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HISTOIRE LOCALE - Page 60

  • VANVES AU FIL DE L’ETE : RETOUR SUR LA CANICULE D’AOUT 2003

    Vanves a connu une période de canicule durant presqu’une semaine à la mi-Août. Nos seniors qui sont généralement présents l’été à Vanves, ont pu constater que le CCAS avait  été très réactif grâce au plan anti-canicule mis en place par la ville depuis plusieurs années, la plupart ayant reçu un coup de fil du CCAS chaque jour, ce qu’ils ont énormément apprécié selon plusieurs témoignages. Occasion de revenir sur cette canicule qui a duré pendant trois semaines durant les vacances de l’été 2003 avec un pic entre les 11 et 13 Août où « la crise fut extrêment bréve et violente » selon le témoignage des autorités publiques de l’époque 

     

    « Certains clients venaient souvent acheter un produit puis revenaient pour un autre afin de profiter de la fraîcheur donnée par les rayons réfrigérés qui climatisaient en quelque sorte notre magasin. Ce qui créait une sorte de convivialité sympathique qui ne coûtait rien à personne » témoignait Vincent Brossard, directeur d’Intermarché dans les colonnes du « Journal Le Vanves » mensuel d’informations locales (qui a disparu) en donnant quelques chiffres : « La canicule a fait exploser nos ventes de produits qui apportaient un sentiment de fraîcheir : fruits (pêches), légumes (melons), surgelés, glaces, boissons non alcoolisés, eaux, sodas dont on n’arrivait plus à re-charger les rayons. Les ventes d‘eaux minérales ont triplés (+300%) avec 5000 bouteilles d’eaux minérales vendus en une seule journée ainsi que rayon atomiseur » ajoutait il sachant que son collége de Champion (maintenant Carrefour SuperMarket) faisait le même constat. La fréquentation de la Piscine battait des records : 600 entrées en moyenne par jour durant les 15 premiers jours d’Août, avec une baisse à 2350/400 aprés. Et le service des Sports veillait à bien arroser la pelouse du terrain de football d’honneur

     

    Heureusement Vanves n’a pas connu d’hécatombe comme certains villes voisines « même si on a recensé 16 à 17 décés  durant cette période (au lieu de 5 en 2002), dont certains n’étaient pas liés à la canicule », notamment à la Maison de Retraites Larmeroux qui a vécut une période très dure selon le témoignage de son directeur Christian Jonchery. « On s’en est bien sorti dans la mesure où nous n’avons eu aucun décés dû à la canicule parmi nos 62 résidents sauf 2 qui avaient une pathologie assez lourde et revenaient de l’hôpital. Nous avons eu 6 gros coup de chaleur (40,6°) mais ils s’en sont sortis grâce au personnel qui a veillé notamment à l’hydratation des résidents avec l’aide notammment pendant le week-end de 2 secouristes de la Croix Rouge ».

     

    D’ailleurs Cinq secouristes de l’antenne Vanves-Malakoff de la Croix Rouge avaient été mobilisés entre le 11 et le 17 Août pour soutenir efficacement les pompiers, le SAMU,  les hôpitaux, et les maisons de retraites, et notamment à la Maison de retraites Larmeroux. « Les secouristes y ont effectué des rondes toutes les heures pour aider les aides-soignantes à faire boire et à alimenter les pensionnaires ».

    La Police Nationale a malgré tout  dû intervenir plusieurs fois pour constater des décés, naturels bien sûr, et notamment 7 fois entre le 11 et le 14 Août, chez des personnes très isolées, sans ou peu de visites. Les prêtres de Saint Remy et de Saint François étaient surbookés : Ils ont dû célébrer 17 obséques en Août, avec une moyenne de 5 à 7 après le 15 Août, les Pompes Funébre étant engorgées

     

