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HISTOIRE LOCALE - Page 64

  • IL Y A 140 ANS : « LA COMMUNE » A VANVES

    Paul Guillaud, président de la 71éme section de l’UNC Vanves-Malakoff tient toujours à faire dans une partie de son intervention annuelle lors de l’assemblée générale, des rappels historiques : Nous ne reviendrons pas sur le bicentenaire de la célèbre brigade des Sapeurs Pompiers de Paris dont les médias, surtout en Ile de France, vont abondamment traiter, mais plutôt sur la fin de la guerre de 1870, et les heures plus tristes de la Commune de Paris en 1871 qui ont laissé des traces à Vanves et aux alentours. Occasion pour le président Guillaud de remercier le maire et la municipalité de « déposer chaque année une gerbe au monument de 1870 au cimetière. Cette guerre contre les prussiens est malheureusement trop oubliée, et certainement cela préfigure l’oubli futur d’autres sacrifices passés, deux générations nous séparant maintenant de cette période de l’Histoire ».

     

    Le 10 septembre 1870, le conseil municipal de Vanves adresse « ses plus chaleureuses félicitations aux courageux citoyens qui ont bien voulu accepter et prendre en main le gouvernement de la défense de la patrie » alors que six jours plutôt le gouvernement impérial est tombé et un gouvernement provisoire de défense national nommé.  l'Empire était sur le point de devenir une monarchie constitutionnelle quand est survenu le désastre provoquant la chute de Napoléon III moins de 2 mois après avoir déclaré une guerre non préparée contre les prussiens, et la création de la IIIéme le 4 Septembre 1870.  « Le 25 septembre, le général Trochu inspecte les bivouacs et cantonnements des forts d’Issy et Vanves et constate que les familles et amis  envahissent les lieux et que la garnison descend se régaler de frites et de salade dans les bistrots du père Montel à Vanves et chez le père François à Issy.  Le 26 octobre le conseil municipal ouvre une souscription pour l’achat de canons pour la défense nationale ! » raconte Paul Gillaud

    « Notre commune a souffert notamment lors des bombardements des Forts de Montrouge, Vanves et Issy les 5 et 6 janvier 1871, depuis les batteries en place sur le plateau de Châtillon. Malgré la victoire de Villersexel le 8 janvier, l’empire allemand est proclamé au château de Versailles le 18 janvier 1871. Après un siège qui avait commencé le 18 septembre 1870, le 28 janvier 1871, la chute de Paris est effective et s’engagent des pourparlers de Paix en vue de la capitulation, pourparlers qui seront signés  le 26 février. La convention militaire du 28 janvier établira entre les forces françaises et allemandes une ligne de démarcation marquée à Vanves par le Boulevard du Lycée. Les allemands ne l’ont pas dépassée et n’ont pas occupé Vanves. Le conseil municipal siégea normalement durant la guerre ».

     

    « Le 1er Mars les troupes prussiennes entrent dans la capitale et défilent sur les Champs Elysées. Le 18 mars, le gouvernement quitte Paris pour Versailles. Le peuple parisien s'éveille et s'oppose à la troupe venue chercher les canons. C’est l’insurrection de la population parisienne et de la garde nationale. Dès le 20 mars les fédérés occupent les forts de la rive gauche, Vanves et Issy, sous les ordres du Général Eudes. Si les forts de Vanves et d'Issy protègent la ville en 1870, Vanves est en revanche le théâtre d'affrontements sanglants entre les Fédérés et Versaillais durant la Commune. Les combats mettront en œuvre principalement l’artillerie mais aussi des canonnières sur le fleuve et des locomotives blindées ! ». La commune est proclamée le 28 Mars et administrera Paris jusqu’au 20 Mai 1871 : « Son action législatrice est considérable, de nombreuses mesures sont prises et appliquées à Paris pendant les 70 jours qu'elle dura. La plupart furent abolies après la destruction de la Commune. Des mesures d'avant-garde sont décrétées que la République n'a reprises que plusieurs décennies plus tard ».

