La dominante de ce week-end sera bien sûr le premier conflit mondial 1914-18 avec les cérémonies du 95éme anniversaire de l’Armistice et ses rendez-vous intangibles, même si elles revêtent un caractère particulier à la veille du lancement des cérémonies du centenaire de la « der des der ». Elles commencent toujours deux jours auparavant, c'est-à-dire aujourd’hui, depuis le 9 Novembre 1970, par un hommage des gauillistes au Général de Gaulle avec dépot de gerbe au square Marceau qui porte son nom, devant sa plaque. Elles se poursuivent la veille du 11 Novembre, c’est à dire demain, par l’accueil de la Flamme vers 19H à l’hôtel de Ville. Vanves fait partie des rares communes de France et d’Ile de France où ces associations patriotiques, à tour de rôle, envoient une délégation conduite par le maire adjoint chargé des anciens combattants (Jacques Landois) et le président du Comité Local des associations patriotiques (Michel Judde) à l’Arc de triomphe. La flamme qu’ils rapportent, est allumé à partir et la flamme qui brule sans discontinué sur la tomber du Soldat Inconnu. Une cérémonie toujours impressionnante à laquelle participent quelquefois des jeunes vanvéens, sous cet Arc de Triomphe où flotte l’immense drapeau, avec beaucoup de porte-drapeaux et de porte-flammes qui participent à ce rallumage qui a lieu tous les jours à 18H30. Enfin, le 11 Novembre à Vanves où ont lieu dépôts de gerbes place du 11 Novembre, carré militaire du cimetière et monument aux morts avec les discours.
Pour la génération du baby boum, 1914-18 a bercé quelque peu ses études en Histoire-Géographie puisqu’une bonne partie de l’année en 1er ou en terminale y était consacré. Elle va retrouver quelques souvenirs avec les cérémonies, les expositions, les conférences qui vont célébrer ce centenaire. Dés Dimanche, 30 adhérents de l'association « Vanves Art et Culture » se rendront à la comédie francais pour assister à une soirée exceptionnelle de lancement culturel du Centenaire de la Grande Guerre - « 14-18, le grand récit » retransmis à 20H30 sur sur France Culture. Elle sera composée d’une une lecture dirigée par Bruno Raffaelli et réalisée par François Christophe où des comédiens du Français prêteront leurs voix à une sélection de textes de Maurice Genevoix, Ernst Jünger, Guillaume Apollinaire, Jean Giono, Erich Maria Remarque, Louis-Ferdinand Céline, Jean Rouaud, Jean Echenoz… Et d’une table ronde sur les écritures contemporaines de la Grande Guerre, animée par Emmanuel Laurentin avec Stéphane Audoin-Rouzeau, Eric Vuillard et Pierre Lemaître
A Vanves, une commission sur la célébration locale de ce centenaire a été crée au printemps dernier, pour arrêter un programme. L’association des généalogistes de Vanves a pris l’initiative de s’intéresser aux 202 sépultures du carré militaire du cimetière de Vanves où sont enterrés 212 morts pour la France, car 5 d’entre elles accueillent deux combattants, généralement des fréres, et pour l’une d’elle, le pére et le fils. Jean Marc Valentin, son président, a effectué un véritable travail de bénédictin pendant deux ans, dont il a présenté les premiers résultats lors des journées du Patrimoine en organisant une visite commentée. Il a fait une fiche par soldat, comprenant la photo de la plaque dela tombe, l’acte de décés ou sa trranscription, le registre matricule, conservé aux archives départementales la fiche du site « mémoire des hommes » du ministére de la Défense et un petit résumé de sa vie depuis sa naissance jusqu'aux circonstances de sa mort, avec les sources d’informations. Et il n’a pas terminé son travail car il a l’intention de chercher, pour chacun, les circonstances historiques de la bataille dans laquelle il a connu une issue fatale, et le détail de cette journée funeste, ce qui devrait lui demander encore beaucoup de temps.
Mais pour Jean Marc Valentin, c’est une passion qui occupe bien sa retraite d’instituteur. Il a commencée à eneigner à Alger et terminée à Paris comme psychologue scolaire et psychologue clinicien. Il s’est ensuite intéressé à l’histoire de la présence française en Algérie et a même écrit un livre sur « les parlementaires des départements d’Algérie sous la IIIéme République » (Edt L’Harmattan) en 2007. Et il va publier dans quelques semaines une biographie de « René Viviani : un orateur du silence à l’oubli » (Edt Presse Universitaires de Limoges) qui nous raméne au centenaire de la guerre 1914-18. « Il a été député de Paris et la Creuse pendant 30 ans, 7 fois ministre entre 1906 et 1913 – Il a été le 1er ministre du travail en 1906 – et président du Conseil au début du conflit. Il a dû mener la guerre au plan politique alors qu’il était dans la lignée des Jaurés, Caillaux, Briand qui étaient contre. Il a signé le 1er Août 1914 l’acte de mobilisation des français et à 16H ce jour là, toutes les églises de Vanves, de France et de Navarre, ont sonné le toscin, alors que l’Allemagne a déclaré la guerre le 3 Août » explique t-il. Il souhaiterait que le toscin sonne aussi à travers toute la France le 1er Août 2014 à 16H Mais là, c’est une question de mobilisation. Et il va essayer de le faire en y sensibilisant nos parlementaires, à commencer peut être par Isabelle Debré et André Santini.
Le Blog poursuivra demain en donnant quelques éléments de ce travail de bénédictin sur ces 212 morts pour la France qui reposent dans ce carré militaire dont 113 sont des vanvéens et 11 des enfants de Vanves nés dans leur ville qui comptait alors 14 500 habitants