Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

aristide duru maire de vanves

  • LES ANNIVERSAIRES A VANVES EN 2024 (Suite) : LORS DES DEUX GUERRES MONDIALES

    Comme d’habitude, en ce début d’année, le blog se penche sur les anniversaires qui vont marquer cette année 2024, en continuant par cette première moitié du XIXéme marquée par les deux guerres mondiales

    Voilà 120, en 1904, l'école Gambetta ouvrait ses portes à ses premiers élèves. Mais elle ne sera inaugurée qu'en  1905

    Voilà 110 ans, en 1914 : Aristide Duru, maire de Vanves  entre 1911-1919, qui a dirigée pendant la ville pendant le premier conflit mondial  (1914-1918), faisait voter au Conseil Municipal du 31 Juillet 1914, à l’unanimité le vœu suivant : « Considérant que dans les circonstances présentes, tous les français doivent se serrer autour du drapeau et de ceux qui le portent. Adresse au gouvernement de la République et à l’armée nationale, l’expression de son ardente confiance patriotique et un salut affectueux à ceux de ses membres mobilisables qui vont aller combattre pour la défense sacrée de la patrie »… alors que Jean Jaurés était assassiné à Paris. Deux jours plus tard l’Allemagne déclarait la guerre à la France. On imagine l’ambiance alors qui devait régner à Vanves comme ailleurs, avec ses affiches placardées appelant à la mobilisation. Aristide Duru indiquait alors à ses collègues que la Mairie faisait face à ses obligations de mobilisation et pour rassurer ceux qui partaient sur le sort de leur famille. Frédéric Pic, lorsqu’il lui a succédé en 1920,  a toujours pris soin de rappeler tout le bienfait qu’il a fait à Vanves pendant cette guerre, parlant de son urbanité, sa courtoisie, sa grande bonté qu’il a toujours su montrer envers ses administrés.

    Voilà 100 ans, la 71éme section de l’UNC de Vanves était créée en Mai 1924 par Jean Drugeon, un grand brûlé de la face, et un prêtre, le révérend père Croizier de l’action Populaire de Vanves : « Les combattants ont des droits, mais ils ont aussi des devoirs à remplir et non content de resserrer les liens d’amitiés qui les unissaient au front ils doivent se soutenir moralement et financièrement, aider les mutilés, les veuves et les orphelins. Tel est le but de la section de Vanves » indiquaient ils lors des deux réunions constitutives qui se sont tenues à la mairie de Vanves, les 22 et 30 Mai 1924, suivies  par une assemblée générale de l’UNC Vanves-Malakoff-Clamart le 5 Juin 1924 en présence des maires de ces 3 communes à la salle de Justice de Paix : « Notre but est non seulement de resserrer les liens d’amitiés qui nous unissent au front, mais de sauvegarder aussi les intérêts de toutes les victimes de la guerre et en dehors de toute discussion politique ou religieuse ». Le bureau était composé de Frédéric Pic, maire de Vanves, Président d’honneur, Jean Drugeon président qui laissa très rapidement la place à Marius le Comte qui apparaît comme le 1er président de l’UNC Vanves, et qu’il remplaça en 1925. Le 30 Mars 1926, la section Vanves-Malakoff de l’UNC se divisait en deux avec la création d’une section propre à Malakoff. La même année, était inauguré l’institut Lannelongue

    Voilà 80 ans, Vanves était libéré le 25 Août 1944  comme Paris et sa région : C’était un vendredi ensoleillé. Tous les immeubles étaient pavoisés de drapeaux. Beaucoup d’habitants se précipitaient aux portes de Paris pour voir les chars américains et français. Le tambour municipal Dumez passa dans les rues pour annoncer une cérémonie des couleurs à 15H devant la mairie suivie par un hommage aux morts au cimetière puis devant le monument aux morts. Un concert donnait par l’Harmonie Municipale en fin d’après-midi devant le commissariat, clôtura cette journée. Mais le répit fut de courte durée à cause de bombes incendiaires envoyées sur Paris qui terrorisèrent plus d’un vanvéen qui retrouvèrent le chemin de la cave.  Quelques jours auparavant, le 20 Août 1944 s’était déroulé un drame qui a donné son nom au carrefour de l’Insurrection où convergent des rues portant le nom de résistants Vanvéens morts pour la France : 2 FTP, Gabriel Crié et Marcel Guittet qui circulaient pour transporter un blessé furent abattus par des SS postés dans un blindé, assurant la protection des allemands en fuite. Une plaque située à l’angle A.Fratacci/R.Marcheron «là où sont tombés les fils de Malakoff fusillés par les nazis» rappelle cet événement

    A suivre...

  • L’ARMISTICE DE 1918, 101 ANS AUPARAVANT A VANVES

    A Vanves, un Conseil municipal extraordinaire avait été convoqué à 21H à cette occasion. « Le but de cette réunion doit être de glorifier nos soldats et les poilus qui ont obtenu cette victoire. Il nous faut penser aux absents, à tous ceux qui sont morts pour la patrie» déclarait  Aristide Duru, maire de Vanves, qui avait assisté à la séance historique de l’Assemblée Nationale devant laquelle Georges Clemenceau avait fait connaître les conditions de l’Armistice et le résultat de la victoire. Il avait vu la Chambre des députés se lever lorsque « Tigre » est entré et où il a été accueilli par une formidable ovation : « Tous les yeux se remplirent de larmes à la vue de ce vieillard qui, au cours de cette lutte épique, avait si bien personnifié la France, cette vieille nation que ses ennemis avaient tant accusée de veulerie, d’impuissance, de vétusté et qui, dans un sursaut magnifique, venait de démontrer qu’elle n’avait rien perdu de sa vigueur et de ses qualités guerrière » se souvenait Mordacq, son conseiller militaire, dans son livre « l’armistice du 11 Novembre 1918 » (Plon 1937). 

