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HISTOIRE LOCALE - Page 68

  • LES JOURNEES DU PATRIMOINE : VANVES CELEBRE LA RUSSIE

    Le séjour de Marina Tsvetaeva à Vanves, célébré hier à l’occasion des Journées du Patrimoine,  rappelle que la présence russe dans notre ville est très ancienne. Rappelons pour mémoire que pendant la première guerre mondiale (1914-18), des soldats russes furent soignés à Vanves au lycée Michelet transformé alors en hopital militaire dés 1914. Mais la Révolution russe a eu des conséquences : Tout d’abord avec ses soldats qui séjournaient à Michelet les uns défendant les « Blances », les autres « les Rouges », ce qui provoqua quelques troubles, même une mutinerie et obligera une partie d’entre eux à quitter Vanves. Ensuite entre les deux guerres où des exilés russes choisirent comme terre d’asile la France et domicile Vanves, mais aussi Meudon et Clamart, comme Marina Tvetaeva. La tombe du général Zveguinoff de l’armée blanche, fidéle du tsar est l’une des curiosités du cimetière de Vanves. Ainsi que la chapelle orthodoxe située à l’arriére de l’hôtel Mercure à côté de la salle municipale Gérard Orillard construite et inauguré au début des années 90.  Elle témoigne de la présence d’une communauté orthodoxe à Vanves qui remonte à 1931. La chapelle était alors installée dans les locaux d’une ancienne compagnie de fiacres à proximité du boulevard périphérique et qui avait été déménagée dans un petit pavillon des années 20 qui est de l’autre côté de la salle G.Orillard lors du réaménagement du Plateau. Enfin, plus prés de nous, des dissidents choisirent de vivre à Vanves dans les années 70 et 80 : Victor Nekrassov (1911-87), auteur en 1947 du livre « dans les teanchées de Stalingrad » qui avait été exclu du PC après avoir condamné l’intervention soviétique en Tchécoslovaquie en 1968. Il avait quitté l’URSS en  1974. 

     

    « De juillet 1934 à Juillet 1938 a vécu au deuxiéme étage de cette maison, la poétesse russe Marina Tsvetaeva (1892-1941) » est il inscrit sur la plaque qui a été  inauguré hier  aprés midi au 65 de la rue Jean Baptiste Potin avec un extrait de son poéme « La maison » écrit en 1935 : « Chaque fenêtre – un regard/Et dans toutes – une personne !/ Le fronton dans la glaise/Chaque fenêtre – une icône/Chaque regard – une fenêtre/Les visages, des ruines/Les arénes de l’hisioire/Marroniers du passé/Moi j’y chante et j’y vis ». Un petit livre rappelle le séjour de Marina Tsvetaeva à Vanves «  La Maison de Vanves » avec des poémes inédits présentés et traduits par Véronique Lossky qui voilà une trentaine d’années, avait traduit le récit « le diable » l’œuvre la plus célébre de cette poétesse russe, et une préface de Bernard Gauducheau : « La vie de Marina Tsvetaeva fut tragique. Et pourtant l’étonnante vitalité de sa poésie et de sa prose ne cessse de me fasciner depuis des années. Car les mots de M.Tsveataeva, comme des météores, traversent la nuit du désespoir, de la solitude, et de l’exil apportant à ceux qui savent vraiment les lire, une leçon de vie ». Une soixantaine de pages de poésies entrecoupés d’explications sur sa vie en exil, les lumières et les ombres des années parisiennes, ses poémes engagés, les adieux à la France… et bien sûr Vanves, avec cet extrait d’une lettre à une amie de Prague où elle parle de cette maison, : « Nous demeurons dans une magnifique maison en pierre qui a deux cent ans, c’est presque une ruine, mais j’espère qu’elle durera encorele temps qu’il faudra, un erndroit magnifique, une rue plantée de magnifiques marroniers, j’ai une chambre magnifique, deux fenêtes et, dans l’une d’elles, un énorme marronnier à) présent jaune comme un éternel soleil. C’est ma plus grande joie ». Quelques ^hotos montrent bien cette maison et la petite pente de la rue JB Potin avec le mur d’enceinte de la maison de santé du docteur Falret remplacé aujourd’hui par les grilles du Parc Municipal des Sports.

  • VANVES N’A PAS CELEBRE L’ASSASSINAT D’HENRI IV VOILA 400 ANS

    Evidemment Vanves n’a pas célébré, comme Paris hier soir, le 400éme anniversaire de l’assassinat d’Henri IV dénommé le dernier Roi Chevalier par certains historiens. Mais le Syndicat d’Initiative a prévu une visite sur le thème de Vanves et Henri IV le 7 Juin.  Au moment de sa disparition tragique, la France retrouvait alors la Paix et ses villages s’appliquaient à faire disparaître les traces de la guerre, comme à Vanves.

     

    Le prieur-curé Maunoury faisait remplacer les vitres et refaire la toiture du clocher de l’église Saint Remy en y ajoutant une horloge, financé par un généreux donateur, l’Abbé Pidoux, conseiller du Roi et acquéreur de l’ancien domaine Desportes qui s’étendait finalement de l’actuel prieuré des bénédictines au Rosier Rouge. Mais voilà comme à Vanves, tout ne marche pas au quart de tour  - raison pour laquelle « beaucoup parlent sans être au courant » selon un adage désormais célèbre - les marguilliers qui géraient les deniers et le patrimoine de la Paroisse Saint Remi, ont dû faire venir un carillonneur pour régler l’horloge, car la grosse cloche était trop haute d’un ton. A croire que les vanvéens de l’époque avaient l’oreille délicate car le carillon ne leur donnait pas satisfaction.

