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MEMOIRE ET SOUVENIRS - Page 61

  • DES RICHESSES MECONNUES DANS LE CIMETIERE DE VANVES

    Les vanvéens ont retrouvé ce long week-end de la Toussaint, le chemin du cimetière de leur ville ou d'ailleurs pour rendre hommage à leurs proches qui les ont quittés. Mais peu connaissent vraiment l'histoire du cimetière de leur ville, et les curiosités qu'il cache bien évidemment moins riches que ceux du Père Lachaise, de Montparnasse...

     

    Les ossements découverts lors du réaménagement du passage des écoles à la suite de nombreux travaux,  construction des deux immeuble derrière l’église, nouvel aménagement de la place de la République, ont  démontré que le premier cimetière de Vanves entourait l'église Saint Remy comme dans n'importe quel village. Il a été transféré après une décision de 1811, grâce à un terrain acheté 600 fr (de l'époque) sur le plateau le long de la rue Sadi Carnot , mais où il a fallu encore que la municipalité dépense 2600 fr pour mettre une clôture et des plantations, et qu'elle prévoit un char car son accès était très difficile. L'ancien cimetière est devenu le jardin du presbytère qui n'était pas l'actuel mais cette maison que l'on aperçoit grâce aux travaux, à droite de l'église entre le passage des écoles (où on a retrouvé ces ossements) et les nouveaux immeubles derrière la Librairie. Il a connu plusieurs extensions entre 1836 et 1876, allant jusqu'à franchir l'avenue Marcel Martinie.

     

    Il s'étend sur 10 640 m2 aujourd'hui et compte prés de 3700 concessions dont 60% seraient perpétuelles. Il accueille notamment  une tombe militaire renfermant les 67 corps de soldats tués pendant la guerre de 1870-71, là où il y a une grosse croix érigée en 1890. Ainsi qu'un carré militaire 1914-18 (avec une plaque dans la mairie recensant plus de 600 noms de vanvéens morts durant cette guerre) qui a été récemment réaménagée avec des soldats morts durant les deux guerres, nord-africains russes et ukrainiens, et quelques uns morts au lycée Michelet alors hôpital militaire. La tombe du Général Zveguinzoff, général russe de l'armée blanche, établi en France durant l'entre deux guerres, est peut être l'une des plus intéressantes du cimetière. Elle constitue l'un des derniers témoins de ces croix orthodoxes traditionnellement en bois et qui ont été remplacées par des monuments plus cossus. La présence de cette croix à double traverse couverte d'un toit à deux pentes, rappelle l'installation d'une communauté russe à Vanves, encore présente aujourd'hui que perpétue la chapelle derrière l'hôtel Mercure. Une concession appartient aux Soeurs Franciscaines où sont enterrées des religieuses. Et la plus ancienne tombe remonterait à 1919 où seraient enterrés un certain Coigniet.

     

    De nombreuses personnalités qui ont marqué la vie de Vanves, sont enterrées dans notre cimetière : Hyppolite Noël (1828-1894) peintre, Lucien Coédel(1899-1947) acteur, Paul Marme (1894-1989) architecte de nombreux bâtiments vanvéens, Raymond Marcheron (1920-44) résistant fusillé dans le Carré A. Lucien Roux (1894-1956) pionnier du cinéma dans le Carré G. Félix Voisin (1794-1872) qui s'est voué à la médecine et a crée en 1822 à Vanves, une maison de santé pour les aliénés mentaux dans une grande propriété acheté avec le docteur Jean Pierre Falret, et qui été maire de Vanves (1832 à 1839),  Louis Marie Larmeroux, bienfaiteur de la commune, les résistants René Sahors (1889-1942), Mary Besseyre (1907-42), Ernest Laval (1901-42) qui reposent côte à côte, Albert Legris (1885-1944), résistant abattu au camp de Struthof, Henri Chrétien (1882-1951) architecte, Georges Lagosse (1862-1935) médecin et bienfaiteur dans la Division B. Louis Dardenne (1910-44) résistant fusillé , Colette Blanco (190698) actrice connue sous le nom de Colette Darfeuil  dans la Division C.  Avec d'anciens maires : Louis Kerautret (1940-44), André Roche (1965-80). Enfin un columbarium a été aménagé depuis la Toussaint 1994,  comprenant 4 blocs de 8 emplacements, afin de donner la possibilité aux familles désirant déposer des urnes funéraires, de le faire à un endroit propice au recueillement du souvenir

  • VANVES UN CERTAIN 11 SEPTEMBRE 2001

    Ce jour là,  l’agence BICS  inaugurait ses nouveaux locaux de la banque populaire qui avait déménagé au rez-de-chaussée du nouvel immeuble à l’angle de la rue de la République et de la place du Val.

