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guy janvier (ps)

  • LE TEMOIGNAGE DEL’EX-MAIRE DE VANVES, GUY JANVIER SUR MICHEL ROCARD : « Convaincre que la société peut être plus juste et plus durable »

    « Michel ROCARD était le "chantre d'un socialisme exigeant et moral", le représentant d'une gauche moderne car réformatrice et un européen convaincu. Il faisait honneur à la politique. Continuons à faire vivre ces valeurs là. » : J’ai écrit ces quelques mots sur mon profil Facebook lorsque Samedi soir j’ai appris le décès de l’homme politique dont je me suis toujours senti le plus proche. Je l’avais croisé deux fois.

    La première, au début des années 90, lorsqu’il était Premier Ministre, à l’occasion d’une réunion interministérielle où je représentais ma direction sur l’économie sociale et solidaire.

    La seconde, un peu plus tard. J’étais expert à Bruxelles sur les questions de drogue, après avoir été chargé de ces questions au Parti Socialiste. J’avais défendu devant lui, à l’Hôtel Lutétia à Paris, l’idée selon laquelle il fallait réformer la loi de 1970 sur la lutte contre la drogue puisque, manifestement, la seule répression ne marchait pas et qu’elle aboutissait à des conséquences plus néfastes que celles d’une éventuelle libéralisation. J’avais eu un bref échange avec lui.

    J’ai beaucoup travaillé avec ses équipes de Matignon, et notamment Dominique Lefebvre, lors de la création du RMI en 1988. J’avais piloté les programmes de lutte contre la pauvreté et une des conclusions principales que nous tirions de ces actions, c’est qu’il fallait mettre en place un revenu minimum pour ceux qui n’avaient aucune ressource. A l’époque, le RMI, devenu le RSA en 2007, était versé par l’Etat, à charge, pour les départements de payer 20% des sommes consacrées à cette prestation à des actions d’accompagnement et d’insertion. (30 ans après, le Département des Hauts-de-Seine ne dépense qu’un peu moins de 5% à des actions de ce type !).

    Michel Rocard était le représentant de ce qu’on appelle « la deuxième gauche » et à laquelle j’ai toujours appartenu. Celle aussi de Pierre Mendès-France, que Jacques Delors résume ainsi dans le JDD de ce matin : « Une vision du socialisme qui fonde ses racines dans ce qu’il y a de meilleur dans la tradition française et dans la nécessaire adaptation à notre époque… Liberté, égalité, responsabilité… »

    J’ai toujours été rocardien. J’ai commencé mon engagement politique dans les clubs « Convaincre » qu’animait à Vanves Jacques Thibault. Rien que le nom me plaisait bien. Oui, il fallait convaincre, convaincre les gens qu’il y avait trop d’injustices, convaincre que cela n’était pas immuable à condition d’en avoir la volonté et de s’en donner les moyens.

    Convaincre que la société peut être plus juste et plus durable. C’est le message que nous laisse Michel Rocard.

  • ELECTIONS DEPARTEMENTALES A VANVES : LENDEMAINS AMERS DE 1er TOUR

    Ce 1er tour laisse un goût amer à l’UMP par l’attitude l’UDI qui n’a pas joué le jeu jusqu’au bout, alors que le PS peut être satisfait du score de Guy Janvier qui reste encore l’un de ses meilleurs candidats face à la droite…à Vanves. « Il résiste mieux que Dos Santos face à  Gauducheau, et lui au moins, fait une vraie campagne, avec du porte à porte » constatait un militant UMP en regardant attentivement les résultats. Isabelle Debré était très déçu par le score de l’UMP qui fait pourtant mieux que l’UDI en 2011 de 2 points face au PS, alors que l’ensemble de la droite d’alors avait voté pour Bernard Gauducheau. Pas une voix de l’UMP ne manquait au candidat UDI en Mars 2011. Ce qui n’a pas été le cas en Mars 2015. La principale groupie du Maire s’est même vantée sur le site Facebook du maire, dans un commentaire, de ne pas s’être déplacée pour aller voter. Même si cela a été vite effacé. Mais un militant UMP en a gardé une trace sur son portable.   Alors que d’autres élus et militants UDI ont voté blanc, même parmi ceux qui fréquentaient la permanence UMP avec de grands sourires (hypocrites). "A croire que l'UDI joue avec le feu. Certains ne seraient pas mécontents qu'Isabelle Debré ne fasse pas un bon score face à Guy Janvier à Vanves, mais avec un canton qui passe à droite grâce à Clamart" observe un militant UMP

    Mais ce n’est pas tout, car Vanves est une commune qui se distingue dans les Hauts de Seine : Elle est la seule à avoir réorganisée ses bureaux de vote entre les municipales et les cantonales en ajoutant 3 nouveaux bureaux de vote. Résultats : Dimanche dernier, beaucoup d’électeurs ont dû faire 2 à 3 bureaux de vote avant de trouver le bon car bon nombre d’entre eux n’avaient pas reçu leur nouvelle carte d’électeurs. Elle est la seule à organiser avant le second tour un conseil municipal pour voter son budget, alors que les autres l’ont reporté à la semaine prochaine. Histoire de neutraliser une soirée de la candidate.   

