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tableau d’honneur

  • CENTENAIRE DE LA GUERRE 1914-18 A VANVES : 29 – 1917 : L’ANNEE QUI A CHANGE LE MONDE

    Le Blog Vanves Au Quotidien rappelle au fil  de l’actualité qui marque l’année, les événements qui se sont déroulés voilà cent ans à l’occasion des célébrations du centenaire de la « der des der », depuis trois ans maintenant. L’assemblée Générale  de l’UNC dimanche dernier, a été l’occasion de rappeler quelques événements l’année 1917 en France et à Vanves, sachant qu’une partie des faits rapportés étaient déjà parus dans le blog daté du 13 Novembre 2016, concernant notamment les aides et secours de la ville, le budget municipal etc… 

    « 1917 est une année cardinale non seulement dans le déroulement de la Première Guerre mondiale mais plus largement dans l'histoire du monde. C'est d'abord l'année des deux révolutions en Russie, prélude à la fondation du premier État communiste et au développement d'une idéologie qui bouleversera tout le XXe siècle. C'est aussi l'année où, pour la première fois, les États-Unis interviennent militairement en Europe, inaugurant leur leadership sur la planète. C 'est également l'année de la déclaration Balfour, qui promet aux Juifs la création d'un État ; l'apparition de la notion de « guerre totale ; l'épopée de Lawrence d'Arabie….» note l’un des plus grands écrivains d’histoire actuels, Jean Buisson avec « 1917, l’année qui a changé le monde » dans l’Album du centenaire

     « L'année 1917 fut pour toutes les armées concernées, celle de la crise morale : mouvements révolutionnaires au sein des troupes russes; mutineries dans les équipages de la flotte allemande; désarroi des soldats italiens au moment du désastre de Caporetto. Un des aspects les plus spectaculaires de l’année fut le soulèvement d'un grand nombre d'unités françaises qui, après la désastreuse offensive Nivelle d'avril sur le chemin des Dames, refusèrent de continuer à combattre. Depuis la fin de 1914, la guerre a pris une tournure qu’aucun gouvernement n’aurait imaginé aux premiers jours du conflit. Une nouvelle vie s’installe pour les soldats, obligés de vivre entre une mort hasardeuse à l’assaut ou au détour d’une tranchée et dans un univers d’acier et de boue. S’ajoutent encore la médiocrité de la nourriture et la rareté des permissions ce qui accentue la morosité générale. Au printemps 1917 cette morosité passe subitement au refus catégorique d’aller à l’assaut : la désobéissance gagne rapidement les deux tiers des divisions françaises et certains soldats tentent même d’aller à Paris rencontrer les députés pour les informer de leur sort » indiquent les historiens pour résumer cette année 1917

    Aristide Duru, maire de l’époque qui avait pour principal souci  d’assurer le ravitaillement de la population afin qu’elle ne manque pas de vivres et de ménager le stock de charbon disponible dans la ville, constitue des stocks de précaution, et organise des distributions. D’autant qu’il fait froid, que d’abondantes chutes de neiges se produisent début Mars 1917, que des files d’attentes pour acheter du charbon deviennent plus importantes et plus fréquentes, que les prix s’envolent à Paris et dans la région parisienne. L’activité économique est de plus en plus affectée par cette pénurie car à cette époque, de nombreuses machines fonctionnaient au charbon. Certaines lignes de tramway ont été arrêtées, des usines ont fermées, ainsi que des blanchisseries chauffées par le coke.

    Le conseil municipal  décide de la mise à disposition des enfants du Plateau d’un terrain pour le cultiver au profit de la caisse des écoles. Les pelouses et jardins de la mairie sont dédiés à la culture potagère pour les enfants de l’école du Centre. Des terrains faciles à cultiver sont réservés aux réformés de la guerre le long de la rue du 4 Septembre et des fortifications. Le conseil municipal décide même d’allouer de petites primes d’encouragement aux vanvéens ayant fait le plus d’efforts pour bien cultiver le lot de terrain attribué.

    Dans le même temps, au printemps 1917, une campagne des « Jardins de la Victoire » est lancé aux Etats-Unis  Charles Lathrop Pack,  avec la mise en culture des terres disponibles, privées ou publiques autorisant la création de plus de cinq millions de jardins. L'idée était  que les fournitures alimentaires pourraient être grandement augmentées sans faire appel à des terres et de la main-d'oeuvre déjà occupée par l'agriculture et sans recourir de façon significative aux moyens de transports nécessaires à l'effort de guerre.

