HOMMAGE MILITAIRE AUX INVALIDES RENDU A LA GENERALE VALERIE ANDRE

    « Ma tante, le Général Valérie André, était une femme exceptionnelle et une véritable héroïne. Incontestablement, par son courage, sa force de caractère et son audace dans des situations périlleuses, elle a démontré que les femmes sont capables des plus grands exploits et peuvent accomplir des destins extraordinaires. Assurément, le destin du Général Valérie André fut extraordinaire, car il fut inédit » a déclaré André Santini dans son discours d’hommage à sa tante « Alors que le Général Valérie André nous a quittés, il me semble que nous pouvons retenir au moins trois grandes vertus, qui sont autant de leçons de vie. D’abord, le courage, notamment celui de répondre à l’appel de ses aspirations profondes. Ensuite, le sens du devoir. Toute sa vie, le Général Valérie André en fut imprégné. Enfin, l’humilité, qui est l’ultime grandeur de la gloire. Avec tous et en toutes circonstances, le Général Valérie André était une femme profondément modeste. Elle n’en ressentait pas moins le besoin de raconter sa vie, ses aventures et ses engagements, consciente qu’elle était de l’impérative nécessité de transmettre. A nous désormais de faire vivre sa mémoire » a ajouté André Santini lors des obséques de Valérie André, sa tante, qui se sont déroulées lundi dernier aux Invalides, auxquels étaient présents quelques vanvéens

    Avec un office religieux à l’église Saint Louis des Invalides en présence de très nombreuses personnalités du monde militaire et civil dont le général d’armées François Lecointre, grand Chancelier de la Légion d’honneur et ancien Chef d’Etat-Major des Armée. Avec un hommage militaire non moins émouvant dans la cour des Invalides, présidé par le Chef d’Etat-Major des Armées, le général d’armées Thierry Burkhard, où le médecin général des arméesJjacques Margery, direceur central du service santé des armées a prononcé l’éloge funébre : «Vous, le valeureux médecin qui, dans son hélicoptère, fendait le vent pour soigner ses camarades blessés au combat, recevez ce dernier  hommage comme le témoignage de notre profond respect, et de l'immense reconnaissance de la Nation toute entière. Adieu général» a-t-il déclaré après avoir rappelé que « Aux confins de l’Asie, confrontée à l’horreur de la guerre, elle opéra sans relâche sous le feu ennemi. Cachant sous une frêle apparence une énergie peu commune, un courage à toute épreuve, un dévouement sans limite et la plus froide audace », comme le décrit l’une de ses citations à l’ordre de l’armée, elle affronta à maintes reprises des conditions insoutenables pour arracher des blessés à la mort, totalisant 129 missions de guerre, et 165 évacuations médicales. .

    Toutes les armées françaises étaient présentes, dont le drapeau et sa garde du CIEH de la BA115 d’Orange en hommage à Alexis Santini, époux de Valérie André, et le Parisis, l’une des quatre unités militaires filleules de la ville d’Issy les Moulineaux. « Elle fut une pionnière dont le courage, la passion et l’humanité resteront gravés dans nos mémoires » a souligné le général Jérôme Bellanger, chef d’état-major de l’armée de l’Air et de l’Espace. «J’ai eu une vie extraordinaire. La seule chose que je peux souhaiter maintenant, c’est un beau matin ne pas me réveiller et d’être là-haut, parmi les étoiles », avait-elle dit un jour. Aujourd’hui que son souhait s’est réalisé, et que nos armées pleurent une de leurs grandes dames » soulignait le Président de la République qui a salué « l’ascension extraordinaire de cette Française étoilée, qui fit autant pour la médecine de guerre que pour les femmes en uniforme, et édifia tous ceux qui la croisèrent. »

    Le général Valérie André a été mise en terre aux côtés de son époux Alexis Santini au cimetière d’Issy les Moulineaux. Parmi les nombreuses gerbes de fleurs, celle du Président de la République en hommage au courage hors norme de cette femme qui est entrée dans l’Histoire.

  • VANVES COMMEMORE SES VICTIMES DE L’HOLOCAUSTE DEVANT LA STELE DU SQUARE DE L’INSURRECTION

    «Aujourd'hui, nous nous réunissons pour rendre hommage aux millions de victimes de l'Holocauste, un événement tragique qui a marqué à jamais l'histoire de l'humanité. En cette journée, nous rendons hommage à toutes les victimes de l'Holocauste : hommes, femmes, enfants, innocents, dont le seul crime fut d'appartenir à une culture, une religion ou une communauté différente.  Il est de notre devoir de perpétuer leur mémoire, de transmettre aux générations futures l’importance de la tolérance, de l'humanisme et de la paix. En cette journée de commémoration, nous réaffirmons notre engagement contre l’antisémitisme, le racisme, et toutes les formes de haine et d’intolérance» a déclaré Bernard Gauducheau, maire de Vanves, hier en fin de matinée, en cette journée de commémoration des Victimes de l’hollocauste devant la stéle, située dans le square de l’insurrection  où sont inscrits le nom des  119 vanvéens victimes de la barbarie nazie, en présence de nombreux jeunes aux côtés d’anciens combattants   