    Aristide Duru a donné lecture des dites conditions à l’assemblée municipale qui occupe 7 pages du compte rendu de cette réunion, et qui a été acclamé, après avoir été écouté avec joie. Le Conseil Municipal a salué alors la mémoire de ceux qui sont morts pour la France et décidait de mettre à l’étude plusieurs projets : un monument aux morts au cimetière, un tableau à la Mairie destiné à perpétuer le souvenir des héros dans la commune. Le Conseil municipal a salué le retour à la « Mére Patrie »de l’Alsace et de la Lorraine.  Un congé a été accordé aux écoles les 12 et 13 Novembre 1918. Le conseil municipal s’est alors conclu peu après 23H sous les cris de « Vive la France » alors que le maire terminait par ses mots : « Le Conseil municipal spécialement réuni à ce jour,pour célébrer l’armistie, tient à s‘associer chaleureusement à l’hommage qu’a rendu le parlement à nos héroïques armées, à leurs chefs et tous les artisans de la victoire »

     

  • CENTENAIRE DE LA GUERRE 1914-18 A VANVES : 40 – LENDEMAINS D’ARMISTICE : LE TEMPS DU SOUVENIR ET DE L’HOMMAGE

    Le Blog Vanves Au Quotidien a rappelé au fil de l’actualité, tous les événements qui se sont déroulés voilà cent ans, à  Vanves et à Paris à l’occasion des célébrations du centenaire de la « der des der », depuis maintenant de quatre ans. Il revient cette semaine pour le centenaire de l’armistice du 11 Novembre sur les lendemains qui sont être difficile pour les poilus qui rentrent, pour certains invalides, «pour toutes ces veuves qui allaient déposer des gerbes de fleurs au cimetière, alors que d’autres allaient au bal» se souvenait le regretté Jean Aveneau  (†) dans « Paroles vanvéennes »(Edt du Bout de la rue) qui ressentait « un étrange sentiment de bonheur et de tristesse qui habitait mon enfance »

     «Dans l'immédiat après-guerre, la date souvenir de l'armistice va se vivre dans la douleur et la sobriété. Dans un grand silence également qui plane sur le pays. Les blessures sont encore fraîches, les conséquences sociales de la perte des hommes également. C'est un moment solennel où l'on se recueille. Ce sentiment va aller crescendo avec l'inauguration des monuments aux morts qui permettront d'avoir un lieu collectif où se rassembler et où évoquer les disparus et leur courage. Ce sentiment va perdurer jusqu'à la Seconde Guerre mondiale » rappellent les historiens

    Cette période d'après-guerre est aussi celle du deuil. Des monuments aux morts sont érigés dans les communes, à la gloire des 1,3 million de poilus tombés au combat. Le défilé du 14 juillet 1919 s'ouvre avec la présence d'un millier d'invalides de guerre. La tombe du «soldat inconnu» est inaugurée le 11 novembre 1920. La plaque artistique « indestructible » destinée à perpétuer les noms des enfants de Vanves morts pour la France (sur la photo)  a été inauguré le 2 Novembre 1919 par Aristide Duru. D’autres plaques commémoratives seront apposées dont 2 à l’église Saint Remy inaugurées le 30 Octobre 1921.

    Ce sera plus long pour le monument aux morts, Frédéric Pic prenant les choses en main, puisqu’il succéde à Aristide Duru le 7 décembre 1919. Le Conseil Municipal donne le 28 Mai 1920,  l’autorisation officielle d’édifier un monument aux morts dans le cimetière qui pourrait être complété par un terrain destiné à recevoir à perpétuité les sépultures des soldats vanvéens déjà morts. Mais il décidera finalement le 27 Février 1922 de l’installer face à la Justice de Paix (ex-Mairie) à l’entrée de l’avenue qui monte au marché, sur un terrain planté d’arbres donnant sur la rue de la Mairie (av.A.Fratacci).     

    Ainsi comme pour ville et villages de France, Vanves a son monument aux morts devant lequel des générations de vanvéens se sont inclinés, souvenus et se retrouvent à chaque cérémonie patriotique. Mais Paris qui compte de très nombreux lieux de souvenir de la Grande Guerre, sous forme de plaques, stèles, sculptures au sein des mairies d’arrondissements, établissements scolaires, entreprises ou encore édifices religieux, n’avait pas encore le sien, dédié aux 94 415 morts parisiens. Cent ans après, le long du boulevard de Ménilmontant, sur le mur d’enceinte du cimetière du Pére Lachaise, 150 panneaux bleu-acier ont été installés, œuvre de l’artiste Julien Zanassi, pour leur rendroe hommage : «Premier monument de Paris à rendre hommage aux 94 415 combattants parisiens morts pendant la Première Guerre mondiale, le monument est un véritable trait d’union entre notre Histoire et notre présent, il redonne une place symbolique forte dans Paris à toute une génération, et traduit la volonté politique de la Ville d’inscrire dans le paysage urbain, l’identité de ces combattants » indique la maire de Paris qui l’inaugera dimanche