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boulevard périphérique - Page 9

  • LA REVOLUTION DU PERIPH NE FAIT PAS LE BUZZ A LA REUNION PUBLIQUE DU PLATEAU DE VANVES

    La Route est au coeur de l’actualité francilienne et vanvéenne. A un moment les départements vont pouvoir décider de revenir ou non aux 90km/h, les élus du Grand Paris planchent sur le devenir de leurs routes et autoroutes. Le maire de Vanves en a fait état lundi soir à la réunion publique du quartier du Plateau lundi soir. 

    Ils réfléchissent, sous l’égide du Forum métropolitain du Grand Paris (ex-Paris Métropole) tout d’abord aux routes du futur qui fait l’objet d’une exposition au Pavillon de l’arsenal inauguré ce soir en grande pompe. Elle présente le résultat des travaux sur les visions prospectives des équipes sur le devenir des autoroutes, boulevard périphérique, voies rapides ou structures à l’horizon  2030 et 2050. L’exposition met en lumière les travaux des quatre équipes pluridisciplinaires composées d’architectes, d’urbanistes, d’ingénieurs, de paysagistes, d’experts en mobilité, en environnement et analyse de trafic : L’atelier des mo ilités (D&A Devillers 1 Associés), le Collectif Holos (Richez Associés), New Deal pour les voies du Grand Paris (Seura Architectes), et Shared Utility Network – SUN (Rogers Stirk Harbour & Partners). Ces équipes ont pensé un nouvel usage de la route. Leurs travaux montre comment la route peut être repensée pour en faire le support d’un systéme de transport en commun interconnecté avec les autres modes de mobilité, que ce soit les transports en commun ferrés, l’autopartage, le vélo ou la marche. L’exposition permet de visualiser leurs propositions, de repenser l’insertion des routes dans la ville ainsi que l’aménagement des voies. Des focus revisitent le périphérique et les grands axes ou nœuds d’interconnexions (A1, A86..). Enfin, elle montre également ce qui pourrait changer concrétement pour les habitants et usagers dans leur quotidien, notamment dans l’offre de services que cette nouvelle vision permettra d’apporter. 

    Ensuite, une mission d'information et d'évaluation (MIE) a été  lancée à l'automne 2018, par la ville de Paris qui vient de rendre public ses 40 propositions pour transformer cette voierapide en boulevard urbain en plusieurs étapes d’ici 2030 : limitation de la vitesse à 50 km/h, du nombre de voies à 2x3 voies dont une réservée aux voitures propres (covoiturage, voitures électriques, hybrides, transports en commun…), interdiction aux poids lourds en transit,  réduction de la pollution aux particules fines et sonores, avec la mise en place de revêtements antibruits ou encore le filtrage de l'air dans les tunnels…mais aussi mettre en place des fermetures temporaires du périphérique pour expérimenter de nouveaux usages : fête populaire, week-ends «Périph’ sans voitures», espaces d’expression ou concours d’idées citoyennes pour la transformation du périphérique et de ses abords avec une expérimentation pour la Nuit Blanche 2019 le premiers amedi d’Octobre prochain. Enfin végétaliser le périphérique sur les parois, le terre-plein central et les murs anti-bruit, «Le périphérique et ses abords ainsi libérés de toutes nuisances permettraient d’ouvrir une large trame urbaine privilégiant des espaces verts réunissant Paris et les communes limitrophes, un espace de respiration où pourraient venir se développer de nouveaux usages».  Elles devraient être examinées et débattues en Conseil de Paris mardi prochain, Anne Hidalgo ayant déjà annoncée la création d’un groupe de pilotage métropolitain, pour « que les communes voisines soient partie prenante de cette transformation ambitieuse»

    Bernard Gauducheau a présenté rapidement ses propositions lors de la réunion publique lundi soir à l’école Marceau. Le maire de Vanves a regretté que ces propositions ne retiennent pas la couverture du Périph, car elle permet d’unifier la métropole. Tout en reconnaissant que le coût est énorme : 400 M€ pour la couverture existante porte de Vanves, soit l’équivalent de l’investissement de Viparis pour remorderniser le parc des expositions. Un participant a demandé pourquoi l’accès du Périph porte de Sévres  était fermé,provoquant en aval et en amont, notamment sur la bretelle d’accés vrs l’Ouest porte Brançion, des embouteillages. «Ce sont des problèmes de soutainement qui ont entrainé cette fermeture partielle comme c’est le cas pour la RN 118 au niveau du pont de Sévres».

