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HISTOIRE LOCALE - Page 66

  • PETIT RAPPEL HISTORIQUE : L’EPHEMERE OFFICE HLM DE VANVES

    Voilà une petite contribution au débat sur le logement social qui anime beaucoup de débats politique à Vanves

     

    Cette fameuse cité Payret Dortail est le résultat d’un débat qui a seccoué durant de longues années la ville dirigée alors par Frédéric Pic et qui a vu la création  - mais éphémére – d’un Office Municipal d’Habitation entre 1930 et 1938.  Le Conseil Municipal s’était préoccupé entre 1921 et 1923 de constituer un « office Municipal d’Habitation à Bon Marché » (HBM). On ne parlait pas encore d’HLM. Mais voilà, il aurait fallu doter cet organisme de crédits importants. Or la commune se trouvait dans l’impossibilité de constituer les ressources nécessaires. Les effets de la Grande Guerre se faisaient encore sentir. Et puis nos élus s’en méfiaient faisant état des déboires vécues par des villes qui en avaient crées.  Il n’empêche que la municipalité cherchait à édifier un immeuble destiné aux personnes menacées d’expulsion ou habitant les propriétés frappées d’expulsion pour des causes diverses. 

    Elle fait état lors du Conseil municipal du 1er Mars 1925 de démarches pressantes auprés du l’Office d’HBM de la Seine pour édifier un immeuble sur un terrain de la  rue – qu’elle a acquise -  de Chatillon contenant 200 logements à bon marché. Sa construction devait commencer en 1925, mais l’office l’a retardé obligé de pourvoir à des besoins plus pressants et subissant quelques problèmes financiers. Ses ingénieurs avaient néanmoins établi un plan pour 75 logements.

    Ce n’est pas qu’après la construction de cette cité de 135 logements – la municipalité en avait souhaité 400 – que le Conseil Municipal s’est décidé le 8 Mai 1930 à créér l’Office Municipal d’HBM avalisé par l’Etat le 12 Juilllet 1931. Sûremment  parce qu’il ne bénéficiait pas de la possibilité d’attribuer beaucoup de ses nouveaux logements sociaux : 15 à 18 sur les 135, ce qui donna lieu à de graves mécontentements et quelques contentieux. Cet office avait pour mission de construire 40 logements sociaux rue Sadi Carnot. Des terrains furent acquis, des crédits d’Etat furent sollicités puis « sabrés » selon F.Pic « en raison de sa situation financière » et « parce qu’il considérait que la situation du logement à Vanves ne nécessitait pas la construction d’HBM ». Il faut rappeler qu’à cette époque la Ville de Paris avec son Office HBM de la Seine construisait dans la zone dite des « fortifications » toute une série de cité HBM. Du coup, F.Pic prit la décision de dissoudre le 29 Mai 1938 cet office municipal.   

  • LES JOURNEES DU PATRIMOINE : VANVES CELEBRE LA RUSSIE

    Le séjour de Marina Tsvetaeva à Vanves, célébré hier à l’occasion des Journées du Patrimoine,  rappelle que la présence russe dans notre ville est très ancienne. Rappelons pour mémoire que pendant la première guerre mondiale (1914-18), des soldats russes furent soignés à Vanves au lycée Michelet transformé alors en hopital militaire dés 1914. Mais la Révolution russe a eu des conséquences : Tout d’abord avec ses soldats qui séjournaient à Michelet les uns défendant les « Blances », les autres « les Rouges », ce qui provoqua quelques troubles, même une mutinerie et obligera une partie d’entre eux à quitter Vanves. Ensuite entre les deux guerres où des exilés russes choisirent comme terre d’asile la France et domicile Vanves, mais aussi Meudon et Clamart, comme Marina Tvetaeva. La tombe du général Zveguinoff de l’armée blanche, fidéle du tsar est l’une des curiosités du cimetière de Vanves. Ainsi que la chapelle orthodoxe située à l’arriére de l’hôtel Mercure à côté de la salle municipale Gérard Orillard construite et inauguré au début des années 90.  Elle témoigne de la présence d’une communauté orthodoxe à Vanves qui remonte à 1931. La chapelle était alors installée dans les locaux d’une ancienne compagnie de fiacres à proximité du boulevard périphérique et qui avait été déménagée dans un petit pavillon des années 20 qui est de l’autre côté de la salle G.Orillard lors du réaménagement du Plateau. Enfin, plus prés de nous, des dissidents choisirent de vivre à Vanves dans les années 70 et 80 : Victor Nekrassov (1911-87), auteur en 1947 du livre « dans les teanchées de Stalingrad » qui avait été exclu du PC après avoir condamné l’intervention soviétique en Tchécoslovaquie en 1968. Il avait quitté l’URSS en  1974. 

