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Aménagement local - Page 39

  • AUDIENS A VANVES : 10 ANS DEJA DANS UN ILOT DU METRO REAMENAGE

    Il y a des coïncidences étonnantes dans l’histoire récente de Vanves :  L’immeuble d’Audiens situé dans l’îlot du métro, où travailent 700 personnes dont 70% de femmes, était inauguré le 4 Avril 2005 en présence de Renaud Donnedieu de Vabres, ministre de la Culture : « Il s’agit de l’inauguration d’un outil de travail chargé de symboles…au service des professions de l’audiovisuel, de la communication, de la presse et du spectacle » indiquait alors Patrick Bréziers, toujours  Directeur Général de ce groupe. 10 ans après, à 2/3  jours prés, 650 s’installaient dans le nouveau siége d’Hachette Livre à quelques centaines de mètres, un bâtiment tout étonnant que celui d’Audiens, dessiné par l’architecte Jacques Ferrier inauguré un 3 Mars 2015  

    L’histoire vanvéenne d’Audiens est indissocciable de l’îlot du métro où il se trouve. Son aménagement actuel avait été lancé lors d’une grande réunion publique le 27 Septembre 2001, moins de six mois après le retour de la droite à la tête de la commune, et avalisé par le conseil municipal du 3 Octobre 2001.  Bernard Gauducheau avait présenté le projet immobilier prévu sur un terrain de 10 559 m2 constitué d’un garage Peugeot qui appartenait à M.Tombes, d’un espace vert et de jeux à l’entrée du passage souterrain piétonnier menant au métro et à Malakoff, d’une crèche familiale au rez de chaussée d’un petit immeuble derrière laquelle se trouvait le terrain et le bungalo de la section pétanque, où avait été ouvert le premier Skate Board park du temps du Maire Gérard Orillard . Il était prévue la construction d’un immeuble de bureaux de 12 étages (5700 m2) qui accueillerait plusieurs entreprises (500 emplois) avant  qu’Audiens choisisse de l’investir complétement, avec des équipements comme une crèche multi-accueil (400 m2), le local (100 m2)  de la section pétanque, et un nouvel espace vert donnant accès au tunnel du métro.

    Le chantier avait été confié à la SCI Paris A10. Le Maire qui souhaitait « faire de cet îlot un lieu de vie ouvert vers l’extérieur »  avait même fait un rêve, durant cette réunion,  en imaginant que ce site soit le point de départ d’une circulation douce qui relierait le haut et le bas de Vanves…. Et qui verra le jour, mais un peu plus tard, et plus loin,  avec le Mail Sadi Carnot, et sa zone de rencontres. La première pierre de l’immeuble était posée officiellement le 17 Octobre 2003. Le chantier avait été mené à bien entre 2003 et 2005. Cet aménagement avait bien sûr été au centre des polémiques entre la majorité et l’opposition, la gauche dénonçant « une énorme bêtise. On aurait pu faire de ce terrain un espace vert. Le quartier du plateau en manque énormément. C’est d’autant plus idiot que désormais Vanves fait partie de la communauté d’agglomération Arc de Seine et que les recettes de taxe professionnelle sont mise en commun » expliquait alors Guy janvier (PS). Il est vrai de l’ex-maire de Vanves (1995-2001) avait pris l’engagement d’aménager là un espace vert en contreparie de la construction du Mac Donald avec l’hôtel, les habitations et l’espace Gazier – à l’époque très contesté – à l’emplacement de l’entrepot voirie de la ville et d’un terrain vague servant de fourrières lors des grands salons.   « Aménager un espace vert n’aurait entraîné que des dépenses alors que là, on gagne de l’argent tout en se dotant d’un équipement public » répliquait Bernard Gauducheau. « Il n’y aura donc pas d’espace vert et le parking souterrain de l’immeuble va malheureusement amener de nouveaux automobilistes » constatait Marc Lipinski (EELV).

