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ouvroir municipal

  • CENTENAIRE DE LA GUERRE 1914-18 A VANVES : 36 – UNE VILLE MAITRE D’ŒUVRE DE LA COHESION SOCIALE

    Le Blog Vanves Au Quotidien rappelle au fil de l’actualité qui marque l’année, les événements qui se sont déroulés voilà cent ans à l’occasion des célébrations du centenaire de la « der des der », depuis prés de quatre ans maintenant. Cette dernière année de la « der des der » sera particulièrement éprouvante et dramatique, avec une nouvelle vague de bombardements par avion sur la capitale et par ce canon dénommé « la grosse Bertha » qui durera jusqu’en septembre en faisant beaucoup de dégâts notamment à Vanves, comme le Blog l’a raconté précédemment. Et par la seconde bataille de la Marne qui verra une contre-offensive décisive des alliés contre les allemands et dont le centenaire devrait être célébré ce week-end. Quant au défilé militaire marquant le 14 Juillet 1918 sur les Champs Elysées, , il fut unique, malgré un temps maussade, avec la participation de toutes les armées alliées, les soldats ayant des fleurs au bout de leurs fusils et les officiers à l’arçon de leurs selles. Quant à la ville de Vanves, chaque jour apporte son lot de difficultés auquel faire face l’équipe d’Aristide Duru avec persévérance, soucieux d’assurer une certaine forme de cohésion sociale    

    « La guerre continue malheureusement à influer sur les finances de la commune, la dette s’accroit chaque jour. On  ne pourra en connaître le chiffre exact qu’à la fin des hostilités » constatait le maire A.Duru  en présentant le compte administratif au conseil municipal du 1er Juin. Il faisait état de 230 000 frs de bons communaux dont 100 000 frs de prêt consenti à la société EFCM pour permettre l’exploitation du gaz, de 3780 colis envoyé par l’Oeuvre en 1917 à 2280 prisonniers et 4100 combattants  qui avait coûté 28 160 frs couvert pour moitié par des dons, de 109 862 frs de salaires versés aux ouvrières des ouvroirs municipaux dont le nombre a baissé du fait de la diminution de l’activité, alors que la ville a recherché du travail dans l’industrie privée moins rémunérateur. «Nous pensons qu’il est de notre devoir de continuer à faire fonctionner cet œuvre qui sera d’une grande utilité immédiatement après la cessation des hostilités pour parer à la crise du chômage qui est à craindre » expliquait il

    Si le Comité d’approvisionnement a donné quelques soucis au maire dans son fonctionnement à cause d’une gestion indélicate de deux de ses membres, il n’en a pas moins permis la création d’une boucherie  et d’une poissonnerie municipale  afin de lutter contre la vie chère, le charbon restant toujours un souci pour constituer un stock pour l’hiver. Mais le maire de l’époque pouvait être satisfait du fonctionnement de l’une de ses œuvres de solidarité communale qui concernait les nourrisons, sorte de PMI avant l’heure : «C’est certainement l’une de celles dont les effets ont été les plus utiles pendant les moments difficiles que nous vivons : Depuis 1914, plus de 10 500 pesées  ont été effectué avec une moyenner de 50 par semaine, plus de 10 200 consultations médicales, avec la distribution pour 10 500 frs d’objets de toute nature (layettes, vêtements…). Son action a contribué à la diminution de la mortalité infantile grâce aux dames qui s’en occupaient. Depuis le début des hostilités, elles se sont astreintes à distribuer tous les jours aux tous petits et aux malades, une moyenne de 50 litres de laits fourni par l’intendance » indiquait F.Pic, alors adjoint au maire  qui fit voter par le conseil municipal une allocation prévue par la loi pour l’assistance aux femmes enceinte avec une prime à l’allaitement. « Les heures tragiques que nous vivons ne doivent pas nous faire oublier nos devoir à l’égard des enfants » avait il conclu en rendant hommage à Valerie Lionel qui fut l’une des maîtres d’œuvres de cette action sociale

  • CENTENAIRE DE LA GUERRE 1914-18 A VANVES : 32 – LA VIE SE DEGRADE AVEC LA PENURIE

    Le Blog Vanves Au Quotidien rappelle au fil  de l’actualité qui marque l’année, les événements qui se sont déroulés voilà cent ans à l’occasion des célébrations du centenaire de la « der des der », depuis trois ans maintenant. Novembre 1917 est marqué par l’arrivée de Clemenceau à la tête du gouvernement, le début de la bataille de Cambrai...