     

    « De juillet 1934 à Juillet 1938 a vécu au deuxiéme étage de cette maison, la poétesse russe Marina Tsvetaeva (1892-1941) » est il inscrit sur la plaque qui a été  inauguré hier  aprés midi au 65 de la rue Jean Baptiste Potin avec un extrait de son poéme « La maison » écrit en 1935 : « Chaque fenêtre – un regard/Et dans toutes – une personne !/ Le fronton dans la glaise/Chaque fenêtre – une icône/Chaque regard – une fenêtre/Les visages, des ruines/Les arénes de l’hisioire/Marroniers du passé/Moi j’y chante et j’y vis ». Un petit livre rappelle le séjour de Marina Tsvetaeva à Vanves «  La Maison de Vanves » avec des poémes inédits présentés et traduits par Véronique Lossky qui voilà une trentaine d’années, avait traduit le récit « le diable » l’œuvre la plus célébre de cette poétesse russe, et une préface de Bernard Gauducheau : « La vie de Marina Tsvetaeva fut tragique. Et pourtant l’étonnante vitalité de sa poésie et de sa prose ne cessse de me fasciner depuis des années. Car les mots de M.Tsveataeva, comme des météores, traversent la nuit du désespoir, de la solitude, et de l’exil apportant à ceux qui savent vraiment les lire, une leçon de vie ». Une soixantaine de pages de poésies entrecoupés d’explications sur sa vie en exil, les lumières et les ombres des années parisiennes, ses poémes engagés, les adieux à la France… et bien sûr Vanves, avec cet extrait d’une lettre à une amie de Prague où elle parle de cette maison, : « Nous demeurons dans une magnifique maison en pierre qui a deux cent ans, c’est presque une ruine, mais j’espère qu’elle durera encorele temps qu’il faudra, un erndroit magnifique, une rue plantée de magnifiques marroniers, j’ai une chambre magnifique, deux fenêtes et, dans l’une d’elles, un énorme marronnier à) présent jaune comme un éternel soleil. C’est ma plus grande joie ». Quelques ^hotos montrent bien cette maison et la petite pente de la rue JB Potin avec le mur d’enceinte de la maison de santé du docteur Falret remplacé aujourd’hui par les grilles du Parc Municipal des Sports.

  • VANVES N’A PAS CELEBRE L’ASSASSINAT D’HENRI IV VOILA 400 ANS

    Evidemment Vanves n’a pas célébré, comme Paris hier soir, le 400éme anniversaire de l’assassinat d’Henri IV dénommé le dernier Roi Chevalier par certains historiens. Mais le Syndicat d’Initiative a prévu une visite sur le thème de Vanves et Henri IV le 7 Juin.  Au moment de sa disparition tragique, la France retrouvait alors la Paix et ses villages s’appliquaient à faire disparaître les traces de la guerre, comme à Vanves.

     

    Le prieur-curé Maunoury faisait remplacer les vitres et refaire la toiture du clocher de l’église Saint Remy en y ajoutant une horloge, financé par un généreux donateur, l’Abbé Pidoux, conseiller du Roi et acquéreur de l’ancien domaine Desportes qui s’étendait finalement de l’actuel prieuré des bénédictines au Rosier Rouge. Mais voilà comme à Vanves, tout ne marche pas au quart de tour  - raison pour laquelle « beaucoup parlent sans être au courant » selon un adage désormais célèbre - les marguilliers qui géraient les deniers et le patrimoine de la Paroisse Saint Remi, ont dû faire venir un carillonneur pour régler l’horloge, car la grosse cloche était trop haute d’un ton. A croire que les vanvéens de l’époque avaient l’oreille délicate car le carillon ne leur donnait pas satisfaction.

     

    Vanves devenait aussi comme les autres villages de la banlieue de Paris, à l’époque, un des lieux de divertissement car les habitants de la capitale longtemps confinés dans le cercle trop étroit de leurs murailles par les guerres de religion, éprouvaient le besoin d’aller s’ébattre à la campagne et y respirer l’air pur. Les parisiens venaient goûter le vin blanc de Vanves, les fêtes patronales étaient très courues comme à Saint Cloud où les paroisses de Vanves sont allés en pèlerinage Jeudi à l’occasion de l’Ascension. A Vanves, ils venaient célébrer la Saint Remi. Et les bourgeois de la Capitale cherchaient à acquérir une maison de campagne ou des champs, comme l’abbé Pidoux qui est devenu propriétaire du domaine Desportes, ou Jean Le Prévost de Saint Germain, seigneur de Vanves dont l’entrée du domaine se trouvait entre la rue d’Issy et le bas du parc actuel du Lycée Michelet.     

      

    Mais que reste t-il de cette époque : Tout d’abord une porte dit Henri IV qui se trouvait au 42 rue Marcheron en cours de travaux et qui sera replacé à peu prés au même endroit. La tradition voulait que cette porte cochère soit l’entrée d’un rendez-vous de chasse appartenant à Henri IV qui n’est jamais venu à Vanves. Il parait que c’était l’un des plus anciens vestiges architecturaux subsistant à Vanves. Ensuite une rue qui porte le nom de l’une des maîtresses d’Henri IV, Gabrielle d’Estrée qui vécue pas très loin de Vanves, du côté d’Issy, comme quoi l’histoire de ces deux villes est vraiment entremêlée.