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MEMOIRE ET SOUVENIRS - Page 55

  • LA LICRA DE VANVES REND HOMMAGE AUX « JUSTES PARMI LES NATIONS »

    « En fin d’après-midi lors de l’exode de 1940, dans la cour d’une ferme de la région d’Aubusson, une voiture s’arrête, une mére et son très jeune enfant en sortent rapidement, acceuillies par une femme qui demande à sa fille d’aller chercher tout de suite du lait pour cet enfant, en les faisant entrer dans son logis. La voiture noire était celle du taxi de la commune. L’enfant c’était moi. Et la jeune fille, bien plus tard, à 84 ans a reçu le titre de  « juste parmi les nations » a raconté Pierre Osowiechi, vice président du Comité français pour le Yad Vashem, avec toujours cette émotion dans sa voix qui trahit, finalement, cette immense reconnaissance  de tous ceux, comme lui,  qui ont été sauvé par un de ces anonymes français pendant l’occupation des mains de l’innomable.

     

    « Sans leur main tendue, notre nom aurait été inscrit de l’autre côté du mur » dans ce mémorial de la Shoah à Paris, où sont inscrits les noms des victimes de la barbarie d’un côté, et ceux de ces « justes parmi les Nations » de l’autre. Et ce qui a étonné tant Pierre Osowiechi que Philippe Maillard qui a parlé de sa grand mére, Yvonne, « juste parmi les Nations », c’est la discrétion de ces personnes « qui ont continué leur vie de leur côté comme si de rien n’était » comme sa grand mére, après avoir accueilli 3 enfants juifs. « Elle ne les a  pas envoyé à l’école mais à la messe, ce qui permettait d’être considéré comme des catholique, avec l’aide du curé. Elle avait poussé la bouchon jusqu’à ce qu’ils soient considérés comme les siens » a raconté son petit fils : «  Il y a certainement plus de Yvonne Maillard qu’on ne le pense ». Ce qui explique que beaucoup ont été fait, à titre pothusme, « Juste parmi les Nations » et d’autres pas encore. Ces témoignages très forts, ont été fait lors de cette 29éme Assemblée Générale de la LICRA de Vanves lundi soir, à laquelle ont participé beaucoup plus de vanvéens qu’à l’habitude comme l’a noté sa présidente Monique Abecassis.

     

     « C’est toujours émouvant d’entendre ton rapport moral et d’activité où l’on sent le sens donné par la LICRA  à son action à Vanves. Nous le devons aussi à ta petite équipe » a déclaré Bernard Gauducheau (UDI) qui était présent avec Guy Janvier (PS) et de nombreux élus, après avoir écouté l’exposé de Monique Abecassis où elle constate d’année en année que « le combat que l’on méne contre la bête immonde depuis 1927 (pour la Licra et 1984 pour la section de Vanves) n’est pas fini » a-t-elle reconnu en citant quelques chiffres alarmant au niveau des actes d’antésimitisme et de racisme en 2012 : 60 actes anti-juifs et 200 anti musulmans. Personne n’est à l’abri.  « La tolérance recule, ce qui pose la question du vivre ensemble  face à la montée du communautarisme » a-t-elle constaté en s’inquiétant du développement des actes de provocations non seulement sur Facebook mais maintenant sur twiter. Elle a rappelé qu’en Juin 2013 une application sur smartphone a été lancée par la LICRA pour permettre de prendre en photos les tags et graffitis racistes et de les faire enlever le plus rapidement possible. Enfin, la LICRA a organisée un colloque sur la lutte contre le racisme et l’antisémitisme afin de rassembler toutes les forces, malgré leurs divergences et proposer d’en faire la grande cause nationale 2014.

     

    Elle est revenu sur les différentes actions et manifestations organisées  à Vanves depuis la plantation d’un arbre en hommage au jeune Halimi à la projection du film d’Arcady « Ce que le jour doit à la nuit » en 2012 avec toujours ces rencontres entre des classes de 3éme et des rescapés des camps  qui existent maintenant depuis près de 20 ans. « Il ne s’agit pas de perpétuer la mémoire de l’horreur mais de tirer les leçons de l’histoire » a t-elle expliquée. « La question qui me hante c’est de savoir pourquoi sommes-nous si peu nombreux ? » s’est interrogé  le maire qui n’a pas caché être confronté presque quotidiennement à ces actes de racisme, à la fin d’un match (de basket)  où fussent des insultes très graves, lorsque des tags ou grafittis sont inscrits à l’entrée de la ville, lorsqu’il entend des remarques diverses et variées… sans parler des partis politiques et leurs leaders qui ont une certaine responsabilité… « que faisons-nous ? D’où l’importance de l’action  menée par la LICRA ». Guy Janvier (PS) a convenu « qu’il faut perpétuellement se battre ». Il a rappelé l’histoire de cette stéle du square de l’insurrection qu’il a érigé « pour ne pas oublier » qui lui a donné l’occasion de faire un travail de recherche approfondi avec Mme Sala et M.Raczymov. « Nous avions trouvé une famille dont l’un des membre aurait pu être un « juste parmi les Nations », mais elle n’a pas souhaité donner suite ! »

