Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

MEMOIRE ET SOUVENIRS - Page 58

  • LORSQUE STEPHANE HESSEL SUSCITAIT L’INDIGNATION A VANVES

    A un moment où tout le monde encense la mémoire de cet homme exceptionnel qui vient de disparaître, rappelons que son passage à Vanves a laissé un souvenir mémorable. C’était un  5 Avril 2011 au Lycée Michelet, pour la  remise des prix du concours « Indignez-vous » organisé dans le cadre de la semaine du développement durable qui avait suscité une polémique  à Vanves. Elle avait  été lancée par le site INternet « Les Grandes Oreilles » qui faisait état de l’indignation des parents d’éléves face « à « cet acte militant » et  d’un courrier envoyée par ses parents d’éléves au ministre de l’Education.

     

    Le maire Bernard Gauducheau (UDI) s’était fait représenté par Gérard Laublier (UDI), maire adjoint, tout simplement parce qu’il avait été invité le jour même, très curieusement, par le proviseur. Alors que Guy Janvier, conseiller général (PS) était bien présent avec deux collégues de Vanves, à cette remise de prix d’un concours qui portait le nom de l’ouvrage de cet auteur « sulfureux ».  Ce site internet racontait « qu’un bon nombre de parents d’élèves se sont donc indignés à leur tour pour dénoncer ce qu’ils appellent « une tribune politique » et un « bourrage de crâne politique ». « Ce qu’on souhaite, c’est que les professeurs arrêtent de faire de la politique sous couvert d’actions honorables. Nous respectons le parcours de M.Hessel, mais son personnage ne colle pas avec cette actualité, il y a bien d’autres gens compétents en matière de développement durable, il y a des chercheurs, des journalistes, des militants associatifs… cherchez l’erreur ! » expliquaient ils .

     

    Ils accusaient ouvertement les enseignants et le conseiller général de Vanves, Guy Janvier (PS) d’être à l’origine de cette initiative: « Quand on est fonctionnaire et de surcroit chargé de l’éducation des enfants, on ne fait pas de politique, déplorait un parent d’élève ». De son côté, Guy Janvier se défendait d’avoir pris cette initiative et expliquait à ce blog qu’il s’agissait avant tout « d’une initiative scolaire » dont il se « réjouissait ». Et il rajoutait : « quand au message véhiculé auprès des enfants par Stéphane Hessel, vu la situation mondiale en termes d’inégalités, je ne vois pas où est le problème. Et Je ne comprends pas, qui pourrait être indigné puisque j’étais à la soirée de remise des prix aux enfants et les parents n’ont pas du tout mal réagi, tout s’est passé dans une entente démocratique exemplaire et il y a même eu une question sur Israël posée par un enfant ».

     

    Mais voilà, beaucoup ne l’entendaient pas ainsi,  et notamment Bernard Gauducheau (UDI) qui bouillonnant d’intervenir dans cette affaire,  l’avait fait par l’intermédiaire du Blog Vanves au Quotidien : « Ce n’est pas nouveau …  ce qui est inquiétant, c’est que ces évènements sont de plus en plus fréquents et les familles ont raison de s’indigner face à de tels agissements qui viennent malheureusement ternir l’institution scolaire censée être, pour notre jeunesse, le sanctuaire de l’apprentissage et de l’éducation dans la plus parfaite neutralité, impartialité et ouverture sur le monde. La réaction des familles qui s’expriment à ce sujet me semble salutaire car elle doit obliger les responsables administratifs et éducatifs à faire preuve de davantage de discernement et de vigilance face aux multiples tentatives des militants politiques de quelque camp que ce soit de prendre l’institution laïque et républicaine en otage. Si tel n’était pas le cas, ces responsables ne feraient que courir le risque de se retrouver discrédités voire disqualifiés par celles et ceux qui à juste titre accordent encore leur confiance à l’école de la République ».

     

    Mais ce n’était pas la première fois que Stephane Hessel intervenait dans les établissements scolaires aussi prestigieux soit il. Il s’était fait interdire l’accès à l’ENS (Ecole Normale Supérieure) le 18 Janvier 2011 par sa directrice, Monique Canto-Sperber, car il devait animer un colloque débat autour de la liberté d’expression et le boycott des produits israéliens avec l’ancienne déléguée générale de l'Autorité palestinienne Leïla Shahid, Elisabeth Guigou et Hanneen Zoabi, députée arabe israélienne. Preuve en tous les cas de cette liberté de parole et de pensée qu’il s’était octroyé, qui plaisait, qui était entendue…même si elle était beaucoup critiquée ? Preuve qu’il ne laissait pas indifférent.

