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VANVES ET LE GRAND PARIS - Page 29

  • METROPOLE DU GRAND PARIS ET CDT : VANVES PASSERA T-IL D’UNE INTERCO A UN TERRITOIRE SANS POUVOIRS ?

    Beaucoup de vanvéens comme de franciliens s’interrogent sur le devenir de leur interco avec la loi sur la métropole du Grand Paris qui devrait les faire disparaitre en petite couronne, et les remplacer par des territoires dont la définition et le statut restent encote très floue. Certains s’interrogent même sur l’utilité  de signer maintenant, comme GPSO va le faire le 13 Novembre 2013 leur CDT (Contrat de Développement Territorial) avec l’Etat. « Ce travail est foulé au pied par la majorité socialiste de l’Assemblée Nationale qui a contraint le gouvernement à soutenir un projet « insensé » de recentralisation absolue des pouvoirs d’urbanisme et d’aménagement dans l’agglomération parisienne en créant une nouvelle collectivité absorbant toutes les communautés d’agglomérations existantes en petite couronne » déclarait Philippe Laurent (UDI) maire de Sceaux et Président de Paris Métropole en considérant que « La Métropole du Grand Paris ôte toute pertinence » au CDT de la Vallée Scientifique de la Biévre qui a été le premier à être signé le 28 Octobre dernier en Ile de France. Celui de GPSO sera le second.

     

    A Velizy qui doit rejoindre GPSO le 1er Janvier prochain, le débat fait rage sur l’utiité de rejoindre l’interco. Des élus notamment UMP sont « farouchement opposé à ce rattachement » et demandent un débat  « pour sortir du flou qui entoure le projet de Métropole Grand Paris dont dépend l’avenir de GPSO ». Joël Loison (DVD), son maire s’en tient à ce qui est prévu en expliquant que « nous aurons le temps suffisant pour prendre une décision que je ne veux pas voir appliquer trop rapidement » entre le vote du projet de loi et la suppression des intercos prévus au 1er Janvier 2016.  « Le docteur Frankestein construit, mais il ne sait pas ce qu’il va faire, si le projet ira jusqu’au bout. Ce n’est pas la métropole de Paris que l’on crée, mais la nécropole de Paris » tonnait récemment Patrick Braouzec, 1er Vice président de Paris Métropole dans un colloque en laissant entendre que son CDT n’a plus aucun intérêt et qu’il n’a pas l’intention de le signer et de s’engager puisque sa communauté d’agglomération de Plaine Commune qu’il préside,  va disparaître.  Qu’en  est il du côté des élus de GPSO ?

     

    Avec ce nouveau projet de loi GPSO deviendrait un territoire – l’objectif est de créer des territoires pertinent de 300 000 habitants – avec un conseil de territoire sûremment similaire au conseil communautaire actuel. Il n’aura plus les grandes compétences déléguées à la métropole (urbanisme, logement, développement durable, politique de la ville, aménagement et peut être développement économique) qu’elle pourra  lui re-déléguées sur la partie opérationnelle. Il pourra élaborer son PLU, son  PLH,  à condition de respecter le schéma métroplitain et  le mettre en œuvre. « Il faudra qu’il y ait cohérence entre les grandes orientations  et le PLU ou le PLH des territoires qui seront validés par la Métropole. Mais ce n’est pas elle qui écrira le PLU ou le PLH à la place des élus. Ce qui n’était pas explicite dans la loi et qui va l’être » explique l’un des auteurs de ce projet de loi, Alexis Bachelay, député PS d’Asnières-Colombes qui travaille sur « un système juridique où les compétences qui sont déjà exercées resteront au niveau du conseil de territoire, comme la gestion et l’entretien de tous les équipements déjà mutualisés, culturels, éducatifs, sportifs….La métropole ne s’en mêlera pas mais son rôle sera de financer ces services parce qu’elle va récupérer la fiscalité économique, en fonction du nombre d’habitants, du nombre d’agents métropolitains » explique t-il en ajoutant : «  L’objectif est d’aller vers la sécurisation des compétences et des financements des uns et des autres. On entend ce que l’on nous dit sur « donnez-nous des garanties que là où les EPCI fonctionnent déjà, et où ils ont commencé à mettre en place un certain nombre de services, il y aura une continuité et une garantie : ce  ne sera plus des EPCI à fiscalité propre mais cela restera des territoires avec une personnalité juridique ». 