    Tout comme le réaménagement du square du 11 Novembre 1918 décidé par le conseil municipal du 27 Mars 2002, avec la création d’un accès plus naturel au métro avec de nouvelles plantations, en gardant l’arbre de la Paix et en déplaçant le mémorial du 11 Novembre 1918, avec un éclairage plus important, un Point Infos (abandonné),  un accès spécifique à la crèche, (et un portail avec escaliers pour accéder au terrain de pétanque qui a été abandonné)  « Ce square ne va plus avoir de square que le nom puisqu’il va être un passage entre la rue J.Bleuzen et le métro… alors que c‘était agréable lorsque l’on sort du métro d’arriver dans ce square où il y avait des peupliers, de la verdure, de la respiration, de la chlorophylle » regrettait alors Guy Janvier (PS).  « Il devenait insupportable et invivable pour les vanvéens de traverser ce square, avec la canisette géante qu’était devenu l’immense bac à sable qui disparaîtra et sera remplacé par une canisette institutionnalisé » répliquait  Bernard Roche, maire adjoint

    Ces 3 espaces étaient inaugurés le 27 Juin 2005 par Bernard Gauducheau avec André Santini et Jacques Gautier Gautier 1er Vice Président du conseil Général des Hauts de Seine: Un accueil « petit enfance » de 30 berceaux, un  club house pour un club de pétanque, avec la rénovation du square donnant accès au tunnel du métro, avec un plan incliné qui a permis de supprimer les marches, même s’il se révéle très glissant les jours de pluie. Et les buraux d’Audiens qui avait été inauguré le 4 Avril 2005  en présence de Renaud Donnedieu de Vabres, ministre de la Culture. « Il s’agit de l’inauguration d’un outil de travail chargé de symboles…au service des professions de l’audiovisuel, de la communication, de la presse et du spectacle » indiquait Patrick Bréziers, Directeur Général de ce groupe. Le réaménagement de la rue Jean Bleuzen avec l’implantation d’une station de Vélib a permis de régler l’un des premiers problèmes posés par cet aménagement : le stationnement sauvage sur le trottoir devant Audiens. Cet îlot est devenu l’un des sites les plus fréquenté de Vanves tant par ses habitants que par ceux qui viennent y travailler (80% des salariés d’Audiens par exemple). La dernière étape de sa reconquête sera bien sûr la rénovation de ce passage souterrain qui est devenu un lieu d’animations avec ses affiches, ses commerçants et ses artistes sauvages,  ainsi que les militants des partis politiques lors des campagnes électorales qii sont là très tôt le matin ou en fin d’après midi

  • VANVES ET LE GRAND PARIS : POLEMIQUE ENTRE LA DROITE ET LA GAUCHE REGIONALE SUR LES MAIRES RECONSTRUCTEURS

    Le débat sur le logement donc a pris une nouvelle tournure en ce début d’année en Ile de France avec d’une part, le débat au Parlement sur la Métropole du Grand Paris – Tout le monde n’y comprend plus rien – où les maires se battent pour garder compétence sur le PLU,  les permis de construire et leurs offices municipaux d’HLM, tout au moins au niveau des territoires qui remplaceront les intercos du genre GPSO,   et d’autre part la querelle provoqué par ses nouveaux maires (UMP et UDI) élus en mars derniers qui ont arrêtés certains projets immobiliers au grand dam de l’exécutif régional (PS-EELV-FedG/PC).

    Elle vient de prendre une autre tournure avec le lancement du club des 70 maires reconstructeurs (dont 50 nouveaux) qui veulent montrer « le vrai visage des maires UMP et centristes »… « loin de la frilosité qu’on leur prête en matière de construction de logement » prêt  « à reconstruire des villes qui ont une âme, des lieux de vie conviviaux,  avec de la mixité sociale (logements sociaux en accession)  et fonctionnelle (bureaux/logements), des constructions de grande qualité environnementale, en préservant et en développant les zones pavillonnaires qui font partie de l’identité francilienne ». S’ils ont annulés 4600 logements sur les 33 000 en cours dans l’ensemble des municipalités (du club)  après leur élection, ces maires sont prêt à en construire 23 700 soit une augmentation de 19 100 logements supplémentaires par rapport aux précédents projets : « Alors qu'on ne vienne pas nous dire que nous  ne voulons pas construire! » expliquent ils. Mais ils le feront à leurs conditions : « En finir avec les grands ensembles »,  « favoriser les façades avec balcons », « préserver les espaces verts », « faire du beau logement social », « diffus dans les quartiers »…

