D’autres événements se sont déroulés cette année là : Ainsi, le 15 Mars 2003, pour la Coupe de France Vanves a rencontré la prestigieuse équipe de Pau-Orthez lors d’un match historique et magique au gymnase André Roche. Le souvenir est toujours vivace dans la tête des joueurs vanvéens et de Sylvain Mousseau toujurs leur entraîneur, d’avoir joué contre une équipe tenante du titre, avec la moitié de l’équipe de France, 2 joueurs en partance vers le NBA, deux américains…D’autant que l’un d’entre eux est devenu en 2012 le parrain de l’équipe de Vanves Mike Pietrus qui racontait au début de la saison avoir aimé cette « petite salle » avec cet escalier pour y accéder : « Cette petite salle m’a plus tout de suite alors que j’ai joué devant 3000 personnes. Vanves représente beaucoup pour moi ». A l’UMP Isabelle Debré était élue secrétaire de la 10éme circonscription des Hauts de Seine et désigné ecomme tête de liste en binôme avec Roger Karoutchi de l’UMP dans les Hauts de Seine pour les élections régionales de 2004. La piscine municipale était baptiséele 21 Juin par Kiki Caron, ex-championne de natation, du nom de Roger Aveneau, conseiller général de Vanves. Ce qui faisait rire feu Marcel Dambron, nageur invétéré, ex-maire adjoint avec lui d’André Roche et Gérard Orillard car il confiait à cette époque : « quand je pense qu’il ne savait même pas nager ! » Et le nouveau marché était inauguré le 5 Décembre par Charles Pasqua après 3 ans et demi de fermetuire suite à un incendie et 4,5 M€ d’investissement. Enfin 2003 restera surtout l’année de la canicule durant l’été 2003 pendant 3 semaines avec un pic entre les 11 et 14 Août : 16 vanvéens sont décédés (contre 7 en Juillet) dont certains à cause de la chaleur, la police ayant dû intervenir 7 fois dont une pour dégager une personne âgée décédée depuis 2 jours. Les prêtres n’ont pas chômé en célébrant pas moins de 5 à 6 obséques par semaine durant la dernière quinzaine d’Août. La piscine a battue des records avec 600 entrées quotidiennes.
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ET ENCORE EN 2003 A VANVES, L’ANNEE DE LA CANICULE
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TOUSSAINT 2012 : DES RICHESSES MECONNUES DANS LE CIMETIERE BICENTENAIRE DE VANVES
Les vanvéens retrouvent aujourd'hui le chemin du cimetière de leur ville ou d'ailleurs pour rendre hommage à leurs proches qui les ont quittés. Mais peu connaissent vraiment l'histoire du cimetière de leur ville, et les curiosités qu'il cache bien évidemment moins riches que ceux du Père Lachaise, de Montparnasse...
Les ossements découverts lors du réaménagement du passage des écoles à la suite de nombreux travaux, construction des deux immeubles derrière l’église, ont démontré que le premier cimetière de Vanves entourait l'église Saint Remy comme dans n'importe quel village. Il a été transféré après une décision de 1811, grâce à un terrain acheté 600 fr (de l'époque) sur le plateau le long de la rue Sadi Carnot, mais où il a fallu encore que la municipalité dépense 2600 fr pour mettre une clôture et des plantations, et qu'elle prévoit un char, car son accès était très difficile. L'ancien cimetière est devenu le jardin du presbytère qui n'était pas l'actuel mais cette maison réhabilitée à droite de l'église entre le passage des écoles (où on a retrouvé ces ossements) et les nouveaux immeubles derrière la librairie. Il a connu plusieurs extensions entre 1836 et 1876, allant jusqu'à franchir l'avenue Marcel Martinie.
Il s'étend sur 10 640 m2 aujourd'hui et compte prés de 3700 concessions dont 60% seraient perpétuelles. Il accueille notamment une tombe militaire renfermant les 67 corps de soldats tués pendant la guerre de 1870-71, là où il y a une grosse croix érigée en 1890. Ainsi qu'un carré militaire 1914-18 (avec une plaque dans la mairie recensant plus de 600 noms de vanvéens morts durant cette guerre) qui a été récemment réaménagée avec des soldats morts durant les deux guerres, nord-africains russes et ukrainiens, et quelques uns morts au lycée Michelet alors hôpital militaire. La tombe du Général Zveguinzoff, général russe de l'armée blanche, établi en France durant l'entre deux guerres, est peut être l'une des plus intéressantes du cimetière. Elle constitue l'un des derniers témoins de ces croix orthodoxes traditionnellement en bois et qui ont été remplacées par des monuments plus cossus. La présence de cette croix à double traverse couverte d'un toit à deux pentes, rappelle l'installation d'une communauté russe à Vanves, encore présente aujourd'hui que perpétuent les deux chapelles derrière l'hôtel Mercure. Une concession appartient aux Soeurs Franciscaines où sont enterrées des religieuses. Et la plus ancienne tombe remonterait à 1919 où seraient enterrés un certain Coigniet.