  • LES REPUBLICAINS PROPOSENT DETRANSFORMER LE PERIPH AUX PORTES DE VANVES EN AGORA

    Une équipe d’architectes et d’urbanistes ont planché sur un réaménagement du boulevard périphérique  et identifiés 4 sites potentiels : Portes d’Aubervilliers, des Lilas, d’Ivry et de Vanves. Ils parlent même de transformer les frontières actuelles en « agora » en s’inspirant de ce qui a été fait à Hambourg, à Madrid et même à La Défense   

    Il en a été question dans le journal « Le Monde » et à l’occasion d’une niche déposée par le grroupe LR  au conseil de Paris qui s’est réunit voilà une quinzaine de jours. Ce groupe présidé par NKM a, de nouveau, défendu, une couverture du boulevard Périphérique qui constitue l’épine dorsale du réseau routier métropolitain et dont la suppression pure et simple relève de l’utopie. « Ce n’est pas le périphérique qui est anachronique, mais la coupure urbaine qu’il représente entre Paris et sa banlieue » explique ce groupe politique qui veut en faire un espace de respiration. D’autant plus que 396 000  parisiens et banlieusards habitent et 238 000 travaillent dans un rayon de 400 m. Mais « il fait l’unanimité contre lui par l’image négative qu’il véhicule, enfermant pour les uns, infranchissables pour les autres, formant une barrière sclérosante qui nourrit les inégalités au coeur même de la métropole, source de pollution et de bruit ». Pour l’instant sur ses 35,04 km, 6 sont couverts grâce à quelques projets de couvertures menées à leur  terme (Porte de Vanves et de Montreuil) mais d’autres ont été mis à l’arrêt. « Les regards semblent ces dernières années portés exclusivement sur l’hypercentre de la ville, achevant de créer un Paris à plusieurs vitesses ».

    Le projet du groupe LR propose de « lancer un appel à projet visant à estomper le périph, à faire émerger des projets aussi créatifs que réalisables, variés et destinés à résoudre des problèmes laissés depuis trop longtemps de côté » expliquait-il  en prenant l’exemple des portes de la capitale qui sont un exemple parmi d’autres. « Alors qu’elles devraient être les places du Grand Paris, elles marquent aujourd’hui davantage des frontières, tant elles sont imperméables pour nombre de personnes, en particulier les piétons et les cyclistes ». Et les portes Brancion et de la Plaine en sont un exemple criant. La forme de l’appel à projet aurait pour objectif d’assurer la viabilité financière des opérations à travers la valorisation foncière. D’autant plus que les finances publiques sont aujourd’hui incapables de supporter le  coût de la couverture intégrale ou de l’enfouissement du linéaire. Certaines portes pourraient ainsi accueillir des gestes architecturaux puissants, vecteurs de curiosité et de dynamisme sur le territoire.

    Les écologistes ont réagis  à cette proposition  qui « marque la volonté de la droite de pérenniser cet axe routier ad vitam aeternam, de continuer dans une politique de la voiture-reine sans se soucier de la santé des gens et surtout des plus fragiles. Enfouir et cacher cet axe qui est le principal émetteur de particules fines à Paris, ne résoudra pas le problème de la pollution dans la ville. Le groupe des élus Républicains s’amuse à faire l’autruche quand un Parisien sur deux respire un air qui ne respecte pas la réglementation. Enterrer le périphérique, c’est aussi conforter la fracture urbaine qu’il trace entre Paris et le reste des territoires de la métropole » ajoutaient ils en expliquant qu’ils souhaitent réinvestir cet espace et le transformer ainsi en boulevard urbain à horizon 2030. « Le périphérique peut devenir un lieu de rencontre et d’activité, une véritable liaison entre Paris et la banlieue qui regrouperait un peu de circulation, des mobilités douces, des espaces verts, des commerces. Pour transformer l’usage du boulevard périphérique d’ici à 2030, il faudra sensibiliser les Franciliens pour lutter contre la pollution de l’air et pour commencer à se réapproprier les 35 km de la ceinture périphérique, nous avons obtenu qu’un événement festif soit organisé sur cette autoroute urbaine. Pour que l’espace d’une journée, nous puissions imaginer un périphérique sans voiture »