    Ainsi le territoire de GPSO aura une personnalité juridique et la métropole du Grand Paris sera un EPCI à fiscalité propre car l’objectif du gouvernement est très clair : Mettre fin à ces regroupements par affinités de territoires pour des intercomunalité de circonstances, d’opportunismes, créées pour se protéger. «  Une métropole à fiscalité propre qui permettra d’une part de verser à ceux qui ont beaucoup d’argent, une dotation moins importante que ce qu’ils gagnaient avant, mais cela leur suffira pour vivre ;  d’autre part d’aider à mettre des services publics et des équipements publics dans les villes où ils n’y en avaient pas,  et  de créer  un fonds métropolitain à l’investissement » indique ce député PS des Hauts de Seine qui constate, lorsqu’il  regarde la carte intercomunale actelle « qu’ on voit bien que l’idée d’une intercommunalité, outil de péréquation, est fausse, puisque les communes aisées se mettent entre elles, en laissant de côté les communes les moins aisées, ces dernières se mettant entre elles pour se partager la pénurie ». Ainsi, il veut sécuriser et rassurer les élus et les maires qui siégent dans les intercommunalités en place, et élargir le cercle des convaincus.

  • VANVES, LE LOGEMENT, LE FONCIER : PAS QUESTION DE DENSIFIER !

    La question du logement et du foncier est à la Une de l’actualité, entre le vote du SDRIF la semaine dernière,  les 5éme assises de l’Habitat Francilien organisé ses trois derniers jours par l’Association des Maires d’Ile de France, et la seconde lecture du projet de loi sur les métropoles à l’assemblée nationale début novembre.  Les maires ont d’ailleurs exprimé leurs inquiétudes quant au chemin que prend la gouvernance du Grand Paris et plus généralement leur rôle en matière d’habitat et d’aménagement.

     

    En effet, l’enquête réalisée par l’AMIF et le JDD montrait dimanche dernier que les Maires se sentent majoritairement menacés par deux projets de loi actuellement discutés au Parlement : La loi « ALUR » sur le logement qui prévoit que les plans d'urbanisme (PLU) soient élaborés à l'échelle intercommunale et la loi sur « l'affirmation des métropoles » qui prévoit la création d'une métropole du Grand Paris. Ils ne sont guère enthousiastes à l’idée de se  priver de leurs prérogatives en matière de logement (21%)  ou d’urbanisme (7%).  L’un des thémes fort des assises de l’AMIF,  a été le foncier  avec deux rencontres mercredi dernier, où des élus ont expliqué qu’il faut laisser aux maires l’initiative pour arriver à mener à bien des opérations et non la donner à une métropole. « Les maires savent ce qu’il faut faire pour trouver des terrains » selon l’un d’entre eux.  « Pour arriver à construire,  il faut une connaissance précise de la ville, et une volonté d’aboutir  » a ajouté un autre.   « Densifier serait suicidaire sans nouveau transport en commun pour une commune où la situation des transports en commun n’est pas celle que connait dans Paris Intra Muros » ajoutait un troisiéme

     

    « Avec « IDF 2030 » nom donné au Schéma Directeur de la Région Ile de France, ses responsables veulent axphysier la Région. La densité de population de Paris et la Petite Couronne est la plus forte de toute l’Europe. Elle représente près du double de l’équivalent londonien. La circulation automobile est proche de la paralysie et les transports en commun sont au bord de l’explosion » constatait Patrick Devedjian président du Conseil Général des Hauts de Seine au lendemain du vote du conseil Régional, et quui devrait sûrement revenir sur le sujet à l’occasion de la réunion publique d’aujourd’hui durant laquelle se déroulera le débat d’orientation budgétaire. « En assignant un objectif de doublement de la construction de logements annuels dans les Hauts-de-Seine (11 600 au lieu de 4 600 en moyenne), et une division par trois du rythme annuel de création d’emplois, la Région s’attaque au modèle des Hauts-de-Seine, pourtant celui ayant le mieux concilier dynamisme économique, dynamisme démographique et qualité du cadre de vie » ajoutait il en expliquant que cette densification entre en contradiction avec d’autres objectifs, notamment en matière d’environnement : augmenter la surface des espaces verts par habitant, lutter contre les effets d’îlots de chaleur, protéger la diversité des paysages. « Avec le SDRIF, la Région veut dicter aux communes des Hauts-de-Seine leur politique d’urbanisme au détriment de la prise en compte des aspirations de leurs habitants» tonnail il

  • LE MAIRE DE VANVES AU PREMIER PLAN DE LA BATAILLE DU SDRIF : « HARO SUR LA METROPOLE »

    Lorsque les Conseillers régionaux sont arrivés hier au Conseil Régional, ils étaient vraiment dans le brouillard, comme à Vanves et en Ile de France ne sachant pas trop s’ils allaient devoir neutraliser un week-end pour un véritable marathon afin voter définitivement son projet de SDRIF (Schéma Directeur Régional) « IDF 2030 ». Pas moins de 300 amendements avaient été déposés dont 200 par l’UMP, JP Huchon y voyant  « une sollicitude marquée à l’égard des intérêts locaux » alors que « l’on a besoin d’une vision régionale », le groupe PS les jugeant « déraisonnables ». Mais la sagesse l’a finalement emporté permettant finalement à ce SDRIF d’être voté dans la soirée.

