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région ile de france - Page 66

  • VANVES ET LE GRAND PARIS A UN TOURNANT CAPITAL

    Plus de 700 élus et décideurs franciliens, peut être le conseiller régional Bernard Gauducheau, les parlementaires franciliens Isabelle Debré et André Santini qu est de surcroît le président du Conseil de surveillance de la SGP (Société du grand Paris), vont assister dans le bâtiment Rabelais de l’université de Paris Est à 16H au discours du premier ministre Jean Marc Ayrault où il rendra public ses arbitrages sur la gouvernance du Grand Paris et le réseau de Grand Paris Express. Le lieu n’est pas anodin, car la cité Descartes à Noisy Champ est le terminus du premier tronçon qui partira du Pont de Sévres pour desservir le sud Francilien (et altoséquanais) en desservant Vanves avec sa gare du Clos Montholon. Jusqu’à hier soir, les tractations n’ont pas manqué, même si les médias ont déjà donné quelques pistes : « chaque jour, il faut revoir la copie ! »… « ça change toute les cinq minutes » selon les entourages d’Ayrault et de Duflot.

     

    Selon les dernières informations, la rocade en zone dense est confirmée, passant par Saint Denis-Pleyel au Nord, à la Défense à l’ouest, Pont de Sévres au sud avec Villejuif, Créteil, et à l’Est, par Champigny-Rosny-Bois-Perrier-Bobigny (baptisé ligne 15). La ligne 14 serait prolongé au Sud jusqu’à Orly, et au Nord jusqu’au Bourget RER. La ligne 11 serait prolongé au-delà de Mairie des Lilas jusqu’à Rosny-Bois-Perrier et Noisy Le Champ. Enfin 3 lignes dite « allégée » et même aérienne, serait confirmées : La 16 entre Bourget RER et Noisy Champs Via Clichy Montfermeil, la 17 de Bourget RER au Mesnil Amelot via Roissy  et la 18 entre Versailles et Orly via le Plateau de Saclay. Cette nouvelle version abaisserait de 4 milliards d’euros le coût qui se montait à 30  avec un calendrier qui serait repoussé de 5 ans »

      

    Pour la gouvernance du Grand Paris, c’est l’usine à gaz, avec carrément l’ajout d’une strate supplémentaire au mille feuille territoriale, avec une métropole de Paris présidé par le maire de la capitale, constitué d’intercommunalités qui n’existent pas encore à ce niveau (200 000 à 300 000 habitants), en dehors de GPSO et de quelques autres, au détriment des communes, et surtout de la Région. Car son périmétre devrait concerner la zone dense de l’Ile de France, avec des compétences sur le logement mais sans AOL (Autorité Organisatrice du Logement) mais avec un Fonds de solidarité des Départements Ile de France pour faire payer les riches (Hauts de Seine, Yvelines, Val D’oise) à droite, en faveur des pauvres (9.3, 93 etc…) dirigé par la gauche. L’aspect politicien de ces arbitrages apparait très évident pour une simple raison. Et c’est Jean Paul Huchon, Président socialiste de la Région Ile de France qui l’a dit, expliqué et exprimé sans cesse depuis les élections législatives, et dans les cabinets ministériels ses derniers jours : Une concentration des moyens financiers de l’Etat et des Collectivités sur l’agglomération parisienne  risquera d’accentuer un sentiment d’abandon aux franges de la Région Capitale au risque d’entretenir le vote extrémiste, si ce n’est FN. Mais n’est-ce pas ce que recherche le pouvoir socialiste en prévision des prochaines échéances électorales comme du temps de François Mitterrand !  

  • ISABELLE DEBRE, SENATEUR DE VANVES A SIGNEE L’APPEL POUR SAUVER LE GRAND PARIS

    Isabelle Debré fait partie des 50 parlementaires UMP franciliens qui,   à l’initiative de Valérie Pécresse, présidente du groupe UMP au Conseil Régional d’Ile de France, ont écrit une lettre à Jean-Marc Ayrault, premier ministre,  pour défendre le projet et le calendrier initial de Grand Paris Express, puisqu’il doit rendre public ses arbitrages le 6 Mars prochain. .

     

    « Nous voulons que le projet soit réalisé dans son intégralité et dans les délais prévus, c’est-à-dire terminé en 2025 » écrivent ils alors que 16 gares sur 72 seraient menacées, ainsi que 70 km de tracé sur 200 km, soit 40% du projet selon Valérie Pécresse. Ce courrier fait état de nouvelles propositions pour financer les 10 Milliards d’euros manquant : allonger la « durée d’amortissement » des prêts souscrits,  emprunter auprès de la Banque européenne d’investissement (BEI) au meilleur coût,  faire appel à l’épargne réglementée, c’est-à-dire aux fonds du Livret A. « Ces options nous apparaissent totalement justifiés. La nature de l’infrastructure qui, comme le métro parisien, profitera à de nombreuses générations, justifie pleinement l’étalement du financement dans le temps »

     