    « Dans ce grand naufrage de tant de projets d’avenir, partout élaboré avec tant de soins, du moins nous reste t-il ici la consolation que les nôtres n’ont pas sombrés. Ils sont retardés, sans doute, mais ils se réaliseront » déclarait le maire Aristide Duru avec le rapporteur du budget, lors du vote du budget municipal 1918 qui s’élevait à 910 965 frs, équilibré grâce à une émission de 340 000 € de bons communaux. « La commission des finances a envisagé de dédommager les employés communaux pour surcroît de travail, dans la mesure où ils n’ont pas eu de repos pour ainsi dire depuis longtemps, tout en étant conscient de ne pouvoir faire plus »annoncait-il. D’un autre côté, le conseil municipal décidait de l’acquisition de coton pour la confection de chaussettes pour les soldats qui ont été  confectionnés par les petites filles des écoles communales, et l’ouvroir municipal, le magasin de l’habillement militaire installé à Vanves, ayant réduit la quantité d’étoffes attribué pour cette confection

    Mais les vanvéens, comme les parisiens, voient leur vie se dégrader. Les produits de première nécessité, comme nous l’avons vu avec le charbon hier, mais aussi l’essence, le sucre, la viande…commencent à manquer, contraignant les autorités à mettre peu à peu en place des cartes de rationnement, à interdire aux restaurant de servir de la viande. Sous l’impulsion d’Aristide Duru, la municipalité a organisé l'approvisionnement alimentaire, avec un comité pour enrayer la hausse constante des denrées de premières nécessité, créé un comité des actions agricoles qui a favorisé la culture de petits potagers, jusqu’aux pelouses et jardins de la mairie,  a distribué des légumes aux familles nécessiteuses, et fit ouvrir une boucherie «réfrigérée» par l'Union des coopératives en 1916 etc…

  • CENTENAIRE DE LA GUERRE 1914-18 A VANVES : 10 – UNE ARMEEE D’ACTIVE DANS LES ATELIERS DE CONFECTION

    Le Blog Vanves Au Quotidien rappelle au fil de chaque week-end (d’ici le 11 Novembre) et de l’actualité qui marque l’année, les événements qui se sont déroulés voilà cent ans. L’un des faits marquants de ces 4 années de guerre a été la création d’ateliers de confection et surtout l’ouverture d’un « Ouvroir » municipal qui occupera plus de 150 ouvriéres pour confectionner des chemises, des caleçons.

    Les premiers gestes de solidarité et de soutien commencent à apparaître dés le début de la guerre : Les écoliers de Vanves « sous la bienveillance » de leurs instituteurs se sont mobilisés pour confectionner des colis de lainage, de tabac, de friandises et objets divers envoyés aux soldats sur le front.Puis la municipalité créée un  un atelier  « tricot du soldat » en Janvier 1915 rue Raspail (Mary Besseyre maintenant) pour fournir du travail aux femmes et filles des mobilisés, secondé par un chemisier vanvéen. Cette création correspondait à un mouvement général, car dés le départ des hommes au front, « les mères, les sœurs, les épouses, les fiancées, les petites amies se mirent tous à tricoter avvc l’acharnement d’une armée d’active. Les soldats sentirent ainsi, à la chaleur du tricot de laine, que les femmes pensaient à eux » lit on dans « Croquis Paris » en Octobre 1915. Le tricot était devenu une cause nationale dés le lendemain de la mobilisation générale. Un avis, paru dans la presse, invitait  toutes les femmes de France à tricoter gilet et chaussettes de laines pour les poilus en prévision de l’hiver.  C’est à ce moment là, que la ville reçoit de l’intendance de l’armée, avec son magasin de l’habillement, installée rue Larmeroux, un lot de 10 939 chemises à  confectionner. Du coup, le conseil municipal décide de créer, à partir de cet atelier,  le 28 Août 1915, un « ouvroir municipal », sorte d’atelier de confection,  pour fournir des uniformes et des effets de lingeries aux poilus, qui occupera plus de 150 ouvrières et pour lequel, il consacre une ligne de crédit dans son budget (50 000 frs dans le BP 1917). De surcroît, il permet d’éviter tout profit de guerre, l'ouvroir de Vanves étant dirigé et contrôlé par la municipalité.

    La municipalité fait confectionner 500 chandails en automne 1916  pour la campagne d’hiver 1916-17 dont la moitié  sera expédié aux prisonniers de Vanves et l’autre vendu aux vanvéens, puis décide l’acquisition de laines destinées à la confection de chaussettes à la fin de l’été  1917 qui seront réalisées par les petites filles des écoles communales pour les soldats. Mais au fur et à mesure du temps, l’intendance militaire ne donnera que très peu de travaux à l’ouvroir municipal, ce qui obligera la municipalité, au début de l’année 1918,  à rechercher à travailler pour l’industrie privée pour permettre aux ouvriéres de travailler : « Nous pensons qu’il est de notre devoir de continuer à faire fonctionner cette œuvre qui sera d’une très grande utilité après la cessation des hostilités pour parer à la crise du chômage qui est à craindre » explique Aristide Duru, maire de Vanves, le 1er Juin 1918.  Si l’ouvroir a distribué pour 109 862 frs de salaires en 1917, le nombre d’ouvrières a commencé à diminuer cherchant du travail dans le privé, mieux payé

     

    A SUIVRE…