    Mais voilà, Jean Paul Huchon (PS) avec sa majorité PS-EELV-FdeG/PC,  ne l’entend pas ainsi : « Cette mascarade des maires reconstructeurs, c’est du foutage de gueule » a-t-il tonné ses derniers jours, avec Emmanuelle Cosse (EELV), sa vice présidente chargée du Logement mais aussi Secrétaire Nationale d’EELV qui a expliqué « qu’en Ile de France, on est au delà de l’exaspération face à des maires qui ont bloqué des projets de construction de logements  sociaux mais aussi en accession. L’égoisme a beaux jours devant lui lorsque l’on voit ce qui se passe au parlement avec la MGP, où l’on n’y comprend plus rien » a t-elle ajouté en visant le PLU qui restera entre les mains des maires. « Si on  continue à penser que la future métropole ne sera porté que par les maires, on n’ira pas loin. C’est inadmissible d’en être arrivé là ! » tempêtait elle. JP Huchon regrettait que l’on n’ait pas retenu l’idée d’un STIF du logement, c'est-à-dire une haute autorité  dépendant de la Région et non de la MGP : « On est dans une situation paradoxale depuis les élections municipales, car les maires hostiles à tout cela, ont pris le pouvoir ! ». 

    Il a d’ailleurs signé un communiqué de presse commun avec les 4 Présidents de conseils généraux  de gauche et 12 parlementaires /maires PS et Front de gauche/PC  où tout ce beau monde les accuse  « d’adopter les postures les plus hypocrites à l’approche des élections » : « Reconstruire, on n'en demandait pas tant. Construire aurait été déjà suffisant. Déconstruire, cela sonne visiblement plus près de la réalité puisque ces 70 maires ont commencé par annuler la construction de 4 600 logements. Non, l’entre-soi et l’égoïsme territorial n’a jamais fait reculer la crise du logement. Le quotidien est difficile pour les milliers de Franciliens qui sont confrontés à la crise du logement en IDF. Alors que la Fondation Abbé Pierre publie le 3 février  son rapport annuel sur l’état du mal-logement en France, la droite francilienne rivalise d'hypocrisie pour faire oublier combien, par calcul électoraliste, elle a fait fi de l'intérêt général. Ce n’est pas notre conception » expliquaient ils. Et il s’en est pris de nouveau aux maires qui ne construisent pas au Conseil Régional qui se réunit depuis hier. Il a annoncé qu'il demandera d’inscrire un objectif de solidarité régional au CHRR (comité Régional de l’Habitat et de l’Hébergement) qui doit se réunir le 17 Février prochain,  en se référant  au  Président de la République « qui a  appelé à un renforcement des sanctions prévues pour les communes récalcitrantes dans le cadre de la loi SRU » comme c’est le cas dans le Val de Marne où le préfet a décidé d’appliquer les pénalités maximum

    Cette polémique  prend un relief particulier tout prés de Vanves,  à Clamart  - qui forme un nouveau canton où se présentent le ticket Berger/Debré (UMP) contre le ticket Janvier/Geoffroy (PS) - où les socialistes menés par Philippe Kaltenbach (PS), ex-maire, ont organisé une réunion publique vendredi dernier et font signer une pétition « Touche pas à mon logement ! » : « Depuis l’élection de M .Berger et d’une majorité UMP, des changements inquiétants sur le Haut Clamart sont annoncés : Destruction de 700 logements sociaux de la cité 3F, destruction du bâtiment R27 de Clamart, Vente de logements sociaux à la Plaine et  Trivaux, Modification à la baisse et retards pour la reconstruction des écoles et équipements sportifs Trivaux Garenne…. ». Ce qui n’a pas l’air de perturber Jean Didier Berger (UMP) qui expliquait lors du lancement de ce club des Maires reconstructeurs : « Nous avons choisi à Clamart de passer d’un urbanisme subi à un urbanisme choisi » expliquait il en étant prêt à transformer des bureaux en logements ou à les détruire pour édifier de nouveaux immeubles de logements, le long de la RN 906 sur le Plateau, et aménageant des quartiers mixte sur le plan social (sociaux et en accession) et sur le plan fonctionnel (logements/Bureaux). « On peut bâtir avec des projets sur des endroits choisis ! » ajoutait. Il  est vrai qu’il a de qui tenir, avec Philippe Pemezec qui a développé dans son centre ville du Plessis,  « une architecture douce » à la « Spoerry » (l’architecte provençal, père de port grimaud), et qui s’en est toujours pris à cette « école d’Athénes »prôné par beaucoup d'architectes (qui ont construit ces grands ensembles que l'ont détruit aujourd'hui dans le cadre du renouvellement urbain).