  • GROSSES TETES ET BONAPARTISTES CONVAINCUS A VANVES POUR LE TROPHEE DU BICENTENAIRE

    60 sur 64 équipes inscrites, à cause de la neige (pour les bretons),  ont participé ce week-end au XVIéme Trophée du Bicentenaire en hommage bien sûr à Napoléon et aux guerres napoléoniennes. Le théme de cette édition, c’était la Bérézina. Tout à fait d’actualité…en ce week-end d’intempéries neigeuses mais voilà, il ne neigeait lors de cette célébred bataille, le temps étant particulièrement doux, a expliqué Frédéric Bey, ce vanvéen féru de jeux de guerres et de stratégies, organisateur de cette manifestation lors de la visite de Bernard Gauducheau et d’Isabelle Debré.  

     

    Ces jeux de Wargames  sont une façon de célébrer Napoléon. Ces jeux de guerre se pratiquent sur cartes, c’est le cas à Vanves, ou avec des figurines ou sur écran d’ordinateur. Frédéric Bey son organisateur a lancé ce championnat sur la période nopoléonienne qui suit la chronologie du bicentenaire de ses batailles depuis 1996 jusqu’en 2016, de la bataille de Rivoli organisé au Château de Vincennes avec 44 participants jusqu’à Waterloo en 2016 sûremment à Vanves. Il a pour support un jeu de la série « Jours de gloire » portant sur les batailles napoléoniennes lors de leur bicentenaire sauf en 2003 et 2004 ce qui explique le décalage d’un an entre la véritable date de la bataille et le déroulement de ce trophée.  Les trois premières éditions de ce championnat se sont déroulées au Château de Vincennes puis ailleurs et à Vanves à partir de 2001 sur le théme de Marengo (1800) avec 50 participants, avec un record en 2010 : plus de 150 participants. Généralement ce sont à 80% des pratiquant de Wargames réguliérement, avec une majorité d’hommes, de 8 à 68 ans dont 50%s ont franciliens, des provinciaux et quelques étrangers. « Après l’idée de commemorer les victoires de Napoléon à notre façon, celle des jeux d’histoire, est venu le serment, la promesse d’aller jusqu’au bout » explique Frederic Bey qui est le concepteur d’un grand nombre de wargames dans la revue de jeu d’histoire « Vae Victis » et l’auteur d’articles sur l’art militaire durant la période napoléoniennne dans la « revue Napoléon ».    

     

    La curiosité ce XVIéme Trophée était cette étude universitaire d’Emile Kern, enseignant dans un lycée sur « l’impossible commémoration de Napoléon, Napoléon III à Nicolas Sarkozy » vendu sur l’un des stands installé dans la salle des fêtes de l’hôtel de ville. Il explique et raconte que « ces commémorations se sont déroulées dans des contextes politiques différents sous Napoléon III, avec une certaine indifférence à cette époque. La IIIéme République a alterné entre une attitude prudente et un engagement très fort en 1921. Le jeune PCF né du rejet viscéral de la guerre, maudissait le despote, dont les tueries préfiguraient à ses yeux la boucherie dont sont responsables les généraux et maréchaux de la Grande guerre. 15 ans après, le même PCF avec la SFIO durant le Front Populaire, proclamait abruptement qu’il continuait l’histoire de France et célébrait de concert la mémoire de celui qu’il vouait aux gémonies avant d’invoquer, dans la résistance, le génie du vainqueur d’Iéna ».

     

    Il revient sur 1969 « qui aurait pu êtte l’apothéose de cet événement avec, prévu en Août, le discours  d’hommage prononcé par le « Grand Charles » sur le « Petit Caporal » que l’échec au référendum d’Avril a empêché », exprimant le regret que les Français n’aient pas pu connaître l’opinion et les réflexions du Général de Gaulle sur Napoléon Bonaparte. « Les autres bicentanires ont alterné moment de désintérêt,de  tensions comme celles soulevées par les polémiques de 2005 et regain de publication par les éditeurs » note t-il en relevant « la frilosité de Jacques Chirac qui a refusé de célébrer le bicentenaire d’Austerlitz alors que son premier Ministre Dominique de Villepin est un fin conaisseur de Bonaparte » et qui a autorisé « la présence remarqué de la flotte française aux fêtes de Tralfagar présidé par sa gracieuse majesté, dans le cadre de l’entente cordiale ».   