    Enfin, le conseil municipal de Vanves  organise des semaines d’économies pour les prisonniers de guerre et combattants de Vanves (21-28 Janvier1917 puis du 2 au 8 Juillet 1917) pour que son Œuvres des prisonniers de guerre et des combattants de Vanves  auquel il est attaché pour venir à leur secours. Et la municipalité affiche sur un tableau d’honnneur pendant 3 mois, toutes les récompenses, les décorations, les citations (croix de guerre et  Légion d’honneur)… signalant des actions d’éclats de vanvéens. Alors que  Boulevard des Italiens, les parisiens viennent regarder une immense carte avec mise à jour permanente de la carte du front, offerte par l'Excelsior aux Parisiens.

  • CENTENAIRE DE LA GUERRE 1914-18 : 20 – VANVES S’INSTALLE DANS LA GUERRE

    Le Blog Vanves Au Quotidien rappelle au fil  de l’actualité qui marque l’année, les événements qui se sont déroulés voilà cent ans à l’occasion des célébrations du centenaire de la « der des der ». Vanves s’est malheureusement installé dans cette « der des der »  même si le maire Aristide Duru  espérait fin Mai 1915, que « l’on pourra bientôt fêter la victoire avec l’entrée en lice de l’Italie » à la suite du traité secret de Londres (26 Avril 1915) signé avec l’Entente, où ce pays s’est engagé à entrer en guerre contre les empires centraux dans un délai d’un mois. Ou qu’il n’aura pas besoin  de recourir à l’émission de bons communaux à hauteur de 150 000 frs (de l’époque) que le conseil municipal l’a autorisé à faire,  pour assurer la trésorerie de la ville en ce mois de Mai 1915.  Les journaux de l’époque font état de bombardements allemands par les zeppelins incitant les autorités militaires à couper les lumières à Paris et dans la proche banlieue 

    L’absence des hommes commence à se faire ressentir. Ainsi Aristide Duru est obligé de faire un rappel lors du Conseil municipal du 30 Mai 1915 que l’instruction est obligatoire pour les enfants et que les écoles communales de Vanves fonctionnent. « En conséquence, il ne sera toléré aucune infraction à la loi et tous les enfants d’âge scolaire trouvés pensant les heures de classes dans les rues, où ils peuvent prendre de mauvaises habitudes de vagabondages, seront reconduits par les gents de l’autorité chez leurs parents qui seront invités à se conformés à la loi ». Des sanctions sont prévues si nécessaires. « La municipalité tiendra d’autant mieux la main à l’application de ses dispositions qu’elle estime avoir le droit dans beaucoup de cas, de veiller avec fermeté à l’instruction, à la bonne tenue et au bien être des enfants, en l’absence des pères de familles mobilisés » explique t-il. Fin 1914/début 1915, des élus s’étaient plaints de l’absence du capitaine des pompiers de Vanves mobilisés comme tous les hommes en âge de combattre, après des incendies. « La mobilisation a sensiblement réduit le nombre de pompiers. Il en existe une quinzaine environ, mais presque tous sont présents à Vanves et pourraient faclement répondre en cas de sinistres » répond Aristide Duru

    Lors de ces conseils municipaux, le maire fait état des vanvéens tombés au champ d’honneur, souvent très tard par rapport aux faits comme c’est la cas pour Gustave Bocahut instituteur de l’école du Centre dont la mort remonte au 23 Septembre 1914 à Champenoux, de Charles Lallemand, employé communal et porte drapeau du 50éme régiment territorial d’infanterie le 31 Mars 1915. Occasion pour lui « d’assurer un salut affectueux à tous les mobilisés de la commune et un souvenir ému à la mémoire de ceux qui sont tombés au champ d’honneur » ainsi que les condoléances de la municipalité et du Conseil Municipal à leurs familles éprouvées. C’est d’ailleurs à l’occasion de ce conseil municipal du 30 Mai qu’un élu demande qu’un tableau d’honneur soit placé à la mairie avec le nom des citoyens de la commune pour honorer leur mémoire. Un collègue considère qu’une plaque serait insuffisante et qu’il y aurait lieu de faire un monument. Le maire a considéré « qu’un ensemble de mesure est à prendre pour honorer la mémoire des héros qui sacrifient actuellement leur vie à la patrie ». Mais il estime que « c’est après la guerre seulement que cette proposition pourra être utile ».