  • DES REPERCUSSIONS A VANVES DE LA FERMETURE DE LA VOIE G.POMPIDOU ?

    Depuis la Rentrée, les vanvéens ont constaté que l’on circule plus mal à certains moments de la journée ou de la semaine. Il est vrai que le chantier de la gare du Grand Paris Express Fort d’Issy/Vanves/Clamart provoque de gros embouteillages aux heures de pointe du matin et du soir dans tout le quartier du Clos Montholon. Ainsi que le chantier de la résidence NIWA rue Aristide Briand qui a supprimé un itinéraire malin et provoque aussi des embouteillages le matin. Mais le grand débat qui agite les maires de la Métropole du Grand Paris concerne les répercussions de la neutralisation de la voie sur berges Georges Pompidou sur la rive droite que la maire de Paris veut rendre piétonne. Région, métropole, préfecture de police, ville de Paris se livrent à une guerre des chiffres sur les conséquences en terme de temps de parcours au cœur de la capitale et en banlieue notamment à l’ouest, c'est-à-dire dans les Hauts de Seine   

    Ainsi un  nouveau  rapport d’étape de la Région Ile de France  constate que le trafic et les temps de parcours ont augmenté en comparant  septembre 2015 à Septembre 2016 sur 145 km de voies à Paris et en banlieue. Il montre que  «les hausses de temps de transport liées aux voies sur berge sont beaucoup plus importantes que ce que la mairie de Paris nous donne et surtout, et ça c'est très important, que cette fermeture des voies sur berges a impacté la banlieue» selon Valérie Pécresse présidente de la Région Ile de France. Il note ainsi des «augmentations de trafic particulièrement fortes» au centre de Paris : les rues à proximité des voies sur berges ont connus des augmentations de trafic particulièrement fortes :+51% par jour sur les quais hauts à l’approche de la place du Châtelet, +21% par jour sur le boulevard Saint Germain au niveau des thermes de Cluny à toutes les heures de la journée et en particulier aux périodes de pointe (+ 58% sur les quais hauts au niveau du Louvre, entre  27% et 35% sur le Bd St Germain ). 56% des anciens usagers de la voie Pompidou le matin et 70% le soir se distribuent ailleurs. Certaines axes éloignés des voies sur berges connaissent des variations notables : +25% de trafic rue de la Convention ou boulevard de l’Hôpital rive gauche que les vanvéens empruntent.

    Le rapport note des «hausses significatives» de trafic à l'ouest, où la situation s'est «dégradée», sur le boulevard périphérique qui est touché – «si les périodes de pointe ont tendance à enregistrer des baisses de débit, le bilan est néanmoins plutôt à la hausse sur la journée entière» constate t-il -  l'autoroute A13 et certains axes départementaux : Il faut par exemple 4,5 minutes supplémentaires pour aller de la porte de Saint‐Cloud à la porte d’Orléans sur le périphérique. Plus loin hors de Paris, il souligne une dégradation de la circulation sur l’autoroute A86 notamment entre Thiais et Créteil, tronçon sur lequel le temps de trajet s’élève aujourd’hui à 11 mn (+ 28 %) le matin et à 14 mn (+ 22 %) le soir. Ou encore entre Vélizy et Châtenay-Malabry (Hauts-de-Seine) où la durée du parcours atteint 12 mn (+16 %) le soir.  «Des tendances qui demandent à être confirmer ou infirmer ces premiers résultats pouvant être soumis à des facteurs externes à la piétonisation des voies sur berges» note ce rapport