Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

MEMOIRE ET SOUVENIRS - Page 59

  • VANVES AU FIL DE L’ETE 2012 : FETE DE LA LIBERATION, RENTREE POLITIQUE

    La Rentrée (politique) à Vanves, a été marqué par cette cérémonie au monument aux morts pour le 68éme anniversaire de la libération de Vanves qui s’est déroulé hier matin, samedi  25 Août 2011 en présence d’André Santini (NC),  de Bernard Gauducheau (NC), de Françoise Saimpert (UMP) arrivée juste à temps, entre les deux dépôts de gerbe, Jacques Landois (NC) en chef du protocole, Alain Toubiana (NC), Antoinette Girondo (NC), des anciens combattants, deux représentants de la BSPP (Brigade des Sapeurs Pompiers de Paris), un de la Police Nationale, soit une cinquantaine de vanvéens dont la plupart était bronzé et revenait de vacances bien sûr.  

     

    UN CERTAIN 25 AOÛT 2012 A VANVES

     

    La cérémonie s’est déroulée d’une manière toute simple en fin de matinée : levée des couleurs par André Cordier, trésorier de l’UNC Vanves, dépôt de gerbes par le président du Comité Local des Anciens Combattats et le président de l’UNC Vanves, puis par le député et le maire, sonnerie aux morts, minute de silence, marseillaise, marche de la 2éme DB dont le  refrain est   « Division de fer/Toujours en avant/Les gars de Leclerc/Passent en chantant//Jamais ils ne s’attardent/La victoire n’attend pas/Et chacun les regarde/Saluant chapeau bas/Division de fer/Toujours souriant/Les gars de Leclerc/Passent en chantant/DB ! Vive la deuxième DB ! ». Il est vrai que la « division Leclerc » a fait un périple extraordinaire depuis le serment de Koufra, un certain 2 Mars 1941, voilà 71 ans. « Il ont vécu des heures merveilleuses/Depuis Koufra, Ghadamès et Cherbourg/Pour eux Paris fut l’entrée glorieuse/Mais il voulaient la Lorraine et Strasbourg/Et tout la haut dans le beau ciel d’alsace/Faire flotter notre drapeau vainqueur/C’est le serment magnifique et tenace/Qu’ils avaient fait dans les heures de douleur ». Certains dans l’assistance, reprenaient doucement ces paroles mais que l’on entendait tout de même. Parmi les plus âgés dans l’assistance, d’autres se souvenaient de ces jours de libération, avec une petite larme à l’œil lors de la Marsaillaise, se rappelant avoir tenté de voir le Général de Gaulle, sans succés, place de l’Hôtel de Ville (de Paris). Pendant ce temps là, les vanvéens revenaient de vacances, faisaient leur marché, et certains nouveaux habitants découvraient leur ville  en demandant quelques renseignements aux commerçants ouverts.

     

    VANVES UN CERTAIN 25 AOÛT 1944

     

     Le 25 Août 1944 était un vendredi ensoleillé. Tous les immeubles étaient pavoisés de drapeaux : « On vit alors un spectacle étonnant. De chaque fenêtre surgissait comme par miracle, un drapeau tricolore. Tout Vanves était « Bleu, Blanc, Rouge » racontait alors un témoin. Beaucoup d’habitants se précipitaient aux portes de Paris pour voir les chars américains et français. Le tambour municipal Dumez passa dans les rues pour annoncer une cérémonie des couleurs à 15H. « Tout Vanves était là. Les couleurs furent hissées à un mat fixé devant la mairie sous les applaudissements de la foule qui entonna la Marseillaise. Les cloches des églises sonnèrent à toute volée. Le nouveau maire A.Pallegeay qui portait un brassard FFI a prit la parole. La marseillaise fut de nouveau chantée. Puis la foule se rendit au cimetière pour un hommage aux morts. Plusieurs salves de fusils ont été tirées. Enfin, un coussin de fleurs fut déposé devant le monument aux morts » racontait Mme Lemonnier dans son journal. « C’était épique » constatait Pierre Panetier. Un concert a été donné par l’Harmonie Municipale en fin d’après-midi devant le commissariat. Mais le répit fut de courte durée : des bombes incendiaires envoyées sur Paris la seconde nuit de liberté ont terrorisé plus d’un vanvéen qui retrouvèrent le chemin de la cave. « Nous étions dans le parc Falret avec quelques camarades pour fêter l’événement » ajoutait-il.

