Les médias ont beaucoup parlé du secteur Portes de Versailles et Balard depuis Vendredi, qui est à deux pas de Vanves, avec des incidences notoires passées, présentes et futures. Hier nous avons parlé du « Balardgone » avec quelques références sur ce champ de manœuvre devenu la Plaine Vaugirard lorsque Paris a acheté et non annexé comme aiment bien le raconter les élus isséens, ce bout d’Issy où Farma a réussit le premier vol en circuit fermé de 1 km… et où maintenant des vanvées viennent profiter de l’Aquaboulevard avec ces cinémas, de sa plaine sportive.
L’héliport actuel n’est qu’un avatar de ce qui s’est passé sur ce vaste champ de manœuvre utilisé au début du XXéme siécle par les pionniers de l’aviation qui expliquent la présence des ailes dans les armoiries de la commune d’Issy les Moulineaux. Les « faucheurs de matrguerites » l’avaient choisi, entre 1906 et 1924 pour faire leurs essais. Henry Farman réussit le 13 Janvier 1908, le premier kilométre en circuit fermé sur ce terrain qui a vu, par la suite, le premier courrier de France relier Issy à Deauville en 1911 sans compter les départs et les arrivées de nombreux raids. Les constrcteurs comme les Fréres Voisins, ne s’étaient pas trompés en installant leurs hangars le long de ce champ de manœuvre et de la rue Guynemer, occupés par la suite par des industriels comme Valéo ou Thomson jusqu’aux années 1980/90, avant que ne s’installant les immeubles de bureaux séparés par la rue du Colonel Avia d’HLM de la Ville de Paris, de l’Aquaboulevard et de l’hôtel.
L’époque glorieuse de ce terrain envahi par les parisiens les jours de de grandes compétition, prit fin avec la guerre 1914-18, redevant un champ de manœuvre dont les responsables de la ville de Paris s’étaient rendu compte de son importance stratégique. Ils l’achetérent à la ville d’Issy les Moulineaux contrairement à ce que ses élus ont essayé de faire croire en parlant d’annexion, car ils jouaient sur les mots et les dates. Une loi du 19 Avril 1919 stipulait dans un de ses articles que ce champ de manœuvre était annexé au territoire de la Capitale avec les bois de Boulogne et de Vicennes. Un décret du 25 Avril 1925 signé par MM Doumergues et Chautamps précisait même « qu’aucne indeminité ne pouvait être réclamée à la ville de Paris du fait de l’annexion de ce territoire ». Et pour cause, cette indemnité avait été versée dés 1893 : Le maire d’Issy les Moulineaux de l’époque, M.Charlot, avait signé avec le secrétaire général de la Préfecture de Paris le 14 Octobre 1893, un acte de cession, obtenant 500 000 frs de l’époque (c'est-à-dire 12 frs le métre carré). La commune d’Issy les Moulineaux n’était pas mieux lotie que les autres propriétaires, mais elle avait un besoin urgent de cet argent pour effectuer des travaux dans sa nouvelle maire, l’actuel Couvent des Oiseaux où André Santini a refait une salle de réception à l’identique du salon des Ambassadeurs du Palais de l’Elysée
Peut être grâce à cela, les vanvéens comme les isséens l’ont échappé belle, car ils auraient peut être connu les affres des riverains d’Orly et de Roissy. Car ce terrain a suscité de nombreux projets entre les deux guerres : Le publiciste Jean-Abel Lefranc avait imaginé un aéroport international qui a été vite abandonné grâce aux progrés rapides de l’aviation, puis éclipsé par des projets de villes futuristes. Les architectes Faurre-Dujanic et Henri Losier ont proposé de construire une tour de 2000 m de haut, une sorte de colonne de 240 m de diamétre au sol et de 40 m au sommet supportant 3 plates-formes tronçoniques de taille décroissante. Leir collégue L .J Madeline et un groupe d’industriels de l’acier et du feront proposé le plan d’un gigantesque parc des expositioons avec une toiture de 12 ha sur laquelle auraient pu atterir des avions. Preuve que le projet de la Tour Triangle, le long de l’avenue Ernest Renan entre les deux parties du parc des Expositions de la porte de Versailles n’est pas le premier sorti de l’imagination fertile des architectes.
Mais revenons à l’histoire de l’aviation, car le 18 Avril 1924, le premier véritable vol et record en hélicoptére a été réalisé sur ce terain par l’Italien Raoul Peturas Pescura, marquis de Casteluccio qui a élevé son appareil de 736 m. Quelques années plus tard, un héliport faisait son apparition grâce à la compagnie belge « Sabena » qui a tenté d’exploiter une ligne régulière entre Paris et Beruxelles, mais sans succés. De nombreuses années plus tard, cet héliport était surtout utlisé par l’armée, le Glam pour le transport des personnalités. Rappelez-vous la photo du Général de Gaulle en 1968 dans cet héliport partant pour Baden-Baden, ou du pape Jean Paul II que sont venus applaudir des isséens et des vanvéens lors de sa première visite en France en 1980 lorsqu’il rejoignait le Bourget pour une grande messe en plein air avant de revenir au Séminaire Saint sulpice d’Issy Les Moulineaux.