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aristide duru maire de vanves (1911-19)

  • CENTENAIRE DE LA GUERRE 1914-18 A VANVES : EXPOSITIONS AU LYCEE MICHELET ET AUX ARCHIVES DEPARTEMENTALES

    Coincidence ou hasard heureux pour le devoir de mémoire, le CDI du lycée Michelet accueille en cette semaine où sera le célébré le 97éme anniversaire de l’armistice de la première guerre mondiale 14-18, la première partie de l’exposition des archives départementales « Hauts de Seine dans la grande guerre ». Présentée l’année dernière dans ses locaux, entre la Toussant 2014 et Pâques 2015, elle a été déclinée en 20 panneaux pour constituer une exposition itinérante accueillie actuellement dans les collèges et lycées altoséquanais dont Michelet actuellement. Jocelyne Grandiau, professeur d’histoire, a organisée des visites guidée pour ses élèves, la semaine dernière et les a répartie en binôme pour approfondir l’étude d’un panneau et effectuer des recherches, notamment sur l’histoire locale, grâce à une deuxième série de séances au CDI cette semaine.

    Rappelons que cette la première partie, présentée durant l’année 2014-2015, était consacrée à l’entrée en guerre, et à la mobilisation générale, avec un grand coup de projecteur sur le « suivi d’un soldat », avec quelques focus sur les célébrités des Hauts de Seine, d’autres sur la défense de Paris, l’épisode des taxis de la Marne qui provenaient, pour l’essentiel, de Levallois mais aussi les hôpitaux militaire, très nombreux, sur le territoire altoséquanais – plus de 80 – qui s’expliquait par sa proximité avec de Paris, ouvert dans des annexes comme le lycée Michelet, deux écoles à Issy les Moulineaux, avec beaucoup d’initiatives privées de personnes assez généreuses ou des communautés qui se sont créées dans les communes et qui ont mis à disposition des maisons de Santé. Enfin une dernière était consacrée à « la vie quotidienne à l’arrière », à travers toutes les affiches administratives des maires qui les informaient leur administrés sur les événements, qui essayaient de remonter le moral, de faire attention aux différentes matières premières, donnant la liste des abris, à travers le rationnement, l’accueil des réfugiés, la solidarité (journées du Poilus, des veuves de guerre, des orphelins de guerre…) et la vie intime à travers la correspondance.

    Les Archives de Vanves grâce à son responsable, monsieur Nguyen, ont beaucoup contribué à cette exposition, à cause du maire de Vanves de l’époque, Aristide Duru qui ressort à différentes occasions, et grâce au journal d’époque « Le Vanves-Malakoff » dont le directeur de publication étrait l’un des responsables de l’hôpital militaire d’Issy les Moulineaux. « Le nom de ce maire ressort régulièrement que ce soit pour la création d’œuvres municipales pour les prisonnisers de guerrre, les tickets de pain, une grande journée de solidarité envers les poilus au front et les prisonniers de guerre avec une collecte municipale, rééditée parce qu’elle a bien fonctionnée. Il avait même mentionnée sur l’affiche que la liste des donateurs serait inscrit dans un livre d’or conservé à la Mairie, et qu’elle figurerait dans la presse locale « Vanves-Malakoff ». Il a été très actif durant cette période avec la mise en place d’accueil de réfugiés, de boucheries municipales, d’une poissonnerie » explique Julien Le Magueresse attaché de conservation aux archives départementales et commissaire de l’exposition qui a une seconde partie sur le théme « S’armer, subir, se souvenir » dans ses locaux, ouverte depuis le 2 Novembre jusqu’au 29 Mai 2016.

    C’est l’effort de guerre à travers les usines, soit d’armement à l’origine, soit des usines reconverties, ce qui fut le cas pour beaucoup d’usines d’automobiles, cycles, avions dans les Hauts de seine, mais aussi les installations militaires dans les Hauts de Seine comme les entrepôts d’habillement à Vanves, le dépôt de matériels automobiles à Issy les Moulineaux, un service de l’intendance américaine qui était à Clichy…Elle aborde les bombardements par Zeppelin qui ont commencé en 1915 par avions, surtout en 1918 puis par la « grosse Berta » dont des obus ont atteint les Hauts de Seine, la fin de la guerre et les traités de paix dont ceux de Sévres et de Neuilly, avec les souvenirs (monuments aux morts, cimetière américain de Suresnes, mémorial de l’Escadrille Lafayette).