    Dans la nuit du 2 Avril les troupes fédérées  de l’armée du centre se massent sur le champ de manœuvre d‘Issy (où il y a l’Aquaboulevard et l’héliport aujourd’hui) et au champ de Mars,  et « le 3 avril commence une contre offensive des Insurgés. A la porte de Versailles,  la foule  se presse pour voir défiler l’armée, aux cris de « Vive la Commune, A Versailles ». Les deux colonnes par la rue d’Issy et la rue Basse arrivent jusqu’aux Moulineaux ou elles se heurtent à la garde républicaine et aux 35° et 42° de ligne. Une retraite précipitée les ramène au fort d’Issy et au séminaire. Les Versaillais s’emparent du cimetière et du Parc d’Issy. Il est alors décidé de fortifier le Lycée dont le proviseur Chevriaux, inculpé d’intelligence avec l’ennemi et écroué à Mazas, n’échappe à la mort que par l’intervention de Louise Michel ! ». IL venait juste de remplacer son prédécesseur, M.Jullien qi venait de prendre sa retraite.

     

    Le 26 avril les Moulineaux sont occupés par les  Versaillais. « Au matin du 29 avril, quand les défenseurs du fort de Vanves virent tout autour d’eux les tranchées occupées par l’ennemi, l’inquiétude les prit. Les obus versaillais ne cessaient de tomber, effondrant les casemates, démontant les pièces et couvrant la plateforme de morts et de blessés. Mégy décida l’évacuation. Les canons furent encloués et les trois cents hommes de la garnison prirent la route de Paris. Seul, resta un adolescent de 16 à 17 ans, Dufour, qui obstinément se refusa à toute retraite et se rendit à la poudrière, déclarant qu’il la ferait sauter sous les pas de l’ennemi, si celui-ci approchait. C’est ce jeune brave qui avait raison. Soit par crainte d’une feinte, ou d’une explosion, les Versaillais ne se montrèrent pas, et quand quelques heures plus tard Cluseret se présenta à la tête de bataillons du XIe arrondissement pour réoccuper le fort, il le trouva en la possession de l’héroïque garçon qui reprit modestement sa place dans les rangs de la nouvelle garnison ».

    A Vanves, le 4 mai, notre ville  est couverte d’obus par l’artillerie versaillaise, l’église est sérieusement  touchée. La gare de Clamart tombe aux Versaillais le 5 mai. « Le 9 mai, après des combats autour du « parc des aliénés »,  Vanves est occupé par le 31° de ligne. Le 12 mai Issy est presque entièrement pris. Dans la luit du 12 au 13 le lycée est enlevé par surprise puis le 13 mai le fort de Vanves tombe et le 21 mai les Versaillais entre dans Paris. Commence la Semaine sanglante, qui se terminera le 28 mai par la fusillade de 147 insurgés au Mur de Fédérés.  François Miot , du 24ème de ligne, blessé à la Barrière de Vanves, décédera également ce jour là. 7500 insurgés seront déportés en Algérie ». Ceux qui ont pu revenir du bagne et de l’exil ont créé, voilà plus d’un siècle, l’association des Amis de la Communne (de Paris) dont ce Blog (Vanves Au Quotidien) a parlé récemment en rendant hommage à Georges Munier, « Jojo » qui en faisait parti et dont beaucoup de camarades l’ont accompagné à sa dernière demeure

     

    Monsieur Leplanquais (1870-73) était le Maire de Vanves à cette époque puisqu’il avait été élu le 1er Septembre 1870 en exécution de la Loi du 21 Juillet 1870. « Le conseil municipal rendra hommage à l’attitude du Maire et des adjoints durant la tourmente et le 13 août 1871 le conseil sera renouvelé et Mr Leplanquais réélu comme maire » raconte t-il . Il est vrai que le conseil a pu siéger normalement durant cette période selon Hyppolite Chailley (Vanves  des origines au début du XXéme siécle puisqu’il siégea les 29 Septembre, 19 et 26 Octobre et 16 Novembre 1870, puis les 7 Janvier et 5 Février 1871 au cours duquel il nomma une commission pour relever les dégâts occasionnés par les bombardements et des déprédations causées par les troupes. Ils furent évalués en Juin 1871 à la somme de 7 460 frs. «  Les dégâts imputables à l’insurrection seront beaucoup plus importants que ceux liés à la guerre » dont l’estimation s’élévera à plus de 104 800 frs de l’époque car  non seulement Saint Remy a été touché - «  Le clocher de l’Eglise est détruit et sera relevé en 1874 » - mais aussi la mairie (tribunal d’instance), les écoles mais aussi les livres scolaires brûlés ou volés, les rues….  

