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HISTOIRE LOCALE - Page 60

  • VANVES ET LA LIGNE 13 : 35 ANS D’HISTOIRE ET NON UN SIECLE !

    Durant les vacances estivales, le blog du maire de Vanves a rappelé que la ligne 13 du métro qui passe par Vanves célébrait ses 100 ans, et invité les vanvéens à visiter l’exposition consacré au métro au Musée des Arts et Métiers (jusqu’en Janvier 2012). Occasion de rappeler que cette ligne n’est arrivée à Vanves que voilà 35 ans, et d’annoncer  que la RATP a prévue lors des Journées du Patrimoine des 17 et 18 Septembre prochain plusieurs manifestations pour faire découvrir son patrimoine extraordinaire, et notamment des visites du PCC de la ligne 13 (sur inscription au 0820 20 81 82 à patir du 12 septembre) qui se trouve à Malakoff. Véritable centre névralgique de cette fameuse ligne 13, il est installé dans un bâtiment qui est une curiosioté architecturale, pour superviser et réguler le trafic 24H sur 24 et 7 jours sur 7.   

     

    Voilà 100 ans, ce n’est que qu’une partie cette ligne de 22,5 km entre Châtillon/Montrouge et Gennevilliers/Asnières et Saint Denis qui a été mis en service le 26 Février 1911, entre la gare Saint Lazare et la Porte de Saint Ouen (ligne 13), avec la fameuse fourche qui permettra d’ouvrir une liaison jusqu’à la porte de Clichy le 20 Janvier 1912. La partie Sud, entre Porte de Vanves et Bienvenue Montparnasse (ligne 14)  sur 2,3 km ne l’a été que le 21 Janvier 1937, prolongé jusqu’à Invalides le 27 Juillet 1937 s’étalant sur 4,6 km, et jusqu’à Chatilllon/Montrouge le 9 Novembre 1976, voilà prés de 35 ans, lorque la liaison Saint Lazare – Invalides était faîte et inaugurée. Cette liaison entre les deux lignes 13 et 14 a été envisagé dés avant la seconde guerre mondiale, mais la véritable décision remonte à 1965 lorsque fut abandonné le projet de RER Nord-Sud devant relier les gares Montpatrnasse et Saint Lazare.

     

    Le nouvel axe transversal avec ses prolongements, qui relie des banlieues opposées à forte densité de population, est considéré comme une alternative moins coûteuse à une ligne  à grand gabarit. Le projet comprend de fait quatre opérations distinctes : la jonction des deux lignes proprement dite, le prolongement des deux branches septentrionales de Porte de Clichy à Gennevilliers  d'une part, et de Pleyel à Saint Denis  d'autre part, enfin l'extension de la ligne 14 vers le sud, à Châtillon puis vers Velizy Villacoublay. Mais cette partie qui fait l’objet de l’aménagement du tramway T6 sur la RD 906, s’est heurté à une forte opposition de riverains notamment du côté de Clamart dans les années 70 et 80. 

     

    Ainsi au-delà de la porte de Vanves,  un tronçon souterrain de 920 mètres suit la ligne Paris Chartres comprenant la nouvelle station Malakoff Plateau de Vanves, puis le  tronçon suivant, long de 1800 mètres, réalisé en surface et en viaduc sur l'emprise ferroviaire de la SNCF incluant les stations Malakoff rue Etienne Dolet et le nouveau terminus Châtillon –Montrouge. Ses installations terminales se situent le long des voies du TGV Atlantique et comprennent trois voies à quai se prolongeant par trois longs tiroirs de manœuvre en arrière-gare dont un équipé d'un trottoir, donnant accès à un atelier terminal.

     

    Ainsi sur la partie malakoffiote et vanvéenne, le tracé se dirige vers le nord-ouest en aérien le long de la plate-forme ferroviaire, dessert la station aérienne Malakoff-Etienne Dolet avant de plonger en sous-sol par une pente de 41‰ (4,1 m pour 100 m) et desservir la station Malakoff-Plateau de Vanves. Le tracé se poursuit en pente de 40‰ afin de franchir en souterrain la tranchée du Périph, puis remonte jusqu'à l'ancienne station terminus Porte de Vanves, à trois voies dont une de garage en impasse, pour partir vers Montparnasse sous la rue Raymond Losserand.

     

    Cette restructuration de la ligne 13 voilà 35 ans, qui relie d'importants pôles de correspondance a provoqué une brutale hausse du trafic : de 45,7 millions de voyageurs en 1975 sur les lignes 13 et 14, il atteint 75 millions de voyageurs en 1979 soit une hausse de 64% sur la ligne 13. En contrepartie, la liaison allège le trafic de la ligne 12, qui lui est partiellement parallèle. En 1974, la ligne est équipée du PCC situé à Malakoff, puis du pilotage automatique en 1977. Voilà pour les grandes étapes de l’histoire de cette ligne qui devrait encore subir des transformations lorsque la ligne 14 sera prolongée de la gare Saint Lazare à St Ouen en supprimant la Fourche.