De nombreuses personnalités qui ont marqué la vie de Vanves, sont enterrées dans notre cimetière : Hyppolite Noël (1828-1894) peintre, Lucien Coédel(1899-1947) acteur, Paul Marme (1894-1989) architecte de nombreux bâtiments vanvéens, Raymond Marcheron (1920-44) résistant fusillé dans le Carré A. Lucien Roux (1894-1956) pionnier du cinéma dans le Carré G. Félix Voisin (1794-1872) qui s'est voué à la médecine et a crée en 1822 à Vanves, une maison de santé pour les aliénés mentaux dans une grande propriété acheté avec le docteur Jean Pierre Falret, et qui été maire de Vanves (1832 à 1839), Louis Marie Larmeroux, bienfaiteur de la commune, les résistants René Sahors (1889-1942), Mary Besseyre (1907-42), Ernest Laval (1901-42) qui reposent côte à côte, Albert Legris (1885-1944), résistant abattu au camp de Struthof, Henri Chrétien (1882-1951) architecte, Georges Lagosse (1862-1935) médecin et bienfaiteur dans la Division B. Louis Dardenne (1910-44) résistant fusillé , Colette Blanco (190698) actrice connue sous le nom de Colette Darfeuil dans la Division C. Avec d'anciens maires : Louis Kerautret (1940-44), André Roche (1965-80). Enfin un columbarium a été aménagé depuis la Toussaint 1994, afin de donner la possibilité aux familles désirant déposer des urnes funéraires, de le faire à un endroit propice au recueillement du souvenir
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VANVES REND HOMMAGE A SON PRINCE DES POETE DE LA RENAISSANCE : PHILIPPE DESPORTES
« Dans le cadre des Journées du patrimoine 2012, et afin de répondre au souhait exprimé par de nombreux vanvéens », la ville de Vanves inaugure aujourd’hui à 18H une plaque commémorative rendant homage au poéte de la Renaissance, Philippe Despottes (1546-1606), à l’angle des rues d’Issy et de Gaudray. « Philippe Desportes possédait en effet à Vanves, dans ce quartier, une demeure aujourd’hui disparue où il accueillait un cercle brillant de savants, de musiciens, d’hommes d’Etat et de poétes ».
Pierre Meige qui lui a rendu hommage lors de différents « Printemps des Poétes » a d’ailleurs raconté dans un de ses livres « Manuel historique poétique et féérique des Hauts de Seine » (Edt l’Ours Blanc) la vie de ce « prince des poètes de la renaissance vanvéenne ». Né à Chartres en1546, et mort à l’abbaye de Notre Dame de Bonport le 5 Octobre 1606, il est un poète baroque surnommé le « Tibulle français » pour la douceur et la facilité de ses vers, abbé de Tyron, lecteur de la Chambre du Roi et Conseiller d’Etat, oncle du poète Mathurin Régnier. Un personnage considérable à cette époque dont les poésies, en partie galantes, en partie dévotes, eurent un grand succès qui l’ont placé à l’égal de Ronsard si ce n’est plus. Il vécut à Vanves dans une immense propriété dénommé « la maison des champs » qu’il a acquit grâce à la rente de 30 000 livres que lui allouait le roi Henri III, dont il était devenu le poéte officiel et le lecteur de la chambre du roi vers 1572, à la place de Ronsard. Ainsi de 1573 à 1583, sa poésie baroque va connaître un grand succés dans toute l’europe, rééditant ses premières œuvres poétiques, ses élégies, « éclipsant la poésie de Ronsard par son style fluide et léger »
Cette propriété était situé rues Gaudray et d’Issy, dont le terrain s’étendait de la Piscine Municipale jusqu’à Séminaire St Sulpice d’Issy les Moulineaux au niveau de la rue Chevalier de la Barre, là où se trouvent finalement le parc F.Pic, le prieuré Sainte Balthilde, les immeubles qui l’entourent et ses pavillons de la villa Quincy, ainsi que le Rosier Rouge. Il y disposait d’une grande maison, d’une plus petite, d’écuries, et de beaux jardins étagés en terrasse, avec parterre, fontaines, bosquets…des prés, et quelques vignes. Il avait constitué dans cette propriété une bibliothèque qui renfermaient des milliers de volumes, de traités d’astrologie, de lois mathématiques, de poésies persanes dont certaines étaient des pièces uniques, engrangés tout au long de sa carrière de séminariste, politicien, secrétaire et confident. « C’est là qu’il a commencé à traduire les « Cent cinquante psaumes du roi David », s’est remit à réécrire des sonnets sur ses souvenirs de jeunesse de « salons », du temps de sa splendeur où il portait la belle rime et que ses traductions des sonnets et psaumes chrétiens étaient chantées dans toutes les cours d’Europe » raconte Pierre Meige.
