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bertrand delanoë

  • LA PHOTO D’UN JOUR D’ETE A VANVES : UN SITE VANVEEN POUR L’APPEL A PROJET « INVENTONS LA METROPOLE ! »

    Après un protocole d’accord entre les villes de Paris et de Vanves au milieu des années 2000 sous l’ére Delanoë, voilà un appel à projet « Inventons la Métropole du Grand Paris » sous l’ére Hidalgo, 10 ans plus tard, qui pourrait permettre de requalifier tout ce secteur riverain entre Paris et Vanves entre les portes de la Plaine et Brançion. Le premier a échoué et était limité à la porte Brançion, le second plus étendu souhaite répondre aux soucis des riverains tant vanvéens que parisiens de régler des tas de questions soulevées notamment par l’association Agir Pour le Plateau : Sécuriser la traversée piétonne  de ces deux portes, lutter contre les dépôts sauvages, améliorer la propreté, réaménager la voirie, couvrir le Périph etc…  

    Les maires de Vanves et du XVéme qui se connaissent bien ont proposé ce site dans le cadre de cet appel à projet d’aménagement et de construction de rang international. Des équipes du comité d’organisation sont  en train de rendre visite aux maires sur leurs sites comme ce fut le cas hier sur ce site parmi 110 autres soumis à candidature,  sachant  que les terrains retenus pour l’appel à projet seront connus en Septembre. Porté par l’État, la MGP (Métropole du Grand Paris) et la SGP (Société du Grand Paris), cet appel à projets va bénéficier d’un engagement de 100 milliards d’euros de l’État via le Programme des investissements d’avenir (PIA). L’innovation sera sa marque de fabrique, sociale, mixité des usages (logements, activités, agricultures urbaine…), intégration de la nature en ville, adaptation du bâti au changement climatique…. Rappelons que le Premier Miniwstre a décidé en Mars dernier de fusionner ce programme avec les « hubs du Grand Paris », quartiers à inventer autour des futures gares du GPE.  Et la maire de Paris a décidé d’associer des projets de « l’Arc de l’Innovation ».

  • REQUALIFICATION DE LA PORTE BRANCION A L’ENTREE DE VANVES : GAUDUCHEAU VA-T-IL REPONDRE A LA VOLONTE D’HIDALGO DE TISSER DE NOUVEAUX LIENS AVEC SES VOISINS ?

    Le rejet de la Tour Triangle par le Conseil de Paris  - cet échec n’est pas pour déplaire à Bernard Gauducheau (UDI) qui rappelait qu’Anne Hidalgo (PS) était venu soutenir son adversaire politique Guy Janvier (PS)  notamment lors des dernières cantonales - a quelque peu occulté la communication du maire de Paris sur les projets de sa mandature, et notamment sa volonté de poursuivre la voie ouverte par Bertrand Delanoë, de « recréer du lien, physique ou social, d’ouvrir de nouveaux territoires à tous les parisiens mais aussi à nos voisins métropolitains, de relancer une nouvelle dynamique en tissant de nouveaux liens avec les communes environnantes. Avec l’innovation comme trait d’union avec les communes  voisines et des portes de Paris repensées comme de nouvelles places métropolitaines, lieux de vie et de centralité offrant de nouveaux espaces de partage » expliquait elle lundi dernier.

    « Nous souhaitons que des projets réunissent et fédérent et au-delà des frontières des villes » a annoncé la maire de Paris. Ainsi  porte Maillot, la situation devrait se débloquer, car elle a décidé d’engager « une méthode de travail en atelier, afin d’associer à la réflexion d’ensemble dés le départ tous les acteurs, y compris métropolitains publics comme privé : maires du 16éme, du 17émùe, de Neuilly, CG92, Etat (ABF), RFF, STIF, RATP, Viparis, Hôtel ex-Concorde Lafayette… Cette méthode nous parait adapté à la multiplicité des parties prenantes et à la complexité des enjeux, qui nécéssitent de nouvelles formes de travail collectif pour aboutir dans les meilleurs délais. Elle est appelée  à être déclinée pour de nouveaux projets, comme sur le quartier de la gare Montparnasse, la porte de Montreuil avec les villes de Montreuil et de Bagnolet » a-t-elle indiquée. « Privilégier ces méthodes collaboratives est un choix qui nous aménera sans doute à réfléchir à l’adaptation de nos outils d’aménagement, en lien avec de nouvelles perspectives de développement métropolitain et la volonté de conserver les savoir-faire » 