  • SALON DE L’AGRICULTURE AUX PORTES DE VANVES : LANCEMENT DE LA MARQUE « FRANCILIENS »

    Le salon de l’agriculture qui débute aujourd’hui sera l’occasion pour la Région Ile de France qui tient toujours un stand (Hall 7 –Allée G – Stand 32),  de lancer la marque de produits alimentaires « Franciliens », issus de son terroir. Ainsi les professionnels, agriculteurs (5000 en Ile de France), artisans (15 000) et  transformateurs se rassembleront autour d’une identité régionale. La marque de couleur rouge et blanc permettra aux consommateurs de reconnaître ses produits, et aux 40 millions de touristes qui visitent la Région Capitale de les identifier. Le Blog de Vanves en profite pour refaire un rappel historique sur la foire agricole de Vanves…. qui a précédé ce salon de l’agriculture.

     

    De nombreuses animations sont prévues durant toute la semaine sur le stand Ile de France : Tout d’abord les CFA cuisineront chaque jour deux recettes salées et deux sucrées qu’ils feront déguster aux visiteurs. Les bouchers seront présents les 21-22-23 Février pour faire déguster le porc issu de la nouvelle filière francilienne (Lundi), l’agneau francilien (Mardi et Mercredi). Les vignerons franciliens termineront la semaine avec une animation autour des vins de Suresnes les 25-26-27 Février. Du Lundi au Vendredi, les confréries du Brie de Melun, des Goustes Cidres présenteront les meilleurs produits de la Région. Une vente privée sera organisée mardi soir de 20H à 22H durant laquelle les producteurs franciliens mettront à l’honneur leurs produits afiin de faire découvrir ou redécouvrir les richesses gustatives des terroirs d’ile de France.

    Enfin, cet espace Ile de France verra la participation de 3 nouveaux producteurs : « Francilianes, produits de neauté à base de lait d’anesse, « la brasserie de la Vallée de Chevreuse » avec ses bières certifiées bio, « La ferme du Pré aux ânes » qui proposera à la vente des plats à base d’escargots.

     

     

    LORSQUE VANVES ACCUEILLAIT UNE FOIRE AGRICOLE

     

    Le salon de l’agriculture qui se déroule à nos portes devrait nous rappeler que Vanves a accueilli aussi sa foire agricole dont parlait « Le petit journal Agricole » entre les deux guerres mondiales, avec des photos notamment d’un lot de vaches flamandes attendant le passage du jury ou d’un cheval examiné par ledit jury ou encore d’un lot de bêtes vendues attendant leur départ à l’abattoir. Vanves a accueillit une foire agricole qui se tenait pendant plusieurs jours dans toute la ville, où les produits agricoles et de l’élevage dominaient. Il est  vrai, qu’hormis quelques pépiniéristes et fleuristes, « son territoire n’a jamais permis de faire de la culture intensive. Ce ne sont pas ses 500 ha de territoire qui pouvaient la ranger parmi les grosses productrices de céréales. Il y a pourtant des traditions rurales à Vanves » reconnaissait le journaliste de l’époque en rappelant le souvenir des vignes remontant à 998, l’élevage développé par les moines de l’abbaye de Sainte Geneviève à qui appartenaient les terres de Vanves, la fabrication du beurre… « Ce sont ses raisons qui l’ont amenée à accueillir une foire agricole qui rassemblait de nombreux cultivateurs des environs venus admirer et trouver tout ce qui leur était nécessaire comme outillage, matériel, graines, semences, chevaux, volailles, bœufs, vaches laitières, moutons, et porcs ».