  • A VANVES LA FNACA TIENT UNE AG VRAIMENT OECUMENIQUE : LA CONCORDE PLUTOT QUE LA DISCORDE

    La FNACA de Vanves a réussit hier matin à organiser une assemblée générale oécuménique,  où pourtant il n’a été question que du 19 Mars qui divise les associations patriotiques. Avec la prouesse de réunir tout le monde jusqu’au président de l’amicale des Pieds Noirs de Vanves, Jean Claude Abecassis, pour la première fois présent. Majorité et opposition municipale étaient présent avec Bernard Gauducheau  (UDI) et ses adjoints Saimpert (UMP), Landois (UDI), Lacomére (UMP), Goloubtzoff (UDI), Roche (UDI), le conseiller général Guy Janvier (PS) avec V.Mathey,  JC Le Goff, le candidat du PS aux Municipales,  Antonio Dos Santos,  Claudine Charfe (FdeG/PC) et Lucile Schmid (EELV). Ainsi que l’UNC avec son président Paul Guillaud. Il est vrai que la FNACA avait choisi d’accueillir ses hôtes pour la première fois à l’hôtel de ville et non à la salle Panopée.

     

    Justement, l’un des premiers prendre la parole, a été Michel Judde, Président du CLAP (Comité Local des Associations patriotiques » qui a donné le clap d’ouverture de la partie publique de cette A.G. : « Je ne me mêle pas du fonctionnement de chaque association. J’essaie de coordonner et de faire en sorte que les associations patriotiques travaillent de plus en plus ensemble. Je fais parti de ceux qui ont œuvrés pour calmer les différents » a-t-il déclaré d’emblée en rappelant que « nous ouvrons un cycle de commémorations – 100 ans de la guerre 14/18, 70 ans de la victoire de 1944 – et à cette époque là, le sang qui coulait était de la même couleur pour tous. Nous sommes d’abord des hommes et des femmes du monde combattant. Nous n’avons pas le droit de faire bande à part. Et je souhaite que cela continue ».

     

    Il d’ailleurs reprit la parole un peu plus tard pour s’offusquer sur le fait que « depuis 1923, aucun gouvernement n’a touché au droit à réparation des anciens combattants. Or cette année, celui-ci a décidé d’abaisser son concours de 20%, ce qui a fait réagir l’ensemble des associations d’anciens combattants, jugeant inadmissible ce désengagement. Avec ce gouvernement, il faut être sans papier qu’ancien combattant » a-t-il conclu en indiquant que 600 000 anciens combattants sont concernés sur 3 millions.

     

    Comme à l’UNC, les adhérents et invités ont eu droit à leur (long) exposé historique  par Daniel Noyer qui a finalement retracé toute l’épopée Française en Algérie pour expliquer pourquoi ces anciens combattants de la FNACA restent attachés à cette date anniversaire du 19 Mars : « On ne va pas célébrer 1954 qui a marqué le début des événements, ni l’indépendance de l’Algérie qui est une affaire interne. Il reste la date du cessez-le-feu » a-t-il expliqué. Paul Hajder, président de la FNACA Vanves a alors parlé de ce mémorial AFN (Afrique du Nord) qui doit être édifié dans les Hauts de Seine d’ici 2014 à Nanterre et auquel participent de nombreuses communes dont Vanves. 474 noms devraient être inscrits dont les3 à 4 vanvéens recensés.

     

    Guy Janvier (PS) conseiller général a rappelé qu’il était un défenseur du 19 Mars après avoir faire des recherches pour forger son opinion, et réaliser cette stèle. « Il est évident que c’est la seule date que l’on peut retenir. Mais il ne faut pas que cette date soit source de conflits. Les algériens d’aujourd’hui souhaitent renouer des liens distendus, et nombre de français ont des liens avec ce pays qui dépassent ces événements des années 50/60. On se retrouve avec une grande communauté. Et c’est cela qu’il faut rebâtir » a-t-il expliqué en parlant de ce séjour effectué là bas au printemps dernier et du choix de Constantine comme capitale culturelle en 2015  « qui devrait être une occasion de resserrer ces liens ». Pour Bernard Gauducheau (UDI), « Il faut plutôt œuvrer à la concorde qu’à la discorde !  Ce qui nous faire vivre, c’est le vivre ensemble. On ne peut pas regarder l’avenir sans être ancré solidement dans la mémoire, pour construire un monde meilleur »a-t-il conclu.

