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vanvesauquotidien - Page 37

  • CEREMONIE SIMPLE, DIGNE ET PLUVIEUSE POUR CELEBRER LES 80 ANS DE LA LIBERATION DE VANVES

    C’est ainsi qu’a qualifiée la cérémonie marquant le 80éme anniversaire de la libération de Vanves  Sévérine Edou, conseillère municipale Renaissance. Elle a été célébré vendredi en fin d’après midi sous la pluie, présidé par Bernard Gauducheau, maire et Hervé Marseille Sénateur des Hauts de Seine, en présence d’élus et de vanvéens venus malgré la pluie : la conseillère départementale Sandrine Bourg, le maire adjoint chargé des anciens combattants Kevin Coster et  le président de l’UNC Paul Guillaud (sur la photo).

    «Nous célébrons ensemble ce temps de paix. Cette cérémonie nous rappelle qu’ensemble et solidairement, tout est possible. Mais aussi, que la Liberté est une chose fragile et un bien des plus précieux qu’il faut s’efforcer de chérir et de conserver » a souligné Bernard Gauducheau  avec une pensée pour « ces 167 policiers et les 15 sapeurs-pompiers de la Préfecture de Paris qui ont payé de leur vie pour cette liberté au profit de la capitale et de tous les Français ».

    Vanves aura l’occasion de rappeler lors des Journées Européennes du Patrimoine  des 20-21-22 Septembre, le souvenir du destin tragique de résistants dont des rues de Vanves portent le nom, de l’occupation par les allemands du lycée Michelet qui comptait de nombreux résistants parmi ses anciens élèves. Grâce à un parcours mémoriel prévu à 16H le 21 Septembre organisé par le service des Archives de la Mairie et l’association des Généalogistes de Vanves. Il sera couplé avec une exposition « Dans les rues de Vanves, le souvenir toujours présent des héros de la Résistance » à la médiathéque ce jour là.

  • DESILLUTION POUR LA PARA ATHLETE DE VANVES AUX JO PARALYMPIQUES SUR LE 200 M

    Décidémment nos athlétes vanvéens sélectionnés aux JO de Paris 2024 n’ont pas réussi à obtenir une médaille olympique jusqu’à présent.  La sprinteuse Mandy Françoise Elie, atteinte d'hémiplégie a fini cinquième lors de la finale du 200 m T37, vendredi, au Stade de France. Une déception pour celle qui avait décroché une médaille de bronze dans cette discipline à Tokyo, en 2021. La Chinoise Wen Xiaoyan, plus grande concurrente de l'athlète martiniquaise, s'est offert l'or.

    Pour son entrée en lice dans ces tant attendus JO de Paris 2024, vendredi 30 août, Mandy Françoise-Elie qui déteste perdre, s'est octroyée une petite cinquième place sur le 200 m T37 (qui concerne les athlètes atteintes de handicap moteur cérébral). Elle passe à côté du podium avec un chrono frustrant de 28"20. Comme le remarquait les journalistes sportifs : «généralement. la première course de qualification tient lieu de tour de chauffe. La demi-finale est une démonstration de puissance. Et, enfin, la finale est la course du dépassement de soi. Mais, aux Jeux Paralympiques, il n'est pas rare que l'on saute les premières étapes. C'est le cas de Mandy François-Elie. Première course au Stade de France, première finale. Car faute d'un nombre suffisant de concurrentes dans sa catégorie de course et de handicap, la Française s'est retrouvée directement en phase finale».

    Un peu après 20h, malgré un bon lancement et encouragée par un public « motivé à rendre les Jeux Paralympiques aussi fantasques que les Jeux Olympiques », la multi-médaillée du para athlétisme s'est faite distancer par des fusées chinoises et américaines. «  A Tokyo, elle avait fini troisilme avec un temps de 27’’34 ; À Paris, elle pointe à la cinquième place, sur les 9 coureuses alignées au départ du sprint ». 

    Les Jeux Paralympiques ne sont pour autant pas terminés pour Mandy François-Elie, qui tentera de retrouver le chemin des podiums les 4 et 5 septembre sur son épreuve fétiche, le 100 m (elle avait fini première en 2012, deuxième en 2016 et quatrième en 2021). Et aujourd’hui, elle participera au saut en longueur.

