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HISTOIRE LOCALE - Page 61

  • VANVES ET LA GENESE DE SES ASSOCIATIONS : LE STADE DE VANVES EN PLEINE FORME A 70 ANS

    Nous continuons notre voyage dans le temps des associations  avec le Stade de Vanves qui pour ses 70 ans, a vécut cette année 2011 une révolution avec un changement de président mais aussi de style dans le management de cette association omnisports qui devrait bien la faire entrer dans le XXIéme siécle, avec beaucoup d’initiatives nouvelles externes  comme des journées portes ouvertes (9 et 10 Septembre), ou internes….Mais pas d’anniversaire comme pour ses 50 bougies en 1991.

     

    La municipalité dirigée par Frédéric Pic avait lancé dés 1939, l’idée de regrouper toutes les sociétés sportives locales en une seule. Mais la guerre de 1939-40 retarda quelque peu cette fusion souhaitée, car la ville avait même retenue et commencée à aménager en 1938 des aires de jeux dans l’ancien bois et les carrières voisines de la maison de santé du docteur Falret (actuel PMS André Roche). La municipalité avait même pris des dispositions à l’époque pour défendre ces terrains contre l’expansion immobilière. Le stade de Vanves fut donc créé le 3 Janvier 1941 par M.Landon alors président de la délégation spéciale qui dirigeait la ville, grâce au rassemblement de plusieurs associations scolaires, l’Amicale Saint Remy, l’Eveil Vanvéen, l’Amicale Sportive, le Club Athlétic et Nautique de l’Imprimerie Rap, La Jeunesse Répblicaine, l’Aéro-club. Ce n’était pas encore le Stade de Vanves, mais la Société Municipale d’Education Physique et des Sports.

     

    A l’époque il n’existait qu’un semblant de stade et un champ de tir sur ces trois plateforme, la guerre retardant les travaux d’aménagements initiés par la ville avec l’ouverture dés 1942 de deux terrains d’entraînement. Un match de football international s’est même  déroulé à la fin de la guerre contre une équipe anglaise, suivi par deux journalistes britanniques qui avaient noté : « Vanves banlieue sud de mille âmes possède un stade coquet au milieu d’arbres et de verdure sur lequel ses joueurs se battent avec régularité et enthousiasme pour l’accession aux divisions supérieures ».

    Cette société sportive comprenait alors prés de 250 membres actifs répartis dans les sections football, qui disputa le championnat de Paris en 1943, Danse rythmique et culture physique (réservée aux femmes), ping-pong, tennis, basket-ball, tir, cyclotourisme, colombophile et même une section « préparation militaire » pour former les jeunes à la théorie militaire et l’entraînement.

     

    Mais à la Libération, les nouvelles autorités françaises issues de la Libération obligèrent le Stade de Vanves à refaire sa déclaration de naissance à la Préfecture et à remplacer son premier président, par Eugène Baudoin. C’était l’époque où l’on commençait à parler du Stade de Vanves dans la presse avec ce titre « Vanves l’éternel second » car la section de football créée par Georges Sarzac – le monsieur qui a tenu le manége du parc F.Pic pendant des années en offrant des bonbons aux enfants – évoluait en première division régionale à la seconde place derrière l’équipe du XVIéme de Clamart. Elle comprenait 10 équipes et resta longtemps en première division régionale, jusque dans les années 60, non pour ses exploits mais parce qu’elle disposait d’un « stade entouré », avec tout de même une montée en « promotion d’honneur » en 1959 et 1960. A cette époque, André Roche, futur maire de Vanves entraînait l’équipe des minimes.

     

    L’athlétisme a permis au Stade de Vanves d’être classé 4éme club derrière le Racing Club de France, le Stade Français et le Puc et a compté parmi ses licenciés, Bazien (en 1943 et 44), Butet au Javelot, Radouane Bouster, Pierre Levisse. Le Basket était en demi finale de la Coupe de France Juniors en 1969. Le Hand a été finaliste de la Coupe du Championnat de Paris … Grâce à des dirigeants comme Jacques Thibault, Claude Lemel, André Roche, Marcel Theveny, Georges Sarzac, Paul Vittori… suivi par les Magne, Saccard, Debat, Jaunas qui nous ont quitté récemment, les Cottard, Laubier, Ollier, Rigaud, Praud, Lherminier, Tournier, Dingreville,  et maintenant  les Chauvet, Jurado, Vignal, Billat, etc … « 70 ans de sports, cela fait beaucoup de dirigeants qui ont consacré une part appréciable de leur vie à l’éducation, à l’encadrement des sportifs de tout âges, de toutes conditions. Cela fait un nombre considérable de jours, d’heures, de dévouement, de don soi généreusement prodigués pourrait redire » le regretté Maurice Magne comme pour ses 50 ans.