  • VANVES EN SPORTS DEMARRE PAR LA VANVEENNE QUI RAPPELE LE SOUVENIR DU GRAND CROSS DU PELERIN

    La 9éme édition de la Vanvéenne oure ce matin l’édition annuelle de « Vanves en Sports » dont le parrain, cette année, est Alain Bertholon, président de la Fédération Française de Lutte  ce matin : Plusieurs événements sportifs sont prévus cette semaine : Gala de danse le 16 Juin, Olympiades des enfants le 17 avec remise des Trophées Vanves en Sports au Pavilon de la Tourelle, Gala de la section de Gymnastique Sportive le 19, et de la section gymnastique volontaire le 25.   Vanves Au Quotidien profite de cette foulée Vanvéennne pour rappeler quelques souvenirs de cross.

     

    Avec la « Vanvéenne » lancée le 22 Juin 2002, Vanves a renoué avec la course pédestre à travers les rues de Vanves depuis maintenant 9 ans. Et la tradition remonte loin puisque nos livres d’histoire de Vanves rappele qu’à  la fête de la Trinité au Moyen Age, était organisée la course de l’épée. Elle se déroulait entre la porte de « l’ enfer » (Saint Michel) et l’entrée de Vanves, à l’époque où le territoire de notre commune s’étendait jusqu’à Montrouge. Le vainqueur remportait une épée de forte valeur offerte par les bourgeois et les domestiques de Vanves. Beaucoup plus tard, et de nombreux vanvéens s’en souviennent encore, Vanves accueillait le cross du Pèlerin le 1er dimanche de Décembre : Il était devenu sur le plan national, la plus ancienne course à pied, après l’incontournable Cross du Figaro dans le bois de Boulogne. Mais elles ont été victimes du succés du jogging qui a multiplié comme des petits pains les corridas, thiathlon, marathon…

     

    A l’époque de sa création, la course à pied n’avait pas la vogue qu’on lui connaît dans le grand public. Il a fallu aux organisateurs une bonne d’optimisme pour lancer une telle épreuve  le 1er Décembre 1970 (remporté par le français Jean Vadoux), qui connut, dés ses premières éditions, un engouement quasi unanime parmi les coureurs. « Notre but au départ, avait été de mettre en place un cross dont la caractéristique principale était le respect de la tradition britannique du cross country : parcours varié, accidenté, rendu difficile par de petites côtes, mais aussi des tobbogans glissants, avec seulement 300 m de plat où l’athléte, pour s’en sortir, doit faire appel à son agilité, sa clairvoyance, son intelligence » expliquaient alors ses organisateurs vanvéens, Gérard Hofseth, principal instigateur de cette épreuve, Bernard Buisson, Joëlle Merciniak et l’ex-pdg de reeboock.  

     

    En effet, le parcours dans le parc Frédéric Pic, était jalonné de grimpettes successives en le rendant très sélectif mais aussi très « casse-pattes ». Il convenait aux seuls athlétes en forme et ne pouvait que donner un vainqueur de grande valeur. C’est pourquoi les meilleurs athlétes s’y sont engagés, « conscient qu’une victoire au cross de Vanves/Le Pèlerin, ne pouvait qu’enrichir leur palmarés ». Les vanvéens ont ainsi pu voir des champions et recordmann du monde le remporter comme Puttemans (3 fois), Rono, N’Gougui, le double champion olympique Viren, le fameux Mimoun, mais aussi Wadoux, Boxberger, Bouster, Levisse, Pantel, Arpin. « Nous avons été les premiers à inviter des coureurs étrangers pour une telle épreuve avec des belges comme Putmans, puis des anglais » racontaient ses organisateurs en se souvenant de la finale fantastique en 1979 entre le kenyan Rono, quadruple recordman du monde et le portugais Carlos Lopes, champion olympique du Marathon de Los Angeles.

    C’est d’ailleurs à cette époque que le Cross de Vanves a pris un caractère international. A tel point que Pèlerin Magazine titrait « Vanves beautiful » après la razzia britannique en 1982 avec la victoire de David Clark. Sponsorisé par la Croix au début, puis par le Pèlerin jusqu’en 1987, ce cross a connu son âge d’or entre 1975 et 1982. Tous les champions voulaient accrocher à leur palmarés une victoire à Vanves. Et le cross des As qui voyaient courir ses champions, avait même été couvert en direct par les caméras de France 3 Régionale.

     

    Mais voilà, à la fin des années 80, il a commencé à s’essouffler, tout simplement parce que les champions, les espoirs couraient partout, les sponsors étaient sollicités de toute part. Et il devenait de plus en plus lourd  et difficile à organiser, sachant que son  budget avait été multiplié par dix (250 000 frs à l’époque) dont une grosse part allait aux primes et indemnités versées aux athlètes. Le Pèlerin partit, le Stade de Vanves et la Mairie ont cherché d’autres sponsors entre 1987 et 1990 avec Euromarché, les Mutuelles du Mans… Sa 21éme édition, le 24 Novembre 1990,  fut sa dernière. Mais ses organisateurs avaient commencé à organiser un « cross pour tous » le matin de l’épreuve, ouvert à tous les vanvéens qui avaient ainsi la possibilité de courir sur un parcours de 7 ou 14 km à travers les rues de la ville. Prés 2000 vanvéens (dont quelques élus)  et franciliens venus de partout  traversaient toute la ville en  démarrant de l’avenue de la Paix jusqu’au Parc Municipal des Sports, et en allant jusqu’au Plateau, avec la fameuse côte de la rue Victor Hugo le long du lycée.