    Voilà une opportunité qui devrait intéresser certains maires des Hauts de Seine notamment le maire Vanves avec le projet mort né de la requalification de la porte Brancion qui l’a quelque peu refroidi sur les intentions de la ville de Paris. Car si la couverture du bd périphérique a permis de créer un espace vert et de loisirs entre Malakoff et Paris côté Porte de Vanves, par contre le projet de la porte  Brancion a été abandonné : Il prévoyait un tour (déjà) au dessus du Périphérique côté pont SNCF pour y loger un hôtel. En face, à l’emplacement du petit parking, entre les deux bretelles du Périph, la Mairie de Paris  prévoyait plutôt des équipements valorisant. Finalement, le seul équipement réalisé, en faveur des jeunes, l’a été par la ville de Vanves avec le Fun Park. Tous ces projets avaient pourtant été inscrits dans la convention de partenarait entre les villes de Paris et Vanves signé en grande pompe durant le printemps 2003.  Bernard Gauducheau se réjouissait dans les colonnes du Monde du 13 Novembre 2004 « d’avoir pu convaincre la ville de Paris d’étendre à la porte Brançion le projet de couverture du périphérique initialement limitée à la Porte de Vanves ». Vanves était ainsi associée à la réflexion sur le parc des Expositions, sur l’accueil de la petite enfance, le partage de certains équipements sportifs : « Cette façon d’envisager un destin commun est une révolution » n ‘hésitait pas à dire un Maire de Vanves très optimiste.

    Ce qui n’a pas duré, car au printemps 2005, il montrait quelques signes d’inquiétudes sur cette couverture du Bd Périphérique qui devait permettre la requalification de la porte Brançion et régler le problème de l’accessibilité de notre commune : « C’est une affaire de gros sous ! La ville de Paris est prête pour aboutir. Mais notre petite voix n’est pas écoutée ! » expliquait le Maire. Le 27 Septembre 2006, lors d’un conseil municipal, il reconnaissait « qu’il y a de l’eau dans le gaz avec la ville de Paris » en regrettant que « la ville de Paris ne soit pas capable de nous proposer un plan d’aménagement de la porte Brancion. Un jour, elle nous parle d’une tour, un autre d’un parking… On n’y voit pas très clair. On demande au maire de Paris de nous éclairer ».Si pour l'aménagement de la partie à l'est de la voie de chemin de fer de la dalle de couverture du périphérique, la Ville de Paris a souhaité organiser une concertation avec les associations et les villes de Malakoff et de Vanves dans laquelle le 14ème arrondissement s'est largement impliqué grâce à la mise en place d'une certaine démocratie participative, il n'en a pas été de même pour l'aménagement de la porte Brancion pour plusieurs raisons :  l'espace est plus réduit, il n'y a que peu d'habitants de la ville de Paris qui auraient bénéficié de cet aménagement, le 15ème arrondissement ne semblant pas avoir, alors, de pratique de démocratie participative et trouvant sans doute peu d'intérêt à l'aménagement de cette porte. La Mairie de Paris a même proposé d’installer un dépôt de voirie à la place du petit parking, ce qui  a été bien sûr, refusé par le maire de Vanves. Comme équipement valorisant, il y a  mieux !

    Pourtant, pour Vanves, cette porte Brancion est l’une des deux entrées de ville principale à partir de Paris qu’elle a ré-aménagée de son côté. Des vanvéens la traversent tous les jours pour se rendre à leur travail et en revenir. Ils croisent d'ailleurs des parisiens qui font le trajet en sens inverse. Pourtant la traversée de ce lieu est très dangereuse mais à pied il n'y a pas d'autre choix. La chaussée et la voirie laisse à désirer avec encore de vieux pavés tout abîmé. Est-ce que l’initiative de la Maire de Paris va relancer ce projet de requalification ? Est-ce que le maire de Vanves, déjà échaudé va réagir et répondre à cette nouvelle initiative ?  Voilà des questions intéressantes à poser en cette période où tous nos élus ont pour préoccupation, notamment, le développement du Grand Paris.

  • VANVES BIENTOT SOUS LA TUTELLE DE LA METROPOLE DU GRAND PARIS

     

    Les budgets 2014 de la Région Ile de France et du département des Hauts de Seine devraient être votés en fin de journée. Bernard Gauducheau (UDI) devrait voter contre alors que Marc Lipinski (EELV)  votera pour au Conseil Régional. Guy Janvier (PS) votera contre au Conseil Général qui n’y consacrera qu’une seule journée, alors qu’il aura fallu 3 jours pour la Région. Avec des répercussions sur Vanves : Equipement sportif du lycée Michelet, Rénovation du collège Saint Exupery, protections phoniques le long de la voie ferrée .

    Ces votes important interviennent à un moment où le SDRIF (Schéma Directeur de la Région Ile France) a reçu, mardi dernier,  le feu vert du Conseil d’Etat qui doit permettre au Premier Ministre de signer le décret et le publier au Journal Officiel. Vanves, tout comme GPSO,  est concerné au premier chef comme les 1271 autres communes franciliennes, car ce document s’impose à son PLU et son PLH, tout comme au PLH (Plan local de l’Habitat) et au CDT (Contrat de développement Territorial) de GPSO. Il organise une région à l’habitat dense, mieux irrigué par les transports en commun, garants d’un essor économique tout en préservant les terres agricoles. « C'est une sacrée étape qui nous permet maintenant de passer à la mise en oeuvre. Très concrètement, les communes et les intercommunalités vont avoir trois ans pour adapter les plans locaux d'urbanisme pour qu'ils soient compatibles avec ce document » expliquait on à la Région : « C'est un élément de stabilité pour l'ensemble des acteurs économiques, agricoles, les collectivités locales: tout le monde a maintenant un cadre qui n'est plus susceptible de bouger à long terme »

