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elections municipales

  • VOILA 30 ANS L’ELECTION MUNICIPALE A VANVES SE JOUAIT A 2 VOIX

    Le 18 Juin est une date qui reste dans la mémoire des vanvéens à double titre : l’anniversaire de l’appel du Général de Gaulle qui donnera lieu demain, à une cérémonie patriotique devant le monument aux morts en fin d’après midi, avec la diffusion de cet appel lancé sur la chaîne de la BBC voilà 85 ans. Le deuxiéme tour de l’élection municipale du 18 Juin 1995 qui s’est joué à deux voix, permettant une alternance puisque Guy Janvier (PS) a été élu maire de Vanves face à Didier Morin (RPR), maire sortant. Un véritable tremblement de terre pour l’ex-majorité municipale RPR/UDF, et une surprise pour la nouvelle majorité PS/PC qui ne s’y attendait pas du tout, comme ses élus l’ont reconnue par la suite. D’autant plus que la liste de la majorité municipale sortante avait manqué le 1er tour de 17 voix.

    Pourtant Didier Morin (RPR) avait réussi à faire une liste d’union, seule à droite, sans FN, face à 3 listes de gauche : L’union de la Gauche avec la liste « tous pour Vanves » conduite par Guy Janvier (PS) avec des militants, des associatifs, des syndicalistes, Les divers gauche avec Raymond Deniau (ex-PS) à la tête de la liste « Réussir la ville » et Dominique Poly avec la liste « Vanves Aujourd’hui ». Dés le 1er tour, c’était mal parti car si la liste RPR/UDF était majoritaire dans l’ensemble des bureaux de vote, le rapport Droite/Gauche ne lui était pas favorable avec 4416 voix pour la droite, et 4450 voix si l’on additionnait les voix des 3 listes. Et dés lendemain matin, Guy Janvier tractait : « l’opposition est majoritaire à Vanves ». Mais les négociations furent très longues avec Raymond Deniau qui intégrait sa liste avec 5 colistiers, Guy Janvier déposant sa liste trois quart d’heure avant l’heure limite à la Préfecture le Mardi soir.  Dominique Poly refusait de rentrer dans ce jeu en ne donnant aucune consigne de vote : « Nous ne pouvons accepter une fusion des listes initialement conduit par MM Janvier et Deniau, ce dernier ayant une idée très personnelle de la démocratie » dénonçait il dans son tract en s’étonnant que « l’animosité réciproque laissait place au sens retrouvé de l’intérêt général ». Un retard dans la livraison de la profession de foi (de 2H) empêcha l’envoi de la propagande électorale officielle de la liste « Tous pour Vanves ».

    Le suspense, le soir du 2éme tour à l’hôtel de ville, a été total : « Les premiers bureaux étaient bons pour nous. Puis une succession de mauvais bureaux nous ont fait douter. A un moment, nous étions à égalité. Avec l’avant dernier bureau, le maire sortant disposait de 22 voix d’avance. Et puis à 22H30, cela été le soulagement. Deux voix d’avance » racontait alors François Bordes (PS) à l’auteur de ce blog. Défaite pour les uns ? Victoire pour les autres ? Ne fut elle pas l’élection de l’abstention ? ou du défaut de voix ? Les bulletins nuls ont été très nombreux (313) avec des commentaires peu amènes sur certains noms de colistiers, beaucoup de vanvéens reprochant un trop fort renouvellement de cette liste (RPR/UDF) où n’apparaissaient plus des élus comme Rolande Rivail (RPR), Jean Lesuisse (UDF), où étaient rétrogradés comme Daniel Roche (RPR) et Jean, Aveneau (UDF).

    Beaucoup de Vanvéens, le lendemain, n’en revenaient pas, du côté de la droite, téléphonant à la permanence de Didier Morin. Cette élection historique à Vanves eu même droit à un commentaire ironique du Canard Enchaine (21 Juin 1995) : « Un qui aura été sur toute la ligne, le héros malheureux des municipales, c’est le maire RPR sortant de Vanves. Au premier tour, avec 49,81% des suffrages, il rate de 17 voix sa réelection. Au second tour, il est battu de 2 voix. On ne lui fera plus croire que le 18 Juin est un jour de gloire ».

