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emile fernandez

  • 50 ANS APRES ! LES PIEDS NOIRS ET VANVES, UNE HISTOIRE D’AMOUR !

    L’amicale des Pieds Noirs de Vanves sera la seconde association à être mise à l’honneur ce week-end : Elle célébrera ses 30 ans cinquante ans après leur arrivée en France et à Vanves, lors de son assemblée générale annuelle aujourd’hui qui se déroulera salle des Cinéastes et au Pavillon de la Tourelle.

     

    « Orphelins d’une Algérie natale où nous étions si heureux et que nous avons été contraints de quitter la mort dans l’âme et pour la plupart d’entre nous, dans des circonstances ô combien difficiles ! Nous sommes arrivés, par bateau ou par avion dans un pays, le nôtre, que beaucoup n’avaient jamais foulé. Déravinés, un peu perdus, le cœur gros, des larmes plein les yeux chaque fois « qu’Enrico » (Macias) chantait « j’ai quitté mon pays ». Nous avons dû sécher nos larmes, nous adapter à une nouvelle vie, nous installer et enfin trouver notre voie » témoignait Jean Claude Abeccasis, le président de l’Amicale pour ses 20 ans : « Il a fallu 20 ans pour réussir notre insertion sociale et surtout psychologique. Mais la nostalgie et le souvenir encore très vivaces ont largement contribué à la naissance de notre amicale grâce à la volonté de quelques personnes très attachés à pérénniser la culture du pays qui nous avait tant donné » ajoutait il en rappelant le nom de ses fondateurs qui ont, pour certains, exercé des fonctions municipales dans les années 80 et 90 : Rolande Rivail présidente de 1982 à 1997 (adjointe au maire chargée des affaires sociales), Emile Fernandez (adjoint au maire chargé du logement),  René Selva (adjoint au maire chargé des anciens combattants et du cimetière), André et Claude (qui a été conseiller municipal)  Benguigui, Monique Abecassis .

     

    « 20 ans avaient été nécessaires pour nous retrouver, nous rappeler, nous rapprocher et enfin, évoquer avec une certaine distenciation, mais avec beaucoup d’émotions, les bons et les mauvais moments pasés de l’autre côté de la méditérranée ». Sa première manifestation fut l’assemblée générale du 21 Mars 1982,  suivi par le premier méchoui le 8 Mai 1982 à Orvilliers sous la pluie, dont beaucoup se souviennent encore,   ce qui explique cet attachement non seulement au mois de Mars pour son assemblée générale qui est toujours un temps fort suivi d’un couscous, mais à ce méchoui qui s’est toujours déroulé à Biévres dans la propriété de la ville d’Issy les Moulineaux en Juin ou en  Septembre en fonction des disponibilités.  Ainsi qu’à la galette des rois qui avait réuni plus de 200 personnes la première fois en 1983. Avec sa participation au Forum des associations où elle offrait toujours le thé à la menthe, en organisant une merguez party à midi. Elle  partage depuis longtemps son stand avec la LICRA et pour cause, car en  avril  1984, ses responsables avaient décidé de donner naissance à une section  de la LICRA avec le soutien de Didier Morin, alors Maire adjoint de Gérard Orillard, Eric Garcia ayant été son premier président.

     

    Cette amicale des Pieds Noirs  ne s’est pas arrêté là, en ayant partagé beaucoup de manifestations avec son homologue de Levallois, méchoui, et dîner débat….Le milieu des années 1990 a été très dure pour cette amicale qui a vu disparaitre l’un après l’autre ses fondateurs alors que  les rangs de cette association se clairsemaient, mais elle a toujours tenu la coup grâce à la mobilisation de ceux qui ont pris le relais, le couple Abecassis, Monique et Jean Claude,  l’épouse d’Emile Fernandez, beaucoup d’amis qui ont rejoint cette amicale, comme les couples Landois, Lacomére. Elle a pu maintenir   ses rendez-vous avec des invités qui rappelent beaucoup de souvenirs, comme ce fut le cas avec  Edgard Attias qui raconté l’arrivée de l’eau douce à Oran, Michéle Salva qui a fait un exposé sur la présence française en algérien… Lors de ces réunions, lorsqu’on interroge, même 50 ans aprés ces derniers témoins, beaucoup vouent une admiration sans borne à la ville de Vanves. Tout simplement parce que voilà 50 ans, son maire de l’époque, René Plazanet a ouvert ses bras, malgré beaucoup de difficultés, et a logé beaucoup de familles dans l’îlot des Chariots et d’autres immeubles de la ville. Ce qui explique la forte présence d’une communauté pieds noirs à Vanves.