     

    La ville de Vanves avait connue quelques mois auparavant, une nouvelle alternance avec l’élection de Bernard Gauducheau en Mars à la Mairie. C’était la Rentrée 2001, avec ses polémiques bien sûr comme aujourd’hui, sur le marché, victime d’un incendie, dont la première phase de remise en état de la structure venait de se terminer. La Mairie avait engagée les procédures pour réaménager l’intérieur, après avoir désigné l’architecte le 25 Juillet 2001, en espérant commencer les travaux au premier trimestre 2002. Bernard Gauducheau avait annoncé la construction d’un ensemble immobilier à proximité de la station du métro (Audiens)  avec de bureaux et la création d’une nouvelle crèche municipale qui faisait l’objet d’une réunion publique. Guy Janvier avait été nommé Délégué Interministériel à l’innovation sociale et à l’économie Sociale et Solidaire le 8 Septembre 2001 et commernçait à distribuer un tract annonçant la création de l’association « Vanves Citoyenne ». Le 11 Septembre même, l’agence BICS  inaugurait ses nouveaux locaux de la banque populaire qui avait déménagé au rez-de-chaussée du nouvel immeuble à l’angle de la rue de la République et de la place du Val. Le théâtre ré-ouvrait ses portes après un an sans saison culturelle, conséquence de l’incendie du marché, en accueillant les vanvéens pour une séance de cinéma avec « le fabuleux destin d’Amélie » puis la présentation de sa saison. Le Biblio-Club fêtait ses 25 ans.

     

    Ces attentats eurent beaucoup de conséquences bien sûr, mais sur le plan local, il a entrainé deux manifestations : Tout d’abord un hommage le 14 Septembre de  la Municipalité aux victimes du terrible attentat devant le monument aux morts pour respecter quelques minutes de recueillement. Elle se joignait à la journée national de deuil organisé en France (ce qui était exceptionnel), de prières et de souvenirs organisé aux USA et  dans l’ensemble des pays européens et libres. « Un vanvéen a même accroché un drapeau américain à sa fenêtre place du VAL » notait un observateur. A la fin du mois, le 29 Septembre l’association »Approche 92 » organisait chez les bénédictines une célébration islamo-Chrétienne en présence d’une assistance nombreuses, avec des chants, des lectures, des temps de recueillement…afin de prier pour la paix une compréhension mutuelle au lendemain de ces attentats aux USA. Patrice Leclerc, Secrétaire Fédéral du PC 92 était présent ainsi que Bernard Gauducheau qui fut invité à prendre la parole en tant que laïc : « On peut espérer que ce qui se passe à Vanves se déroule au delà de nos frontières. J’espère que la raison l’emportera sur la passion. Chacun a droit à sa place sur cette terre » déclarait il alors. 

  • QUE FAISAIENT LES ELUS ET CERTAINS HABITANTS DE VANVES LE 11 SEPTEMBRE 2001 ?

    Dans l’histoire, il y a des dates qui marquent notre vie, à tel point que l’on se souvient de ce que l’on faisait ce jour là, et de nos réactions : L’assassinat de John Fitzgerald Kennedy, le premier pas de l’homme sur la lune, la disparition du Général de Gaulle, l’élection d’un président de la République de gauche, la chute du mur de Berlin, et les attentats du 11 Septembre 2001 contre le World Strate Center. Au gré de ses rencontres avec les élus et les vanvéens ces derniers jours, l’auteur du blog Vanves Au quotidien leur demandé comment ils l’avaient appris, qu’est-ce qu’il faisait à ce moment là, et quelle avait été leur réaction

     

    Bernard Gauducheau (NC) , maire de Vanves  

    « Le 11 septembre 2001, j’étais dans mon bureau en mairie et ce sont mes collaborateurs qui m’ont alerté. J’ai eu du mal à y croire, une telle situation me semblait inimaginable. Comme beaucoup de spectateurs, il était difficile de comprendre au départ s’il s’agissait d’un incroyable accident ou d’un terrible attentat. 10 ans après, je pense aux malheureuses victimes de la barbarie du terrorisme contre laquelle la lutte doit être impitoyable ».

