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aux morts. louis marin ministre des pensions

  • VANVES ET LA GENESE DE SES ASSOCIATIONS (suite) : LES BELLES ANNEEES DE L’UNC DANS L’ENTRE DEUX GUERRES

    Le blog Vanves Au Quotidien s’intéresse à la genése des plus anciennes associations de Vanves comme l’UNC, l’Amicale des Anciens Eléves du Lycée Michelet, les Amis des Arts, le Stade de Vanves et la société Saint Vincent de Paul qui célébrent leurs 70 ans d’existence en 2011, l’école de musique dont l’ancêtre fut l’Harmonie municipale dont nous raconterons l’histoire chaque week-end. L’UNC avec sa 71éme section a été voilà presque 90 ans, 10 ans après le début et 6 ans aprés la fin de la 1ére guerre mondiale (14-18) dont il ne reste plus d’anciens combattants et où l’un d’entre eux, repose sous l’arc de triomphe  

     

    La 71éme section de l’UNC de Vanves a été créée en Mai 1924 par Jean Drugeon, un grand brûlé de la face, et un prêtre, le révérend père Croizier de l’action Populaire de Vanves, à la suite des deux réunions constitutives qui se sont tenues à la mairie de Vanves, et d’une assemblée générale le 5 Juin 1924. A l’époque elle regroupait les anciens combattants de Vanves, Malakoff et Clamart, mais très vite chaque ville  créa sa propre section. A l’époque, elle était très active avec une permanence tous les dimanches matin à la salle de Justice de Paix et une réunion mensuelle, la première ayant eu lieu le 3 Juillet 1924, avec des conférences. 1924 fut marquée par la remise officielle de son premier drapeau financé grâce à la générosité des vanvéens, le 25 Octobre, l’inauguration du monument aux morts de Vanves le 11 Novembre 1924 et  la première participation de la section de Vanves au ravivage de la flamme sur la tombe du soldat inconnu le 28 Novembre 1924.

     

    Elle était aussi très engagée pour défendre la cause des combattants, se mobilisant sur les pensions des anciens combattants dont elle demandait la hausse, envoyant  des communiqués de presse souvent très politiques,  appelant chacun à sa conscience lors des élections de 1925 ou s’élevant contre « toute augmentation de l’indemnité parlementaire au moment même où on demande au pays de faire des économies, et alors que les crédits des pensions des pupilles de la nation, premiers créanciers de l’Etat, sont diminués ou totalement supprimés ». Elle a créée le 1er Janvier 1928, une caisse de solidarité dont l’unique but était de venir en aide dans la plus large mesure aux camarades dans la gêne, grâce à des primes et des prêts.  Elle comptait 146 adhérents en 1928 qui sont passés à 212 puis 282 en 1929. Et lors du décès de Clemenceau, elle est allée défiler le 1er Décembre 1929 avec tous les anciens combattants devant la tombe du soldat inconnu.  

                                                                  

    Elle a organisé, entre les deux guerres, de nombreuses soirées ou fêtes au profit des pupilles de la nation,  notamment 3 fois de suite dans le parc Michelet, le 20 Septembre 1925, puis le 31 Juillet 1927 et le 28 Juillet 1929  qui sont restées gravées dans les mémoires vanvéennes. Elles alliaient concert instrumental, démonstrations et épreuves sportives (assaut d’escrime, course cycliste, concours de tir), jeux divers pour les enfants, loteries, comptoirs de ventes, buffet, spectacles de variétés avec des illusionnistes, des artistes de l’Odéon et de la gaieté Lyrique, du cirque avec les clowns Fratellini qui attiraient jusqu’à 2000 personnes. Elles étaient généralement ouvertes par un défilé de toutes les sociétés et les sections de l’UNC entre la place de la gare, la mairie où les élus les rejoignaient avec recueillement devant le monument aux morts. En présence de Louis Marin, ministre des Pensions  et du général Balhague, gouverneur militaire de Paris qui remit la croix de Chevalier de la Légion d’Honneur à Jean Drugeon devant le pavillon Mansart Le 31 Juillet 1927.  Cette fête s’est ensuite déplacée dans le tout nouveau parc Falret, notamment le 17 Septembre 1933 alors qu’il venait d’ouvrir ses portes, puis le 9 septembre 1934 sous le patronage de « L’Echo des Sports ». Ces fêtes étaient complétées une grande soirée en fin d’année qui se terminait généralement aux aurores avec spectacles et bal, ainsi que des excursions, des déjeuners familiaux ….

                                                                                 

    La section a connu son apogée dans les années 30, avec 351 adhérents, puis 407, 497,  500 en 1931, 535 membres lorsqu’elle a organisée le 5 Juillet 1931, le Congrés du Groupe de la Région parisienne avec ses 87 sections UNC, en présence de Paul Raynaud, ministre des Colonies et Louis Rollin. A l’occasion des cérémonies du 11 Novembre 1930, la section remettait le ruban de la Croix du Combattant à tous les membres de la section  et décidait d’organiser après une matinée consacrée à l’hommage aux morts pour la France, une après-midi artistique avec soirée dansant en expliquant que « le 11 Novembre ne devait plus être considéré comme une fête de deuil mais qu’au contraire, elle devait être célébré comme un jour de l’armistice ». Elle s’est répétée plusieurs fois lors de la célébration de l’armistice avec le 11 Novembre 1933 un spectacle « un jour au repos » qui rappelait des scènes vécues et interprétées par des anciens combattants de la section.

     

    A Suivre avec l’Amicale des Anciens Elevés de Michelet le week-end prochain