     

    Ainsi en 1922, cette foire s’est étalé du 18 Juin au 16 Juillet avec nombreux concours, animations, expositions qui se déroulaient sur tout le territoire de la commune : Une exposition d’horticulture place de la République, de vaches laitières et autres animaux place Etienne Jarrousse, avec concours de chiens de beauté  de beurres et fromages. De nombreux prix étaient remis dont celui de la ville de Vanves, avec des médailles de Frédéric Pic, maire de Vanves etc…. Plusieurs animations étaient programmées tout au long de ce mois : courses à pied, à bicyclette de Saint Remy à la Vallée de Chevreuse (aller-retour) qui attiraient 120 participants, fêtes enfantines, défilé costumé des enfants et goûters, bals organisés par la Caisse des Ecoles, le Patronage Laïque, la Jeunesse Républicaine, les colonies scolaires, la Société Scolaire du Secours Mutuel, l’association philomatique… Cette foire de Vanves qui s’est renouvelé en 1923 avec un défilé musical, puis en 1924  avec une exposition industrielle et commerciale n’avait d’agricole que le nom, puisque de nombreuses animations s’y étaient ajoutées. Mais c’était bien avant qu’un salon de l’agriculture et une Foire de Paris ne soient organisé tout à côté.

  • POURQUOI LA PAROISSE DE VANVES A POUR PATRON SAINT REMI

    Pour la Saint Remy, la paroisse de Vanves qui porte son nom qui célébre la fête de son saint le dimanche le plus proche de la date, recevra aujourd’hui Mgr Nicolas Brouwet, Evêque auxiliaire de l’Evêque de Nanterre, Mgr Daucourt qui célébrera la messe de 11H15. 562 ans après la consacrétion de cette église Saint Remy qui est situé au centre historique de Vanves mais aussi au cœur des événements ayant marqué notre ville qui vénère Marie depuis le Moyen âge et s’est mis sous sa protection en 1643.

     

    Cette église a été, dés le départ, consacré à Saint Remi, et avait pour seconde patronne Saint Geneviève. Une plaque en caractères gothiques et vieux français encore visible rappelle sa consécration en 1449 par Guillaume Chartrier, Evêque de Paris : « L’an de grâce MCCCXIX le prochain dimanche d’après le sacrement fut consacrée et dédiée cette présente église de Saint-Remy en icelle église par très révérend père en Dieu Guillaume évesque de Paris, qui lors ordonna et establi la solempnité de la dicte consécration et dédicace être fêtée et solompnisée par chaque an et donna et octroia pépertuellement  et à toujours à tous les bienfaiteurs d’icelle église qui audit jour de la consécration et dédicace la visiteront et par les octaves d’icelle quatre vins jours de pardon. Priez pour ceux et celles qui ont fait faire la dicte consécration ».

     

    Hyppolite Chailley laisse entendre dans son livre « Vanves, des origines au début du XXéme siécle », qu’il y aurait eu une église « dés avant Clovis », qui « saccagée sans doute par les envahisseurs barbares aurait été « rétablie » après la conversion du roi franc ». Il rappelle que Saint Denis et ses compagnons Rustique et Eleuthère – le maître hôtel de Saint Remi contenait les reliques de ces 3 saints – étaient venus prêcher le christianisme à Paris. Persécuté d’abord, puis devenue officielle sous Constantin (312), la foi nouvelle s’est peu à peu répandue, même si à la fin du Véme siécle, les paysans n’avaient pas encore renoncé à vénérer anciens dieux romains ou gaulois. Il n’en reste pas moins que l’ensemble de la population devenait chrétienne, les anciens temples étant remplacés par des édifices chrétiens. Et les moines de Sainte Geneviève possesseurs de Vanves n’ont certainement pas manqué de poursuivre l’évangélisation de leur fief et d’y édifier église ou chapelle. « On est donc fondé à penser que dés le Véme ou le VIéme siécle, c'est-à-dire bien longtemps avant l’église consacrée à Saint Remi, en 1449, et probablement au même endroit, il y eu d’autres édifices religieux placés peut-être déjà, dés la mort de Saint Remi, sous l’invocation du saint archevêque » expliquait il en appelant la vénération particulière qu’avait Clovis pour Saint Remy. A tel point que « peu avant de mourir, et en accomplissement d’un vœu qu’l avait fait à son départ pour la guerre contre les Wisigoths, il fit construire » à Paris sur la Montagne Sainte Geneviéve « une basilique consacrée aux Saint Apôtres Pierre et Paul autour de laquelle devait s’étalir une abbaye. C’est pour doter cette fondation que Clovis, sur les sollicitations de Saint Remi, lui aurait attribué la partie orientale de l’ancie domaine des Druides comprenant Vanves, Vaugirard et Grenelle ».

