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jean claude abecassis

  • A VANVES LA FNACA TIENT UNE AG VRAIMENT OECUMENIQUE : LA CONCORDE PLUTOT QUE LA DISCORDE

    La FNACA de Vanves a réussit hier matin à organiser une assemblée générale oécuménique,  où pourtant il n’a été question que du 19 Mars qui divise les associations patriotiques. Avec la prouesse de réunir tout le monde jusqu’au président de l’amicale des Pieds Noirs de Vanves, Jean Claude Abecassis, pour la première fois présent. Majorité et opposition municipale étaient présent avec Bernard Gauducheau  (UDI) et ses adjoints Saimpert (UMP), Landois (UDI), Lacomére (UMP), Goloubtzoff (UDI), Roche (UDI), le conseiller général Guy Janvier (PS) avec V.Mathey,  JC Le Goff, le candidat du PS aux Municipales,  Antonio Dos Santos,  Claudine Charfe (FdeG/PC) et Lucile Schmid (EELV). Ainsi que l’UNC avec son président Paul Guillaud. Il est vrai que la FNACA avait choisi d’accueillir ses hôtes pour la première fois à l’hôtel de ville et non à la salle Panopée.

     

    Justement, l’un des premiers prendre la parole, a été Michel Judde, Président du CLAP (Comité Local des Associations patriotiques » qui a donné le clap d’ouverture de la partie publique de cette A.G. : « Je ne me mêle pas du fonctionnement de chaque association. J’essaie de coordonner et de faire en sorte que les associations patriotiques travaillent de plus en plus ensemble. Je fais parti de ceux qui ont œuvrés pour calmer les différents » a-t-il déclaré d’emblée en rappelant que « nous ouvrons un cycle de commémorations – 100 ans de la guerre 14/18, 70 ans de la victoire de 1944 – et à cette époque là, le sang qui coulait était de la même couleur pour tous. Nous sommes d’abord des hommes et des femmes du monde combattant. Nous n’avons pas le droit de faire bande à part. Et je souhaite que cela continue ».

     

    Il d’ailleurs reprit la parole un peu plus tard pour s’offusquer sur le fait que « depuis 1923, aucun gouvernement n’a touché au droit à réparation des anciens combattants. Or cette année, celui-ci a décidé d’abaisser son concours de 20%, ce qui a fait réagir l’ensemble des associations d’anciens combattants, jugeant inadmissible ce désengagement. Avec ce gouvernement, il faut être sans papier qu’ancien combattant » a-t-il conclu en indiquant que 600 000 anciens combattants sont concernés sur 3 millions.

     

    Comme à l’UNC, les adhérents et invités ont eu droit à leur (long) exposé historique  par Daniel Noyer qui a finalement retracé toute l’épopée Française en Algérie pour expliquer pourquoi ces anciens combattants de la FNACA restent attachés à cette date anniversaire du 19 Mars : « On ne va pas célébrer 1954 qui a marqué le début des événements, ni l’indépendance de l’Algérie qui est une affaire interne. Il reste la date du cessez-le-feu » a-t-il expliqué. Paul Hajder, président de la FNACA Vanves a alors parlé de ce mémorial AFN (Afrique du Nord) qui doit être édifié dans les Hauts de Seine d’ici 2014 à Nanterre et auquel participent de nombreuses communes dont Vanves. 474 noms devraient être inscrits dont les3 à 4 vanvéens recensés.

     

    Guy Janvier (PS) conseiller général a rappelé qu’il était un défenseur du 19 Mars après avoir faire des recherches pour forger son opinion, et réaliser cette stèle. « Il est évident que c’est la seule date que l’on peut retenir. Mais il ne faut pas que cette date soit source de conflits. Les algériens d’aujourd’hui souhaitent renouer des liens distendus, et nombre de français ont des liens avec ce pays qui dépassent ces événements des années 50/60. On se retrouve avec une grande communauté. Et c’est cela qu’il faut rebâtir » a-t-il expliqué en parlant de ce séjour effectué là bas au printemps dernier et du choix de Constantine comme capitale culturelle en 2015  « qui devrait être une occasion de resserrer ces liens ». Pour Bernard Gauducheau (UDI), « Il faut plutôt œuvrer à la concorde qu’à la discorde !  Ce qui nous faire vivre, c’est le vivre ensemble. On ne peut pas regarder l’avenir sans être ancré solidement dans la mémoire, pour construire un monde meilleur »a-t-il conclu.

  • 50 ANS APRES ! LES PIEDS NOIRS ET VANVES, UNE HISTOIRE D’AMOUR !

