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18 juin 1995

  • RETOUR SUR LE PASSE DE VANVES 20 ANS APRES L’ELECTION MUNICIPALE DU 18 JUIN 1995 AVEC ISABELLE DEBRE : « Je suis et je reste Vanvéenne »

    Cette semaine est bien particulière pour Vanves qui ne célébre pas, et pour cause l’anniversaire d’une élection qui s’est jouée à 2 voix un certain 18 Juin 1995. Le Blog de Vanves Au Quotidien a rencontré trois des protagnistes de cette élection historique dans les annales des Municipales qui vont s’exprimer au cours de cette semaine.  Après Didier Morin maire RPR de 1990 à 1995, Guy Janvier (PS)  qui lui a succédé de 1995 à 2001, Isabelle Debré qui a démissionné du Conseil Municipal,  20 ans après y avoir été élue à quelques semaines prés, pour raison de cumul de mandat 

    Vanves Au Quotidien - Quel regard portez-vous sur ces 20 ans passés au sein de cette mairie de Vanves et sur son Conseil Municipal ?

    Isabelle Debré : « Globalement, je porte un regard positif sur l’action menée par la municipalité depuis 2001. Nous avons transformé Vanves dans bien des domaines en protégeant son attrait. Vanves est plus dynamique, plus ambitieuse aussi, tout en demeurant une ville conviviale où il fait bon vivre.

    VAQ - Conseillère municipale d’opposition n’a pas été une partie de plaisir ?

    I.D. : « C’est vrai, mais c’est une excellente école de formation. Dans l’opposition, on dispose de peu de moyens pour agir. Il faut donc s’opposer intelligemment et toujours garder à l’esprit l’intérêt général, seul guide de notre action.

    VAQ - N’a-t-il pas fallu que vous vous imposiez comme leader de l’UMP à ce moment là ?

    I.D. : « On ne s’impose pas comme leader. On le devient par son travail, sa capacité à mobiliser une équipe et à rassembler ; tout cela, sans arrogance et avec modestie.

    VAQ - L’un des moments les plus durs n’a-t-il pas été cette élection municipale de Mars 2001 où vous conduisiez la liste UMP ?

    I.D. : « Dur non, difficile certainement, puisque la liste que je conduisais ne l’a pas emporté et il est vrai que dans ce type de situation, certains montrent de vraies qualités quand d’autres se révèlent moins dignes de confiance.

    VAQ - Qu’est-ce que vous retenez de ces 13 ans comme 1ère adjointe au Maire chargé du social et de la solidarité ?

    I.D. : « Nous avons cherché à rendre plus efficaces nos actions en faveur des Vanvéens les plus démunis et je pense sincèrement que nous y sommes parvenus grâce à l’action conjuguée de la Ville et du CCAS. Car, avec des moyens forcément limités, seule une équipe soudée composée des élus, des fonctionnaires et des bénévoles des associations ayant des objectifs clairs, peut réussir dans ce domaine. Par ailleurs, ces vingt années de responsabilités sociales ne me feront jamais oublier que de grandes situations de détresse, de précarité, de solitude existent dans notre proche voisinage.

    VAQ - De quoi étes-vous la plus fière dans les actions ou les réalisations ?

    I.D. : « Je pense en particulier à l’épicerie sociale qui offre de grands services à ceux qui ne peuvent acheter leur nourriture dans les circuits de distribution alimentaire traditionnels. Je rappellerai également l’ouverture ou la rénovation de nos crèches, pour lesquelles nous avons mis en place une procédure d’inscription transparente, claire pour les familles. Enfin, je soulignerai notre politique en faveur du handicap pour une ville plus solidaire, plus humaine et plus accessible. Ainsi, par exemple, l’association Simon de Cyrène a pu s’installer sur notre commune.

    VAQ- Les échecs ou les ratés ?

    I.D. : « La prolongation de la ligne de bus 89 afin de mieux relier le centre de Vanves et le quartier du Clos Montholon qui est une demande particulièrement forte de nos aînés ou encore, la rénovation des installations sportives de la cité scolaire Michelet, qui pourraient aussi être ouvertes aux associations Vanvéennes.

    VAQ - Est-ce que l’on peut dire que cette action, cette vie commune comme l’a dit le maire, n’a pas été sans nuage ?