    La Gauche, persuadée de perdre, s’organisait tant bien que mal pour investir la mairie et se préparer à la diriger pendant la semaine qui précéda le premier conseil municipal de cette mandature (1995-2001) qui s’est déroulé un dimanche matin, dans une salle des fêtes bondée où l’ambiance était chaude entre les partisans des uns et des autres, ceux de Didier Morin étant arrivés les premiers en occupant tous les siéges, ceux de Guy Janvier devant rester debout et à l’extérieur. Devant leurs protestations, le nouveau maire invita une partie d’entre eux à se placer derrière les conseillers municipaux. L’un des 35 élus était particulièrement ému ce jour là, le doyen de cette « séance historique pour la gauche vanvéenne » : Jacques Thibault, l’éternel opposant à André Roche qui avait conduit une liste « petite sœur de la liste « Tous pour Vanves » battue d’une quarantaine de voix en 1965. « Cette victoire d’une courte poitrine le 18 Juin 1995, montre que toutes les voix comptent. Sachez monsieur Morin que les abstentionnistes ont toujours tort ». Ce dernier tout en acceptant la dure loi de la démocratie n’en déclarait pas moins que « cela appelle une grande modestie de votre part. Le choix des vanvéens n’est en aucun définitif et cela ne vous confie pas un blanc seing. Votre victoire est due à une alliance contre nature avec vos ennemis d’hier ». Sur ce dernier point, les faits allaient lui donner raison. Mais cela est une autre histoire. Cette première séance se termina par un pot dans les jardins de l’hôtel de ville ensoleillé avec tout le gratin socialiste altoséquanais (Photo de Guy Janvier à la sortie de ce conseil municipal sur le perron de l'hôtel de ville)

  • RETOUR SUR LES ELECTIONS MUNICIPALES A VANVES : COMMENTAIRES

    Plusieurs acteurs de cette élection municipale inédite sont revenus ses derniers temps sur ce rendez-vous électoral en dressant un bilan quelquefois sévére.

    Comme dans cette interview accordé au blog « Vanves Actualités », avec les déclarations de Françoise Saimpert, ex-maire ajointe  sur le résultat des élections municipales à Vanves, ont provoqué de nombreuses réactions sur les réseaux sociaux. Extraits : «Les électeurs ont fait leur choix et l’on ne peut que s’incliner, c’est la loi de la démocratie. Cependant, compte tenu de l’abstention plus que massive, la modestie s’impose aux vainqueurs, à Vanves comme ailleurs. Seuls les maires réélus au 1er tour peuvent se réjouir, là le choix est clair et sans appel. Pour mémoire, sur 18000 électeurs inscrits à Vanves, moins de 8000 se sont déplacés et la liste élue sous la bannière du maire sortant n’a pas réussi à atteindre les 4000 voix. Il était évident que « la prime au sortant » allait l’avantager compte tenu du second tour des élections se tenant 3 mois après le premier. L’élan de la campagne a été brisé net pour les deux autres listes en lice tandis que le maire restait seul en place pour tout diriger lors du confinement, refusant toute aide extérieure à sa propre liste. Fin juin nos concitoyens avaient d’autres priorités à gérer que ce second tour. A titre personnel, je suis très satisfaite du message envoyé au maire centriste réélu : il ne peut gagner haut la main au 1er tour que lorsqu’il noue une réelle alliance avec ses partenaires de droite comme ce fut le cas en 2014 avec Isabelle Debré en véritable binôme. Mais quand six ans plus tard pour préparer sa campagne il se moque d’eux en décidant de tout en catimini, il déclenche une crise au sein de sa majorité qui aboutit au départ de 5 de ses élu(e)s. Il a rompu la confiance et ce fut rédhibitoire»

    De leurs côtés, les écologistes ont regretté que «ces élections n’aient pas permis de nous donner les moyens de mettre en œuvre non pas une aventure utopique mais une vraie politique d’adaptation de la Ville à un avenir qui risque fort d’être sombre. C’est bien le sens des résultats constatés dans de nombreuses Villes françaises dont les électeurs ont confié les rênes à des alliances menées par les écologistes.  Comme le niveau des océans l’écologie politique monte !» expliquait Pierre Toulouse, conseiller municipal EELV lors du dernier conseil municipal. «A Vanves aussi cette appétence à une autre façon de gérer le bien commun qu’est notre Ville s’est manifestée avec clarté en nous permettant de réussir ce score important qui nous oblige. Nous savons ce que nous devons à nos électeurs et en les remerciant de leur confiance nous leur promettons de nous en montrer dignes.  La liste menée par Séverine Edou comptait aussi de nombreux candidats qui souhaitaient avant tout porter cette espérance d’un virage écologiste et social ambitieux. Avec eux, nous souhaitons pouvoir travailler au rassemblement de tous ces citoyens qui veulent changer la Ville pour la rendre plus résiliente, plus accueillante, plus humaine, plus bienveillante à toutes et tous. Nous sommes convaincus que ce n’est pas en se repliant sur notre quant-à-soi et la tranquillité trompeuse d’aujourd’hui que nous pourrons faire face aux crises qui se dessinent ; aussi, ce virage fort que nous appelons de nos vœux, nous allons tenter de le faire prendre aussi aux nouveaux élus qui composent la majorité d’aujourd’hui que, respectueux des usages républicains, nous félicitons de son succès» affirmait il en  indiquant que le « groupe écologique et social » sera constructif, orienté vers l’action et force de proposition «comme nous l’avons été au cœur de la crise en proposant par exemple un plan d’aménagement cyclable».  

