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MEMOIRE ET SOUVENIRS - Page 3

  • LE MONDE COMBATTANT DE VANVES REND HOMMAGE AUJOURD’HUI A ANDRE CORDIER

    Le monde combattant vanvéen accompagnera aujourd’hui, l’un des siens à sa dernière demeure (à 11H à l'église Saint François) : André Cordier (sur la photo à droite) qui a été l’un des membres illustres de la section UNC de Vanves, longtemps son trésorier et un compagnon de route de Paul Guillaud, son président, pendant de longues années.  Il était l’un de ceux qui, à chaque début de cérémonie patriotique vanvéenne, levait les couleurs notamment.

    C’était un lorrain, né voilà 95 ans à Luneville, dans une famille de 7 enfants, qui avait obtenu un Cap de sellier maroquinier en 1948, fait son service militaire à Metz dans une unité du Train, l’Arme qui a en charge la Circulation et le Transport, et s’est mariéà son retour, en 1951 avec Marie-Thérése. Ils auront deux enfants, Andrée et Josyane, puis 2 petits enfants  et 2 arrières petits enfants pour lesquels il a lui-même écrit un texte dans lequel, il rappelle tout son passé de militaire et d’actif.  

    Ainsi, il a fait l’Indochine en s’étant ré-engagé dans cette unité et embarqué en 1952 sur le Skaugoum. Il est alors Maréchal des Logis à 21ans. Il est restée 27 mois au Sud Vietnam. Il rentre en métropole en Octobre 1954, où il réalise que son avenir est dans le métier Militaire et se met à étudier : il obtient ainsi différents diplômes et certifications, dans les domaines comptabilité et gestion des transports. Alors qu’il suit des cours d’instruction générale pour devenir Officier, il est désigné pour servir en Algérie. Il prend le bateau avec sa famille en décembre 1959 pour rejoindre sa nouvelle affectation dans l’Est Constantinois. Adjudant à 29 ans, au cours de nombreuses opérations, il se distingue particulièrement en Juin 1961 et est cité à l’Ordre du Régiment et décoré de la Croix de la Valeur Militaire.

    Il rentre en métropole en Octobre 1962 où il est affecté à l’Etat Major du 1er Corps d’Armée à Nancy.  La Médaille Militaire lui est conférée en 1965. Il accède au corps des Officiers en 1967, puis il est nommé Sous Lieutenant et est affecté au 5ème Escadron du Train à Lyon. En Octobre 1969, il est appelé aux fonctions d’Aide de Camp du Général d’Armée Inspecteur Général de l’Armée de Terre à Paris, puis du Secrétaire Général de la Défense Nationale. Il est nommé Capitaine en 1973 et fait Chevalier de l’Ordre National du Mérite en 1974. En 1975, après 25 années de service et alors qu’il a 45 ans, il décide de quitter l’Armée pour une nouvelle carrière dans le privé.

    Il entre à la Direction du Parc des Expositions de la Ville de Paris où il est resté 16 ans. Il a assuré tout d’abord les fonctions de responsable d’un hall d’exposition, puis devient Chef des Services Généraux c'est-à-dire responsable des parkings, du gardiennage, des Postes de Secours. Enfin il est nommé Responsable de la Sécurité. Là, il met en place avec succès un système de réglementation de la circulation qui évite la saturation notamment lors des montages et démontages des salons, là où régnait souvent une certaine anarchie. Dans le même temps, il a élaboré le Cahier des Charges servant de cadre aux obligations juridiques entre les Utilisateurs du Parc des Expositions et la Société Concessionnaire de la Ville de Paris. Cette organisation et ce cahier des charges ont été négociés avec la Préfecture de Police de Paris, l’Etat Major des Sapeurs Pompiers de Paris,les Organisateurs de salons, les Entreprise de Manutention, les Entreprise d’installation de salons.

    Pour mieux appréhender les problèmes qui se posaient à lui, il est même allé, à 59 ans, suivre le stage du « Brevet de prévention », qui durait un mois et demi, au Centre National d’Instruction de la lutte contre l’incendie. Il était, bien entendu, le seul civil parmi les 41 Officiers Pompiers de la promotion « Lieutenant Cuny ».