    Ses élus suggèrent « d’envisager la cession d’une partie des participations détenues par l’État » (dans de grandes entreprises côtées) qui s’élevait, au cours de clôture du 31 Janvier 2013, à prés de 55 milliards d’euros. « Il apparait possible de céder une partie de ces actifs dés lors que leur caractère stratégique pour l’indépendance de la France ou la préservation de l’emploi n’est pas avéré ». Ils  proposent que « l’Etat attribue au financement du Grand Paris, un montant équivalent à celui perçu au titre de la hausse de la TVA sur les transports en IDF que vous avez décidé de faire passer de 7 à 10% le 1er Janvier 2013 ». Enfin, ils demandent que la région « donne 100 millions d’euros par an pour le Grand Paris » grâce à une réaffectation de taxes existantes aux investissements transport, à des économies réalisées sur les organismes associés et à un déménagement du siège de la région du 7éme arrondissement vers une « zone périphérique »

     

    Ce courrier comme tant d’autres, montre bien que tous les responsables politiques franciliens s’agitent dans les coulisses car Cécile Duflot, ministre en charge du Grand Paris, et Jean-Paul Huchon doivent remettre, s’ils ne l’ont pas déjà fait,  à Matignon leur scénario précis et financé du Grand Paris des transports. Des éléments qui permettront au Premier Ministre Ayrault d’arbitrer le 6 Mars Mars comme il l’a annoncé au dévut de la semaine dernière, car « il ne peut pas y avoir d'annonce officielle avant le 28 février,  date à laquelle le Conseil d'Etat doit rendre son avis sur les possibilités de modifier la loi du Grand Paris » explique t-on dans l'entourage de Cécile Duflot. Une loi qui détaille précisément le tracé de GPE (Grand Paris Express, sa capacité, les délais de construction, le financement, la durée de l’emprunt. Or la raréfaction des financements et un certain principe de réalité poussent le gouvernement à revoir le dimensionnement de certaines portions du futur métro automatique.

     

    En terme de calendrier, le gouvernement semble s'acheminer vers 2030 comme « horizon crédible » de fin des travaux, qui ne se feraient pas de manière séquencée mais dans une « programmation continue, voire parallélisée » pour entamer certains tronçons en même temps. C’est pourquoi, JP Huchon plaide tout d’abord pour le mener en même temps et muscler le plan de mobilisation des Transports (7 Milliards d’euros) dont certains projets ont commencé à voir le jour (en matière de trams, de RER…), afin de faire accepter par les élus et les populations ce nouveau délai de réalisation. Ensuite pour une mise en cohérence de la gouvernance des transports en Ile de France,  avec la mise à niveau de la SGP (Société du Grand Paris) comme RFF, SNCF et RATP. Selon son cabinet, il considére qu’une annonce globale impliquerait un  nouvel accord Etat-Région comme en 2011 plutôt qu’un avenant. Affaire à suivre bien sûr   

  • OUVERTURE DU 50éme SALON DE L’AGRICULTURE AUX PORTES DE VANVES : La Région cherche à défendre les filières et les ventes de proximité

    Le 50éme salon de l'agriculture ouvre ses portes samedi matin et sera inauguré par le président de la République dés samedi où il devrait passer un long moment, peut être pas autant qu’en 2012 lorsqu’il était candidat (prés de 12H) mais il y sera pour la traite des vaches (généralement très tôt avant son ouverture au public). Si certains élus socialistes de Vanves avaient été l’accueillir durant la campagne pour les présidentielles de 2012, est-ce que ce sera aussi le cas samedi au petit matin, pour le soutenir alors qu’il doit face à de multiples difficultés en tant que président de la République. Et notamment celle de la traçabilité en matière alimentaire qui  n’en n’est pas la moindre, et auquel la Région apporte sa contribution.  

     

    Occasion de revenir sur le travail du groupe « Agriculture et Alimentaire »  des États généraux de la Conversion Ecologique et Sociale (EGCES) en Ile de France lancé voilà deux ans par la Région Capitale, et qui a abouti à un rapport examiné le 15 Février dernier par le Conseil Régional : « Agir en faveur de la structures des filières agricoles et favoriser une alimentation de qualité et de proximité ». Un sujet tout à fait d’actualité avec l’affaire des lasagnes au bœuf de cheval.  « Chiffres à l’appui, l’alimentation de qualité et de proximité constitue une attente pour les 12 millions de consommateurs Franciliens, qui se déclarent adeptes de fruits et légumes et très sensibilisés aux labels locaux. Mais en IDF, seulement 18 % des exploitations sont intégrées à un circuit de commercialisation en circuit court. Un chiffre modeste, d’autant que restaurants collectifs, marchés, salons, et magasins de producteurs verraient d’un bon œil l’arrivée de produits du terroir francilien. Un enthousiasme qui se heurte pourtant à des difficultés structurelles et naturelles. Exploitations agricoles de moins en moins diversifiées, problèmes d’acheminement des produits, saisonnalité des fruits et légumes, manque  d’infrastructures de transformations,  l’ÎDF reste un territoire de rupture entre ceux qui produisent vers l’export et ceux qui consomment. Mais pour toucher une grande partie des consommateurs, les produits franciliens devront également conquérir les rayons de grandes surfaces. Tout l'enjeu consiste à rassembler les produits locaux de qualité autour d'un même objectif » indiquait ce groupe de travail qui a élaboré des propositions allant en faveurde filières agricoles plus structurées, du développement d’outils de transformation (légumerie, abattoirs…), d’une stratégie de diversification et d’innovation, d’une action favorisant l’emploi, la formation et l’installation de nouveaux agriculteurs.