  • VANVES ET LA GENESE DE SES ASSOCIATIONS (suite) : LES BELLES ANNEEES DE L’UNC DANS L’ENTRE DEUX GUERRES

    Le blog Vanves Au Quotidien s’intéresse à la genése des plus anciennes associations de Vanves comme l’UNC, l’Amicale des Anciens Eléves du Lycée Michelet, les Amis des Arts, le Stade de Vanves et la société Saint Vincent de Paul qui célébrent leurs 70 ans d’existence en 2011, l’école de musique dont l’ancêtre fut l’Harmonie municipale dont nous raconterons l’histoire chaque week-end. L’UNC avec sa 71éme section a été voilà presque 90 ans, 10 ans après le début et 6 ans aprés la fin de la 1ére guerre mondiale (14-18) dont il ne reste plus d’anciens combattants et où l’un d’entre eux, repose sous l’arc de triomphe  

     

    La 71éme section de l’UNC de Vanves a été créée en Mai 1924 par Jean Drugeon, un grand brûlé de la face, et un prêtre, le révérend père Croizier de l’action Populaire de Vanves, à la suite des deux réunions constitutives qui se sont tenues à la mairie de Vanves, et d’une assemblée générale le 5 Juin 1924. A l’époque elle regroupait les anciens combattants de Vanves, Malakoff et Clamart, mais très vite chaque ville  créa sa propre section. A l’époque, elle était très active avec une permanence tous les dimanches matin à la salle de Justice de Paix et une réunion mensuelle, la première ayant eu lieu le 3 Juillet 1924, avec des conférences. 1924 fut marquée par la remise officielle de son premier drapeau financé grâce à la générosité des vanvéens, le 25 Octobre, l’inauguration du monument aux morts de Vanves le 11 Novembre 1924 et  la première participation de la section de Vanves au ravivage de la flamme sur la tombe du soldat inconnu le 28 Novembre 1924.

     

    Elle était aussi très engagée pour défendre la cause des combattants, se mobilisant sur les pensions des anciens combattants dont elle demandait la hausse, envoyant  des communiqués de presse souvent très politiques,  appelant chacun à sa conscience lors des élections de 1925 ou s’élevant contre « toute augmentation de l’indemnité parlementaire au moment même où on demande au pays de faire des économies, et alors que les crédits des pensions des pupilles de la nation, premiers créanciers de l’Etat, sont diminués ou totalement supprimés ». Elle a créée le 1er Janvier 1928, une caisse de solidarité dont l’unique but était de venir en aide dans la plus large mesure aux camarades dans la gêne, grâce à des primes et des prêts.  Elle comptait 146 adhérents en 1928 qui sont passés à 212 puis 282 en 1929. Et lors du décès de Clemenceau, elle est allée défiler le 1er Décembre 1929 avec tous les anciens combattants devant la tombe du soldat inconnu.  

                                                                  

    Elle a organisé, entre les deux guerres, de nombreuses soirées ou fêtes au profit des pupilles de la nation,  notamment 3 fois de suite dans le parc Michelet, le 20 Septembre 1925, puis le 31 Juillet 1927 et le 28 Juillet 1929  qui sont restées gravées dans les mémoires vanvéennes. Elles alliaient concert instrumental, démonstrations et épreuves sportives (assaut d’escrime, course cycliste, concours de tir), jeux divers pour les enfants, loteries, comptoirs de ventes, buffet, spectacles de variétés avec des illusionnistes, des artistes de l’Odéon et de la gaieté Lyrique, du cirque avec les clowns Fratellini qui attiraient jusqu’à 2000 personnes. Elles étaient généralement ouvertes par un défilé de toutes les sociétés et les sections de l’UNC entre la place de la gare, la mairie où les élus les rejoignaient avec recueillement devant le monument aux morts. En présence de Louis Marin, ministre des Pensions  et du général Balhague, gouverneur militaire de Paris qui remit la croix de Chevalier de la Légion d’Honneur à Jean Drugeon devant le pavillon Mansart Le 31 Juillet 1927.  Cette fête s’est ensuite déplacée dans le tout nouveau parc Falret, notamment le 17 Septembre 1933 alors qu’il venait d’ouvrir ses portes, puis le 9 septembre 1934 sous le patronage de « L’Echo des Sports ». Ces fêtes étaient complétées une grande soirée en fin d’année qui se terminait généralement aux aurores avec spectacles et bal, ainsi que des excursions, des déjeuners familiaux ….

                                                                                 

    La section a connu son apogée dans les années 30, avec 351 adhérents, puis 407, 497,  500 en 1931, 535 membres lorsqu’elle a organisée le 5 Juillet 1931, le Congrés du Groupe de la Région parisienne avec ses 87 sections UNC, en présence de Paul Raynaud, ministre des Colonies et Louis Rollin. A l’occasion des cérémonies du 11 Novembre 1930, la section remettait le ruban de la Croix du Combattant à tous les membres de la section  et décidait d’organiser après une matinée consacrée à l’hommage aux morts pour la France, une après-midi artistique avec soirée dansant en expliquant que « le 11 Novembre ne devait plus être considéré comme une fête de deuil mais qu’au contraire, elle devait être célébré comme un jour de l’armistice ». Elle s’est répétée plusieurs fois lors de la célébration de l’armistice avec le 11 Novembre 1933 un spectacle « un jour au repos » qui rappelait des scènes vécues et interprétées par des anciens combattants de la section.