  • LES SŒURS BENEDICTINES PENDANT L’OCCUPATION ONT ACCUEILLIS ET PROTEGES

    Durant toute l’occupation, les sœurs bénédictines ont vécu dans leur monastére, sauf entre Juin et Août 1940 durant l’exode où elles ont dû fuir Vanves et rejoindre Limoges par un train de nuit, puis Aurillac pour arriver dans une propriété disposant d’un château appartenant à une amie d’une amie de sœur Scholastique, Mme Deligny, où elles ont vécu dans une aile. «Il était dangereux de rester à Vanves à cause des bombardements  jusque dans notre quartier » expliquent Sœur Marie Madeleine Prieure actuelle et Sœur Pascal en lisant Les Annales dans lesquelles les sœurs de l’époque, ont retranscris tout ce qui se passait et se disait.   

    De retour à Vanves le 12 Août 1940, elles ont été tout de suite confronté au ravitaillement de la communauté : Elles ont commencée à aller se ravitailler à bicyclette aux halles puis avec une camionnette, plus loin en grande couronne et aux franges de l’Ile de France, dans des fermes où elles étaient plutôt bien accueillies pour ramener des œufs, des lapins, des salades, des pommes de terre… faisant face à des paysans lassés de la guerre, se plaignant de ne rien avoir, puis leur donnant finalement quelques légumes…Elles avaient installé dans leur jardin, un petit potager et une petite ferme avec des lapins, et même un cochon qui a failli s’échapper

    Durant toute cette période, elles n’ont cessé d’accueillir : Les élèves et leurs professeurs de l’école libre Jeanne d’Arc dont les locaux avaient été détruit par un bombardement, au rez-de-chaussée de l’hôtellerie et la bibliothéque. Puis des ouvriéres avec lesquelles elles ont confectionnées des vêtements pour la ligue féminine de l’action catholique entre Octobre 1940 et Octobre 1941 et d'autres oeuvres. Mais surtout, elles ont cachée des femmes juives et catholiques, dont seules étaient au courant de leur véritable identité la mère prieure et la sœur chargé de l’hôtellerie : La maréchale de Lattre de Tassigny et son neveu sous le nom d’emprunt de Lallande, car elle risquait la déportation, lorsque son mari avait été condamné à mort par le gouvernement de Vichy lorsqu’il avait rejoint le Général de Gaulle. Sœur Raphaelle, membre de la communauté, l’ignorait alors qu’elle avait travaillé avec la secrétaire de De Lattre. Jusqu’à son décés, La Maréchale  venait souvent prier au Prieuré.  Une autre femme, épouse d’un ministre gaulliste, Mme Maurice Bokanowski, a vécu dans le couvent sous le nom de Mme Bouchar.

    Denise Aimée Azam qui a été caché autour de Noël 1942, l’a raconté dans deux livres « Relais des errants » et «l ’extraordinaire ambassadeur » : Un grand professeur  de l’hôpital Saint Anne avait montré à une sœur comment simuler la folie mystique. Celle-ci a entraînée à cette simulation, cette israélite convertie au catholicisme qui avait été interné à Drancy quelques temps auparavant. Ce qui fut fort utile lors d’une visite des allemands, et l’a sauvé car elle a pu être hospitalisé par ce professeur jusqu’à la libération dans cet hôpital. Elles ont même caché dans des conditions rocambolesques digne de la scéne dans «La Grande Vadrouille» où David Niven parachuté atterit sur la nacelle de Bourvil qui fait tomber son pot de peinture sur un commandant allemand passant ses troupes en revue. Là, le parachutiste anglais était tombé dans leur jardin (sur la photo), à la stupéfaction des sœurs. On imagine leur surprise. Ni une, ni deux, elles l’ont caché dans un petit cagibi derrière l’orgue de la chapelle. Il a pu s’y introduire grâce à une trappe et une échelle  avant que les allemands qui l’avaient vu tomber du lycée Michelet, ne rappliquent pour fouiller le monastère de fond en comble à sa recherche. Heureusement, ils n’ont pas vu la trappe. Et ce militaire s’est échappé par les toits sans que les sœurs ne sachent ce qu’il lui est arrivé par la suite.

    Espérons que le parcours proposé le Samedi 21 Septembre à 16H dans le cadre des Journées Européennes du Patrimoine par les Archives municipales en collaboration avec l’association des Généalogistes de Vanves intitulé «Résistance et Libération» a prévu une étape au Prieuré Saint Bathilde. Les Sœurs Bénédictines pourraient apporter leur témoignage d’accueil et de résistance durant l’Occupation, lors ce parcours qui évoquera le destin tragique de résistants dont des rues de Vanves portent le nom, et rappellera que le lycée Michelet, occupé par les nazis pendant quatre ans, comptait de nombreux résistants parmi ses anciens élèves.