    Occasion de rappeler, une nouvelle fois que les noms de ses victimes vanvéennes, issus de tous les milieux,  de cette époque tragique,  inscrits sur cette stèle réalisée par Irène Zack en 1998, ont été retrouvés grâce aux  recherches d'Etienne Raczymow (†) et de Josette Sala qui étaient partis des figures emblématiques telles que Jean Bleuzen, Raymond Marcheron,  Louis Dardenne, Guy Mocquet, Mary Besseyre, Marcel Yol, Albert Culot et Albert Legris  dont des rues ou des places portent le nom. Ils découvrirent par la suite le petit enfant Georges Drajner, le jeune Franck Wolh qui ont fait partie des 4000 enfants emportés par la rafle du Vel 'Hiv avec Denial Suslanchi et ses deux frères, les instituteurs Cabourg fusillé, puis Fassin, déporté qui fut l'un des proches collaborateurs de Jean Moulin, Claude Chalufour et Jules Arvatinakis qui fuyaient à 20 ans le STO (Service du Travail Obligatoire) pour rejoindre le Général de Gaulle, Gilberte du Martray qui s'occupait d'un dispensaire.

    «Faire vivre la mémoire, c'est établir des liens durables avec les autres peuples qui ont porté et subi comme nous le fascisme. Faire vivre la mémoire, c'est aussi et surtout pour les prochaines années, construire une nouvelle résistance, une nouvelle vigilance républicaine qu irriguera plus profondément notre société pour ne plus jamais nous laisser surprendre et déborder par le pourrissement des âmes et des compromissions sur lesquelles les fascistes savent prospérer. Il est des pays où les gens au creux des lits font des rêves » entend on dans le Chant des Partisans » déclarait Guy Janvier (†), alors Maire, de Vanves, lors de son inauguration le 26 Avril 1998. 

    Un livre rappelle le souvenir de ces vanvéens écrit par René Sedes (†) et Josette Sala en Juin 2006 -  « Ils voulaient simplement ne pas vivre à genoux (1939-1945) » - qui constitue à la fois un travail de mémoire et un appel à la vigilance. Ce qui est plus que nécessaire aujourd’hui alors des émissions et reportages TV ont rappelé, ces jours-ci le souvenir de la libération des camps voilà 80 ans, et le témoignage bouleversant des rescapés encore vivant aujourd'hui.

  • LE COUPLE MARILLIER TRES ENGAGE DANS LA VIE ASSOCIATIVE DE VANVES

    Un couple de vanvéen, véritable mémoire de notre ville, va très discrétement fêter leurs noces de platines, en familles, avec des amis entre Noël et le jour de l’an : Germaine et Jacques Marillier qui sesont mariés en décembre 1954. Avec leurs enfants, ils ont vécu avenue Marcel Martinie puis allée des Platanes. Ce couple s’est engagé très tôt dans la vie associative de la ville

    Cette période de la guerre, de l’occupation et de ses lendemains difficiles racontée hier, explique pourquoi, ils ont été actif sur  le plan du travail de mémoire sur 1939/1945, en participant à la mobilisattion d’Etienne Raczimoff et  de Josette Sala pour aboutir à l’édification de ce monument square de l’insurrection rappelant le non des victimes vanvéens de la barbarie nazie, et du livre qu’elle a co-écrit avec René Sedes rappelant le souvenir de ses 67 vanvéens morts sous l’uniforme en 1939/1940, quelques-uns en 41/43 des suites de leurs blessures. Et honorés nulle part.

    « C’est vrai qu’ils avaient perdu la bataille, mais ils avaient sauvé l’honneur » souligne-t-il en rappelant que son père serait à l’origine de l’appellation du carrefour de l’insurrection : « Répondant à une question du Maire Pellageay : «que pensez-vous de l’appeler Carrefour du « … août 1944 » . Il lui dit : « je préfèrerais un nom qui rappelle l’évènement, par exemple « de l’insurrection ». On comprend mieux pourquoi, en 1991 lorsque que le Conseil Municipal décidé de donner le nom de Gérard Orillard à ce carrefour, il s’était mobilisé jusqu’à faire signer une pétition qui a recueilli de nombreuses signatures, pour réinstituer l’appellation d’origine de ce carrefour. « Et c’est Guy Janvier vers 2001 qui a fait voter le rétablissement du nom historique !  ».

    C’est d’ailleurs à travers de tels engagements que Jacques Marillier occupe sa retraite après avoir été chef d’exportation de la chocolaterie de luxe « Monsieur Jacques » puis chef du service achat d’une fabrique de parfurmerie. Tout comme son épouse Germaine qui s’est occupé du club Murillo qui a remplacé le club de la Fondation Pompidou, a été visiteuse à la maison de retraites Larmeroux, a siégée au CCAS au titre de représentante des retraités, après avoir travaillé au sein d’une association qui gérait des aides ménagéres.

    Il a participé et a vécu de prés la fondation du Stade de Vanves avec son ami Marcel Dambron,  a fréquenté régulièremement jusqu’à ses derniers temps – « une fois par mois maintenant pour ne pas laisser seule mon épouse trop longtemps  » -  la piscine municipale qui porte le nom de son ami d’enfance Roger Aveneau, s’est occupé de la Maison des Jeunes qui était alors installé dans la bâtiment du SQUARE, de l’APHAJ alors créé par André Pollack, des Amis des Arts  dont il a été le secrétaire et le trésorier et  du Scrabble Club qu’il continue d’animer aujourd’hui…

    Alors quand on lui demande, bien sûr, quel est le secret de cette longévité mariale, il répond « On essaie d’affronter la vie, sans se retourner en arrière ! »