Le Blog Vanves Au Quotidien a rappelé au fil de l’actualité, tous les événements qui se sont déroulés voilà cent ans, à Vanves et à Paris à l’occasion des célébrations du centenaire de la « der des der », depuis maintenant de quatre ans. Il revient cette semaine pour le centenaire de l’armistice du 11 Novembre sur les lendemains qui sont être difficile pour les poilus qui rentrent, pour certains invalides, «pour toutes ces veuves qui allaient déposer des gerbes de fleurs au cimetière, alors que d’autres allaient au bal» se souvenait le regretté Jean Aveneau (†) dans « Paroles vanvéennes »(Edt du Bout de la rue) qui ressentait « un étrange sentiment de bonheur et de tristesse qui habitait mon enfance »
«Dans l'immédiat après-guerre, la date souvenir de l'armistice va se vivre dans la douleur et la sobriété. Dans un grand silence également qui plane sur le pays. Les blessures sont encore fraîches, les conséquences sociales de la perte des hommes également. C'est un moment solennel où l'on se recueille. Ce sentiment va aller crescendo avec l'inauguration des monuments aux morts qui permettront d'avoir un lieu collectif où se rassembler et où évoquer les disparus et leur courage. Ce sentiment va perdurer jusqu'à la Seconde Guerre mondiale » rappellent les historiens
Cette période d'après-guerre est aussi celle du deuil. Des monuments aux morts sont érigés dans les communes, à la gloire des 1,3 million de poilus tombés au combat. Le défilé du 14 juillet 1919 s'ouvre avec la présence d'un millier d'invalides de guerre. La tombe du «soldat inconnu» est inaugurée le 11 novembre 1920. La plaque artistique « indestructible » destinée à perpétuer les noms des enfants de Vanves morts pour la France (sur la photo) a été inauguré le 2 Novembre 1919 par Aristide Duru. D’autres plaques commémoratives seront apposées dont 2 à l’église Saint Remy inaugurées le 30 Octobre 1921.
Ce sera plus long pour le monument aux morts, Frédéric Pic prenant les choses en main, puisqu’il succéde à Aristide Duru le 7 décembre 1919. Le Conseil Municipal donne le 28 Mai 1920, l’autorisation officielle d’édifier un monument aux morts dans le cimetière qui pourrait être complété par un terrain destiné à recevoir à perpétuité les sépultures des soldats vanvéens déjà morts. Mais il décidera finalement le 27 Février 1922 de l’installer face à la Justice de Paix (ex-Mairie) à l’entrée de l’avenue qui monte au marché, sur un terrain planté d’arbres donnant sur la rue de la Mairie (av.A.Fratacci).
Ainsi comme pour ville et villages de France, Vanves a son monument aux morts devant lequel des générations de vanvéens se sont inclinés, souvenus et se retrouvent à chaque cérémonie patriotique. Mais Paris qui compte de très nombreux lieux de souvenir de la Grande Guerre, sous forme de plaques, stèles, sculptures au sein des mairies d’arrondissements, établissements scolaires, entreprises ou encore édifices religieux, n’avait pas encore le sien, dédié aux 94 415 morts parisiens. Cent ans après, le long du boulevard de Ménilmontant, sur le mur d’enceinte du cimetière du Pére Lachaise, 150 panneaux bleu-acier ont été installés, œuvre de l’artiste Julien Zanassi, pour leur rendroe hommage : «Premier monument de Paris à rendre hommage aux 94 415 combattants parisiens morts pendant la Première Guerre mondiale, le monument est un véritable trait d’union entre notre Histoire et notre présent, il redonne une place symbolique forte dans Paris à toute une génération, et traduit la volonté politique de la Ville d’inscrire dans le paysage urbain, l’identité de ces combattants » indique la maire de Paris qui l’inaugera dimanche