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carré militaire

  • UN 11 NOVEMBRE TOUT A FAIT CLASSIQUE A VANVES

    Finalement la célébration du 104e anniversaire de l’armistice de la premiére Guerre Mondiale s’est déroulé comme d’habitude sous un ciel gris de Novembre, avec un petit vent frais, et peu de public comme l’a remarqué le maire de Vanves, en regrettant que beaucoup de citoyens privilégient les loisirs dés qu’il y a un week-end prolongé plutôt que l’hommage aux morts pour la France lors d’une journée consacrée à la Mémoire devant les monuments aux morts des communes de France.

    Bernard Gauducheau  n’en a pas moins rappelé longuement  le souvenir de cette journée historique, Clemenceau, le conseil municipal extraordinaire présidée le soir même par le Maire de l’époque Aristide  Duru qui avait assisté à la séance historique au sénat, la mémoire des 900 morts vanvéens inscrits sur la plaque de l’hôtel de ville à l’entrée de la salle Henri Darien.    

    Cete célébration a commencé devant la maison des Anciens Combattants  où une  plaque a été dévoilée, puis au cimétiére où contrairement à l’habitude, les tombes des anciens combattants n’avaient pas leurs drapeaux, sauf au carré militaire, comme l’a remarqué Paul Guillaud président de l’UNC 92 et Vanves/Malakoff, véritable chef du protocole des cérémonies avec Olivia Gonçü, avec lecture des noms deux militaires morts pour la France en 2021/22, au Mail, et quelques mots de recueillement du père curé de Vanves, Xavier Schelker qui a insisté sur le retour de la guerre sur le continent européen avec l’Ukraine. Devant le monument aux Morts, lecture du message des ministre des Arméées et de son ministre délégué aux anciens combattants par Kervin Coster, maire adjoint aux anciens combattants,  discours du maire, dépôt de gerbes en présence du ministe des Comptes Publics, Gabriel Attal. Puis un pot traditionnel en mairie.

  • LES RICHESSES MECONNUES DU CIMETIERE DE VANVES

    Voilà un long week-end de toussaint qui s’ouvre pendant lequel les vanvéens retrouvent aujourd'hui le chemin du cimetière de leur ville ou d'ailleurs pour rendre hommage à leurs proches qui les ont quittés. Mais peu connaissent vraiment l'histoire du cimetière de leur ville, et les curiosités qu'il cache bien évidemment moins riches que ceux du Père Lachaise, de Montparnasse...

    Le premier cimetière de Vanves entourait l’église Saint Remy au centre ancien. D’ailleurs des ossements ont été découverts au pied de cer édifice lors de l'aménagement du passage des écoles voilà quelques années. Il a été transféré après une décision de 1811, grâce à un terrain acheté 600 fr (de l'époque) sur le plateau le long de la rue Sadi Carnot , mais où il a fallu encore que la municipalité dépense 2600 fr pour mettre une clôture et des plantations, et qu'elle prévoit un char car son accès était très difficile. Il a connu plusieurs extensions entre 1836 et 1876, allant jusqu'à franchir l'avenue Marcel Martinie. Un columbarium a été aménagé depuis la Toussaint 1994, afin de donner la possibilité aux familles désirant déposer des urnes funéraires, de le faire à un endroit propice au recueillement du souvenir. Enfin une récente requalification a permis de transformer en plusieurs phases ce cimetière.   

    Il s'étend sur 10 640 m2 aujourd'hui et compte prés de 4200 concessions dont 60% seraient perpétuelles. Il accueille notamment  une tombe militaire renfermant les 67 corps de soldats tués pendant la guerre de 1870-71, là où il y a une grosse croix érigée en 1890. Ainsi qu'un carré militaire 1914-18 (avec une plaque dans la mairie recensant plus de 600 noms de vanvéens morts durant cette guerre) qui a été réaménagée avec des soldats morts durant les deux guerres, nord-africains russes et ukrainiens, et quelques uns morts au lycée Michelet alors hôpital militaire. La tombe du Général Zveguinzoff, général russe de l'armée blanche, établi en France durant l'entre deux guerres, est peut être l'une des plus intéressantes du cimetière. Elle constitue l'un des derniers témoins de ces croix orthodoxes traditionnellement en bois et qui ont été remplacées par des monuments plus cossus. La présence de cette croix à double traverse couverte d'un toit à deux pentes, rappelle l'installation d'une communauté russe à Vanves, encore présente aujourd'hui que perpétue la chapelle derrière l'hôtel Mercure. L’association Le Souvenirs Français veille à l’entretien des tombes des anciens combattants disséminés dans le cimetière.  Une concession appartient aux Soeurs Franciscaines où sont enterrées des religieuses. Et la plus ancienne tombe remonterait à 1919 où seraient enterrés un certain Coigniet.