    « A croire que le maire centriste fait tout pour mettre des bâtons dans les roues d’Isabelle Debré depuis le début. Il fallait voir les sourires en coin de certains élus et militants UDI dimanche soir à la mairie. Mais cela se paiera aux régionales et après. Ces centristes sont sans foi, ni loi quand on ne fait pas leurs quatre volontés. C’est comme pour les municipales, lorsqu’ils ont réussi à imposer une liste unique : « Ce qui est à vous est négociable. Ce qui est à moi ne l’est pas ! » Comme du temps de la guerre froide. Et bien ils vont l’avoir ! » tonnait lundi matin un militant UMP.    

    La nuit  de Dimanche à Lundi a été courte pour les candidats sur le canton de Clamart/Vanves pour diverses raisons. Les résultats globaux sur le canton ont tardé à venir, et ceux du Bureau 18 à Vanves ont été les derniers à parvenir en mairie de Vanves vers 22H30, notamment jusqu’à la Préfecture et le Conseil Général où était organisée une soirée électorale. Quelques élus vanvéens UMP et UDI y ont fait leur apparition, notamment Bernard Gauducheau qui était présent lors des interventions de Patrick Devedjian président du Conseil Général, de Roger Karoutchi secrétaire départemental de l’UMP 92 et André Santini président de l’UDI, quelques adjoints dont Jeremy Coste qui s’est attardé avec les jeunes UDI,  Pascal Vertanessian, Xavière Martin… Dés lundi matin, des affiches UMP remerciaient les électeurs sur les panneaux électoraux grâce au travail d’une militante très proche d’Isabelle Debré qui a quasiment passée une nuit blanche, mais pas PS car elles sont apparues 24H plus tard, les candidats socialistes bénéficiant du soutien des écologistes (EELV) et du Front de Gauche ( PC et Parti de gauche) pour ce second tour.  

    « Le PS a mieux résister que nous le craignions, compte tenu des annonces nationales. Le FN n’a pas fait un score extraordinaire dans le département, même s’il est encore trop  fort, et la gauche se tient bien. On peut effectivement avoir des cantons au second tour : Malakoff/Montrouge est gagnable au second tour, Clichy et Colombes semble l’être aussi. D’autres ne sont pas perdus au 2éme tour : Vanves/Clamart, Suresnes Nanterre… dans pour lesquels le PS va se mobiliser à fonds, sur ces  cantons qui semblent pouvoir être gagner par la gauche au second tour » annonçait Philippe Sarre 1er Secrétaire Fédéral du PS 92, dimanche soir à la fédération PS 92  où s’étaient déplacés quelques élus et militants socialistes vanvéens qui sont de nouveau sur le terrain. « Arrivés en tête dans 93 des 155 cantons franciliens, les candidats de la droite et du centre confirment, les uns après les autres, la tendance des élections municipales qui avait permis le basculement de plus de 50 villes en Ile de France » constatait Valérie Pécresse, future tête de liste UMP aux régionales de décembre prochain venue soutenir les candidats Débré et Berger, jeudi dernier à Clamart, en ayant malencontreusement appelé Bernard Gauducheau, Maurice, ce qui a fait le tour du landerneau politique vanvéen qui en gloussait

    Isabelle Debré, sénateur-Vice Présidente du Sénat (avec Jean Didier Berger)

    « Tout d’abord je tiens à remercier chaleureusement toutes celles et tous ceux qui nous ont apporté leur voix dès le premier tour. Il faut, au second tour, confirmer la dynamique qui nous a placés en tête. Voter pour nous dimanche 29 mars prochain, c'est faire le choix de l'action, de l'énergie et de l'efficacité.En effet, comment peut-on imaginer que la Gauche puisse soutenir les projets de Vanves et de Clamart au sein du Conseil départemental, alors qu’elle s’y oppose dans nos conseils municipaux respectifs. Les électeurs doivent aussi s’associer à l’élan national pour signifier clairement à François Hollande la volonté d’une autre politique pour notre pays. Nous comptons sur la mobilisation de tous pour élire, au sein du conseil départemental, des candidats issus de la majorité municipale de Vanves et de Clamart ».