    L’amicale des Pieds Noirs de Vanves sera la seconde association à être mise à l’honneur ce week-end : Elle célébrera ses 30 ans cinquante ans après leur arrivée en France et à Vanves, lors de son assemblée générale annuelle aujourd’hui qui se déroulera salle des Cinéastes et au Pavillon de la Tourelle.

     

    « Orphelins d’une Algérie natale où nous étions si heureux et que nous avons été contraints de quitter la mort dans l’âme et pour la plupart d’entre nous, dans des circonstances ô combien difficiles ! Nous sommes arrivés, par bateau ou par avion dans un pays, le nôtre, que beaucoup n’avaient jamais foulé. Déravinés, un peu perdus, le cœur gros, des larmes plein les yeux chaque fois « qu’Enrico » (Macias) chantait « j’ai quitté mon pays ». Nous avons dû sécher nos larmes, nous adapter à une nouvelle vie, nous installer et enfin trouver notre voie » témoignait Jean Claude Abeccasis, le président de l’Amicale pour ses 20 ans : « Il a fallu 20 ans pour réussir notre insertion sociale et surtout psychologique. Mais la nostalgie et le souvenir encore très vivaces ont largement contribué à la naissance de notre amicale grâce à la volonté de quelques personnes très attachés à pérénniser la culture du pays qui nous avait tant donné » ajoutait il en rappelant le nom de ses fondateurs qui ont, pour certains, exercé des fonctions municipales dans les années 80 et 90 : Rolande Rivail présidente de 1982 à 1997 (adjointe au maire chargée des affaires sociales), Emile Fernandez (adjoint au maire chargé du logement),  René Selva (adjoint au maire chargé des anciens combattants et du cimetière), André et Claude (qui a été conseiller municipal)  Benguigui, Monique Abecassis .

     

    « 20 ans avaient été nécessaires pour nous retrouver, nous rappeler, nous rapprocher et enfin, évoquer avec une certaine distenciation, mais avec beaucoup d’émotions, les bons et les mauvais moments pasés de l’autre côté de la méditérranée ». Sa première manifestation fut l’assemblée générale du 21 Mars 1982,  suivi par le premier méchoui le 8 Mai 1982 à Orvilliers sous la pluie, dont beaucoup se souviennent encore,   ce qui explique cet attachement non seulement au mois de Mars pour son assemblée générale qui est toujours un temps fort suivi d’un couscous, mais à ce méchoui qui s’est toujours déroulé à Biévres dans la propriété de la ville d’Issy les Moulineaux en Juin ou en  Septembre en fonction des disponibilités.  Ainsi qu’à la galette des rois qui avait réuni plus de 200 personnes la première fois en 1983. Avec sa participation au Forum des associations où elle offrait toujours le thé à la menthe, en organisant une merguez party à midi. Elle  partage depuis longtemps son stand avec la LICRA et pour cause, car en  avril  1984, ses responsables avaient décidé de donner naissance à une section  de la LICRA avec le soutien de Didier Morin, alors Maire adjoint de Gérard Orillard, Eric Garcia ayant été son premier président.

     

    Cette amicale des Pieds Noirs  ne s’est pas arrêté là, en ayant partagé beaucoup de manifestations avec son homologue de Levallois, méchoui, et dîner débat….Le milieu des années 1990 a été très dure pour cette amicale qui a vu disparaitre l’un après l’autre ses fondateurs alors que  les rangs de cette association se clairsemaient, mais elle a toujours tenu la coup grâce à la mobilisation de ceux qui ont pris le relais, le couple Abecassis, Monique et Jean Claude,  l’épouse d’Emile Fernandez, beaucoup d’amis qui ont rejoint cette amicale, comme les couples Landois, Lacomére. Elle a pu maintenir   ses rendez-vous avec des invités qui rappelent beaucoup de souvenirs, comme ce fut le cas avec  Edgard Attias qui raconté l’arrivée de l’eau douce à Oran, Michéle Salva qui a fait un exposé sur la présence française en algérien… Lors de ces réunions, lorsqu’on interroge, même 50 ans aprés ces derniers témoins, beaucoup vouent une admiration sans borne à la ville de Vanves. Tout simplement parce que voilà 50 ans, son maire de l’époque, René Plazanet a ouvert ses bras, malgré beaucoup de difficultés, et a logé beaucoup de familles dans l’îlot des Chariots et d’autres immeubles de la ville. Ce qui explique la forte présence d’une communauté pieds noirs à Vanves.