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HISTOIRE LOCALE - Page 61

  • VANVES ET SES FEMMES ILLUSTRES ET MECONNUES MAIS RECONNUES

    A la veille de la Journée Internationale de la Femme, Vanves Au Quotidien fidéle à la tradition, rappelle le souvenir  des femmes  qui ont marqué notre ville, à différents titres, à travers son  histoire contemporaine et ancienne…en l’enrichisant et en l’actualisant par de nouvelles informations (et vedettes).   

     

    Commençons par des contemporaines qui vivent encore dans notre ville ou l’ont quittée. Yvette Farnoux, déportée-résistante, présidente fondatrice de l'association Mémoire des déportés et des résistants de l'Europe est la 8éme femme  à avoir reçue la grand'croix de la Légion d’Honneur. Véronique Genest, vedette d'une série TV « Julie Lescaut » qui a avait choisie Vanves comme décor pendant 12 ans, entre 1994 et 2006. Danièle Darrieux, grande dame du cinéma français qui a vécue  quelques années avenue du Parc. Tout comme Marie José Perec, championne Olympique lorsqu'elle a commencée à remporter ses premières médailles aux Championnats du Monde et aux J.O. Elle avait sollicité différents acteurs pour la sponsoriser dont la ville de Vanves qui avait refusée, ne devinant pas un destin de championne.

     

    Mais aussi des inconnues qui ont marqué notre actualité comme Astrid Pichegrain, rare jeune femme qui a fait le Dakar en Moto (en 2003) et découvert ce sport à l' Enduro du Touquet, Danièle Martin, spécialiste des marathons de l'impossible sur la Muraille de Chine, dans le désert, ou encore Léonore Perrus, escrimeuse prometteuse qui avait été retenue dans l’équipe olympique française d’’escrime en 2008 et  pour laquelle la ville s’était énormément mobilisée. Il fait ajouter  Claire Lesegrain, journaliste à La Vie et La Croix, auteur d'une passionnante enquête sur les « grands ordres religieux », Daniéle Meyrieux qui avait la passion du théâtre et l'a fait partagée avec l'association « Le Toucan », Corsi, artiste peintre toujours installée dans un atelier d'artiste du 13 Rue de Châtillon qui s'est beaucoup intéressé au parc de Vanves et expose encore dans notre ville, Racha Arodaky, jeune pianiste plein d'espoir dont le piano (a fait ) et fait parler beaucoup d'elle.

     

    Certaines reposent à Vanves, mais pas toujours au cimetière, comme Alice Saprich qui s'est fait incinéré et dont l'urne a été installée dans le jardin d'un petit pavillon prés de Saint François, par son neveu par alliance. Des vanvéens se souviennent l'avoir vu en rolls avec Thierry le Luron, faire ses courses dans l'ancienne épicerie de la rue Louis Blanc. Une autre actrice, Colette Blanco (1906-1998) dont le nom de scène était Colette Darfeuil, repose au cimetière de Vanves. Notre ville a vu séjourner Maria Tsvetaeva (1892-1941), grande poétesse russe, auteur de poésies lyriques, de poèmes, de tragédies, d'essais qui connaîtront un grand succès après sa mort, et auquel la ville a rendu hommage lors des journées du patrimoine 2010. Sa vie fut celle d'une poéte révolté, d'une âme exilée qui connut une destinée tragique. La Révolution Russe de 1917 a bouleversé sa vie et l'exila à Vanves en 1925 où elle a habitée rue JB Potin.

     

    Louise de Bourbon (1754-1824), dénommée «Mademoiselle» préceptrice du duc d'Enghein a passé tous ces étés au château de Vanves où elle a joué à la paysanne à l'image de Marie-Antoinette dans son hameau de Versailles. Enfin, peu ont donné leur nom à une rue de Vanves : Gabrielle d'Estrée, l'une des maîtresses renommées d'Henri VI, ou Juliette de Wills à une voie dite « villa » qui rappelle généralement le souvenir d'un propriétaire à Vanves. Aucune n'a été élue maire de Vanves, jusqu'à présent. Mais Vanves compte une parlementaire avec Isabelle Debré qui doit bien être la première Sénateur de Vanves (et des Hauts de seine surtout).

    Par contre le commissariat de Vanves a depuis un certain moment beaucoup de femmes-commissaires comme c’est le cas actuellement, avec Camille Chaise, commissaire de police de Vanve-Malakoff depuis Septembre 2010, 2 mois après être sorti Major de la 60éme promotion de l’ANSP qui avait choisi comme parrain Maurice Grimaud préfet de police de Paris durant les événements de Mai 1968, auteur de cette maxime : « Etre policier n'est pas un métier comme les autres ; quand on l'a choisi, on en accepte les dures exigences, mais aussi la grandeur ».

  • VANVES ET LE SALON DE L’AGRICULTURE : Les traces d’un passé agricole et viticole ne manquent pas !