    I.D. : « Bien entendu, entre partenaires, il peut y avoir des moments de divergences, des tiraillements comme dans n’importe quelle famille. Mais l’intérêt général doit toujours primer sans jamais perdre de vue l’essentiel, le bien-être de nos concitoyens et l’ambition pour la ville.

    VAQ- A quoi vont vous servir ces années « municipales » dans vos responsabilités nouvelles ?

    I.D. : « Après 20 ans de mandat municipal, on connaît parfaitement les besoins de sa commune, de ses habitants, les projets qu’il importe de réaliser pour le bien commun. C’est d’ailleurs pour cela que j’ai présenté ma candidature aux dernières élections départementales car, maîtrisant bien les dossiers locaux, j’étais à même de pouvoir les défendre avec efficacité au sein de l’assemblée départementale. De façon plus générale, il est évident qu’une si longue présence au sein d’une équipe municipale permet de toucher du doigt l’extrême complexité des lois et réglementations diverses qui régissent l’action des élus. Je garde cela toujours à l’esprit dans mon travail de législateur.

    VAQ - Beaucoup de Vanvéens craignent que vous ne vous éloignez de Vanves ! Est-ce que vous pouvez les rassurer ?  

    I.D. : « Bien entendu, en mettant un terme à cette longue vie municipale, je renonce à une présence quotidienne dans les instances municipales et à la capacité d’action que j’avais au plan local. Mais je suis et je reste Vanvéenne, non seulement parce que je réside à Vanves, avec ma famille, mais aussi parce qu’au Département, je continue à m’impliquer sur les dossiers qui concernent notre commune, notamment en matière de transports. J’aime notre ville et les Vanvéens peuvent compter sur ma disponibilité et mon engagement sans faille.

  • RETOUR SUR LE PASSE DE VANVES : L’ELECTION MUNICIPALE DU 18 JUIN 1995 S’EST JOUEE A 2 VOIX

    Cette semaine est bien particulière pour Vanves qui ne célébre pas, et pour cause, l’anniversaire d’une élection qui s’est jouée à 2 voix un certain 18 Juin 1995. A un moment où 3 élections municipales partielles se sont déroulées ce week-end, parce que le scrutin de Mars 2014 avait été annulé à cause du faible écart de voix pour deux villes, 272 à Clichy et  70 à Asnières. Très loin des 2 voix de Vanves où l’élection n’avait pas été annulé. Le Blog de Vanves Au Quotidien a rencontré trois des protagonistes de cette élection historique dans les annales des Municipales qui vont s’exprimer au cours de cette semaine.  En commençant par Didier Morin, le maire RPR de l’époque (1990-95)

    DIDIER MORIN : « Certains n’ont pas joué le jeu pensant que c’était acquis et qu’il fallait minimiser le score ! ». 

    Vanves Au Quotidien - Quel regard portez-vous 20 ans après  sur cette soirée électorale du 18 Juin 1995 ?

    Didier Morin : « Un regard distant sur une soirée qui aurait pu très mal se passer parce qu’il y avait beaucoup de monde. Elle s’est déroulée dans une relative sérénité, dans le respect relatif des uns et des autres. Un regret : Le préfet n’a pas accepté, ni voulu qu’on ait les moyens nécessaires de recompter dans la sérénité et qu’il a demandé impérativement de proclamer les résultats.

    VAQ – Ne les avez-vous-vous pas proclamé trop vite ?

    D.M. : « J’ai proclamé les résultats à la demande du préfet après qu’il m’ait refusé de m’envoyer une compagnie de CRS pour faire évacuer l’hôtel de ville parce qu’il y avait trop de monde et pouvoir recompter dans la sérénité, y compris avec la liste opposante. Le magistrat qui était présent m’a dit qu’il n’y avait pas besoin de recompter. J’étais responsable des bâtiments, de la sécurité car il y avait du monde sur les balcons, la salle des fêtes était pleine, ainsi que l’escalier. Il était tout à fait irraisonnable de ne pas proclamer les résultats à partir du moment où le prefet refusait d’assurer la sécurité.

    VAQ – Qu’est-ce que vous avez ressentit ce soir là ?