Mais il a aussi beaucoup reçu lorsqu’il y est revenu après l’assassinat d’Henri III à Saint Cloud : Marguerite de Valois, sœur d’Henri III dont il fut le poéte de chambre et première épouse d’Henri IV qui avait acheté le château d’Issy. « Henri de Navarre venait se reposer à l’ombre de la fontaine d’Issy (place du Val) et goûter un pichet de vin des vignobles de Desportes après avoir rendu visite à sa maîtresse, Gabrielle de d’Estrée dans une de ses garçonnières qu’il lui avait offerte à Vanves ». Preuve qu’il est bien venu dans notre commune. « Il était habité d’une grande générosité d’âme et de partage. Sa maison était toujours ouverte à celui qui voulait trouver le repos, gite, et jolis sons à porter. Il en fera un havre de douceur et de paix pour lui-même et ses amis humanistes, poètes sans le sou, reine déchue, mécènes et sonnettistes de l’ancien temps ». Mathurin Régnier, jeune poéte et neveu de Desportes, avait rejoint son oncle dans son domaine vanvéen, pour s’initier à l’art poétique. « Nombreux seront les jeunes poétes qui viendront de toutes les provinces de France, demander l’aide du prince des petits sons ». A tel point que « son neveu écrira quelques pamphlets accusant ces pseudo-ripailleurs de duperson oncle : »Quel plaisir penses-tu que dans l’âme je sente/Quand l’un de ceste troupe en ausdace insolente/Vient à Vanves à pied pour grimper au sommet du Parnasse ».
Un seul qu’il a reçu une fois, lui vouera une haine tenace profitant de sa position de poéte officiel, Malherbe, pour poursuivre son œuvre de censeur des anciens poètes de cour. « Il est et restera celui qui a enterré l’art de Desportes au cimetière des oubliés de la poésie française, reléguant le chantre du sonnet dans la catégorie des poètes de l’ancien temps. Il faudra attendre le 19éme siécle et le courant des poétes romantiques pour retrouver le goût d’honorer les divinités et les muses antiques. Chateaubriand, dans sa demeure de la Vallée aux Loups à Châtenay remettra à l’honneur, dans ses mémoires d’Outre Tombe, les Sylphides et les nymphes de l’Olympe. Lamartine dans ses Méditations s’inspirera du poéte Desportes, celui quin’a point vu le printemps gracieux pour honorer le renouveau de la nature ». Et un certain Georges Pompidou qui avant de devenir Président de la République, avait écrit une anthologie de la poésie française, le citait, car il avait une grande estime pour ce sonnettiste.
Sur Vanves, il avait écrit ce sonnet : « Belle fontaine deVanves/Aux eaux claires et enivrantes/En mon jardin fleuri de la rue d’Issy/Je te dédie ce sonnet rempli de prés et de vergerrs/Que j’aime à célébrer en cette demeure de fidélité ». A sa mort, en 1606, son frére Thibault gardera cette grande maison que ses légataires oublieront par la suite, vendant parcs, prés, vignes, livres, bocages, aux seigneurs de Vanves et aux ordres religieux. « Messire Charles Le Prévost, Seigneur de Vanvcesn élargira la rue Gaudrée. A la suite d’autres héritiers finiront par détruire la maison de la renaissance vanvéenne. Philippe Desportes est l’archétype du poéte issu de cet art de vie courtois, de la courtoisie, du cercle des courtisans qui par son génie créatif de composer snnets et odes de grande finesse, trouva fortune, gloire et haute fonction politique » conclut Pierre Meige.
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