     

    A Suivre avec l’Amicale des Anciens Elevés de Michelet le week-end prochain

  • UN EHPAD SUR LE TERRAIN DES JESUITES A VANVES : NOUVELLE ETAPE DANS UNE PRESENCE PRESQUE CENTENAIRE

    Bernard Gauducheau posera ce matin à 11H,  la première pierre de l’EHPAD (Etablissement d'Hébergement pour Personnes Agées Dépendantes) Maison soins et repos,  en présence de Pierre-André Peyvel, préfet des Hauts-de-Seine, Claude Evin, ancien ministre et directeur général de l’Agence Régionale de Santé Ile-de-France, Danier Courtes conseil général en charge des persones âgées dépendantes et personnes handicapés et Jean-Yves Grenet, provincial de France de la Compagnie de Jésus. Car cette  Petite Unité de Vie remplacera l’établissement parisien des pères jésuites situé au 42 rue de Grenelles. Elle sera composée de vingt-quatre places d’hébergement permanent et d’une place d’hébergement temporaire sur le terrain de cette Compagnie à Vanves. Elle devrait ouvrir ses portes en septembre 2013, sachant que le coût totale de cette opération s’élève à plus de 5,7 M€. Le Département a accordé une garantie d’emprunt à hauteur de 60%.

     

    C’est l’occasion de rappeler l’histoire vanvéenne de ces péres jésuites de l’Action populaire fondée à Reims en 1903  qui ont émigré en région parisienne lors de la première guerre mondiale et se sont installé dans cette maison de la rue Raymond Marcheron en 1922. Elle s’est agrandit par la suite très vite, car dés 1923, ils entreprenaient des travaux d’agrandissement avec la construction bâtiment mongeant la rue Marcheron, dans le prolongement du pavillon, complété dix ans plus tard par le bâtiment Perret construit perpendiculairement vers le jardin, rehaussé d’un étage dans les années 50… donnant finalement à cet ensemble de bâtiments, un  alignement quelque peu disparate. Les façades ont été ravalées en 1997 et un silo à livres, partiellement enterré, a été aménagé en 1999 où sont abrités les Archives de la Province jésuite de France, avec  ses 90 000 livres, venant de la bibliothèque des Fontaines à Chantilly, sur l'histoire de la vie religieuse et jésuite. Et l’un des pavillons qui appartient à la communauté accueille une communauté d'étudiants et de jeunes professionnels, en discernement de vocation.

     

    Cette communauté dispose dans ces bâtiments  tout d’abord d’une chapelle construite par Perrin au rez-de-chaussée, rénovée en juillet 1994, avec une croix en bronze (du jésuite sculpteur Jean Marie Tézé), et des vitraux, création originale de François Chapuis (1994). Ensuite d’une bibliothéque qui date du début du XIXéme siécle, spécialisée en droit et économie. Cette maison s’est longtemps appelée « d’action populaire » pour devenir plus tard le CERAS (Centre de Recherche et d’Action Sociale) qui s’est constitué à partir d’un courant du catholicisme social qui a donné naissance, par exemple, à la CFTC. Là, ce groupe de jésuites s’étaient donné pour objectif d’étudier et d’efectuer des recherches sur les questions économiques, de droit social, de droit du travail… sur les enjeux de la société. Beaucoup enseignaient dans les facultés parisiennes et notamment à l’IES (Institut d’Etudes Sociales) qui dépendait de l’Institut Catholique. Et ils publiaient des Cahiers et une revue Projet.

     

    En 1984, ils ont déménagé » rue d’Assas et cédé  la place à une communauté de pères diversement engagés, réduite à une dizaine de membres. « On s'est interrogé sur l'avenir de cette maison, avant d'y faire d'importants travaux de rénovation et d'y accueillir des jésuites en formation. Jusqu'à la physionomie actuelle de la communauté » explique l’un des membres de cette communauté qui est composé de 25 prêtres et scolastiques,  dont 13 étudiants représentants 12 nationalités dont un bon tiers est renovelé chaque année, 12  autres engagés dans l’enseignement supérieur en philosophie, théologie, mathématiques, l’accompagnement spirituel, aumonerie de mouvements ou à la retraite. «  L'Eucharistie est notre principal rendez-vous quotidien. Nous nous retrouvons aussi un soir par semaine pour une soirée d'échanges en grand groupe ou en groupes de 5 ou 6 compagnons (groupes de compagnonnage), pour favoriser l'échange mutuel. Et 4 fois dans l'année pour des week-ends soit en grand groupe soit en groupes de compagnonnage » indique l’un des membres de cette communauté animée par animée par Michel Joseph. L’un de ses compagnons-prêtre,  Frank Chaigneau,  avait fait beaucoup parler de lui dans les années 80/90 lorsqu’il avait créé en 1985 »la Table de Cana », entreprise de réinsertion destionée aux jeunes qui galérent et qui avait été chargé du buffet de l’Elysée le 14 Juillet 1993.