     

    Isabelle Debré (UMP), sénateur des Hauts de Seine

    « Je l’ai appris par la radio alors que j’étais dans ma voiture. Je me rendais à un rendez-vous. Il faut se souvenir que l’information concernant la première tour ne faisait pas état d’un attentat. Ce n’est que lors de l’attaque de la deuxième tour, soit une vingtaine de minutes après, que l’hypothèse d’un attentat a été évoquée. Au début, c’est un sentiment d’horreur que j’ai éprouvé puis très vite j’ai pensé aux victimes et à leurs familles. Au fur et à mesure que le temps passait, je me sentais toujours aussi meurtrie par ce drame humain, tout en prenant conscience que ce 11 septembre serait certainement retenu comme une date historique, pour toutes les raisons que chacun connaît aujourd’hui. 10 ans après, l’horreur devant un tel acte subsiste naturellement : c’est monstrueux, et injustifiable. Mais il est encore trop tôt pour en évaluer les conséquences historiques. En revanche, la lutte contre le terrorisme reste indubitablement une priorité pour les démocraties. Toute forme de terrorisme doit être condamnée et combattue sans concession ».

     

    Guy Janvier (PS), conseiller général  

    « C’est un moment que je n’oublierais jamais. Cela s’est passé le jour où j’ai pris mes fonctions de délégué interministériel à l’Economie Sociale. Nous avions réuni le Conseil Supérieur de l’Economie Sociale où j’ai été présenté. Et Guy Hascoet, secrétaire d’Etat à l’Economie Social qui m’avait nommé avec Elisabeth Guigou, ministre de la solidarité et des affaires sociales à l’époque, devait inaugurer le soir même les locaux de son ministére à Montparnasse. Nous l’avons appris vers 14H, alors que je devais préparer cette réunion du Comité et l’inauguration. La fête qui devait suivre a été annulée. Mais au moment du discours du ministre, on a entendu un avion survoler Montparnasse, et comme nous étions au bas de la tour, tout le monde s’est interrogé et inquiété. Ma première réaction était une incrédulité et surtout un grand sentiment d’horreur, en touchant des populations dont beaucoup étaient issus d’origine immigré ou maghrébine. 10 ans après, ce qui est important, c’est de travailler à faire en sorte que dans ce monde auourd’huii difficile, on puisse vivre ensemble dans la fraternité et le respect. La meilleure façkn de lutter contre le terrorisme est d’assurer la prospérité à tous et d’éviter la grande pauvreté et la misére. Parce qu’il n’y a pas meilleur terreau du terrorisme que la misére ».

     

    Lucile Schmid (EELV), conseillère municipale

    « J’étais au cabinet d’Elisabeth Guigou, ministre de la justice, où je m’occupais de l’immigration et des questions concernant l’Islam. Dans le bureau à côté du mien, il y avait celui de la conseillère en communication qui avait tout le temps la TV allumée. Juste avant qu’elle m’appelle, je travaillais sur le centre d’accueril des immigrés en partance pour l’Angleterre, Sangatte, lors d’une belle journée ensoleillée. J’ai entendu à un moment « Lucile, lucile, vient vite ! » Et je suis passé dans son bureau, et nous avons donc vu en direct l’effondrement des tours sur un grand écran. C’atait absolument effrayant. Et je me rappelle avoir eu le réflexe d’appeler ma fille à la maison pour voir si tout allait bien. Au fond, j’ai ressenti une forme d’angoisse planétaire, surtout maintenant que dans n,otre époque,  les événements se vivent en direct, avec ce sentioment de se dire que certainement les choses ne seraient plus commer avant, avec ce sentioment d’insécurité qui allait s’ionstaller duirablement. 10 ans après, c’est extraordinaire de voir que cela reste un événement totalement traumatisant pour les américains, comment cela a marqué leur espace public, leur débat politique, leur célébration et commémoration, leur production cinématographique et séries TV. Ils ont été capable de se donner un président comme Barak Obama qui porte une vision d’avenir. Je suis admirative dee la façon dont ils ont porté une vision de l’espoir à partir de ce traumatisme ».