    Un bon quadrillage des personnes âgées par les différents services municipaux ou para municipaux et une bonne réactivité de ses reponsables ont permis d’éviter le pire, comme le racontait Maryse Aonnepel, infirmière coordinatrice de services de soins à domicile de l’institut Lannelongue : « J’ai fait tout d’abord un rappel à nos aides soignantes et nos infirmières sur la déshydratation de la personne âgée et le mode d’observation pour savoir la dépister sur le plan médical. J’ai édité d’autre part une petite feuille avec des consignes qu’elles pouvaient laisser au domicile des patients. Moyennant quoi, on n’a pas eu de soucis particulers avec les 46 patients que l’on avait en charge dont 6 étaient en vacances. Un seul d’entre eux a un problème d’hyperthermie qui n’a pas nécessité une hospitalisation ». Le CCAS constatait un peu plus tard que « l’action efficace des personnels du réseau de sqanté vanvéen a permis de limiter les dommages humains. Des mesures d’attentions particulières ont été immédiatement misdes en place : achat de brumisateurs, distributiond’eau, incitation des résidents à prendre des douches, à s’hydrater ».

     

    Curieusement, dans le V.I. de Rentrée (Septembre 2003), aucun mot dans l’éditorial du Maire, aucun article, sauf une allusion dans la tribune des écologistes « Assez d’Hypocrisie », puis une autre dans l’éditorial du maire du V.I. d’Octobre 2003 : « Après les événements dramatiques de cet été dus à la canicule, il faut rappeler l’importance de renforcer les liens qui nous unissent tant au sein des familles que dans le cadre professionnel, amical, des relations de voisinage, de quartier…les associations constituent l’un des maillons qui assurent la cohésion du tissu social ». Avec un article sur « La Croix Rouge contre la Canicule ». L’été suivant, Vanves qui s’était associé au plan anti-canicule du département des Hauts de seine (Vermeil 92) mettait en place un dispositif d’urgence ainsi qu’une veille des personnes isolées. Un petit fascicule qui recensait les risques et les gestes de secours, ce qu’il faut faire et ne pas faire, avec des numéros utiles, a été envoyé à l’ensemble des seniors. Une personne chazrgée de recenser les personnes les plus fragiles et les plus isolées avait  été recruté pendant les 3 mois d’été. Les aides à domicile municipales avaient été sensibilisées sur le symptômes nécessitant une alerte médicale et une équipe d’astreinte était prévue pour intervenir en urgence chez les personnes qui seraient signalées en danger. Un systéme qui s’est renforcé au fil des années.      

  • 30 ANS APRES L’OUVERTURE DE L’HOTEL MERCURE, LES LIENS SE SONT DISTANDUS AVEC VANVES

    Depuis 30 ans, les liens se sont distendus avec la ville, ses dirigeants ne cherchant plus à attirer une clientèle vanvéenne, même si certains y ont leur habittudes, ni à s’impliquer dans la vie locale. Son bar et son restaurant ont été entièremet rénovés durant l’automne et l’hiver à cette occasion.

     

    L’Hôtel Mercure a ouvert ses portes le 23 Avril 1982  à la veille de la Foire de Paris, et était inauguré en grande pompe  le 9 Juin 1982, après 18 mois de chantiers. L’architecte Martinet avait conçu cet hôtel de 395 chambres  dont 10 réservées aux handicapés, répartis sur 8 étages qui formait un énorme quadrilatére renfermant un vaste atrium, le premier en France alors, sur lequel donne toujours un tiers des chambres. « A chaque fois qu’un client arrivait pour la première fois, il levait la tête automatiquemet étonné par ce vaste espace intérieur » avait remarqué l’un de ses premiers directeurs. Cet espace de rencontre dessert toujours le bar et la brasserie qui étaient alors très «  art déco 1930 » en 1982 avec colonnes Morris, cabines téléphoniques, boutiques de journaux et  de parfum Marrionaud qui ont disparu, et bien sûr les salons  « Elysée » modulables,  et ses 465 places de parkings…qui snt toujours là. 120 Millions de francs avaient été investis à l’époque par le groupe Accor.