  • LE 19 MARS A VANVES : 50 ANS APRES LES ACCORDS D’EVIAN : UN TEMOIGNAGE DE LAURENT LACOMERE, ANCIEN COMBATTANT D’ALGERIE

    Il y a 50 ANS, le 19 Mars 1962, la guerre d’Algérie prenait fin.

    Il y a 50 ans, une interminable polémique commençait.

    Pour nous, les trois millions d’appelés du contingent, nés entre 1932 et 1942, la proclamation du cessez le feu mettait fin à une attente douloureuse.

    Les opérations du maintien de l’ordre, dont on avait la charge, dans le cadre d’un service militaire obligatoire pour une durée de 26 à 30 mois, n’avaient enfin plus lieu d’être.

    Hélas, pour obtenir  la paix, le 19 Mars 1962, près de 30000 des nôtres y avaient laissé leur vie, tandis que 250000 autres revenaient au pays gravement malades ou blessés.

    Que d’illusions depuis cette date !

     

    Dés la fin des hostilités, certains de  nos glorieux anciens de 14/18, de39/45, et de la résistance ne reconnaissaient pas des combattants dans les enfants et petits enfants que nous étions pour eux.

    Pour nous, l’Algérie était une guerre, mais pas pour eux.

    Ils ne comprenaient pas que les soldats, morts sans gloire dans les « Aurès », étaient aussi  respectables que ceux tombés au « chemin des dames » ou au cours du débarquement en «Normandie ».

    Ils ne comprenaient pas l’ambigüité d’une guerre de décolonisation.

    Il est aussi vrai qu’à leur décharge, divers mouvements, soit disant patriotiques, utilisaient leur influence pour nous dénigrer et nous empêcher d’honorer la mémoire de nos morts.

     

    C’est la raison pour laquelle la date du 19 Mars revêt pour nous, les anciens d’Algérie, une importance capitale, car  nous n’avons pas été de mauvais soldats, mais au contraire des « soldats citoyens », respectueux des lois de la République.

    Cette date du 19 Mars 1962  a été, pour nous les anciens d’Algérie,  le révélateur d’une injustice évidente et le déclencheur d’une lutte opiniâtre pour obtenir les mêmes droits, le même respect, et la même reconnaissance accordés à tous ceux, qui avant nous, ont combattu sous l’uniforme de l’armée Française.

    Aujourd’hui, les choses sont claires, les opérations de maintien de l’ordre en Algérie sont officiellement reconnues comme une vraie guerre, et chaque 11 Novembre tous les soldats morts pour la France, depuis 1914 jusqu’à nos jours seront honorés ensemble,  sans aucune distinction.

     

    L’idéal serait que, maintenant, le 19 Mars devienne une journée de recueillement, de fraternité et d’union pour tous les Français   victimes de cette horrible guerre d’Algérie.

    Il faut le dire haut et fort, les Pieds noirs et les Harkis ont payé au prix fort la fin de la guerre d’Algérie.

    Ils ont été contraints de fuir leur pays de naissance dans des conditions dramatiques, et d’autant plus dures que beaucoup d’entre eux ont cru, jusqu’au dernier moment, que la décolonisation de l’Algérie ne leur porterait pas préjudice.

    Pour eux le 19 Mars 1962  est une date maudite, car dès le lendemain et pendant les semaines qui ont suivi, des massacres ont été commis sans aucun moyen de défense puisque les harkis avaient été désarmés et  nos militaires interdits d’intervenir pour respecter le cessez le feu.                               