    D.M. : « Rien, seulement une semaine de responsabilité, de passation de pouvoir. Et lors du conseil municipal d’installation de mon successeur, j’ai ressenti le départ de la charge, parce que c’en est une et que c’est mon successeur qui en hérite. Ceux qui n’ont pas assumé cette fonction, quels qu’il soient, ne se rendent pas compte des responsabilités, de tout ce que l’on ne peut pas dire et qui existe dans l’exercice d’une fonction au service d’une population importante avec des responsabilités considérables. J’étais soulagé et je n’ai pas manqué de prévenir mon successeur la veille que s’il y avait un incendie en ville, c’est lui désormais qui en assumerait la responsabilité

    VAQ – Comment expliquez-vous cette défaite d’une à deux voix ?

    D.M. : « J’explique cette défaite comme une absence de victoire, et par une première raison fondamentale : si les élections avaient eu lieu en Mars 1995,  et pas décalés en Juin, à la demande du ministre de l’intérieur de l’époque, à cause des présidentielles, l’élection aurait été certainement acquise au 1er tour. Elle a été loupée de 15 voix. La deuxième liste était à 35%. On ne peut pas dire que ce soit un échec dans la mesure où on fait 49,98% au 1er tour. Il n’y avait pas d’opposition à droite, pas de FN, donc pas réserve de voix, alors qu’ils y avaient 3 listes à gauche. Et que c’était inespéré pour la gauche de passer le deuxiéme tour. A partir de là, mobilisation d’un camp bien plus fort, démobilisation certains dans le notre parce que c’était soi disant acquis. On a vu le résultat. Certains n’ont pas joué le jeu pensant que c’était acquis et qu’il fallait minimiser le score. Et il l’a été. Mais les impôts ont été maximisés !

    VAQ - Est-il vrai que vous n’aviez pas envie de faire ce recours pour essayer d’invalider l’élection municipale ?

    D.M. : « C’est une idée qui ne peut germer que dans les esprits qui méconnaissent ma personne. Le recours a été engagé au tribunal administratif, avec appel au Conseil d’Etat.  Il n’y avait aucune raison que le recours n’ait pas lieu. Non pas par nécessité de revanche, car ce n’était pas mon esprit. Mais ne serait-ce que pour l’intérêt de l’élection d’avoir une majorité qui en soit une. Une majorité de 2 voix quelle qu’elle soit, n’en est pas une. Et lorsqu’on voit lors de ses dernières municipales, toutes ces élections qui ont été annulées avec des écarts de voix bien supérieurs, on peut se poser quelques questions sur les technocrates et les énarques qui sont au conseil d’Etat et aux Tribunaux administratifs

    VAQ – Pensez-vous  à Clichy ?

    D.M. : « Surtout à cette époque là où certains des membre du tribunal administratif ou du Conseil d’Etat n’étaient peut être pas forcément en dehors de tout esprit corporatiste

    VAQ - Est-ce que cette défaite est dûe à certaines erreurs faites durant ce mandat ?

    D.M. : « Avec un 1er tour à 49,98%, cela réduit beaucoup la marge des erreurs ! Succéder à Gérard Orillard n’était pas forcément chose facile pour la simple raison qu’ils y avaient de grands projets engagés dont je n’avais pas la responsabilité, que j’ai dû clore, transformer ou poursuivre, ce qui n’était pas du tout évident. On peut penser éventuellement que j’avais des idées éventuellement clivantes, néanmoins, je me souviens de certaines interventions de Gérard Orillard qui étaient largement plus clivantes et choquantes que les miennes. On a fait preuve vis-à-vis de lui de plus d’indulgence que pour moi.  

    VAQ – Quelles ont été les succés et les échecs de votre mandat ?

    D.M. : « Le maintien à domicile des personnes âgées et le pôle gérontologique, la rénovation de la maison de retraite, le développement des classes de découverte (péniche, aviation, spéléologie ..), l’animation avec thés dansants, soirée jeunes, carnavals, la braderie, la sécurité avec une police municipale trés présente et efficace, la modernisation des services avec l’informatisation des services, la mise en connexion par radio des services techniques et la police municipale, les rencontres inter-service avec l’homogénéisation de toute l’ équipe des fonctionnaires, la rénovation du PMS A .Roche, la création de la section escrime… Ce bilan explique effectivement qu’au 1er tour, on aurait pu être élu. Tout cela avec une maîtrise de la fiscalité. Le regret est de ne pas avoir pu réussir à ouvrir le parc du lycée Michelet. Cela ne s’est pas plus fait après, malgré que le proviseur soit devenu maire adjoint. Et j’avais plein de projet dans les caisses notamment avec le conservatoire qui sera déjà depuis longtemps fini si j’avais été maire.