    Il existe d’autres traces d’un passé agricole et viticole que la dernière ferme et la foire agricole. A l’occasion de la décision du dernier conseil municipal de nommer « Garguanta » l’allée reliant l’Espace Cabourg à la rue Raymond Marcheron, la ville de Vanves a rappelé que Rabelais par l’intermédiaire de Garguanta célébre le vin de Vanves, un excellent rouge issu de cépage noble à petits grains noirs dit « morillon » dont le nom est encore porté par une rue de l’ancien village de Vaugirard (XVéme arrondissement). Un bon cépage de l’espèce de Pinot Noir dont sortent, entre autres, les grands Bourgognes. Malheureusement, il fut remplacé plus tard par des cépages « grossiers » à grand rendement et plus rudes, tel que le « Gouais » ou « l’infâme » gros Gamay – le petit Gamay étant celui du Beaujolais qui contribuèrent à l’avilissement, la désaffection et la disparition des vignobles d’Ile de France

     

    Mais ce n’est pas tout, car les lieux dits « Clos » comme « Clos Montholon » à la frontière de Vanves-Issy les Moulineaux-Clamart indiquent qu’ils existaient en ces lieux, des vignes clôturées par des murs. Le Cahier de Doléances de 1789 indique une surface de vignes de 20 arpents alors qu’un observateur à la veille de la Révolution, parlait de 250 arpents de vignes mais « sur des terres peu fertiles et pas d’un grand rapport ». Vanves a compté de nombreux viticulteurs dans le passé. Il faut savoir que l’on recensait en 1789, 17 000 ha de vignes en Ile de France qu’ont tué les cépages grossiers puis le développement de la capitale et de sa banlieue vers 1850

     

    Des livres comme « Vanves du Moyen âge à nos jours » (épuisé)  rappellent ce passé viticole : Au Xéme siècle, le village comptait plusieurs pressoirs banaux. Un certain Eudes du Val se vit confirmer en 1202 par le roi Philippe-Auguste les droits de pressurage qu’il percevait à Vanves. En Juin 1427, les villageois de Vanves et d’autres localités voisines organisèrent une procession pour hâter la floraison de la vigne qu’un temps rigoureux retardait. Enfin, Jean Liebaut dans Agriculture et Maison Rustique (1602 et 1640) cite des farces où il est question du vin de Vanves et écrit : « Entre tous les vins dont nous usons à Paris, les meilleurs quant aux rouges sont ceux de Cousy, de Seurénes, de Vanves, de Meudon »

     

    Il en est de même dans le livre paru sur Vanves dans la collection « Image du Patrimoine » qui, dans la première partie historique, relève que la vocation agricole de Vanves est attestée depuis le Xéme siècle : « En 999, une charte de Robert Le Pieux confirme à l’abbaye parisienne de Saint Magloire,  la possession de 5 arpents de vigne concédés par Hugues Capet. La culture de la vigne, bien visible sur tous les plans et les cartes dés le XVIIéme siècle, s’avère ainsi précoce et prépondérante dans l’exploitation du terroir vanvéen. Si la production de vin obéit aux besoins du culte, la viticulture semble, en outre, avoir dès le XIéme siècle occupé la première place dans les ressources locales, nécessitant plusieurs pressoirs attestés anciennement. Sans doute ne faut il pas chercher plus loin la justification des caves médiévales mentionnées ou visibles (4 et 21 rue de la République) dont le rapprochement avec le cellier des Bernardins n’est pas seulement formel. En 1163, un acte émanant du pape Alexandre III confirme à l’abbaye royale de Sainte-Geneviève la possession de la cure de Vanves et de tous ces biens : « Apud Vanvas ecclesiam terras et vineas et capitalia cum omni justitua quaer ad terras verras pertinent »(A Vanves, l’église, les terres cultivées, les vignes et les troupeaux avec tous les droits qui se rattachent à vos terres ». Un peu plus loin, ce livre fait état de 3 à 4  arpents de vignes au bout du jardin du sieur Saint Germain de Lassis (parc du Lycée Michelet) au XVIIéme siècle

     

    Vanves Infos faisait état dans son numéro de Février 1989 d’un vanvéen qui cultivait quelques pieds de vignes sur la terrasse d’un charmant immeuble de la rue Louis Dardenne. Quelques pieds de vignes étaient cultivés par la propriétaire d’un pavillon situé rue Paul Lefebvre face à l’Hôtel La Cigogne.  L’association Le Cercle des Cents avait adressé en Mars 1994 un projet de plantations de vignes à l’occasion de l’année « Rabelais » et proposait qu’elle soit plantée sur la butte du Parc F.Pic. Un croquis avait même été réalisé par l’un des membres de cette association. Mais sans suite. Tout comme le projet de la Section Pétanque du Stade de Vanves sur le talus SNCF. Et il en est de même pour les ruches, dans le corridor écologique entretenu par l’association Espaces le long de ce  talus SNCF. Que d’occasion ratée pour rappeler ce patrimoine agricole et viticole tant à droite qu’à gauche. Dommage !