                                                                               

    Mais, si  on ne refait pas l’histoire on peut orienter son cours.

    C’est pourquoi, Nous  les anciens d’Algérie, nous devons contribuer maintenant  au maintien de la paix comme nous avons été les «  mainteneurs de l’ordre ». Nous devons être garant du respect des morts pour la France,  nous devons transmettre le devoir de mémoire à nos enfants et petits enfants, afin que les générations futures s’abstiennent de recourir à la guerre pour régler leurs conflits.

    Enfin, je terminerai mes propos par un vœu « que soit mis fin à l’absurde  date du 5 Décembre, qui n’a aucun sens historique et constitue pour nous,  les anciens d’Algérie, une véritable insulte ».

  • A VANVES, LES ANCIENS COMBATTANTS SONT INVITES A SE RASSEMBLER POUR EVITER l’OUBLI SANS SE RENIER

     

    « Vanves sera candidate pour l’organisation du congrès départemental de l’UNC 92 en 2018 » a annoncé Paul Guillaud président de la 71éme section de l’UNC de Vanves lors de son assemblée générale qui s’est déroulée Dimanche dernier dans la salle des fêtes de l’hôtel de ville, à la veille du vote définitif par le Parlement de la loi qui fait du 11 Novembre le « D Day » français. Tout un symbole car cette date a été la raison d’être des fondateurs de l’UNC pour ne jamais oublier. Mais c’est ce que souhaitaient aujourd’hui une majorité des anciens combattants même si certaines dates sont inscrites à jamais dans la mémoire et que certains d’entre eux souhaiteront célébrer.

     

    D’ailleurs Bernard Gauducheau, maire de Vanves qui a conclut cette assemblée générale, a appelé à la mobilisation : « On croit toujours que le pire est derrière nous,  que l’avenir nous est ouvert ! Les choses ne sont pas aussi simples. Nous sommes loin d’assister à « la vie est un long fleuve tranquille ». Surtout lorsqu’on voit ce qui se passe dans le monde ! Rien ne peut justifier que des innocents meurent. Alors qu’autour de nous des gens inconscients ou insousciants  ne s’en rendent pas compte ! » a-t-il déclaré en citant bien sûr le Moyen Orient avec la Lybie et la Syrie, en rendant hommage au président de la République « qui a bien réagit et pris les bonnes décisions…pour éviter le bain de sang. Nous pouvons être fier de ce que a fait la France sans que cela lui coûte une vie ! Mais nous ne sommes à l’abri de rien car les événements sont très proches » a-t-il poursuivi en donnant des exemples comme le réarmement de la Chine, en appelant à la  vigilance et à la mobilisation. « Les efforts fait en matière de défense ne doivent pas être diminué ! »  a-t-il conclut en rappelant que « le résultat (de tout cela) est de pouvoir vivre libre dans notre pays ! ».

     

    L’assemblée générale est toujours un exercice obligé avec ses traditions surtout chez les anciens combattants :  Accueil des nouveaux adhérents, qui s’est limité à Alexandre Badkine, ancien d’Indochine, « toujours attaché à l’Asie qui organise des voyages au Vietnam ». Minute de silence qui a été observée en hommage aux membres de l’UNC de Vanves disparus auparavant : « Nous associons à cet hommage tous les militaires français décédés au combat ou en service durant l’année 2011, y compris les 26 soldats décédés en Afghanistan en 2011, et les 4 militaires sauvagement assassinés en janvier 2011 portant à 82  le nombre de  militaires français morts en service en Afghanistan de 2001 à ce jour » a déclaré le Président Guillaud, en demandant à tous d’avoir une  pensée particulière « pour les soldats de la « nouvelle génération du feu » et des nouveaux conflits », mais aussi  « pour des membres de la section très malades et affectés dans leur chair, citant parmi eux Mr Mohamed Bouda qui a été longtemps porte-drapeau de la section et Mr Maurice Le Guen le plus ancien adhérent ».