  • A VANVES LE LYCEE MICHELET CELEBRE SON 150 éme ANNIVERSAIRE DURANT L’ANNEE SCOLAIRE 2013/14 : « ! Pour savoir qui tu es, il faut savoir d’où tu viens ! »

    La Rentrée 2013 s’est faite sous le signe du 150éme anniversaire du lycée Michelet puisque la couverture du mémento 2013/14 du lycée à destination des enseignants portait sur cet événement de l’année 2014 qu’il va célébrer tout au long de l’année scolaire. « Il sera un fil rouge avec un certain nombre de temps fort ici ou là » indique Patrick Sorin qui a  crée un comité d’organisation en Juin dernier. Il s’est réuni déjà à trois reprises. Il comprend quelques professeurs retraités comme Mmes Maestracci, Le Gall, Renucci, des professeurs en activité comme Mmes Blondeau, Chichillon, Dayan, Grandiau, Joly, Lougarre et MM Oudin et Tisserand,   des représentants de l’amicale des anciens éléves avec son président  François Maillot avec MM Lesuisse et  Vauzelle ainsi que Mme Villiers. Un premier événement s’est déroulé le 5 Octobre dernier avec cette photo des « 150 » prise sur la pelouse du parc en contrebas du pavillon Mansart avec 150 professeurs, éléves, anciens et nouveaux. A cette occasion, un parent d’éléve a dégagé et restauré un grand tableau situé dans le hall d’entrée de ce pavillon Mansart et du secrétariat représentant justement son perron, réalisé par Wauthier en 1855. Une plaque commémorant les morts de 1914-18 qui le cachait aux regards, a été placé à un autre endroit de ce hall d’entrée. Et  le proviseur y a fait installer  buste de Jullien Jean Baptiste : En 1864, le minisre de l’Education Nationale lui avait demandé d’ouvrir Michelet dont il fut le 1er proviseur, alors qu’auparavant il avait été  proviseur de Louis Le Grand dont Michelet a été très longtemps la maison aux champs. D’où ce titre à cette célébration : « 150éme anniversaire de l’indéoendance de Michelet »

     

    « Ici, il y a un  vrai sentiment d’appartenance à la communauté, une fierté collective. Et c’est important pour tout le monde  de dire que nous sommes dans un établissement qui a une longue histoire. Et de faire partager cette histoire au plus grand nombre et notamment à nos éléves » explique Patrick Sorin son proviseur, en ajoutant «  Pour savoir qui tu es, il faut savoir d’où tu viens ! ». Pas question de faire dans la nostalgie. « Il n’y a pas simplement l’idée de se retourner vers l’arrière, mais  d’associer le passé et le futur. Ce que l’on fait, c’est pour les jeunes générations. Et notamment en insistant sur la mixité sociale et internationale ! » précise t-il en faisant un souhait : «  J’aimerais bien qu’il y ait un soir, une conférence avec des témoignages des anciens internes de l’époque qui puissent raconter ce qu’ils ont vécu, parce qu’on a la chance de pouvoir les entendre pour certains. Et cette opportunité ne va pas durer.  Juste après la guerre, ce lycée était très cosmopolite, sans doute davantage que maintenant ». En tous les cas l’idée est de mobiliser et libérer les initiatives. Et notamment d’associer les éléves dans le cadre de travaux pédagogiques (textes littéraires, art contemporain..),  de rénover le petit musée qui se trouve à côté de la salle des Actes, de poser un peu partout des peintures anciennes qui rappellent l’histoire de ce lycée.

     

    Les idées ne manquent pas  que met en place le comité d’organisation : Dés Décembre, recommenceront les « Jeudis de Michelet » avec une thématique particulière rattachée bien sûr au 150éme anniversaire : Eric Goudin, professeur de philosoplie  en prépa, a été chargé d’en élaborer la programmation avec déjà quelques idées  tournant autour des « arts à Michelet » avec bien sûr une conférence sur l’esthétique d’Alain, dont il est un spécialiste, d’autres sur Delaunay, Méliès, l’art du jardin, architecture et Sculpture de Hardouin Mansart à Guimad et peut être une autre, hors sujet, pour rappeler le passé sportif de Michelet car il y a une tradition sportive (sections sports études, 1ére piscine en milieu scolaire,  équipe de rugby en concurrence avec Lakanal…). Un livre DVD est en préparation qui sera une sorte d’abécédaire sur le lycée sur lequel travaillent Mme Grandiau et Maestracci. Une expositon est prévue en Janvier-Février sur le théme du réemploi (gravures, cartes postales, feutres, disques) au CDI, ainsi que sur les manuels d’histoire-géographie pour montrer cmment ils ont évolué sur ses 150 ans grâce à une collection de 650 ouvrages gardés et préservés depuis 1864. Une classe de 1864 devrait même être reconstituée avec des panneaux pour celles de 1914, 1944 et 1964. Mais le temps fort de cet anniversaire est prévu le samedi 17 Mai 2014 sur le théme « Voyage dans le temps de 1864 à 2014 » avec un spectacle itinérant dans le parc avec des tableaux animés et musicaux sur lesquels travaillent les éléves de l’atelier artistique en coopération avec le Consevatoire de Musique de Vanves, un spectacle cabaret le soir avec l’orchestre du consevatoitre, et un son et lumière avec feu d’artifice.