     

    Il rappelle que l’IDF compte prés de 5000 exploitations occupant une superficie de 600 000 ha en grandes cultures, celles-ci représentant 93% de la surface agricole et un poids économique de 75%, sachant que le blé tendre est la première céréale cultivée en Ile de France (sur 240 000 ha, 6% de la production nationale) suivi du colza et de l’orge. Les exploitations spécialisées (maraîchage, arboriculture, horticulture) ont encore une importance économique significative (15% du produit brut) malgré leur faible  nombre, représengant 10% des exploitations dont 2 entreprises sur 3 ont disparus entre 2000 et 2010.   L’enjeu principal est l’offre de produits agricoles et alimentaires sur le territoire francilien et sa mise en relation avec les consommateurs à l’échelle régionale. Or le constat est sévère concernant les filières en Ile de France :  

     

    - En aval, tout d’abord la filière  Blé-farine-pain qui est l’une des rares capable de répondre aux besoins des franciliens grâce à une production de prés de 2 millions de blé tendre, dont 40% restent dans la région et sont transformés en farine par 17 moulins. Mais elle importe plus de 30 000 tonnes de blé et 135 000 de farines pour les besoins des moulins et de la boulangerie-patisserie. « On observe depuis les années 2000 une diminution de l’utilisation de farines franciliennes dans la boulangerie patisserie artisanale au profit de la boulangerie industrielle » constate t-il. 

    Ensuite, les cultures spécialisées (maraîchage, arboriculture, horticulture-pépiniéres) représentant 7000 ha et 500 exploitations qui sont très fragilisées. Elles s’en sortent grâce à de la vente directe représentant un débouché important mais sont victimes de contraintes urbaines, de la concurrence des autres régions,  de freins logistiques pour les livraisons à Paris et en petite couronne.

    Enfin, l’élevage laitier et allaitant sont des filiéres isolées, le cheptel francilien francilien étant passé de 35 000 têtes en 1970 à plus de 12 000 têtes en 2010 ( 6394 vaches laitiéres et 6256 allaitantes). La filiére laitiére bovine souffre d’exploitations isolées, peu soutenues, alors qu’elles sont performantes, bien structurées avec une production élevée,  victime du désintérêt des industriels pour leur production avec un risque d‘abandon de la collecte (de lait). L’élevage allaitant (250 éleveurs pour une production de 2400 tonnes de viande) souffre des élevages très dispersés, des frais de transports et d’abattages élevés, l’absence de label qualité régional, et la disparition des acteurs para agricoles (conseillers spécialisés, fabricants d’aliments, vétérinaires ruraux). 

     

    -En amont l’industrie agro-alimentaire (600 établissement totalisant 20 500 emplois et 7,3 milliards de chiffre d’affaires) avec des industries de 2éme et 3éme transformation témoignant d’un positionnement sur des segments de marchés à forte valeur ajoutée. Elle est en constant régression, un quart des établissements  - des petites structures avec des chefs d’entreprises  relativement isolées -  ayant disparu en moins de 10 ans à cause de coûts élevé de production, de difficultés d’exploitation,  d’un faible potentiel financier alors que ces PME sont soumise à une très forte concurrence et une réglementaire sanitaire toujours plus complexe.

    La logistique reste un point critique qui conditionne l’avenir des filiéres en Ile de France, ainsi que la distribution avec  7 millions de m2 de grandes et moyennes surfaces dont 37% d’alimentaires dont l’essentiel des denrées d’origine locale ou internationale passe par le MIN de Rungis (2/3 des ventes snt destinés à la Région Parisienne) .

     

    Ce document indique que les 3 dépenses alimentaires des franciliens sont la viande (24,2%), les céréales (19,1%) et les produits laitiers (13,4%). Dans des lieux d’achat très diversifiés, plus qu’en province. L’objectif de la Région, notamment est d’encourager les projets de développement des circuits de proximité (regroupement et visibilité de l’offre francilienne développement commercial local…) grâce à la création d’un dispositif de soutien sous la forme d’un appel à projet. Prés de 800 exploitations  (15% des exploitations franciliennes) pratiquent la vente en circuit court qui représente 75% de leur chiffre d’affaires pour la moitié d’entre elle. Leur nombre a baissé de 37% en dix ans. Plusieurs canaux sont utlisés pour privilégier la proximité avec le consommateur : La vente directe constitue la forme la plus courante de commercialisation (92% des exploitations) dont la vente à la ferme (50%) ou au panier (5%) qui connait un certain engouement, 28% utilisant les services d’un intermédiaire (commerçant, détaillant, grande surface).