    De nombreuses personnalités qui ont marqué la vie de Vanves, sont enterrées dans notre cimetière : Hyppolite Noël (1828-1894) peintre, Lucien Coédel(1899-1947) acteur, Paul Marme (1894-1989) architecte de nombreux bâtiments vanvéens, Raymond Marcheron (1920-44) résistant fusillé dans le Carré A. Lucien Roux (1894-1956) pionnier du cinéma dans le Carré G. Félix Voisin (1794-1872) qui s'est voué à la médecine et a crée en 1822 à Vanves, une maison de santé pour les aliénés mentaux dans une grande propriété acheté avec le docteur Jean Pierre Falret, et qui été maire de Vanves (1832 à 1839),  Louis Marie Larmeroux, bienfaiteur de la commune, les résistants René Sahors (1889-1942), Mary Besseyre (1907-42), Ernest Laval (1901-42) qui reposent côte à côte, Albert Legris (1885-1944), résistant abattu au camp de Struthof, Henri Chrétien (1882-1951) architecte, Georges Lagosse (1862-1935) médecin et bienfaiteur dans la Division B. Louis Dardenne (1910-44) résistant fusillé , Colette Blanco (190698) actrice connue sous le nom de Colette Darfeuil  dans la Division C.  Avec d'anciens maires : Louis Kerautret (1940-44), André Roche (1965-80).

  • CENTENAIRE DE LA GUERRE 1914-18 A VANVES : 42 – DES RUSSES PARTAGES ENTRE LEUR MISSION ET LA REVOLUTION

    La délégation russe qui est venu en France pour les célébrations du centenaire de l’armistice le week-end dernier, a été très marqué, impressionné, et touché par cet hommage la veille du 11 Novembre aux 15 soldats russes « morts pour la France, et enterrés dans le carré militaire de Vanves. La plupart hospitalisés au lycée  Michelet, transformé alors en hôpital, sont décédés des suites de leurs blessures,  que ce soit le capitaine Nicolas Voloschinoff, les soldats Marouchine ou Kertachaw, en passant par le sous-lieutenant Alexandre Remizoff,

    L’empereur Nicolas II avait accepté d’envoyer des soldats russes, répartis en deux brigades, au prix d’une transaction, c'est-à-dire en échange d’armes, notamment, pour participer à cette guerre. Ils sont arrivés début 1916 en France et ont  participé début 1917 à l’offensive et l’échec cuisant du chemin des Dames où ils ont perdu 5000 soldats. Ils ont connus toutes les vicissitudes journalières  du front avec des pertes significatives. ayant fait partie des premières vagues qui se précipitaient sur les tranchées allemandes sous les bombardements qui s’efforçaient d’arrêter leur progression … Ses deux brigades ont été citées à l’ordre de l’armée.

    Mais en février 1917, la Révolution bolchévique est déclenchée par Lénine à Saint-Pétersbourg. Les soldats du corps russes sont préoccupés car ils ont profondément ressenti ses événements de Russie, prémices de la révolution d’octobre (le 15 mars le tsar a abdiqué, et le 13 avril les militaires ont prêté serment à un gouvernement provisoire). Alors qu’ils se sont installé sur leur base de départ face à Courcy et à la butte de Brimont à la  veille de l’offensive du 16 avril 1917, les soldats du 1er  régiment de la 1ére brigade s’agitent sérieusement. Ils prennent contact avec les autres unités et se réunissent en « soviet » la nuit dans les caves d’une verrerie abandonnée  pour se prononcer sur leur participation à l’attaque. Beaucoup étaient des ouvriers de Moscou, gagnés aux idées bolcheviques, qui voulaient aller prendre part à la Révolution dans leur pays. Les paysans, avertis des premières mesures de partage des terres exigeaient leurs droits : « On distribue les terres, nous arriverons trop tard pour obtenir notre part légale ! ». Après trois heures de délibération,  ils votérent à main levée pour participer à l’attaque à une courte majorité. « L’incident est clos, mais on a frôlé la catastrophe »  

    Pour éviter une contamination des troupes françaises, il est décidé de partager les deux brigades : la 1ère, plutôt « rouge » est envoyée dans un camp militaire, la Courtine; la 2ème, plutôt loyaliste, ou « blanche », est dirigée sur Felletin, également dans le département de la Creuse. Placer les deux divisions dans des camps proches est une erreur. A La Courtine, les Russes pro-Lénine créent des comités bolchéviques et exigent le retour immédiat en Russie. Ils essaient également de rallier les Russes loyalistes. Le camp est transformé en une faction autogérée. L’Ukrainien Globa prend la tête du mouvement. Les soldats russes profitent également de leur isolement pour fraterniser avec les populations locales et coopèrent aux travaux des champs. Effrayé à l’idée que les idées bolchéviques ne contaminent la population, l’Etat-major de l’Armée française envoie plus de 3.000 hommes pour mater la rébellion. Les populations civiles sont évacuées le 12 septembre 1917 à la périphérie du camp, et le surlendemain, La Courtine est pilonnée à coups de canon. Rapidement matés, au prix de 150 morts, les soldats russes se rendent. Globa est arrêté.

    Le Gouvernement français offre aux soldats russes trois possibilités : s’engager dans l’armée française, être volontaires comme travailleurs militaires, ou partir pour un camp en Afrique du Nord. Près de 400 hommes, équipés et armés par la France, vont former une légion russe qui s’illustrera en 1918 dans les batailles de la Somme, du Soissonnais, du chemin des Dames.  Environ 4 800 réfractaires sont envoyés en Algérie ou au Maroc pour travailler dans les mines ou le chemin de fer, ou remplacer dans les fermes, les fellahs envoyés au front, alors que plus de 11 000 Russes sont volontaires pour le travail en FranceQuant aux Russes de Vanves, certains se sont installés et ont fondés une petite communauté d’expatriés. En 1931, ils ont crée la paroisse orthodoxe de la Sainte-Trinité qu’ils ont décorés avec des icônes rapportées de la Mère patrie.