    En Septembre 1991 arrive enfin l’heure de la retraite. Mais il ne reste pas inactif pour autant. Il prend immédiatement en charge la Section Natation d’un grand Club Sportif Militaire. Il va la gérer seul pendant près de 13 années, jusqu’en 2004. Pour son dévouement à cette association, il est décoré en 2002 de la Médaille de la Jeunesse et des sports. Il est par ailleurs un adhérent très actif de l’Union Nationale des Combattants – 71éme section de Vanves-Malakoff, où il est membre du bureau depuis 2001 et tient les fonctions de Trésorier de 2002 à 2020. Par décret du 13 Juillet 2006, il est fait Chevalier de l’Ordre de la Légion d’Honneur. Il accepte dès Novembre 2006, les fonctions de Trésorier du Comité de Vanves – Malakoff de la Société des Membres de la Légion d’Honneur qu’il occupera jusqu’en 2019. Il a donc consacré une grande partie de son temps à ces deux Associations de Vanves-Malakoff, pendant 18 ans pour l’Union Nationale des Combattants et pendant 13 ans pour le Comité des Membres de la Légion d’Honneur.

  • VANVES REPRESENTEE A L’HOMMAGE MILITAIRE AUX INVALIDES RENDU A LA GENERALE VALERIE ANDRE

    « Ma tante, le Général Valérie André, était une femme exceptionnelle et une véritable héroïne. Incontestablement, par son courage, sa force de caractère et son audace dans des situations périlleuses, elle a démontré que les femmes sont capables des plus grands exploits et peuvent accomplir des destins extraordinaires. Assurément, le destin du Général Valérie André fut extraordinaire, car il fut inédit » a déclaré André Santini dans son discours d’hommage à sa tante « Alors que le Général Valérie André nous a quittés, il me semble que nous pouvons retenir au moins trois grandes vertus, qui sont autant de leçons de vie. D’abord, le courage, notamment celui de répondre à l’appel de ses aspirations profondes. Ensuite, le sens du devoir. Toute sa vie, le Général Valérie André en fut imprégné. Enfin, l’humilité, qui est l’ultime grandeur de la gloire. Avec tous et en toutes circonstances, le Général Valérie André était une femme profondément modeste. Elle n’en ressentait pas moins le besoin de raconter sa vie, ses aventures et ses engagements, consciente qu’elle était de l’impérative nécessité de transmettre. A nous désormais de faire vivre sa mémoire » a ajouté André Santini lors des obséques de Valérie André, sa tante, qui se sont déroulées lundi dernier aux Invalides, auxquels étaient présents quelques vanvéens

    Avec un office religieux à l’église Saint Louis des Invalides en présence de très nombreuses personnalités du monde militaire et civil dont le général d’armées François Lecointre, grand Chancelier de la Légion d’honneur et ancien Chef d’Etat-Major des Armée. Avec un hommage militaire non moins émouvant dans la cour des Invalides, présidé par le Chef d’Etat-Major des Armées, le général d’armées Thierry Burkhard, où le médecin général des arméesJjacques Margery, direceur central du service santé des armées a prononcé l’éloge funébre : «Vous, le valeureux médecin qui, dans son hélicoptère, fendait le vent pour soigner ses camarades blessés au combat, recevez ce dernier  hommage comme le témoignage de notre profond respect, et de l'immense reconnaissance de la Nation toute entière. Adieu général» a-t-il déclaré après avoir rappelé que « Aux confins de l’Asie, confrontée à l’horreur de la guerre, elle opéra sans relâche sous le feu ennemi. Cachant sous une frêle apparence une énergie peu commune, un courage à toute épreuve, un dévouement sans limite et la plus froide audace », comme le décrit l’une de ses citations à l’ordre de l’armée, elle affronta à maintes reprises des conditions insoutenables pour arracher des blessés à la mort, totalisant 129 missions de guerre, et 165 évacuations médicales. .