  • AVEC SON AVIS NEGATIF SUR L’EPF REGIONAL, VANVES PREND POSITION DANS LA QUERELLE DES COMPETENCES DE LA FUTURE METROPOLE DU GRAND PARIS

    L’une des conséquences de la loi MAPTAM concernant les Métropoles  qui sert de base à la création de la Métropole du  Grand Paris (MGP), est de créer une seul et unique Etablissement Public Foncier d’Ile de France (EPF IDF) alors qu’il en existe quatre actuellement : l’EPF IDF que n’ont pas voulu rejoindre les départements des Hauts de Seine, des Yvelines et du Val d‘Oise qui ont créé leur propre EPF. Le Conseil Municipal de Vanves qui a été saisi pour avis sur la création de l’EPF IDF et la dissolution des 3 autres EPF départementaux, a émis un avis défavorable le 4 Février dernier pour plusieurs raisons, que Michel Dingreville (UDI) a présenté devant ses collègues.

    Rappelons que ces EPF ont été créé pour procéder à toutes acquisitions foncières et opérations immobilières de nature à faciliter l’aménagement et la construction de logements. Le département des Hauts de Seine a préféré comme les Yvelines et le Val d’Oise de disposer de son propre EPF afin que ce soit bien les élus altoséquanais (maires et conseillers généraux) qui définissent et assurent le suivi de la politique foncière, en lien, avec l’Etat. D’autant plus que « cette intervention prend des formes diverses : acquisitions de logements insalubres et indignes ou à minima obsolètes dans la plupart des cas, entrée dans des copropriétés importantes, prise en charges de « micro parcelles » ayant vocation à ête remembrées, achat de fonciers très diffus dans le tissu existant… Elle nécessite un savoir faire technique important que l’EPF 92 a été amené à développer en lien étroit avec les communes, compte tenu du niveau d’urbanisation du département » a expliqué Michel Dingreville

    « Cette gouvernance locale permet de prendre des décisions adaptées car ancrées et documentées par une bonne connaissance du contexte local. Or la dissolution de cet EPF Hauts de Seine et la création d’un vaste EPF régional constitue une remise en cause de ce modèle de décision de proximité » a-t-il ajouté en donnant les raisons de cet avis négatif : « un risque important de désorganisation de la politique foncière départementale et municipale, la remise en cause d’un modèle de décision de proximité, la perte d’un savoir faire technique local qui a été mis en place avec les communes et leurs services au cours de ses sept dernières années. Enfin, une absence de rationalisation de la gestion et d’effet de levier nouveau : La fusion d’organismes peut être motivée par une volonté de mettre en place des moyens financiers plus puissants et de rationaliser la gestion. Mais l’examen de la situation de l’EPF 92 et de son modèle de gestion, permet de dire que la création de ce nouvel EPF régional n’offre de ce point de vue aucun avantage. Ainsi, ce nouvel EPF ne constitue en aucun cas, un progrés en vue d’un meilleur déploiement de la politique foncière dans les Hauts de Seine. Plusieurs aspects de ce projet conduisent même à conclure que cette réforme risque fortement de ralentir la production de foncier et la création de logements »    

    Cet avis négatif de la commune de Vanves est à replacer dans le contexte politique de la construction de la MGP (Métropole du Grand Paris), et notamment dans le bras de fer engagé par les élus de droite depuis la vague bleue des élections municipales de Mars 2014, avec le gouvernement, et qui prend un nouveau relief depuis que Patrick Devedjian préside Paris Métropole, ce syndicat mixte d’études  qui rassemble, entre autres, tous les maires de la petite couronne. Et son discours est très clair là-dessus : « la principale légitimité de la Métropole est d’entrer en rivalité avec les autres métropoles étrangères – et notamment le Grand Londres -  pour être attractive. Et pour cela, elle doit remplir des compétences stratégiques – Développement économique, transports, aéroports, fluvial…- et il y a un vrai débat de fonds sur ce point qui est trans-partis. La France a besoin d’un outil pour concurrencer le Grand Londres. Et la MGP est cet outil qui lui permettra de construire cette attractivité. La Métropole a été faîte au départ pour régler les questions du logement et assurer une meilleure péréquation, alors que le logement doit rester l’affaire des élus de proximité, car  c’est une question très locale.  D’autant plus que le logement, dans un territoire aussi dense que le nôtre, se construit à la petite cuillère".   

    Et ce débat a pris une nouvelle tournure avec non seulement le rééxamen  d’une partie de la loi MATPAM Créant la MGP, mais aussi la querelle sur les maires reconstructeurs, dont l’un des acteurs, est le maire de Clamart, candidat aux cantonales avec Isabelle Debré, sur lequel le Blog reviendra demain.