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charles pasqua

  • RAPPELS HISTORIQUES (1) :RECORD DE MINISTRES A VANVES EN UNE SEULE JOURNEE

    Jamais Vanves n’avait reçu autant de ministres en une seule journée : 5 ministres  lundi dernier à inscrire au livre des records communaux. Grace au jeune député Gabriel Attal (LRM), l’étoile montante de ce mouvement, porte parole de LRM qui expliquait encore en début de semaine face aux revendications sectorielles concernant les EPHAD, les hôpitaux, les universités, les prisons : « Depuis son élection, Emmanuel Macron a restauré l’autorité de l’Etat et les Français lui en sont reconnaissant. Il ne faut pas donner l’impression d’un Etat faible qui céde dés les premières revendications» 

    Ainsi Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Éducation nationale, Laura Flessel, ministre des Sports, et Sophie Cluzel, secrétaire d’État chargée des Personnes handicapées, étaient lundi matin, pour le lancement de la semaine olympique et para olympique au lycée Michelet de Vanves (Hauts-de-Seine), qui sera probablement labellisé lui aussi Génération 2024. D’ailleurs, ils ont rencontré les éléves d’une classe dispose d'un label du Comité national olympique et sportif français (Cnosf), et qui a, à son programme, un cours d'histoire-géo qui aborde l'histoire du XXe siècle, et notamment sa géopolitique, à travers les jeux Olympiques, des ateliers de sport et des mises en situation de handicap, comme le judo pour les malvoyants, le ceci-judo.  «La semaine Olympique & Paralympique est lancée ! Merci aux élèves du Lycée Michelet pour leur mobilisation ce matin ! Avec l'Etat, le mouvement sportif & les acteurs du sport scolaire nous serons ambitieux pour la génération 2024 » a tweeté Tony Estanguet président du Comité d’organisation des JO 2024, après la visite

    Muriel Pénicaud, ministre du travail et Elisabeth Borne  ministre chargée des transports ont passé une partie de l’après-midi à la plateforme de mobilité de l'association Wimoov (du groupe SOS) installé rue Jean Bleuzen, afin de trouver des solutions aux difficultés de déplacements des personnes en parcours d'insertion socioprofessionnelle. Une partie des 4600 franciliens accompagnés par Wimoov passe par Vanves, pour participer à des ateliers afin de mieux appréhender et maîtriser tarifications plan, grilles horaires, afin de les rendre autonome et agile

    Par le passé, généralement, Vanves a le droit à une visite d’un ministre mais pas de plusieurs, dans une journée, le lycée Michelet étant l’un des lieux les plus prisé, bien sûr, qui a reçu bien sûr des ministres dans le cadre de leurs fonctions. Pour l’Education Luc Chatel le 1er Septembre 2009, pour la Rentrée scolaire, Christiane Taubira, ministre de la justice pour une rencontre informelle avec des élèves lorsqu’elle était ministre sous le gouvernement Jospin, mais aussi Michéle Alliot-Marie alors ministre de l’intérieur pour l’inauguration du nouveau commissariat de police, Claude Evin, voilà bien plus longtemps  lorsqu’il était ministre de la santé sous la présidence Mitterrand, pour visiter une agence de prévention contre le SIDA installée sur le Plateau. D’autres sont venus pour des raisons politiques ou des campagnes électorales lorsqu’ils étaient ministre de l’intérieur par exemple : Nicolas Sarkozy pour décorer le maire actuel de la légion d’honneur pour les Vœux 2007, Charles Pasqua aux vœux de la municipalité de Vanves en 1988.  

  • VANVES A RENDU HOMMAGE A DEUX GRANDS RESISTANTS VOLONTAIRES GRACE A ISABELLE DEBRE

    Comme le Blog de Vanves Au Quotidien l’avait remarqué, hommage a été rendu, hier, à deux résistants de la première heure, Charles Pasqua à 15 ans et Guy Henrion à 17 ans, même si leur destin a été différent après la guerre et pas comparable. Mais la similitude a été beaucoup plus loin que cela : Ils sont décédés le même jour, pratiquement à la même heure dans le même hôpital (Foch de Suresnes) à la suite d’un malaise cardiaque. Mais voilà si Charles Pasqua a eu le droit à l’église des Soldats des Invalides, il n’a pas eu le droit aux honneurs de la République que lui a refusé le Président Hollande. Contrairement à Guy Henrion à qui les anciens combattants avec les 3 portes drapeau ont rendu les honneurs militaires devant l’église Saint Remy en présence de la famille, des élus, et des amis.