    Seul ombre au tableau : La loi sur la MGP (métropole du Grand Paris) a été adopté définitivement hier par le Parlement, au Sénat le matin et à l'Assemblée Nationale l'aprés-midi. Elle entrera en vigueur le 1er Janvier 2016. Certains élus craignent qu’elle dépossède la Région de certains secteurs d’interventions comme le logement, l’aménagement etc…« la Métropole du Grand Paris (MGP), c’est la mort programmée de la Région. Toutes les compétences de la Région sont données à la MGP (logement, développement économique, mobilité durable…) qui aura toutes les dotations. Et d’après-vous, à qui l’Etat  va les prendre. A la Région, en lui expliquant qu’elle peut supporter cette baisse considérable, Par contre, elle gardera la charge de la dette (5 à 6 milliards). Elle ne tiendra pas : Où elle disparaîtra, où elle sera tellement contrainte qu’il faudra trouver une solution institutionnelle » explique un spécialiste en la matière, le Sénateur UMP Roger Karoutchi 

    Il n’est pas le seul à le penser, car ceux qui suivent de près,  cette affaire de la Métropole du Grand Paris, et les élections municipales, n’ont pas manqué de remarquer plusieurs choses :  le silence du maire de Paris, Betrand Delanoë qui est pourtant à l’origine de cette ouverture de la ville de Paris à ses voisins, en ayant développé des relations suivies avec la banlieue grâce à des accords de coopération – que Vanves a signé avec Paris – la création de Paris Métropole porté sur les fonds baptismaux à Vanves. L’élimination de Pierre Mansat, adjoint au Maire de Paris qui a été le maitre d’œuvre de cette politique depuis 2011, des listes conduite par Anne Hidalgo. Et pour cause, beaucoup d’élus tant à droite qu’à gauche partagent l’idée que sont à  la manœuvre,  Anne Hidalgo pour prendre la main sur la mairie de Paris, et Jean Marie Le Guern pour prendre la  main sur la Métropole du Grand Paris.  Ainsi en sera fini de la politique d’ouverture de Paris qui se refermera sur elle-même comme avant 2001, du temps de « Chirac et Cie » qui considérait les villes riveraines et la Région comme des vassaux.

    Et tout cela avec, à la manœuvre « don Bartolone », surnom donné au Président de l’Assemblée Nationale et toujours patron du 93,  « avec l’aide du quarteron de députés socialistes mal inspirés et méconnaissant l’histoire et la géographie francilienne, qui ont imposés cette MGP, sans le véritable débat public qu’aurait mérité l’avenir des 12 millions d’habitants de la Région Capitale » comme le demandent nombre d’élus franciliens. Certains d’entre eux, à gauche (au FdeG/PC), leur reprochent « d’avoir outrepassé leur mandat, car ce n’était pas du tout prévu et inscrit dans leur programme », d’autres, plutôt à droite,  en veulent beaucoup à JP Huchon et à l’exécutif « qui portent la responsabilité de la disparition annoncé de la Région, de ce suicide organisé qui se déroule sans réactions » car « ils ne se sont pas battus pour la défendre ! » 

    Mais, il n’est pas certain que cette loi passe le filtre du Conseil constitutionnel sans dégâts pour leurs auteurs : « le Gouvernement a choisi de bouleverser l’organisation de la région parisienne par un simple amendement déposé par surprise – portant atteinte à la clarté et à la sincérité du débat parlementaire -  qui n’a rien à voir avec son  projet initial, déposé sur le bureau du Sénat en première lecture, portant sur un EPCI de droit commun : il le transforme en un tout autre projet, portant sur un EPCI  à fiscalité propre à statut particulier » dont «  le périmètre est défini par la loi et l’adhésion est obligatoire. Le prétendu EPCI absorbera les compétences, le patrimoine et les ressources des EPCI existants -  Il n’y aura donc absolument aucune coopération. En réalité, le projet du Gouvernement revient à créer une nouvelle collectivité à statut particulier qui  aurait la tutelle sur les communes, ce qui constituerait une violation flagrante de l’article 72, alinéa 5 de la Constitution » car  « aucune collectivité territoriale ne peut exercer une tutelle sur une autre ». Le Gouvernement et sa majorité nient les principes de décentralisation et de subsidiarité, protégés par la Constitution. Il résulte néanmoins de cette disposition que ce qui a été décentralisé ne peut pas être recentralisé » a expliqué Patrick Devedjian président du Conseil Général et fin juriste.

    « Le  Conseil constitutionnel aura à répondre à toutes ces questions qui n’ont manifestement jamais soucié le gouvernement » dont « le but n’est pas de régler des problèmes, il est vrai lancinants, d’organisation territoriale de notre pays et de la capitale de la France. Il est à l’évidence d’assurer la main mise d’une unique formation politique sur l’ensemble de la région parisienne, par une manipulation administrative à vocation électorale. Tout Paris bruisse encore du partage intervenu entre Mme Hidalgo et M. Le Guen, M. Huchon ayant décidé de se taire et le Gouvernement de laisser faire !» concluait il lors du débat à l’Assemblée Nationale.