     

    A l’époque des liens étroits s’étaient développés entre la ville et cet hôtel, à tel point que son premier directeur, Michel Freschel,  a siégé au Conseil municipal. Il cherchait à attirer une clientéle vanvéenne avec la clientéle d’affaire et de tourisme. D’où ces soirées cabaret au bar auxquelles a participé Zanini notamment en Mai, Septembre/Octobre/Novembre 1983, Mars 1984,  ses diners spectacles et soirées  thématiques, ainsi que ses manifestations politiques et associatives organisées dans ses salons dont certaines ont laissés des souvenirs encore vivaces. Vanves Infos a même consacré régulièrement entre Septembre 1982 et Mars 1984,  une page de pub (en dernière page) dénommée « La Brasserie » dans chaque numéro pour annoncer les soirées, les animations, les événements marquants de l’hôtel avec des publi-reportages (recette, coktail, Pleins feux sur les responsables des services de cet hôtel). Une partie du personnel était vanvéen (40 sur 120 employés) à l’époque, la direction ayant mis en place un accueil original pour ses nouveaux employés : Ils étaient invités à se retrouver dans la peau d’un client pour une soirée et une nuit, afin de se mettre dans l’abiance.

     

    Dix ans après son ouverture, il avait plus ou moins bien traversé les effets de la guerre du Golfe comme tous les hôtels parisiens. Ce qui ne l’avaient pas empêché de recevoir 91 151 000 clients pour 97 000 nuitées en 1991. L’hôtel avait commençé sérieusement à informatiser ses services et sa gestion, de la réception au service technique et sécurité depuis le début,  avec le développement d’une véritable politique de « bureautique » devant atteindre, déjà, le « zéro papier ». 4,5 Millions de francs (5 à 6% de son chiffre d’affaire)  étaient consacrés à son entretien et son embellissement. Il recevait uniquement une clientèle d’affaire, beaucoup de groupes touristiques (asiatiques notamment), jouant sur sa proximité avec Orly, et le parc des expositions de la Porte de Versailles en accueillant exposants et visiteurs des grands salons (Mondial de l’Auto, Bâtimat etc…). Son directeur, JC Pérés, était alors très impliqué dans la vie municipale mais sans être élu.    

     

    Vingt après son inauguration, c’est une femme qui était à la tête cet hôtel, Yveline Sacotte, alors que l’hôtellerie parisienne et française ressentait encore les contrecoups de l’attentat du 11 septembre 2001. Elle avait alors entièrement refait l’atrium avec 1200 plantes vertes dont des palmiers de califormie pour casser l’ambiance béton, repient en jaunes les pignons en béton armé couleur brut, et en bleue la verrière, et mis des projecteurs,  puis le bar et le restaurant en le transformant en « bistrot des terroirs » avec des plats « maisons », les salons de réception, les chambres en climatisant l’hôtel… Mais les liens avec la ville avaient commencé à se distandre, son personnel ne comptant plus que 4 vanvéens, et des relances par mailings  vers les commerçants et les chefs d’entreprises vanvéens n’avaient rien donné. L’hôtel Mercure n’est même pas adhérent au GEV (Groupement Economique de Vanves). Ce qui n'empêche pas sa direction d'entretenir de bonnes relations avec le Maire et réciproquement, malgré la délicate questions du stationnement des cars rue du Moulin soulevés par les riverains qui se révéle souvent dangereuse lorsqu'ils sont en double file. Cet hôtel se prépare à célébrer ses 30 ans seul de son côté ses prochaines semaines…sans avoir peut être cherché à y associer la ville de Vanves ou le GEV ( ?).

  • 50 ANS APRES ! LES PIEDS NOIRS ET VANVES, UNE HISTOIRE D’AMOUR !

    L’amicale des Pieds Noirs de Vanves sera la seconde association à être mise à l’honneur ce week-end : Elle célébrera ses 30 ans cinquante ans après leur arrivée en France et à Vanves, lors de son assemblée générale annuelle aujourd’hui qui se déroulera salle des Cinéastes et au Pavillon de la Tourelle.