     

    Le Président a fait ensuite quelques rappels  tout d’abord sur les droits des anciens combattants : La demi part supplémentaire pour les titulaires de la carte du combattant âgés de plus de 75 ans, ainsi que sous certaines conditions leurs veuves. L’attribution de la campagne double pour les anciens d’AFN, ce qui peut entrainer une révision de la retraite du combattant. Le décret 2011-1459 du 8 novembre 2011 qui permet aux militaires ayant servi en opérations extérieures en Afghanistan, à compter du 3 octobre 2001, de bénéficier de la campagne double….Il a ensuite, présenté le plan Hommage mis en œuvre par le Gouverneur Militaire de Paris pour les soldats morts pour la France en opérations et l’hommage rendu sur le pont Alexandre III, auquel il est pratiquement toujours présent. Enfin, il a rappelé qu’un projet de loi créant une obligation d’inscription du nom des morts pour la France en Opex sur les monuments aux morts communaux est en cours d’approbation.

     

    Il a indiqué que la section avait participé à de nombreuses cérémonies patriotiques (22)  et réunions (7), tenu 22 permanences, a permis d’apporter des aides particulières à des vanvéens en difficulté pour l’obtention de documents administratifs ou des aides spécifiques. Mais il a surtout rappelé que la section UNC de Vanves-Malakoff  s’est dotée fin 2008 d’un site internet, accessible par tous, vitrine de la section et des actions de l’UNC : «  c’est un outil pour l’information des citoyens et qui doit être une base d’échanges, qui a connu près de 4900 connexions à ce jour, par près de 3800 internautes provenant de 54 pays ou territoires, dont des internautes de Djibouti et du Japon  avec un temps moyen de plus de 6 minutes par visite ! et plus de 12 200 pages vues»

     

    Mais tous les participants attendaient le rappel historique auquel le président lers a habitué à l’occasion de cette réunion annuelle : Occasion de rappeler que « l’année 1942, avec l’opération Chariot à Saint Nazaire, la victoire de Bir Hakeim le 11 juin 1942, a été un  tournant décisif de la 2eme guerre mondiale,avecc le débarquement allié en Afrique du Nord en novembre, ainsi que l’occupation de la Zone libre à partir du 11 novembre 1942, et le sabordage de la flotte de Toulon le 27 novembre ». Parmi les anniversaires de 2012, il est revenu sur l’année 1962, avec les accords d’Evian le 18 mars, le cessez le feu du 19 mars et l’indépendance de l’Algérie le 5 juillet, ainsi que la réconciliation franco-allemande. Il a rappelé les 24179 morts de la guerre d’Algérie depuis la Toussaint sanglante de novembre 1954, « guerre qui n’a obtenu officiellement ce nom qu’en 1999 ». Il a rappelé que « le cessez le feu du 19 mars n’a pas entrainé l’arrêt des combats » et que « plus de 100 000 harkis, ou supplétifs ont péri après cette date ainsi que 535 militaires français. Le 2 juillet 1962 est la date butoir pour l’obtention de la carte du combattant mais le départ effectif de l’armée française n’a eu lieu que début juillet 1964. Entre ces deux dates, il s’agissait de la première OPEX ! ».

     

    A noter que la FNACA était représentée à l’AG de l’UNC par son président Dumont avec quelques membres du bureau, en dehors de quelques adjoints comme Françoise Saimpart,  Jacques Landois, Laurent Lacomére, et Michel Judde, président du Comité Local des anciens Combattants. Preuve que si le « D DAY » français a fait son chemin en 2012, beaucoup d’anciens combattants cherchent à rassembler pour justement se mobiliser pour ne pas oublier les leçons du passé. Et il y a du travail à faire comme le constatent chaque jour nos responsables publics.