    « Beaucoup ont apprécié et aimé mon pére » a déclaré son fils très ému qui a rappelé ses faits de résistance, trop jeune pour être engagé, réfractaire au travail en Allemagne, et membre des francs tireurs du Colonel Fabien. Michel Jude, Président du CLAP (Conseil Local des Associations Patriotiques) se félicitait de l’avoir fait participer aux dépots de gerbe du 8 Mai et du 18 Juin. « Il était fier d’Isabelle Debré ! qu’elle soit vice présidente du Sénat » auquel il était resté fidèle après ses 38 ans de vie professionnelle. La sénateur de Vanves est d’ailleurs la seule élue de Vanves à avoir assisté aux deux cérémonies rendant hommage à ces deux résistants « qui avaient répondu à un appel d’un général de brigade plutôt qu’à celui d’un maréchal », comme cela a été expliqué sous les drapeaux de l’église des soldats : « Un consentement volontaire à la suite d’une brusqerie dans un pays alors tranquille. Ils font parti de ceux qui ont fait le choix et inscrits leur pas dans la destinée de leur patrie ».

    Elle a ainsi vécue une journée consacrée finalement à la Résistance en rendant hommage à deux hommes qu’elle a apprécié énormément, lors de ces deux cérémonies où elle a représenté certes le Sénat en tant que Vice Présidente, mais aussi la ville de Vanves auquel elle est très attachée. Il n’en reste pas moins qu’elle était présente là où  toute la droite gaulliste  et altoséquanaise s’est retrouvée, pour tourner une page de son histoire. Elle a été placée, de surcroît au 3éme rang entre les ex-premiers ministres et ministres gaullistes devant,  entre Michéle Alliot Marie et Hervé Marseille sur son banc, et derrière,  tous ces élus altoséquanais   des plus fidèles aux alliés de tous les combats : « Charles Pasqua est mort, comment le croire ? Une légende ne meurt pas » a lancé le député Henri Guaino qui avait travaillé sur la Charte 92 avec Charles Pasqua,   très ému après avoir raconté cet anecdote « Je me trouvais à l’université » d’été des Jeunes UMP, lorsque j’entendis l’un de ses jeunes dire à l’arrrivée de Charles Pasqua : « Regarde ! la légende est là ! ». C’était le sentiment partagé par l’ensemble de l’assistance

  • VANVES REND HOMMAGE A UN RESISTANT DE LA PREMIERE HEURE : GUY HENRION

    Tout comme aux Invalides, ce matin, où se déroulera une cérémonie en hommage à Charles Pasqua, en présence de nombreux élus du département des Hauts de Seine, à Saint Remy se dérouleront, cet aprés midi,  les obséques de Guy Henrion, en présence du monde combattants et des élus vanvéens. Tous les deux ont été des résistants de la première heure lorsque la France a capitulé, à 15 ans pour le ministre de la République, à 17 ans pour ce serviteur de l’Etat qui a fait toute sa carrière au Sénat. Comme tous ces français nés dans les années 20, la guerre les avait  rattrapé en pleine jeunesse. Mais ils n’avaient pas hésité dans leur choix, le père de Charles Pasqua, gendarme, ayant refusé de prêter serment au maréchal Pétain. Point n’est besoin de rappeler toute l’action et la carrière de Charles Pasqua puisque les médias en ont abondamment parler ses dernières jours. Par contre, l’action de Guy Henrion vaut d’être conté, tout au moins la partie de sa vie qui l’a amené à être ce résistant  auquel Vanves rend hommage

    Il était alors un jeune dessinateur industriel à l’école Violet. Il habitait alors Fontenay aux Roses, pas loin de Vanves avec ses parents et ses deux sœurs, originaire de la Marne (Vitry les Reims) où « tout le monde parlait allemand » racontait il à l’auteur de ce blog. Trop jeune pour être mobilisé, il a fui l’avancée allemande en vélo en s’accrochant à la voiture familiale, durant l’exode pour se réfugier à Joué les Tours, chez son oncle où il a travaillé pendant plus d’un an dans une fabrique de masque à gaz. Revenu en région parisienne, il a été convoqué pour participer à la relève des prisonniers en Allemagne. Il a tenté d’y échapper par deux fois, en fuyant juste avant le départ du train,  mais il a dû le prendre, sur le conseil de gendarmes bienveillants – « la prochaine fois ce n’est pas nous qui viendront te chercher, mais la milice » -  la troisième fois pour se retrouver à l’usine « Flugmotor Renweck » prés de Vienne où il a dû rejoindre le système des déportés du travail. Ce qui ne l’empêchera de participer à ses premiers actes de résistance : «  Je correspondais avec des familles de déportés de Mauthousen qui travaillaient avec nous dans l’usine, en prenant le risque d’être moi-même déporté là bas si j’avais été pris ». Cette insoumission lui vaut d’être arrêté en 1943 par la Gestapo qui le méne à la prison centrale de Vienne où il a été retenu et enfermé pendant un mois : « Je me suis retrouvé dans une cellule  où croupissaient une quarantaine de type, me rejetant car il n’y avait plus de place jusqu’à ce qu’un grand gaillard me fit signe de me rapprocher car il y avait de la place à côté de lui. C’est là que j’ai fait la connaissance  d’un jeune officier russe de 23 ans qui m’a aidé, protégé. Il était pianiste et violoniste, aimait Bizet… J‘ai longtemps gardé le bouton de l’armée rouge qu’il avait déchirée de sa capote pour que j’emporte un souvenir de lui lorsqu’il a dû partir. Il a dû sûrement être fusillé comme tous les officiers russes » raconte  t-il furieux contre celui qui, un jour, lui piqua ce bouton : « J’en ai pleuré ! ».