     

    Vanves devenait aussi comme les autres villages de la banlieue de Paris, à l’époque, un des lieux de divertissement car les habitants de la capitale longtemps confinés dans le cercle trop étroit de leurs murailles par les guerres de religion, éprouvaient le besoin d’aller s’ébattre à la campagne et y respirer l’air pur. Les parisiens venaient goûter le vin blanc de Vanves, les fêtes patronales étaient très courues comme à Saint Cloud où les paroisses de Vanves sont allés en pèlerinage Jeudi à l’occasion de l’Ascension. A Vanves, ils venaient célébrer la Saint Remi. Et les bourgeois de la Capitale cherchaient à acquérir une maison de campagne ou des champs, comme l’abbé Pidoux qui est devenu propriétaire du domaine Desportes, ou Jean Le Prévost de Saint Germain, seigneur de Vanves dont l’entrée du domaine se trouvait entre la rue d’Issy et le bas du parc actuel du Lycée Michelet.     

      

    Mais que reste t-il de cette époque : Tout d’abord une porte dit Henri IV qui se trouvait au 42 rue Marcheron en cours de travaux et qui sera replacé à peu prés au même endroit. La tradition voulait que cette porte cochère soit l’entrée d’un rendez-vous de chasse appartenant à Henri IV qui n’est jamais venu à Vanves. Il parait que c’était l’un des plus anciens vestiges architecturaux subsistant à Vanves. Ensuite une rue qui porte le nom de l’une des maîtresses d’Henri IV, Gabrielle d’Estrée qui vécue pas très loin de Vanves, du côté d’Issy, comme quoi l’histoire de ces deux villes est vraiment entremêlée.

  • VANVES SE SOUVIENT DE SES 43 MORTS DE LA CAMPAGNE DE FRANCE ET CELEBRE L’ESPRIT DE RESISTANCE

    A l’occasion du 65éme anniversaire de la Victoire du 8 Mai 1945, le Blog Vanves au quotidien a décidé de contribuer au devoir de mémoire des vanvéens en ayant publié la liste des 43 vanvéens morts pour la France parmi les premiers  et durant « la Campagne de France » entre le 10 Mai et les 22 et 24 Juin 1940. Aujourd’hui, nous terminons cette série en rappelant le souvenir d’André Genty qui ne figure pas sur cette liste et n’était plus vanvéen lorsqu’il est décédé de tuberculose alors qu’il était en pleine force de l’âge. Mais son exploit exemplaire c’est d’avoir tenté de gagner l’Angleterre avec rage pendant 8 jours… sûrement pour rejoindre le Général de Gaulle dont on célébrera dans quelques semaines le 70 éme anniversaire de son appel à Londres.

     

    ANDRE GENTY : UN EXEMPLE DE L’ESPRIT DE RESISTANCE

     

    Né en Octobre 1920 à Châtillon, André Genty a vécu pendant six ans sur le Plateau prés de l’église Saint François d’Assises puis à proximité dans le XVéme. Il est toujours resté attaché à son quartier de Saint François, allant en colonie de vacances à Saint du Doigt dans le Finistère avec le pére-curé Mortier, fondateur de ses œuvres, et l’abbé Renaud. Il a même fait partie de la chorale paroissiale plus tard.

    A la déclaration de guerre en Septembre 1939, il n’a qu’un seul désir : s’engager, répétant que le devoir d’un jeune est de servir et de défendre sa patrie. Le danger, la mort sur le champ de bataille ne le faisait pas trembler, car c’était le devoir. Evidemment, fils unique, à 19 ans, sa famille lui conseillait d’attendre la mobilisation car depuis six mois, son père âgé de 47 ans, était paralysé à la suite d’une hémorragie cérébrale.

     

    Curieusement, ayant sollicité, un poste d’instituteur, il se retrouve à Ker François de Saint Jean du Doigt pour enseigner les enfants vanvéens bloqués à la colonie de vacances à cause de la guerre. Grâce à lui, ils passeront avec succès le certificat d’Etudes Primaires ou le Brevet Elémentaire. C’est là que le 19 Juin 1940, apprenant que les troupes allemandes sont parvenues à Saint Brieuc et vont bientôt atteindre Morlaix, qu’il décide de se rendre à Terenez afin de s’embarquer le soir même pour l’Angleterre.

    Malheureusement, plus aucun bateau ne put partir à cause de l’Inscription Maritime. Il décide alors de se rendre à pied à Morlaix, où il aperçoit l’avant-garde allemande. Il file alors, toujours à pied, en direction de Brest à la recherche d’une nouvelle possibilité. Ainsi jusqu’à Pentrez, puis Quimper, Concarneau, et enfin Auray, il aura parcouru 450 km dont 270 à pied en huit jours, hélas sans succès !

     

    Il revient alors à Vanves où il donne des cours particuliers de philosophie, de mathématiques, d’histoire-géographie, d’allemand, aide manuellement un groupe de jeunes à planter des arbres dans la cour du patronage, fait partie du groupe théâtrale puis travaille au service comptable d’une compagnie de Constructions Téléphoniques.

    En Juin 1942, il est engagé dans la marine à Toulon, mais il est déclaré inapte pour cause de santé. Il s’engage alors dans l’Infanterie Coloniale, mais il est également refusé. Il tente l’artillerie à Nîmes. Mais voilà, début Juillet, il est hospitalisé. Et sa maladie des bronches aura le dessus de sa robuste santé le 11 Mars 1943 à 23 ans. Le docteur avait écrit à sa mère : « Votre fils est admirable de patience, de confiance et de courage, c’est un bel exemple ! ». Ainsi l’esprit de résistance pouvait exister chez ces jeunes qui n’ont pu combattre parce que le destin de leur vie en a décidé autrement.