    Guy Janvier (PS) Conseiller Général sortant (avec Yannick Geoffroy

    « Nous résistons, notamment à Vanves où je fais 29,30%. C’est plutôt bien. A Clamart, le résultat est un peu moins bon, puisque le PS fait 24,2% néanmoins avec des résultats assez intéressants autour de la gare SNCF de Clamart, ce qui prouve un rejet du projet du maire, et sur le haut Clamart autour de 3 F avec un rejet du projet de destruction des 700 logements sociaux ; Notre campagne de terrain a permis cette résistance » indique Guy Janvier. « Lorsqu’on additionne les voix du PS, des Verts, et du FdeG, on talonne la droite républicaine, puisqu’on est à un point d’écart (1,4) derriére Isabelle Debré et Jean Didier Berger. La question est d’essayer de mobiliser les abstentionnistes, et c’est ce que l’on va faire pendant cette semaine. Ensuite de savoir ce que vont faire les électeurs du FN qui, à 12%, ont voté FN. Ce sera dur, mais la partie n’est pas complétement jouée. Nous allons retravaillé là où nous avons fait de bons scores pour les accentuer au 2éme tour et faire la différence. Dés ce soir, nous collons une affiche où on remercie les 6 775 électeurs de Clamart et de Vanves qui se sont mobilisés pour nous et qui nous permettent d’être au coude à coude avec la droite. Et nous demandons à tous se mobiliser dimanche prochain »

    Catherine Naviaux et Roland Rabeau avec Christine Genty et Pierre Toulouse leurs remplaçants :

    « Nous remercions les 2780 électrices et électeurs qui ont soutenu notre candidature et nos projets pour un Département social et écologiste. Leur engagement à nos côtés n'a malheureusement pas permis d'en finir avec le bipartisme français, qui empêche les formations de gauche et écologistes les plus progressistes d’être représentées normalement dans les Conseils Départementaux. Nous remercions aussi tous ceux qui nous ont soutenus pendant la campagne électorale. La mise en place précipitée de la réforme territoriale incompréhensible pour nos concitoyens et le mode de scrutin choisi d’un commun accord par les deux partis dominants maintiennent par ailleurs l’abstention à un niveau inquiétant. Dans notre département si souvent touché par des affaires de corruption, il est essentiel d'éviter une dangereuse hégémonie d'élus UMP clientélistes et cumulards. C'est pourquoi, malgré notre opposition à la politique gouvernementale, dans un contexte local spécifique, et face à la montée du Front national, dont se rapproche dangereusement une partie de la droite, nous appelons à soutenir Guy Janvier et Yannick Geffroy, en leur demandant de s'engager ouvertement sur des propositions fortes de défense des plus démunis, de l'environnement et des modes de consommation sobres et responsables ».

  • LE CANTON DE VANVES QUI A 122 ANS D’EXISTENCE, A CONNU QUELQUES CAMPAGNES HOMERIQUES DEPUIS 50 ANS

    Tout le monde sait que les départements ont été créés le  22 décembre 1789 et que la première élection du conseil général au suffrage universel remonte à 1871. La commune de Vanves au moment de la création des départements faisait partie  du département de Paris créé le 4 Mars 1790 et constitué de 3 districts : Bourg La Reine, Paris, et Saint Denis. Il est devenu le département de la Seine le 22 août 1795 (Constitution du 5 Fructidor an III). 14 arrondissements étaient créé le 17 Février 1800 ( loi du 28 pluviôse an VIII) dont, Sceaux qui comprenait en autre la ville de Vanves, Charenton Le Pont, Villejuif et Vincennes. 13 nouveaux cantons étaient créés en 1893 dont  5 dans l'arrondissement de Sceaux (Ivry, Montreuil, Nogent-sur-Marne, Saint-Maur, et Vanves).

    Il en sera ainsi durant toute la IIIéme République, mais il est difficile de savoir  quel conseiller général représentait notamment le canton de Vanves qui n’était pas limité à la commune elle-même, car d’une part,  les prénoms et les noms des conseillers élus n’apparaissent pas toujours dans les procés verbaux des  résultats des élections cantonales archivés, et d’autre part parce que le découpage électoral a été très fluctuant pour les élections cantonales et qu’il est parfois délicat de s’y retrouver (c’est le cas notamment pour les élections cantonales de 1945) dans les archives de la ville de Vanves et de la ville de Paris. Néanmoins, et parce que ce Blog rappelle les événements de la Grande Guerre à l’occasion du centenaire de 1914-18,  Henri Mayer, (Parti Républicain radical) maire d’Issy-les-Moulineaux de 1894 à 1903 et de 1908 à 1911, avait été élu Conseiller général du canton de Vanves en 1911 (après le décès d’Etienne Jarrousse), puis réélu en 1912, et a été le Conseiller général du canton de Vanves de la période de la Grande Guerre. Il est décédé en 1919.