     

    Maxime Gagliardi, maie adjoint 

    « J’étais au siége au SOGERES à la direction générale de cette société de restauration collective. Nous étions en pleine réunion quand tout à coup, une collaboratrice est arrivée nous annonçant cet attentat sur World Strate Center. Grand silence. Nous étions à coté de la grande salle de réunion du président du groupe, Jean Paul Fontant  chez qui nous avons frappé à la porte pour lui demander d’allumer la TV. Et là silence absolu. Une ambiance terrrible. Un peu d’incrédulité. C’était imposssible. Les USA ne pouvait pas être attaqué comme cela ! Et de grosses interrogations sur la suite, car cela a été le déclenchement de 10 ans de guerre. Et des questions concernant la France qui pouvait redevenir une cîble fragile et facile. 10 ans après, Ben Laden est mort, une guerre qui s’enlise en Afghanistan et en Irak. Un terrorisme islamique toujours aussi fort. On n’a pas avance ! Fallait il aller jusqu’au bout comme Bush ? Peut être ! »

     

    Bruno Chauvet, président du Stade de Vanves

    « J’ai allumé la TV parce que je me suis rapproché. J’ai vu le second avion qui entrait dans la tour, puis les tours s’effondrer. C’était spectaculaire, affreux. Est-ce que c’était de la science fiction au départ. Mais c’était la réalité, avec ces gens qui sautaient par les fenêtres. J’étais estomaqué. Des avions dans des tours mais c’est imppossible ! D’autant que je travaille au ministère de la Défense. On s’attend à d’autres formes d’agressions sur des théâtres opératiinelles plus classiques. Là, on pensait aux kamikazes, 60 ans après ».

     

    Brigitte, Stephane, Max et les autres devant leur TV

    Beaucoup racontent qu’ils étaient devant leur TV, faisant une petite sieste ou regardant un feuilleton : « J’étais devant ma TV en train de regarder un feuilleton qui s’est interrompu. Et j’ai découvert avec horreur les avions qui s’encastraient et j’en ai encore la chaire de poule rien que d’y penser. On n’arrivait pas à croire ce que l’on voyait. Et c’était évident d’emblée que cela ne pouvait pas être un accident.  Ma réaction a été de téléphoner à mon pére, à mon mari pour qu’ils se branchent sur la TV pour suivre cela en direct. Et impossible de faire autre chose que de suivre ce qui se déroulait à la TV, en se sentant impuissant, en réalisant que l’horreur n’a pa de limite » témoigne Françoise Saimprt, maire adjointe. «En changeant de chaînes, je tombe sur un spectacle extraordinaire. Tiens il y a un superbe ! Puis  je me suis rendu compte que c’était la réalité. Un avion qui entre dans une tour, , puis un second,ce n’est pas quelque chose que l’on voit la réalité ! Je suis resté stupéfait et scotché devant la TV pendant 2 à 3H » raconte Max (Doclogic). Sid s’est réveillé de sa sieste devant la TV : « Et là, j’ai pensé à un film, lorsque ma femme m’a dit « viens voir ce qui sepasse à N.Y. Je  lui ai dit, mais c’est un film. Et lorsqu’on a vu le second avion qui arrivait en direct, on a été impressioné, Je ne suis pas allé travailler, regardant la TV tout le reste de la journée ».

     

    « J’avais 9 ans, et j’étais en CMI, en classe. Notre enserignant aimait bien écouter la radio pendant les cours en sourdine. Et là, il nous parlait de l’assassinat du Commandant Massoud survenu deux jours plus tôt Et c’est à ce moment là qu’on a entendu en direct le flash. Et quand on est sorti de l’école, on a regardé à la TV jusqu’à tard le soir, les mêmes images en boucle. C’était très impressionnant à notre âge, avec ses images effroyables, mêml dix ans après, même si on se pose beaucoup de questions ! » raconte Stephane, étudiant. Pour Brigitte, c’est une voisine qui l’a prévenu, alors qu’elle était dans le jardin avec ses parents de leur pavillon : « Vite, allez voir la tv, c’est la fin du monde ! Et on a vu cet horreur avec une réactioon d’horreur, sans un mot !. Même au bout de tant d’années, onne peut pas y penser encore ». Quant à Daniel Barois, mauire adjoint, « j’étais au travail devant mon ordinateur sur Internet. Et on a vu, avec mes collégues, les images. On a tous pris cela pour une plaisanterie, un montage, alors que cela n’en était pas un, mais l’horreur absolue, avec une impuissance face à des faits aussi grave ».