  • CENTENAIRE DE LA GUERRE 1914-18 : 20 – VANVES S’INSTALLE DANS LA GUERRE

    Le Blog Vanves Au Quotidien rappelle au fil  de l’actualité qui marque l’année, les événements qui se sont déroulés voilà cent ans à l’occasion des célébrations du centenaire de la « der des der ». Vanves s’est malheureusement installé dans cette « der des der »  même si le maire Aristide Duru  espérait fin Mai 1915, que « l’on pourra bientôt fêter la victoire avec l’entrée en lice de l’Italie » à la suite du traité secret de Londres (26 Avril 1915) signé avec l’Entente, où ce pays s’est engagé à entrer en guerre contre les empires centraux dans un délai d’un mois. Ou qu’il n’aura pas besoin  de recourir à l’émission de bons communaux à hauteur de 150 000 frs (de l’époque) que le conseil municipal l’a autorisé à faire,  pour assurer la trésorerie de la ville en ce mois de Mai 1915.  Les journaux de l’époque font état de bombardements allemands par les zeppelins incitant les autorités militaires à couper les lumières à Paris et dans la proche banlieue 

    L’absence des hommes commence à se faire ressentir. Ainsi Aristide Duru est obligé de faire un rappel lors du Conseil municipal du 30 Mai 1915 que l’instruction est obligatoire pour les enfants et que les écoles communales de Vanves fonctionnent. « En conséquence, il ne sera toléré aucune infraction à la loi et tous les enfants d’âge scolaire trouvés pensant les heures de classes dans les rues, où ils peuvent prendre de mauvaises habitudes de vagabondages, seront reconduits par les gents de l’autorité chez leurs parents qui seront invités à se conformés à la loi ». Des sanctions sont prévues si nécessaires. « La municipalité tiendra d’autant mieux la main à l’application de ses dispositions qu’elle estime avoir le droit dans beaucoup de cas, de veiller avec fermeté à l’instruction, à la bonne tenue et au bien être des enfants, en l’absence des pères de familles mobilisés » explique t-il. Fin 1914/début 1915, des élus s’étaient plaints de l’absence du capitaine des pompiers de Vanves mobilisés comme tous les hommes en âge de combattre, après des incendies. « La mobilisation a sensiblement réduit le nombre de pompiers. Il en existe une quinzaine environ, mais presque tous sont présents à Vanves et pourraient faclement répondre en cas de sinistres » répond Aristide Duru

    Lors de ces conseils municipaux, le maire fait état des vanvéens tombés au champ d’honneur, souvent très tard par rapport aux faits comme c’est la cas pour Gustave Bocahut instituteur de l’école du Centre dont la mort remonte au 23 Septembre 1914 à Champenoux, de Charles Lallemand, employé communal et porte drapeau du 50éme régiment territorial d’infanterie le 31 Mars 1915. Occasion pour lui « d’assurer un salut affectueux à tous les mobilisés de la commune et un souvenir ému à la mémoire de ceux qui sont tombés au champ d’honneur » ainsi que les condoléances de la municipalité et du Conseil Municipal à leurs familles éprouvées. C’est d’ailleurs à l’occasion de ce conseil municipal du 30 Mai qu’un élu demande qu’un tableau d’honneur soit placé à la mairie avec le nom des citoyens de la commune pour honorer leur mémoire. Un collègue considère qu’une plaque serait insuffisante et qu’il y aurait lieu de faire un monument. Le maire a considéré « qu’un ensemble de mesure est à prendre pour honorer la mémoire des héros qui sacrifient actuellement leur vie à la patrie ». Mais il estime que « c’est après la guerre seulement que cette proposition pourra être utile ».

  • CENTENAIRE DE LA GUERRE 1914-18 A VANVES : 13 – UN 11 NOVEMBRE 1914 MARQUE PAR LES PREMIERS MORTS VANVEENS, LES RUMEURS, LES REQUISITIONS ET LA MOBLISATION DES FEMMES

    Le Blog Vanves Au Quotidien rappelle au fil de chaque week-end et de l’actualité qui marque l’année, les événements qui se sont déroulés voilà cent ans. L’heure en ce 11 Novembre est à l’hommage des morts pour la France durant ce conflit 1914-18  à Vanves comme dans tous les villes et villages de France, devant leur monument aux morts.  Et plus particulièrement aujourd’hui qui marque les débuts d’une célébration qui devrait se dérouler jusqu’au 11 Nombre 2018, même si les premières manifestations ont commencé à l’occasion du 100éme anniversaire de la déclaration de guerre et de la mobilisation fin Juillet/début Août. Occasion de revenir sur l’ambiance qui régnait alors et sur ce 11 Novembre 1014