    Et il en sera ainsi jusqu’à la suppression des départements de la Seine et de la Seine-et-Oise en Juillet 1964, avec la création des 3 départements du Grand Paris avec les Hauts de Seine,  la Seine Saint Denis et du Val de Marne (en dehors des 4 Départements de grande couronne).  Les chefs-lieux des nouveaux départements sont désignés le 25 Février 1965 dont Nanterre pour les Hauts de Seine qui constitue l’un des 3 arrondissements du 92 avec Boulogne et Antony dont fait partie le canton de Vanves, créés le 30 Décembre 1966. Les premières élections cantonales se déroulèrent en 1967.

     

    Vanves a toujours été une ville-canton, malgré un premier découpage en 1985,  représenté par seulement 3 conseillers généraux : André Roche (1967-80) qui a été vice président chargé des Sports, sous la présidence de Jacques Baumel alors Maire de Rueil, entrecoupé par la première présidence de Charles Pasqua entre 1973 et 1976. Il a ainsi pu faire construire la piscine municipale, inauguré en 1971 notamment durant son mandat. Ce gaulliste a été remplacé par un centriste Roger Aveneau (1980-98) qui a été le 1er adjoint de Gérard Orillard maire de Vanves (1980-91) grâce un subtil accord politique RPR-UDF se partageant mairie et canton. Il a été tellement actif au sein du Conseil Général des Hauts de Seine que l’un de ses illustres opposants Raymond Deniau (PS), l’avait qualifié « d’hibernatus » pendant la campagne cantonale de 1992.

    Bernard Gauducheau (UDF) lui a succédé en 1998 alorsqu’il était dans l’opposition au conseil municipal dirigé par Guy Janvier, après une campagne virulente puisqu’il avait en face de lui, le 1er premier adjoint (aux finances), François Bordes. Premier des duels Janvier-Gauducheau par 1er adjoint interposé qui était alors surnommé le « procureur » dans les rangs gaullistes car il n’avait jamais mâché ses mots sur la gestion de la municipalité RPR. Remporté par Bernard Gauducheau qui souhaitait alors que « la gauche mette les deux genoux à terre » en ayant en face de lui, en dehors de F.Bordes, Raymond Deniau (Gauche alternative), Jean Pierre Bourely (PC) et Christian Raoult (MRC). Essai transformé aux municipales de 2001 remportées par Bernard Gauducheau qui lui a permis de mettre en place des projets importants financés par le conseil général : le réaménagement de la place de l’Insurrection, puis de la rue Jean Bleuzen avec ce fameux revêtement anti-pollution… premiers chantiers d’une longue série de requalification de voies départementales avant leur municipalisation (Martinie-Pasteur, Jezéquel…).

    Mais les cantonales de 2004 puis de 2011 ont été remportées par Guy Janvier (PS). Ce dernier expliquait en 2004 que « les vanvéens me connaissent et beaucoup me regrettent ! »  en ayant face à lui, un ancien adjoint au maire communiste (JP Bourely), un MRC (Eric Raoult un écologiste (Pierre Toulouse), bénéficiant de l’hostilité des vanvéens au projet de l’îlot Cabourg qui comportait alors un projet d’immeuble d’habitations (une petite tour selon le candidat PS) qui a été abandonné. 7 ans plus tard, nouveau face à face remporté par Guy Janvier qui avait toujours face à lui les mêmes candidats de gauche « Je n’ai pas réussi à le dégager » confiait alors Bernard Gauducheau qui reconnaissait que « c’est dur à Vanves », « qu’il y a une opposition » et que « les Verts prennent de plus en plus d’importance ». Il n’en était pas moins nommé au conseil d’administratin de l’office HLM du département des Hauts de Seine. Comme quoi, même lorsqu’on perd, rien n’est perdu. Mais il n’y a pas eu de troisième fois, avec ce redécoupage cantonale de 2014 qui a changé la donne avec un canton plus étendu (à Clamart) et la parité avec des tandems homme/femme. Du coup, sa première adjointe et vicve présidente du Sénat, s’est attelé à la tâche, en essayant, avec Jean Didier Berger, nouveau maire de Clamart, de sortir le sortant.