  • VANVES ET LE SALON DE L’AGRICULTURE : DE LA DERNIERE FOIRE AGRICOLE A LA DERNIERE FERME VANVEENNE

    Comme nous le faisons chaque année, à l’occasion du salon de l’agriculture, le Blog de Vanves rappelle à ses lecteurs fidéles que la dernière ferme de Vanves a été remplacée en 1970/71 par un garage qui appartenait à un certain « Jojo de Vanves », Georges Munier, qui nous a quitté voilà un an, et que notre commune a accueillit une foire agricole entre les deux guerres (du XXéme siécle) .

     

    La dernière ferme de Vanves se trouvait à côté du Pére Tranquille et presqu’en face du Rosier Rouge, le long de l’avenue du Général de Gaulle, où de nombreux petits commerces, aujourd’hui disparus, créaient un lien social que beaucoup regrettent. Il y avait une boutique où la grande mére Picherit, de la famille qui tenait cette ferme, vendait du lait, de la créme, du fromage, avec un logement au dessus qui était devenu le bureau du garagiste. Une grande allée donnait d’un côté sur une étable de 25 vaches, des cabanes à lapin et une porcherie, et de l’autre sur des fosses pour le fumier, le tourteau pour les vaches et un tas de pailles que ces fermiers allaient récupérer dans les fosses de l’école militaire et autres bâtiments militaires. Les vaches allaient paître, prés du Boulevard du lycée où il y avait un champ ou un terrain vague à la place des immeubles actuels au carrefour avec l’avenue du Général de Gaulle. Georges Munier a apporté un témoignage très vivant dans « Paroles Vanvéens » recueil collectif  réalisé par Pierre Meige (Edt du Bout de la Rue ) sur son installation : « Je me lance dans l’aventure et décide de monter mon garage à la place des étables et de la boutique. J’ai passé tous mes samedis et mes dimanches pendant un an à transformer les bâtiments pour qu’ils ressemblent un tant soit peu à un garage de banlieue qui se respecte » racontait il. « J’ai cassé à la main, la fosse à purin, la fosse à pulpe, la fosse à fumier, les cabanes à lapin, et la porcherie. Je me rappelle le premier jour d’ouverture : il y avait encore deux poules et cent tonnes de gravats »

     

    Vanves a accueilli aussi une foire agricole dont parlait « Le petit journal Agricole » entre les deux guerres mondiales, avec des photos notamment d’un lot de vaches flamandes attendant le passage du jury ou d’un cheval examiné par ledit jury ou encore d’un lot de bêtes vendues attendant leur départ à l’abattoir. Elle se tenait pendant plusieurs jours dans toute la ville, où les produits agricoles et de l’élevage dominaient. Il est  vrai, qu’hormis quelques pépiniéristes et fleuristes, « son territoire n’a jamais permis de faire de la culture intensive. Ce ne sont pas ses 500 ha de territoire qui pouvaient la ranger parmi les grosses productrices de céréales. Il y a pourtant des traditions rurales à Vanves » reconnaissait le journaliste de l’époque en rappelant le souvenir des vignes remontant à 998, l’élevage développé par les moines de l’abbaye de Sainte Geneviève à qui appartenaient les terres de Vanves, la fabrication du beurre… « Ce sont ses raisons qui l’ont aménée à accueillir une foire agricole qui rassemblait de nombreux cultivateurs des environs venus admirer et trouver tout ce qui leur était nécessaire comme outillage, matériel, graines, semences, chevaux, volailles, bœufs, vaches laitières, moutons, et porcs ».

     

    Ainsi cette foire de Vanves  s’est étalé du 18 Juin au 16 Juillet 1922 avec nombreux concours, animations, expositions qui se déroulaient sur tout le territoire de la commune : Une exposition d’horticulture place de la République, de vaches laitières et autres animaux place (square maintenant) Etienne Jarrousse, avec concours de chiens de beauté  de beurres et fromages. De nombreux prix étaient remis dont celui de la ville de Vanves, avec des médailles de M.Pic, maire de Vanves etc…. Plusieurs animations étaient programmées tout au long de ce mois : courses à pied, à bicyclette de Saint Remy à la Vallée de Chevreuse (aller-retour) qui attiraient 120 participants, fêtes enfantines, défilé costumé des enfants et goûters, bals organisés par la Caisse des Ecoles, le Patronage Laïque, la Jeunesse Républicaine, les colonies scolaires, la Société Scolaire du Secours Mutuel, l’association philomatique… Cette foire de Vanves qui s’est renouvelé en 1923 avec un défilé musical, puis en 1924  avec une exposition industrielle et commerciale n’avait d’agricole que le nom, puisque de nombreuses animations s’y étaient ajoutées. Mais c’était bien avant qu’un salon de l’agriculture et une Foire de Paris ne soient organisé tout à côté.