    Toutes les armées françaises étaient présentes, dont le drapeau et sa garde du CIEH de la BA115 d’Orange en hommage à Alexis Santini, époux de Valérie André, et le Parisis, l’une des quatre unités militaires filleules de la ville d’Issy les Moulineaux. « Elle fut une pionnière dont le courage, la passion et l’humanité resteront gravés dans nos mémoires » a souligné le général Jérôme Bellanger, chef d’état-major de l’armée de l’Air et de l’Espace. «J’ai eu une vie extraordinaire. La seule chose que je peux souhaiter maintenant, c’est un beau matin ne pas me réveiller et d’être là-haut, parmi les étoiles », avait-elle dit un jour. Aujourd’hui que son souhait s’est réalisé, et que nos armées pleurent une de leurs grandes dames » soulignait le Président de la République qui a salué « l’ascension extraordinaire de cette Française étoilée, qui fit autant pour la médecine de guerre que pour les femmes en uniforme, et édifia tous ceux qui la croisèrent. »

    Le général Valérie André a été mise en terre aux côtés de son époux Alexis Santini au cimetière d’Issy les Moulineaux. Parmi les nombreuses gerbes de fleurs, celle du Président de la République en hommage au courage hors norme de cette femme qui est entrée dans l’Histoire.

  • VANVES COMMEMORE SES VICTIMES DE L’HOLOCAUSTE DEVANT LA STELE DU SQUARE DE L’INSURRECTION

    «Aujourd'hui, nous nous réunissons pour rendre hommage aux millions de victimes de l'Holocauste, un événement tragique qui a marqué à jamais l'histoire de l'humanité. En cette journée, nous rendons hommage à toutes les victimes de l'Holocauste : hommes, femmes, enfants, innocents, dont le seul crime fut d'appartenir à une culture, une religion ou une communauté différente.  Il est de notre devoir de perpétuer leur mémoire, de transmettre aux générations futures l’importance de la tolérance, de l'humanisme et de la paix. En cette journée de commémoration, nous réaffirmons notre engagement contre l’antisémitisme, le racisme, et toutes les formes de haine et d’intolérance» a déclaré Bernard Gauducheau, maire de Vanves, hier en fin de matinée, en cette journée de commémoration des Victimes de l’hollocauste devant la stéle, située dans le square de l’insurrection  où sont inscrits le nom des  119 vanvéens victimes de la barbarie nazie, en présence de nombreux jeunes aux côtés d’anciens combattants   

    Occasion de rappeler, une nouvelle fois que les noms de ses victimes vanvéennes, issus de tous les milieux,  de cette époque tragique,  inscrits sur cette stèle réalisée par Irène Zack en 1998, ont été retrouvés grâce aux  recherches d'Etienne Raczymow (†) et de Josette Sala qui étaient partis des figures emblématiques telles que Jean Bleuzen, Raymond Marcheron,  Louis Dardenne, Guy Mocquet, Mary Besseyre, Marcel Yol, Albert Culot et Albert Legris  dont des rues ou des places portent le nom. Ils découvrirent par la suite le petit enfant Georges Drajner, le jeune Franck Wolh qui ont fait partie des 4000 enfants emportés par la rafle du Vel 'Hiv avec Denial Suslanchi et ses deux frères, les instituteurs Cabourg fusillé, puis Fassin, déporté qui fut l'un des proches collaborateurs de Jean Moulin, Claude Chalufour et Jules Arvatinakis qui fuyaient à 20 ans le STO (Service du Travail Obligatoire) pour rejoindre le Général de Gaulle, Gilberte du Martray qui s'occupait d'un dispensaire.

    «Faire vivre la mémoire, c'est établir des liens durables avec les autres peuples qui ont porté et subi comme nous le fascisme. Faire vivre la mémoire, c'est aussi et surtout pour les prochaines années, construire une nouvelle résistance, une nouvelle vigilance républicaine qu irriguera plus profondément notre société pour ne plus jamais nous laisser surprendre et déborder par le pourrissement des âmes et des compromissions sur lesquelles les fascistes savent prospérer. Il est des pays où les gens au creux des lits font des rêves » entend on dans le Chant des Partisans » déclarait Guy Janvier (†), alors Maire, de Vanves, lors de son inauguration le 26 Avril 1998. 

    Un livre rappelle le souvenir de ces vanvéens écrit par René Sedes (†) et Josette Sala en Juin 2006 -  « Ils voulaient simplement ne pas vivre à genoux (1939-1945) » - qui constitue à la fois un travail de mémoire et un appel à la vigilance. Ce qui est plus que nécessaire aujourd’hui alors des émissions et reportages TV ont rappelé, ces jours-ci le souvenir de la libération des camps voilà 80 ans, et le témoignage bouleversant des rescapés encore vivant aujourd'hui.