    Rien de particulier ce jour là à Vanves voilà 100 ans, mais sur le champ de bataille, le plus jeune combattant trouvait la mort, à 18 ans : Lucien Etienne Poisson. Matelot de 3éme classe sans spécialité, il faisait parti du 2éme régiment de fusiliers marins. Il s’était porté volontaire pour 5 ans au 5éme corps des équipages de la flotte le 24 Juin 1914.  Un autre vanvéen trouvait ce jour là, la mort au combat, au bout de la Grurie à Vienne le Château : Henri Ernest Masson, ancien préposé à l’Octroi de Vanves. A cette époque, sur le front ouest, la guerre se transforme en guerre de position. Le front qui passe par Arras, Reims, Verdun, Saint Mihiel, Pont à Mousson, Saint Dié, s’étend de la mer du Nord à la Suisse, sur prés de 750 km, avec à l’Ouest une guerre de tranchées qui commence, et à l’Est une guerre de mouvement qui reste à l’ordre du jour. 7 jours plus tard, le 17 Novembre, le premier agent communal succombait à ses blessures : Le cantonnier Sudreau

    Ses 3 à 4 premiers de mois de guerre, à Paris et en région parisienne, ont été marqué par « les réquisitions des chevaux, voitures et harnais nécessaires au complément des armées », Les femmes ont commencé à tricoter  « avec l’acharnement d’une armée d’active » des maillots, des chaussettes, des moufles, des passes montagnes. D’autant plus que pensant que la guerre serait courte, rien n’avait été prévu au niveau de l’uniforme pour l’hiver qui fut cette année particulièrement rude, comme le montrent quelques photos de l’exposition « Vanves au coeur de la guerre » prises au magasin de l’habillement avec ses soldats qui portaient des chandails  et même des « moumoutes» non réglementaires. La bicyclette moderne telle que nous la connaissons, devient le mode de transports le plus courant, comme aujourd’hui grâce à véli’b, puisque tous les véhicules ont été réquisitionnés. L’absinthe est interdite de vente. Les femmes se retrouvent receveuses ou conductrices de tramways…..En ce mois de Novembre 1914, le conseil municipal crée un Fonds Municipal du Chômage  qui est alimenté par des subventions de l’Etat, du département, de la ville (18 236 frs),  et des souscriptions de particuliers. « Une commission assure la répartition des secours distribués à tout chef de famille privé de ressources par la guerre ou partielle de son emploi, du fait de la guerre » indiquait la délibération qui prévoyait de verser 50 C par jour. 

    L’un des faits notoires est la germanophobie qui s’est emparé des parisiens et des banlieusards qui s’en prennent à des cafés, des boutiques, de entreprises dont le nom est à consonnance germanique mais qui n’ont pas la moindre origine allemande. L’affaire du Bouillon Kub  a marqué cette époque. Le bruit a couru que la société créée par un suisse, Julius Maggi,  était une entreprise allemande, et que sa publicité, par voie d’affiches apposées dans tous les lieux publics, servait à signaler les points stratégiques aux allemands. Les autorités militaires et préfectorales  envoyérent des télégrammes aux maires, mais aussi aux chefs de gare pour faire enlever ses affiches  « qui pourraient exister dans votre commune, le long des voies ferrées et particulièrement aux abords des ouvrages d’arts importants, viaducs, bifurcations… », ce qui fut le cas à Vanves «  au 1 rue de Paris (J.BLeuzen),  place du Val (du Maréchal de Lattre de Tassigny) et sur le mur d’une maison située face à la gare » selon une note que possèdent les Archives de la Ville, de deux agents communaux. Ce qui valut un sérieux préjudice à cette société qui vendait alors 6 millions de bouillons par mois. « Nous, ça ne nous a pas étonné qu’on enlève les panneaux si on pensait que c’était de la pub pour les produits allemands. En temps de guerre, c’est normal de ne pas acheter des produits du pays ennemi. Même en temps de crise, on dit qu’il faut plutôt acheter des produits français. Par contre, qu’on les soupçonne d’espionnage, c’est exagéré. On comprend pas vraiment non plus pourquoi ils confondaient les allemands et les suisses » commentait la presse de l’époque qui était alors aux fausses nouvelles et aux rumeurs.

    A SUIVRE...