     

    Il faut savoir que subsiste aujourd’hui de cette ancienne abbaye, la tour dite de Clovis et divers bâtiments du lycée Henri IV, et l’église Sainte Etienne Du Mont dans laquelle après la démolition de l’église abbatiale en 1807, on transporta la châsse de Sainte Geneviéve. Et que les historiens de l’histoire du diocése de Paris expliquent « que ce fut Saint Remi qui poussa Clovis à donner à cette basilique le terroir de Vanves et celui de Grenelle qui lui est contigu » et à détruire le temple d’Isis à Issy les Moulineraux qui était encore en grande vénération dans le pays. « Et ce fut, semble t-il, en reconnaissance de la donation des biens des prêtres idolâtres (d’Isis), faîte à l’Abbaye Sainte Geneviève, à l’instance du Saint archevêque, que l’église de la paroisse de Vanves…lui fut dédiée, d‘où vient qu’elle a encore aujourd’hui Saint Remi pour patron. Ainsi s’expliquerait non seulement que l’Eglise de Vanves soit consacrée à Sant Remi, mais qu’elle ait Sainte Geneviève pour seconde patronne » écrit il en concluant que « les habitants de Vanves qui s’intéressent au passé de leur église ne doivent pas rester dans l’ignorance du rôle capital qu’à côté de l’histoire la tradition attribue à Sainte Geneviéve et Saint Remi dans la naissance de la paroisse ». Et la preuve en est apportée par ses peintures murales – restaurées - de la nef  qui rappelle, côté de l’évangile, 5 épisodes de la vie de Saint Remi, côté épitre, 5 épisodes de la vie de sainte Geneviéve, exécutées de 1883 à 1892 par le peintre Pitois, et admirées parait il par Puvis de Chavannes.

     

    La suite est connue, narrée voilà deux ans, à l’occasion de l’inaguration des restauratioons intérieures de Saint Remy :  Un acte datant de 1163 fait mention d’une église à Vanves, par lequel le pape Alexandre III confirmait à l’abbaye royale de Sainte Geneviève la possession de la cure de Vanves et de tous ces biens dans la localité. Un demi-siécle plus tard, en 1201, l’Evêque de Paris, Odon Sully, exemptait l’église de Vanves du droit de procuration (de gîte ou d’hébergement). Il semble que les vanvéens alors se satisfaisaient plutôt d’une modeste chapelle de bois. Mais cette église devenait un lieu de rassemblement où à l’issue de la messe ou des vêpres le dimanche, les chefs de famille se rassemblaient devant pour délibérer des questions intéressantes la communauté. C’est pourquoi, au moment où commence l’exploitation des carrières de la banlieue sud, au XIIéme siécle et que se multipliaient sur le Plateau les grandes roues qui servaient à remonter les pierres, les paroissiens tinrent alors à se doter d’une église plus monumentale. Mais voilà, elle a dû être rebâtie après les ravages de la guerre de Cent ans, Vanves ayant été saccagé successivement par les anglais, les bourguignons, les armagnacs,  certaines parties ayant subsisté jusqu’à la réfection de 1848. Il parait que c’est de cette époque que datent le chœur et la moitié adjacente de la nef avec les bas-côtés correspondants, c’est à dire la partie la plus élevée de l’édifice (style ogival flamboyant). C’est après cette reconstruction qu’eut lieu en 1449, la consécration de l’édifice rajeuni que rappelle l’inscription en gothique.