  • PASSAGE DE RELAIS A LA FNACA DE VANVES ENTRE JACQUES DUMONT ET PAUL HAJDER

    Le passage de relais est toujours poignant, au sein d’une association, là  d’anciens combattants. Jacques Dumont qui a animé avec cœur et âme le comité de Vanves de la FNACA a passé le relais à Paul Hajder, après 28 ans de présidence et à un moment où le parlement vient d’entériner la date du 19 Mars pour laquelle il s’est enormément démené comme  ses camarades de combat.

     

    Ils étaient tous là du maire au conseiller général de Vanves, avec beaucoup d’élus en ce samedi matin 17 Novembre 2012 à la salle Panopée. Daniel Noyer faisait un historique approfondi, en remontant aux origines, de la guerre d’Algérie et du 19 Mars pour finalement conclure que l’on pouvait faire du 19 Mars une « pré-date de la paix » puisque, comme en 14-18 ou 39-45, les combats ont continué après le 11 Novembre 1918 ou le 8 Mai 1945 avec son lot de morts. Guy Janvier (PS) conseiller général a rappelé que lorsqu’il était maire de Vanves (1995-2001) il avait inauguré cette stéle du 19 Mars (sur le Plateau) pour inscrire cette date dans la pierre. « Il n’y a rien de pire que la méconnaissance. Tout le monde essaie de trouver un consensus sur ses dates mémorielles surtout avec la disparition des derniers témoins de ces conflits. Il est de notre devoir de faire en sorte que ces dates soient commémorées » car « commémorer c’est arracher à l’ignorance »

     

    « C’est bien français, on empile les dates officielles avec maintenant le 19 Mars et le 5 Décembre. Sans avoir abrogé l’autre date. Et je suis à l’aise pour en parler. J’ai toujours mis les choses sur le plan de la concorde plutôt que la discorde. Car le maire cherche à rasssembler, à ce que tout le monde se mette d’accord. A Vanves, je souhaite que l’on continue à vivre ensemble, unis. Rappeler la mémoire de tous ceux qui ont donné leur vie pour la France, est sans commune mesure, car là, il ne peut y avoir qu’unanimité »déclarait Bernard Gauducheau. Il faisait écho aux propos de Michel Judde président du Comité Local des Anciens Combattants qui avait insisté sur le fait que « les monuments aux morts ont été créé pour qu’y figurent tous les morts pour la France quel que soit le conflit. Et je militerais pour que ce soit le cas sur le monument aux morts de Vanves ».

     

    Bernard Gauducheau a annoncé que les Archives de la ville de Vanves sous la direction de son directeur N’Guyen avaient dressé la liste de l’ensemble des Vanvéens morts pour la France. « Il a découvert, à cette occasion, un combattant mort en Algérie qui n’avait pas été comptabilisé, un certain Chaillet ». Le parlement a prévu que les noms devront être inscrit sur le monument aux morts ou un lieu approprié tout proche dans toutes les communes de France. Bernard Gauducheau envisage de mettre une plaque avec les noms sur le mur de l’escalier d’honneur de l’hôtel de ville face à la grande plaque des morts vanvéens en 1914-18. « Elle sera ainsi à l’abri ». Occasion de revenir sur sa réflexion lors des cérémonies du 11 Novembre 2012 : « Lorsqu’on voit le nombre que l’on ait, cela laisse songeur par rapport à la population de vanvéens. Alors que l’on parle de devoir de mémoire ». Il n’a pas caché qu’il ne comprend pas pourquoi tous les vanvéens ne se sentent pas concerné, mobilisé en ces jours feriés d’hommage à ses morts pour la France, et ne fassent pas l'effort de participer à ces hommages « au lieu de rester sous ca couette  ou d’aller pique-niquer »

     

    Il a salué Jacques Dumont qui a passé la main à Paul Hajder après 18 ans de combat, d’engagement à la FNACA, et son service à la France. « On ne peut qu’avoir du respect pour le nivea de son engagement afin de faire vivre la mémoire de tous ceux qui ont combattu en Algérie. Paul Hajder sera à la hauteur de la tâche. D’autant que je connais son intérêt et sa passion pour l’histoire. Tu sauras mener l’association comme il se doit ». D’ailleurs ce dernier a annonczé que Jacques Dumont a été élu Président d’Honneur du Comité de Vanves de la FNACA