    Le véritable débat s’est finalement déroulé dans la matinée lorsque l’UDI dont le porte parole dans ce débat, était Bernard Gauducheau, a déposé une motion  d’irrecevabilité. Son  mérite a été finalement de lancer les termes du débat entre l’Ile de France et la Métropole du Grand Paris. « Ce débat a le mérite qu’enfin dans cet hémicycle on parle de la Métropole. La Région a feint d’ignorer que cela allait arriver, alors que ce processus était inévitable. Et des élus que l’on n’a jamais entendu, s’en sont emparés » constatait Laurent Lafon, président du groupe UDI

     

    « Pendant 6 mois, le gouvernement est en train d’ériger un nouveau mur devant le SDRIF qui est condamné dés sa naissance par des lois et des réglements. Le projet de loi scinde en deux la Région (L’agglomération centrale et les 4 départements de la grande Couronne) et créé des obstacles multiples. La métropole va recevoir des pouvoirs vastes sur des compétences qui sont au cœur du SDRIF (Aménagement du territoire, logement, développement économique, environnement et transition écologique…) » a  t-il expliqué en reprenant les propos de JL Laurent, ex-Monsieur Grand Paris au conseil régional qui expliquait que la Métropole sera longue à être opérationnelle. Roger Karoutchi (UMP) a tenté d’expliquer « qu’il fallait protéger les finances de  la Région contre les prédateurs » et que « le vrai débat c’est de savoir si le texte que l’on adoptera sera opposable au SDRIF ».

     

    Du coup JP Huchon est monté aux créneaux appelant à la rescousse les régionalistes à l’instar de Roger Karoutchi et de Bernard Gauducheau  qu’il a nommé : « Ceux qui ont participé à l’aventure de Paris Métropole peuvent se demander s’ils ne se sont pas fait rouler. Il y avait finalement une volonté d’hégémonie de Paris qui reste en filigrane, et de péréquation sauvage des départements pauvres pour aboutir à quelque chose que je ne laisserai pas faire. Nous avons des moyens d’actions : Le SDRIF et ses préconisations. Je ne laisserai pas l’argent de la Région allait nourrir une autre institution. Il faudra se mettre de travers. Si vous pensez que le risque est  là, ne vous empêcher pas de voter un outil qui nous donne des moyens juridiques pour défendre la Région » a-t-il déclaré. « Mais le vrai problème est que vous allez vous retrouver avec une métropole qui aura une structure politique » a répliqué Laurent Lafon. « Il n’y a pas de métropole du Grand Paris car elle n’a pas un sou. IL y a peut être une métropole lyonnaise, mais c’est parce que Collombs a marché sur les pieds de ses amis » a répondu le président de La Région qui a ajouté : « Tout le monde devrait dire non à une métropole qui prend tout, oui à une métropole qui entre dans le cadre de la Région »

     

    En voyant un consensus se dessiner pour défendre, la Région, JP Huchon a proposé une motion demandant que « la création de cette structure se fasse dans le respect de l’ensemble des compétences de la Région et préserve la totalité de ses moyens » qui aurait pu être votée à l’unanimité. Mais elle a très vite éclatée pour des raisons politiciennes et de stratégies internes aux différents groupes notamment UMP. « Le problème est que c’est un combat d’arrière garde. Le mal est fait. La bataille s’est déroulée. Et on l’a perdu. On voit bien le mastodonte et Paris prendre la main » a réagit Bernard  Gauducheau. « Je ne comprend pas cette espèce de défaussement, de laisser-aller. La Région se bat, elle est incontournable, on n’est pas une assemblée qui rend les armes » a répondu JP Huchon face à une UDI qui s’est abstenu et une UMP qui a voté contre finalement. « Si vous ne défendez pas cette  motion, on le fera savoir » a menacé le Président de la région.  Ce qui n’a pas troublé Bernard Gauducheau, ni empêché de prendre le temps d’aller inaugurer le restaurant Soan à Vanves auquel il tenait absolument à assister