    Il est alors envoyé dans un camp de travail au régime concentrationnaire  « Arbeit Lager » à Lenezndorf où il a perdu 17 kg en 52 jours. Le Fonds de Réconciliation lui a d’ailleurs reconnu en 2003 le statut d’interné en camp disciplinaire. En Mars 1944, une mutation par mesure disciplinaire l’envoi prés de Baden-baden dans une fabrique de blindé, où une complicité lui donne l’occasion de se procurer une fausse permission pour rentrer chez lui. Il n’en doit pas moins bien respecter des instructions précises : Prendre le train à Luneville, repérer le gars qui doit le mettre dans un camion pour Trappes et terminer le reste du trajet à pied. Il rejoint alors  les Francs Tireurs et les Partisans Français affecté au Bataillon de la Jeunesse du Colonel Fabien : Attaque de convoi, libération de prisonniers, chasse aux miliciens, occupation des journaux comme Le Matin, repérages… a été son lot quotidien jusqu’à la Libération de Paris avec quelques sueurs froides, notamment lorsqu’il se rendit dans le pavillon habité par le père de sa fiancée, responsable des serres du Sénat, dans le jardin du Luxembourg, occupé par les allemands,  avec une grenade et un pistolet dans les poches, pour contacter un résistant conservateur du jardin. Et  des pertes lourdes parmi ses compagnons, l’un d’entre eux a même été fait prisonnier et fusillé au mont Valérien. Il ne n’a rien vu de la libération de Paris puisqu’il a été blessé à la porte d’Orléans : 6 jours de coma, 22 points de suture à la tête, perte d’une oreille et d’un œil

    38 ANS AU SENAT

    En revenant sur Paris, il avait retrouvé Renée qu’il avait rencontré pour la première fois à l’église Saint Stanilas des Blagis lors de leur première communion, où il avait porté la mitre du cardinal Verdier lors de son inauguration lorsqu’il était enfant de coeur. Mais la guerre a bouleversée leur idylle qui reprend bien sûr à la fin de la guerre. Ils s’installent à Vanves en 1945, se marient en 1946 mais à Paris, époque à laquelle, il entre au sénat où il fera toute sa carrière, grâce au père de son épouse qui était chef jardinier du Sénat : « Il cherche des hommes de corvée m’a-t-il dit ». Ce qu’il a fait au début en déplaçant, en installant, tapis, meubles, chaises….avec quelques apéros en fin de journée chez le président du Sénat, Vincent Auriol alors qu’il venait d’être élu président de la République. Il a ainsi cotoyé de nombreux présidents de cette haute assemblée, comme Gaston Monnerville et surtout Alain Poher qui l’avait marqué, « homme affable qui est resté très longtemps à la tête de cette assemblée » jusqu’à René Monory.

    Il a surtout travaillé durant ses 38 ans au bureau des transports et des liaisons  extérieurs, gérant ainsi tous les déplacements des sénateurs en France et à l’étranger par n’importe quel moyen de transport, ainsi que la flotte des véhicules du sénat avec chauffeurs. Son bureau était au 1er étage de ce bâtiment historique, à côté de l’escalier d’honneur, prenant plaisir à admirer beaux salons qui entourent l’hémicycle. Il avait  mille anecdotes à raconter quelquefois très osées comme les ébats de ce sénateur dans la chambre du Livre d’Or surpris par les huissiers et les gardiens qui n’avaient rien perdu du spectacle à travers la porte fissurée. Plus sérieux avec les visites de la Reine d’Angleterre – « j’étais à 5 m d’elle, sans pouvoir prendre une photo » racontait  ce passionné de photo,   ou d’un président chinois qui l’avait impressionné. Il présidait même aux destinées de l’association des pécheurs du Sénat qui organisait un concours tous les ans.