    Plusieurs dossiers importants vont venir selon Pierre Toulouse :  l’adaptation du PLU, l’aménagement de la rue Marcheron, le renouvellement du contrat de prestation des cantines scolaires, la construction de l’école du Parc… «Nous avons des idées et des propositions sur tous ces sujets pour que ces projets soient vraiment porteurs d’avenir, préservent la santé, améliorent le vivre ensemble, et favorisent l’expression des vanvéens.  A cet égard, nous souhaitons noter que l’absence de confiance dans certaines associations locales auxquelles il a été préféré le recours, payant, à des sociétés privées extérieures à la Ville est un mauvais signe. Nous nous attacherons au contraire à encourager les initiatives et à mettre en valeur nos compétences locales».  Pas sûr que l’opposition soit entendu à un moment où le maire explique explique à tout le monde : « j’en ai assez qu’on me dise quoi faire », malgré ses propos qui pouvaient apparaître appaisant lors du dernier conseil municipal dont il vient de démentir par quelques décisions qui ont choqué des vanvéens qui se sont exprimés sur les réseaux sociaux

  • CONSEIL MUNICIPAL DE VANVES D’INSTALLATION POUR UN 4e MANDAT

    Pour la première fois, le conseil municipal de Vanves ne se déroulera pas ce soir à 18H30 à l’hôtel de Ville mais à la salle La Palestre pour des raisons de sécurité sanitaire, avec respect des régles de distanciation, des gestes barrières, port du masque obligatoire, avec peu de public contrairement à l’habitude pour une telle réunion, ce qui se comprend. D’ailleurs la mairie a mis en place un système d’invitations réparties à la proportionnelle des mouvements politiques.  A L’ordre du jour, l’élection du maire, de ses 13 adjoints, la lecture et la remise de la charte de l’élu local, l’élection des cobseillers territoriaux de GPSO….  Cette fois-ci, il n’y a plus aucun représentant communiste au conseil municipal, ce qui n’a pas empêché Boris Amoroz de présider un bureau de vote pour la première et dernière fois dimanche dernier : «Ces 6 années de mandat auront été fort enrichissantes pour moi (pas d'un point de vue financier, of course !), entre opposition politique au maire et aux gouvernements, et luttes pour des avancées pour les Vanvéens. Mais la politique ne s'arrête pas aux mandats électoraux, et nous continuerons a agir pour Vanves» confiait il sur son site Facebook en début de semaine.  Chez les marcheurs, un changement devrait intervenir, Françoise Saimpert ayant décidé de démissionner, laissera sa place à Jean Cyril Le Goff.

    Une étude sociopolitique sur les élections du 2e tour dans les Hauts de Seine montre que les maires des Hauts-de-Seine ne représenteraient qu’un électeur sur cinq, à cause d’une forte abstention : 57,77% à Clamart. Certains premiers édiles tombent toutefois en dessous des 20% de représentativité, comme Jacques Kossowski à Courbevoie (17,74%), Guillaume Boudy à Suresnes (18,02%), Etienne Lengereau à Montrouge (18,33%), Pascal Pelain à Villeneuve-la-Garenne (18,55%) ou encore Agnès Pottier-Dumas du côté de Levallois-Perret (18,99%). Patrick Ollier, maire de Rueil et Président de la Métropole du Grand Paris qui  a rempilé pour un quatrième mandat en sortant vainqueur d’une triangulaire, n’a recueilli l’adhésion que de 15,64% des inscrits (8550 voix), bien qu’il ait décroché une majorité de suffrages (50,11%), avec une abstention de 68,10%. Les deux nouveaux maires font mieux : Nadège Azzaz (PS) à Châtillon a été élue par 25,02% des inscrits (56,17% des votants), soit le taux le plus élevé pour le second tour. Patrick Chaimovitch (EELV) élu à Colombes, lui, a obtenu la confiance de 21,88% des inscrits (53,20% des votants).

    Vanves se trouve parmi les deux des trois taux les plus élevés, avec 22,03%. Parmi les obsevateurs de la vie politique à Vanves, certains ont remarqué que le maire sortant n’avait amélioré son score du 1er tour que d’une quarantaine de voix supplémentaire,  les écologistes de 137 voix et les marcheurs en avaient perdu 452.

    Au premier tour, le 15 Mars la représentativité des électeurs était un peu plus élevée, étant en moyenne autour de 23%, la plus faible ayant été à Nanterre (17,02%) et la plus élevée à La-Garenne-Colombes (31,85%), exception faite de Marnes-la-Coquette (35,49%) où une seule liste se présentait.