     

    « Orphelins d’une Algérie natale où nous étions si heureux et que nous avons été contraints de quitter la mort dans l’âme et pour la plupart d’entre nous, dans des circonstances ô combien difficiles ! Nous sommes arrivés, par bateau ou par avion dans un pays, le nôtre, que beaucoup n’avaient jamais foulé. Déravinés, un peu perdus, le cœur gros, des larmes plein les yeux chaque fois « qu’Enrico » (Macias) chantait « j’ai quitté mon pays ». Nous avons dû sécher nos larmes, nous adapter à une nouvelle vie, nous installer et enfin trouver notre voie » témoignait Jean Claude Abeccasis, le président de l’Amicale pour ses 20 ans : « Il a fallu 20 ans pour réussir notre insertion sociale et surtout psychologique. Mais la nostalgie et le souvenir encore très vivaces ont largement contribué à la naissance de notre amicale grâce à la volonté de quelques personnes très attachés à pérénniser la culture du pays qui nous avait tant donné » ajoutait il en rappelant le nom de ses fondateurs qui ont, pour certains, exercé des fonctions municipales dans les années 80 et 90 : Rolande Rivail présidente de 1982 à 1997 (adjointe au maire chargée des affaires sociales), Emile Fernandez (adjoint au maire chargé du logement),  René Selva (adjoint au maire chargé des anciens combattants et du cimetière), André et Claude (qui a été conseiller municipal)  Benguigui, Monique Abecassis .

     

    « 20 ans avaient été nécessaires pour nous retrouver, nous rappeler, nous rapprocher et enfin, évoquer avec une certaine distenciation, mais avec beaucoup d’émotions, les bons et les mauvais moments pasés de l’autre côté de la méditérranée ». Sa première manifestation fut l’assemblée générale du 21 Mars 1982,  suivi par le premier méchoui le 8 Mai 1982 à Orvilliers sous la pluie, dont beaucoup se souviennent encore,   ce qui explique cet attachement non seulement au mois de Mars pour son assemblée générale qui est toujours un temps fort suivi d’un couscous, mais à ce méchoui qui s’est toujours déroulé à Biévres dans la propriété de la ville d’Issy les Moulineaux en Juin ou en  Septembre en fonction des disponibilités.  Ainsi qu’à la galette des rois qui avait réuni plus de 200 personnes la première fois en 1983. Avec sa participation au Forum des associations où elle offrait toujours le thé à la menthe, en organisant une merguez party à midi. Elle  partage depuis longtemps son stand avec la LICRA et pour cause, car en  avril  1984, ses responsables avaient décidé de donner naissance à une section  de la LICRA avec le soutien de Didier Morin, alors Maire adjoint de Gérard Orillard, Eric Garcia ayant été son premier président.

     

    Cette amicale des Pieds Noirs  ne s’est pas arrêté là, en ayant partagé beaucoup de manifestations avec son homologue de Levallois, méchoui, et dîner débat….Le milieu des années 1990 a été très dure pour cette amicale qui a vu disparaitre l’un après l’autre ses fondateurs alors que  les rangs de cette association se clairsemaient, mais elle a toujours tenu la coup grâce à la mobilisation de ceux qui ont pris le relais, le couple Abecassis, Monique et Jean Claude,  l’épouse d’Emile Fernandez, beaucoup d’amis qui ont rejoint cette amicale, comme les couples Landois, Lacomére. Elle a pu maintenir   ses rendez-vous avec des invités qui rappelent beaucoup de souvenirs, comme ce fut le cas avec  Edgard Attias qui raconté l’arrivée de l’eau douce à Oran, Michéle Salva qui a fait un exposé sur la présence française en algérien… Lors de ces réunions, lorsqu’on interroge, même 50 ans aprés ces derniers témoins, beaucoup vouent une admiration sans borne à la ville de Vanves. Tout simplement parce que voilà 50 ans, son maire de l’époque, René Plazanet a ouvert ses bras, malgré beaucoup de difficultés, et a logé beaucoup de familles dans l’îlot des Chariots et d’autres immeubles de la ville. Ce qui explique la forte présence d’une communauté pieds noirs à Vanves.