  • VANVES ET SON PRINCE DES POETE DE LA RENAISSANCE : PHILIPPE DESPORTES

    Vanves a rendu hier à la galerie de Vanves, un hommage à Philippe Desportes, grâce à une après-midi de lectures de poémes et de chansons organisée par Pierre Meige,  à partir du recueil  collectif « printemps des poètes vanvéens » sur lequel le blog reviendra. Une sorte de parenthése dans la campagne des cantonales. Philippe Desportes a énormément marqué son époque et a été oublié par Vanves et ses responsables culturels, alors que certains vanvéens essaient de rappeler le souvenir et l’œuvre dans un lieu proche de la propriété qu’il habitait à l’emplacement du prieuré Saint Balthilde, en espérant un jour inaugurer une plaque à l’angle des rues Vieille Forge et d’Issy avec la place du Val.

     

    Pierre Meige a d’ailleurs raconté dans un de ses livres « Manuel historique poétique et féérique des Hauts de Seine » (Edt l’Ours Blanc) la vie de ce « prince des poètes de la renaissance vanvéenne ».  Né à Chartres en1546, et mort à l’abbaye de Notre Dame de Bonport le 5 Octobre 1606, il est un poète baroque surnommé le « Tibulle français » pour la douceur et la facilité de ses vers, abbé de Tyron, lecteur de la Chambre du Roi et Conseiller d’Etat, oncle du poète Mathurin Régnier. Un personnage considérable à cette époque dont les poésies, en partie galantes, en partie dévotes, eurent un grand succès qui l’ont placé à l’égal de Ronsard si ce n’est plus.

    Ce qui est intéressant de savoir, c’est qu’il vécut à Vanves dans une immense propriété dénommé « la maison des champs » situé rues Gadray et d’Issy, mais dont le terrain s’étendait de la Piscine Municipale  jusqu’à Séminaire St Sulpice d’Issy les Moulineaux au niveau de la rue Chevalier de la Barre, là où se trouvent finalement le parc F.Pic, le prieuré Sainte Balthilde, les immeubles qui l’entourent et ses pavillons de la villa Quincy, ainsi que le Rosier Rouge. Il y disposait d’une grande maison, d’une plus petite, d’écuries, et de beaux jardins étagés en terrasse, avec parterre, fontaines, bosquets…des prés, et quelques vignes.  Il avait constitué dans cette propriété une bibliothèque qui renfermaient des milliers de volumes, de traités d’astrologie, de lois mathématiques, de poésies persanes dont certaines étaient des pièces uniques, engrangés tout au long de sa carrière de séminariste, politicien, secrétaire et confident.  « C’est là qu’il a commencé à traduire les « Cent cinquante psaumes du roi David », s’est remit à réécrire des sonnets sur ses souvenirs de jeunesse de « salons », du temps de sa splendeur où il portait la belle rime et que ses traductions des sonnets et psaumes chrétiens étaient chantées dans toutes les cours d’Europe » raconte Pierre Meige.

    Mais il a aussi beaucoup reçu : Marguerite de Valois, sœur d’Henri III dont il fut le poéte de chambre et première épouse d’Henri IV qui avait acheté le château d’Issy. « Henri  de Navarre venait se reposer à l’ombre de la fontaine d’Issy (place du Val) et goûter un pichet de vin des vignobles de Desportes après avoir rendu visite à sa maîtresse, Gabrielle de d’Estrée dans une de ses garçonnières qu’il lui avait offerte à Vanves », preuve qu’il est bien venu dans notre commune. « Il était habité d’une grande générosité d’âme et de partage. Sa maison était toujours ouverte à celui qui voulait trouver le repos, gite, et jolis sons à porter.  Il en fera un havre de douceur et de paix pour lui-même et ses amis humanistes, poètes sans le sou, reine déchue, mécènes et sonnettistes de l’ancien temps ».  Un seul qu’il a reçu une fois, lui vouera une haine tenace profitant de sa position de poéte officiel,   Malherbe, pour poursuivre son œuvre de censeur des anciens poètes de cour. « Il est et restera celui qui a enterré l’art de Desportes au cimetière des oubliés de la poésie française, reléguant le chantre du sonnet dans la catégorie des poètes de l’ancien temps. Il faudra attendre le 19éme siécle et le courant des poétes romantiques pour retrouver le goût d’honorer les divinités et les muses antiques ». Et un certain Georges Pompidou qui avant de devenir Président de la République, avait écrit une anthologie de la poésie française où il le citait, car il avait une grande estime pour ce sonnettiste.