    VAQ – Comment réagissiez-vous aux  attaques et critiques dont vous avez été l’objet sur les finances, la restauration scolaire et la voiture ?

    D.M. : « Ce sont des questions de formes et pas des jugements de fonds, parce qu’elles paraissaient éminament accessoires. La restauration scolaire était indispensable car la liaison chaude était un risque permanent avec 3500 repas par jour. Ce n’était pas une question de confort, de passe droit ou de marché, mais une nécessité de responsabilité. Elle a permis aussi la mise en place des repas en liaison froide pour les personnes âgées le week-end à Danton. La voiture de fonction  était un épiphénoméne qui n’était que de pure forme et de la calomnie. Pour les finances, on a même été jusqu’à m’accuser de détournements de fonds, avec enquête préliminaire auprès de la brigade financière qui a convoqué les ¾ du cabinet, avec une « Une » du Parisien, pour être classé sans suite. De la basse politique dans l’optique d’un recours qui risquait d’aboutir et qu’il fallait continuer à me calomnier comme on m’avait calomnié durant la campagne sur des sujets qui n’en étaient pas. « L’ami des promoteurs » par exemple.

    VAQ - 20 ans après  quel regard portez-vous  sur Vanves ?

    D.M. : « L’urbanisation qui devait être faite, l’a été, le cadre de vie est plutôt agréable. Je ne suis pas tellement favorable à ces zones 30, ces zones de rencontres, ces cyclistes en sens inverse car d’un point de sécurité, ce n’est pas une grande idée, en particulier dans des rues étroites où il n’y a même pas de la place pour qu’un vélo et une voiture se croisent, d’autant plus que le stationnement est à gauche et que l’automobiliste qui déboite ne les voit pas arriver.

    VAQ - Toujours engagé au niveau politique ?

    D.M. : « Toujours déterminé dans mes convictions et mes opinions, ayant pris beaucoup de recul par rapport à la politique. Les politiques aujourd’hui, n’ont pas de pouvoir. Ils croient en avoir, mais ils n’en ont pas. Ils ont exclusivement une visée électoraliste mais pas du tout réformatrice. Nous sommes  dans une situation où l’intercommunalité, les agglomérations vont ajouter des couches, des dépenses, des fonctionnaires supplémentaires  sans rien résoudre.

    VAQ – Qu’est-ce que fait aujourd’hui Didier Morin ?

    D.M. : « Il a une vie normale. Il avait une vie avant la politique, une vie en dehors de la politique, il avait un métier. A l’époque, j’étais à la fois maire, dentiste avec un cabinet et enseignant à la fac, en prise avec le terrain. Ce qui expliquait pourquoi j’avais besoin d’une voiture avec chauffeur car j’assumais des fonctions hospitalières à Créteil, un cabinet à Levallois, le conseil régional, où je pouvais travailler et signer les parapheurs

    VAQ – Tenteriez-vous un jour d’être élu de nouveau maire à Vanves ou ailleurs ?

    D.M. : « Absolument pas ! On ne peut pas être et avoir été. Quand on a acquis cette fonction à l’âge de 34 ans, ce n’est pas pour la reprendre à plus de 60 ans. Et le contexte ne me parait pas du tout intéressant : les maires n’ont plus de pouvoirs, les finances locales sont à la catastrophes. Il faudrait tellement réformer les choses, que nos politiques en sont tellement incapables. Car tout ce qui les intéresse est d’être réélu, avec les petites querelles de personnes. A partir de là, l’intérêt général n’est plus là. Mon modèle d’intérêt restera toujours le même : C’est le Général de Gaulle !: « Gaulliste je suis, gaulliste je resterai ». Malheureusement la phase qui est au square Charles de Gaulle et que j’ai choisi est une vérité qui devrait être mais qui ne se révèle pas !