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absinthe

  • CENTENAIRE DE LA GUERRE 1914-18 A VANVES : 13 – UN 11 NOVEMBRE 1914 MARQUE PAR LES PREMIERS MORTS VANVEENS, LES RUMEURS, LES REQUISITIONS ET LA MOBLISATION DES FEMMES

    Le Blog Vanves Au Quotidien rappelle au fil de chaque week-end et de l’actualité qui marque l’année, les événements qui se sont déroulés voilà cent ans. L’heure en ce 11 Novembre est à l’hommage des morts pour la France durant ce conflit 1914-18  à Vanves comme dans tous les villes et villages de France, devant leur monument aux morts.  Et plus particulièrement aujourd’hui qui marque les débuts d’une célébration qui devrait se dérouler jusqu’au 11 Nombre 2018, même si les premières manifestations ont commencé à l’occasion du 100éme anniversaire de la déclaration de guerre et de la mobilisation fin Juillet/début Août. Occasion de revenir sur l’ambiance qui régnait alors et sur ce 11 Novembre 1014

    Rien de particulier ce jour là à Vanves voilà 100 ans, mais sur le champ de bataille, le plus jeune combattant trouvait la mort, à 18 ans : Lucien Etienne Poisson. Matelot de 3éme classe sans spécialité, il faisait parti du 2éme régiment de fusiliers marins. Il s’était porté volontaire pour 5 ans au 5éme corps des équipages de la flotte le 24 Juin 1914.  Un autre vanvéen trouvait ce jour là, la mort au combat, au bout de la Grurie à Vienne le Château : Henri Ernest Masson, ancien préposé à l’Octroi de Vanves. A cette époque, sur le front ouest, la guerre se transforme en guerre de position. Le front qui passe par Arras, Reims, Verdun, Saint Mihiel, Pont à Mousson, Saint Dié, s’étend de la mer du Nord à la Suisse, sur prés de 750 km, avec à l’Ouest une guerre de tranchées qui commence, et à l’Est une guerre de mouvement qui reste à l’ordre du jour. 7 jours plus tard, le 17 Novembre, le premier agent communal succombait à ses blessures : Le cantonnier Sudreau

    Ses 3 à 4 premiers de mois de guerre, à Paris et en région parisienne, ont été marqué par « les réquisitions des chevaux, voitures et harnais nécessaires au complément des armées », Les femmes ont commencé à tricoter  « avec l’acharnement d’une armée d’active » des maillots, des chaussettes, des moufles, des passes montagnes. D’autant plus que pensant que la guerre serait courte, rien n’avait été prévu au niveau de l’uniforme pour l’hiver qui fut cette année particulièrement rude, comme le montrent quelques photos de l’exposition « Vanves au coeur de la guerre » prises au magasin de l’habillement avec ses soldats qui portaient des chandails  et même des « moumoutes» non réglementaires. La bicyclette moderne telle que nous la connaissons, devient le mode de transports le plus courant, comme aujourd’hui grâce à véli’b, puisque tous les véhicules ont été réquisitionnés. L’absinthe est interdite de vente. Les femmes se retrouvent receveuses ou conductrices de tramways…..En ce mois de Novembre 1914, le conseil municipal crée un Fonds Municipal du Chômage  qui est alimenté par des subventions de l’Etat, du département, de la ville (18 236 frs),  et des souscriptions de particuliers. « Une commission assure la répartition des secours distribués à tout chef de famille privé de ressources par la guerre ou partielle de son emploi, du fait de la guerre » indiquait la délibération qui prévoyait de verser 50 C par jour. 

    L’un des faits notoires est la germanophobie qui s’est emparé des parisiens et des banlieusards qui s’en prennent à des cafés, des boutiques, de entreprises dont le nom est à consonnance germanique mais qui n’ont pas la moindre origine allemande. L’affaire du Bouillon Kub  a marqué cette époque. Le bruit a couru que la société créée par un suisse, Julius Maggi,  était une entreprise allemande, et que sa publicité, par voie d’affiches apposées dans tous les lieux publics, servait à signaler les points stratégiques aux allemands. Les autorités militaires et préfectorales  envoyérent des télégrammes aux maires, mais aussi aux chefs de gare pour faire enlever ses affiches  « qui pourraient exister dans votre commune, le long des voies ferrées et particulièrement aux abords des ouvrages d’arts importants, viaducs, bifurcations… », ce qui fut le cas à Vanves «  au 1 rue de Paris (J.BLeuzen),  place du Val (du Maréchal de Lattre de Tassigny) et sur le mur d’une maison située face à la gare » selon une note que possèdent les Archives de la Ville, de deux agents communaux. Ce qui valut un sérieux préjudice à cette société qui vendait alors 6 millions de bouillons par mois. « Nous, ça ne nous a pas étonné qu’on enlève les panneaux si on pensait que c’était de la pub pour les produits allemands. En temps de guerre, c’est normal de ne pas acheter des produits du pays ennemi. Même en temps de crise, on dit qu’il faut plutôt acheter des produits français. Par contre, qu’on les soupçonne d’espionnage, c’est exagéré. On comprend pas vraiment non plus pourquoi ils confondaient les allemands et les suisses » commentait la presse de l’époque qui était alors aux fausses nouvelles et aux rumeurs.

    A SUIVRE...